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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 12 avril 2019

Migrants : le nouveau centre d’accueil aura un pôle dédié à la santé et à l’hygiène

Elsa Bellanger
| 11.04.2019
















































































  • migrants

    Migrants : le nouveau centre d’accueil aura un pôle dédié à la santé et à l’hygiène

Crédit Photo : AFP

Les collectifs citoyens et les associations d’aide aux migrants qui demandaient, lors d’une grève mardi, la mise en place de « solutions pérennes » pour l’accueil et la prise en charge des migrants à Paris risquent d’être déçus. Mercredi, la création d’un nouveau centre d’accueil était annoncée par la préfecture, mais ce centre ne comprendra qu’une « centaine de places », loin des besoins des personnes exilées, qui seraient jusqu’à 1 200 à s’entasser au nord-est de la capitale et dans sa proche périphérie dans des « conditions sanitaires indignes et dégradées », selon les ONG.

Oprah Winfrey et le prince Harry à l'initiative d'une série sur la santé mentale

Charlène Catalifaud
| 11.04.2019
La célèbre animatrice américaine Oprah Winfrey et le prince Harry travaillent actuellement, en tant que co-créateurs et producteurs exécutifs, sur une série documentaire visant à sensibiliser sur la santé mentale.

Au Liban, le tribunal militaire dépénalise pour la première fois l’homosexualité

L'Orient-Le Jour

LIBAN

Claude ASSAF      02/04/2019

Pour motiver sa décision, Peter Germanos affirme que la loi condamne les relations contre nature mais celle-ci ne précise pas lesquelles.

Considérée comme illégale par un code pénal datant de plus de 75 ans et devenu anachronique, à l’heure où des législations de nombreux pays la tolèrent et instituent même le mariage pour tous, l’homosexualité est de moins en moins incriminée par les tribunaux.
Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Peter Germanos, a ainsi acquitté samedi quatre militaires accusés d’homosexualité. Il a refusé de délivrer des mandats d’arrêt à leur encontre et annulé les charges d’accusation pour actes sexuels « contre nature » dont ils faisaient l’objet.

Dépression : incidence cérébrale de la maltraitance de l’enfant

Univadis

Caroline Guignot     4 avr. 2019

À retenir

Le suivi d’un groupe de patients présentant un épisode de dépression majeur à l’inclusion a permis d’établir une association entre le risque de rechute et l’existence d’antécédents de maltraitance dans l’enfance. Tous ayant bénéficié d’une IRM à l’inclusion, il a aussi été possible d’établir que ces deux paramètres étaient directement associés à l’aire du cortex insulaire droit, celle-ci étant d’autant plus faible que les scores de maltraitance et la sévérité des scores de dépression étaient élevés. Ces résultats étaient indépendants de la prise de médicaments psychotropes.

Il existerait donc bien une trace laissée par la maltraitance au niveau limbique qui influencerait à la fois le risque de dépression et son pronostic. Étant donné que les modifications corticales ont été observées au niveau insulaire, les auteurs estiment que les stratégies thérapeutiques conventionnelles pourraient être moins efficaces parmi cette population.


Une méta-analyse en réseau compare les antipsychotiques dans les troubles liés à la démence

Univadis

Par Caroline Guignot   9 avr. 2019

Le JAMA Network Open publie la première méta-analyse en réseau consacrée aux antipsychotiques atypiques (APA) dans la prise en charge des troubles du comportement liés aux démences. Ce type d’analyse permet de proposer des comparaisons simultanées de plusieurs médicaments, plutôt que la comparaison deux à deux offerte par la méta-analyse traditionnelle. Dans cette étude, il apparaît qu’aucun des APA étudiés (aripiprazole, olanzapine, quétiapine, rispéridone) ne présente de balance bénéfice-risque supérieure aux autres. En revanche, l’apiprazole était la seule molécule à améliorer les 3 scores d’évaluation du comportement utilisés pris isolément, alors que l’olanzapine n’en améliorait aucun par rapport au placebo. Et sur le plan de la tolérance, tous présentaient des profils d’évènements indésirables spécifiques.


"Pour moi, ça ne touchait que les seniors" : diagnostiquées de la maladie de Parkinson à 35 ans, elles racontent leur quotidien

LCI

Charlotte Anglade   11 avril 2019   

TÉMOIGNAGES - Patricia et Fadwa ont toutes deux été diagnostiquées de la maladie de Parkinson à 35 ans, un âge auquel il est rare d'être atteint par cette neurodégénérescence. À l'occasion de la journée mondiale contre Parkinson ce jeudi 11 avril, elles nous racontent comment elles concilient vie active, vie de famille et maladie.

"Pour moi, Michael J. Fox et Mohamed Ali étaient les exceptions qui confirmaient la règle. Ça ne touchait que les seniors." Diagnostiquée à 35 ans de la maladie de Parkinson, en 2011, Patricia a vécu cette annonce comme un choc. Victime de tremblements de la main droite, cette ceinture marron en judo avait tout d'abord ignoré ce symptôme, pensant qu'il ne s'agissait que des suites d'une blessure. Mais la persistance de ces tremblements, accompagnée de douleurs, d'une baisse de tonus et d'une jambe traînant légèrement ne laisseront finalement planer aucun doute sur l'apparition de la maladie neurodégénérative. "C’est un peu le monde qui s’écroule", nous dit cette mère de deux enfants. "Je suis sortie de la consultation et me suis obligée à tenir deux heures, le temps que les enfants soient dans leurs chambres, avant de m'effondrer."

Cette sensation, Fadwa l'a aussi ressentie en 2015, lorsqu'elle a été diagnostiquée de la maladie au même âge que Patricia. Plongée tout d'abord dans le déni, celle dont la main avait commencé à trembler espère que les examens complémentaires prescrits par sa neurologue ne confirmeront pas la thèse de Parkinson. Malgré ses espoirs, le diagnostic ne bouge pas d'un iota. "J’ai accusé le coup, j’ai beaucoup pleuré et j’ai directement été voir mon généraliste. Il m'a expliqué pendant une bonne heure ce que c’était que cette maladie. Parce que je connaissais de nom, mais pas beaucoup plus." Malgré tout, elle persiste dans le déni. Et pousse la porte d'un autre neurologue. Bingo, elle n'est, selon lui, pas atteinte de Parkinson. Elle arrête son traitement. "J’étais bien, jusqu’au jour où toute la dopamine que j’avais pu conserver dans mon corps est partie. Là, c’était la descente aux enfers", se souvient-elle. Depuis stabilisée, Fadwa nous assure avoir désormais accepté sa maladie.


De l'interdiction d'épouser son psychiatre

Le psychiatre Richard Diver promu à un brillant avenir professionnel tombe amoureux de sa patiente Nicole Diver, riche héritière, et l'épouse.
 © DR© DR
Sortie du combo Blu-ray / DVD : Tendre est la nuit de Henry King
Après avoir réalisé avec Un matin comme les autres (Beloved Infidel, 1959) uneadaptation d'une autobiographie de Sheilah Graham où l'écrivain Francis Scott Fitzgerald était l'un des personnages principaux, Henry King pour son dernier film retrouve cet auteur qu'il affectionne en adaptant son livre Tendre est la nuit (1934). Le livre est nourri de l'expérience personnelle de l'écrivain et des crises de schizophrénie de sa femme Zelda. La peinture psychologique de personnages déchirés au cœur de leur amour devient une exploration de l'âme humaine et plus particulièrement d'une élite oisive dans laquelle les grands esprits brûlent leur âme. On imagine très bien à quel point l'écrivain a mis ses propres souffrances dans cette histoire. Pour son dernier film, Henry King qui a traversé près d'un demi-siècle de cinéma, voyant le développement colossal de l'industrie hollywoodienne jusqu'à ses premiers signes de faiblesse, tourne en Europe, en France, en Suisse et en Italie. C'est une manière de dire adieu à Hollywood en prenant un sérieux recul et aussi de s'imprégner pleinement du mal être de ces richissimes américains qui ne veulent pas s'intégrer à la réalité sociale locale et deviennent alcooliques par mondanité affichée. 
Le film est un peu long pour arriver à son dénouement et aurait mérité un développement conséquent du personnage féminin pour faire comprendre toute la complexité de l'amour qui unit et déchire ce couple. Jennifer Jones n'a pas d'opportunités pour déployer la complexité de son jeu et le déroulement du film ne permet pas de comprendre l'évolution psychologique de son personnage. Pourtant, la relation amoureuse entre le psychiatre et sa patiente, leur mariage et l'évolution au fil du temps de leurs personnalités en interdépendance l'un vis-à-vis de l'autre, aurait été passionnante à suivre.


Aux Etats-Unis, des applis de grossesse qui intéressent beaucoup les employeurs

Dans une longue enquête, le « Washington Post » s’inquiète de l’accès des entreprises à l’intimité médicale de leurs employées, à travers des applications comme Ovia.
Publié le 12 avril 2019
Ovia se veut un accompagnateur de grossesse. Mais il fait un usage commercial des données de santé de ses utilisatrices.
Ovia se veut un accompagnateur de grossesse. Mais il fait un usage commercial des données de santé de ses utilisatrices. Ovia Health
Bientôt une place pour les directeurs des ressources humaines (DRH) dans la salle d’accouchement ? Dans une enquête publiée mercredi 10 avril, le quotidien américain Washington Post s’intéresse à la popularité grandissante des applications de grossesse comme Ovia aux Etats-Unis, et à la porte d’entrée dans l’intimité de leurs employées qu’elles offrent aux entreprises.
Avec plus de 10 millions d’utilisatrices, Ovia Health (anciennement Ovuline) est le leader d’un marché où existent également des concurrents, comme Glow, Clue et Flo. Et les contrats qu’elle passe avec des compagnies d’assurance et des employeurs connaissent une croissance « à trois chiffres », d’après Paris Wallace, son directeur exécutif.

Un enjeu financier majeur pour les entreprises

L’entreprise créée en 2012 à Boston assure que son impact est positif pour les femmes qui l’utilisent : elle revendique 30 % de fausses couches en moins et autant de conceptions naturelles en plus – des chiffres invérifiables –, ainsi qu’une meilleure détection d’une dépression post-partum.
Ovia se veut un accompagnateur de grossesse. Mais il fait un usage commercial des données de santé de ses utilisatrices.
Ovia se veut un accompagnateur de grossesse. Mais il fait un usage commercial des données de santé de ses utilisatrices. Ovia Health
A l’origine, l’application fonctionnait sur un modèle économique classique, celui de la publicité. Mais il y a trois ans, Ovia a été contactée par des compagnies d’assurance et des entreprises de grande taille, qui ont vu leur intérêt dans cette vaste base de données et ces précieux suivis de grossesses. Or si n’importe quelle femme peut s’inscrire sur le service, les conditions d’utilisation précisent bienque la firme de Boston détient le droit « gratuit, irrévocable » d’exploiter anonymement les informations récoltées à des fins, entre autres, « de marketing interne ou externe », en revendant par exemple ces données à des entreprises. Par ailleurs, les futures mamans sont payées 1 dollar par jour par leur employeur pour avoir accès à leurs données.

GPA  : un retour vers la conception biologique de la filiation  ?

Par Daniel Borrillo, juriste et Caroline Mecary, avocate au barreau de Paris — 

Le dernier avis rendu par la Cour européenne des droits de l’homme considère que la France peut continuer à transcrire l’acte de naissance uniquement à l’égard du père qui a donné ses gamètes mais pas à l’égard de la mère d’intention, qui devra, elle, adopter son propre enfant.

Une mère jugée pour avoir tenté de tuer son fils à Montpellier : la thèse du suicide altruiste

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Par Salah HamdaouiFrance Bleu Hérault et France Bleu Mercredi 10 avril 2019

Au troisième jour du procès d'une mère accusée de tentative d'infanticide, des experts psychiatres sont passés à la barre de la Cour d'assises de l'Hérault. Après avoir frappé son fils à la tête avec un bâton, elle a voulu se suicider. Les médecins ont évoqué la thèse du suicide altruiste.
Lilas Belkaïd, 36 ans, est jugée par la Cour d'assises de l'Hérault pour avoir donné plusieurs coups, avec un chevron, sur la tête de son fils de 9 ans pendant qu'il dormait. Bipolaire, elle avait beaucoup bu, pris de la drogue et ingurgité des médicaments. Les faits remontent à décembre 2015, quatre jours après Noël, à Montpellier. Depuis le début de son procès, lundi, la mère de Stéphane* explique que dans un moment de crise, elle a voulu emmener son enfant avec elle avant de se suicider, avec une fourchette à viande. Selon les experts psychiatres qui sont passés à la barre hier, il s'agit-là d'un suicide altruiste.


Un bébé grec conçu avec trois parents, une première en cas d’infertilité

Cette méthode, qui fait l’objet de controverses au plan éthique, avait déjà été utilisée en 2016 au Mexique pour éviter la transmission d’une maladie héréditaire maternelle.
Le Monde avec AFP Publié le 11 avril 2019
L’opération médicale a été réalisée par l’équipe gréco-espagnole dirigée par l’embryologiste grec Panagiotis Psathas.
L’opération médicale a été réalisée par l’équipe gréco-espagnole dirigée par l’embryologiste grec Panagiotis Psathas. LOÏC VENANCE / AFP
C’est une première médicale dans le cas d’une infertilité. Un bébé conçu avec l’ADN de trois différentes personnes est né en Grèce, a annoncé jeudi 11 avril l’équipe médicale gréco-espagnole qui a procédé à cette conception assistée.
Cette méthode, qui fait l’objet de controverses au plan éthique, avait déjà été utilisée en 2016 au Mexique pour éviter la transmission d’une maladie héréditaire maternelle. Cette fois, le bébé de sexe masculin, qui pèse 2,960 kg, est né mardi d’une mère grecque de 32 ans qui avait tenté sans succès plusieurs fécondations in vitro, a précisé le centre grec Institute of Live (IVF), dans un communiqué.

Quand plusieurs humanités peuplaient la Terre

La découverte aux Philippines d’une nouvelle espèce du genre « Homo » agrandit encore notre album de famille. Portraits de cousins parfois très proches, aujourd’hui disparus.
Par Hervé Morin, Philippe Da Silva et Audrey Lagadec Publié le 10 avril 2019
L’île de Luçon, aux Philippines, était habitée, il y a plus de 50 000 ans, par une espèce dont quelques restes fossiles découverts dans la grotte de Callao sont décrits dans la revue Nature, publiée mercredi 10 avril. Homo luzonensis s’ajoute ainsi à la liste déjà fournie de représentants du genre Homo, défini par trois critères : la bipédie permanente, l’augmentation du volume cérébral et l’utilisation d’outils – même si des pierres taillées vieilles de 3,3 millions d’années récemment découvertes au Kenya laissent penser qu’Homo n’a pas été la première lignée de bipèdes « technologiques ». Plusieurs de ces espèces d’Homoont été contemporaines de la nôtre, à des époques où l’humanité ne se réduisait pas au seul Homo sapiens et pouvait se conjuguer au pluriel. Album d’une famille en constante recomposition.

Homo erectus

Infographie Le Monde
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Petit Pierre, le tournez manège de l’Art Brut


10 avril 2019

Si on connait le Facteur Cheval, sa maison fabuleuse devenue un haut lieu de l’Art Brut, Petit Pierre et son manège magique n’a pas, au moins pour beaucoup, la même notoriété. En lui consacrant l’album de sa vie, Florence Lebonvallet a donné au toujours envoûtant Daniel Casanave de dessiner le portrait d’un homme d’exception, au cœur et à l’esprit d’une rare beauté alors que son physique l’avait habitué aux pires moqueries. Pierre Avezard méritait d’être reconnu. Les 120 pages de ce Petit Pierre, la mécanique des rêves, sont un vrai délice, un rayon de soleil qui brille d’autant plus qu’il touche, émeut et apporte génie, talent, en toute simplicité, celui d’un homme inspiré tout autant que les deux auteurs, très proches, de l’ouvrage qu’il fait si bon de feuilleter. Les couleurs sont de Claire Champion. On avait rencontré il y a un an Daniel Casanave à Angoulême où il nous avait parlé de Petit Pierre.



Libéralisme et justice sociale : l’équation impossible ?

L'INVITÉ(E) DES MATINS par Guillaume Erner
11/04/2019
39 MIN

John Rawls est considéré comme l'un des derniers grands penseurs du concept de justice, grâce à son concept du voile d'ignorance il semble réussir à conjuguer individualité et intérêt général. Les principes libéraux de John Rawls permettent- ils dans les faits de produire la société juste ?
Statut de la Justice à Francfort, Allemagne.
Statut de la Justice à Francfort, Allemagne. Crédits : Chris Hepburn - Getty
"Les premières analyses des contributions du grand débat national laissent entrevoir chez les Français des revendications contradictoires : ils voudraient à la fois payer moins d’impôts et recevoir plus d’aide de la part de l’Etat. Comment le gouvernement peut-il résoudre cette équation impossible entre libéralisme et justice sociale ? 
Pour en discuter aujourd’hui dans Les Matins de France Culture, Guillaume Erner reçoit Catherine Audard et Claudia Senik

Entretien Marlène Schiappa : « Savoir quoi dire à une victime de violences, cela s’apprend »

Camille RouxAmandine Le Blanc
| 12.04.2019


Prise en charge des victimes de maltraitance, inégalités de genre en santé, violences obstétricales, sexisme dans le corps médical, etc. Dans un entretien accordé au Généraliste, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations prône un système de santé plus soucieux des femmes. Marlène Schiappa souhaite notamment que les médecins de famille soient mieux formés aux violences dont elles font l’objet.

  • Marlene Schiappa
GARO/PHANIE
Le généraliste : La question des inégalités de santé spécifiques aux femmes est-elle une préoccupation de votre secrétariat d’État ?
Marlène Schiappa : Tout à fait. Le constat d’inégalité de traitement entre les femmes et les hommes est assez récent. Il y a plusieurs raisons à cela. La première est d'ordre sociétal. On habitue davantage les femmes à la souffrance. On leur explique depuis la Bible qu'accoucher dans la douleur est normal. Dès leur plus jeune âge, elles entendent l’injonction « Il faut souffrir pour être belle. »
Un réel travail d’éducation doit être mené auprès des jeunes filles pour leur expliquer que souffrir n’est pas normal afin qu’en matière de santé, elles s’autorisent à exprimer leur douleur auprès de leur médecin. On blâme parfois les praticiens, mais si les patientes ne parlent pas, ils ne peuvent pas deviner leurs souffrances.
La seconde raison à ces inégalités est que la recherche médicale s'est construite autour du masculin. Un patient neutre est un patient mâle. Cela a des conséquences par exemple sur la prise en charge des maladies cardiovasculaires. Étudier les symptômes spécifiques aux femmes est récent. Heureusement, la fédération de cardiologie fait un gros travail pour expliquer la différence de symptômes pour une même maladie.

L’autisme toujours pas dans la voie royale de la science, déjà dans celle du marketing




Paris, le samedi 13 avril 2019 – Largement médiatisée, la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme a été "célébrée" le 2 avril dernier. Une triste fête pour certaines familles qui se sont mobilisées ces dernières années pour contribuer à des changements significatifs de la prise en charge de l’autisme dans notre pays. Certes, la maladie connaît désormais une certaine visibilité et paraît être l’objet d’une attention politique soutenue. Mais dans les faits, l’accompagnement des patients est-il diamétralement meilleur ?

Profits exponentiels

Sans doute pas, répond Olivia Cattan, présidente de Paroles de femmes et de l’association SOS autisme France dans un billet de blog publié sur le site du Huffington Post. Ce 2 avril, son humeur était amère. « Longtemps parent pauvre du handicap, l’autisme fait l’objet aujourd’hui d’un intérêt particulier de la part des politiques. Mais pas seulement. Il est aussi au cœur d’un marketing et d’un business juteux qui semblent sans limite » commence-t-elle avant de citer les « méthodes comportementales diverses et variées », les « traitements biomédicaux les plus farfelus, les coachs autisme, les nouveaux gourous qui se revendiquent des neurosciences, les pseudo-experts en autisme sur l’emploi, les formations bidon que l’on vend à prix d’or aux parents comme aux professionnels, les hypnothérapeutes ou ostéopathes avec la mention publicitaire “autisme”, l’Equithérapie et la Delphinothérapie, le Neurofeedback ou encore l’auriculothérapie... L’autisme est devenu en quelques années, un business lucratif qui s’est développé en appauvrissant les familles qui vont d’illusion en désillusion », réprouve-t-elle.
Plus loin, elle revient sur l’aspect financier de ces dérives, dont beaucoup s’apparentent à des escroqueries : « Une séance d’équithérapie, coûte en moyenne 70 euros de l’heure. Pour 5 jours, la Delphinothérapie coûte 1950 euros, voyage compris. Une séance d’hypnothérapie “autisme par skype” environ 110 euros. Une séance d’auriculothérapie-autisme, 50 euros. Une séance de Neurofeedback environ 45 euros. Concernant les formations, certaines sont valables d’autres pas. Mais comme il n’y a aucun contrôle, leur efficacité reste à prouver. Leurs coûts fluctuent selon le nombre d’heures, et que l’on soit parent ou professionnels, et oscillent entre 500 et 1200 euros. Une psychologue ABA, TEACH, PECS coûte en moyenne de 50 à 60 euros. Mais si elle est en plus BCBA (plus ABA qu’ABA pour reprendre la blague de Coluche sur la lessive qui lave plus blanc que blanc), alors nous passons à 70 euros. (…)  Il y a aussi tous ces petits gadgets ultra-coûteux que l’on peut trouver sur des plateformes de vente en ligne: Petites marionnettes pour représenter les émotions 45 euros, coussins “tout doux” à 40 euros...Un commerce aux profits exponentiels enrobé par un langage marketing évoquant l’intégration sensorielle, l’inclusion, la diversité, et les neurosciences », énumère-t-elle.

A Grenoble, une maternité installe des lits doubles pour permettre aux couples de se sentir comme à la maison

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Par Aurélia Abdelbost    Publié le 10/04/2019

Deux lits doubles ont été installés au sein de la maternité du groupe hospitalier mutualiste de Grenoble. / © Fanny Cavarec / GHM Grenoble
Deux lits doubles ont été installés au sein de la maternité du groupe hospitalier mutualiste de Grenoble. / © Fanny Cavarec / GHM Grenoble

La maternité du Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble a installé au début du mois d'avril deux lits doubles pour permettre aux parents de vivre ensemble les premiers instants avec leur nouveau-né et de se sentir comme chez eux. 


Des lits doubles à la maternité, c'est le défi que s'est lancé la maternité du Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble. Via une campagne de financement participatif, 7.000 euros ont été récoltés grâce à 130 donateurs et deux lits ont pu être installés au début du mois d'avril. Les parents vont pouvoir vivre ensemble les premiers instants avec leur nouveau-né et se sentir comme à la maison. 
 

"Elle a pleuré de surprise"

"On a fait la surprise à la première maman qui a utilisé le lit double, on avait installé des ballons dans la chambre. Quand elle est arrivée, elle a pleuré de surprise. C'était génialissime. En plus, le couple habitait loin, à l'Alpe d'Huez, donc ils étaient vraiment ravis", raconte Alexandra Licina, cadre sage-femme qui a participé à la mise en place du projet.