Par David Larousserie Publié le 25 février 2019
Les succès de l’IA dans les domaines les plus divers, de la conduite automatique au diagnostic médical, feraient presque oublier qu’elle reste faillible.
Côté face, tout va bien pour l’intelligence artificielle, surtout pour son volet dit d’apprentissage automatique (ou statistique). Depuis le début des années 2010, elle vole de succès en succès. Ses algorithmes battent les humains au jeu de go, aux échecs, au poker, au casse-briques ou aux jeux d’arcade. Ils conduisent des voitures autonomes sur des milliers de kilomètres (presque) sans accident mortel. Commandés par la voix, ils lancent des flux radio, des achats en ligne, des bulletins météo… Ils diagnostiquent mieux que les médecins.
Côté pile, c’est moins riant.
« Je ne ferais pas confiance à une très grande partie des découvertes en cours qui recourent à de l’apprentissage automatique appliqué à de grands ensembles de données », a prévenu le 15 février Genevera Allen, de l’université Rice, lors du congrès annuel de l’Association américaine pour l’avancement de la science, comme le rapporte
le Financial Times. Dans leurs articles de recherche ou dans des tribunes publiées dans les médias, des spécialistes parlent d’
« intelligence artificielle trompée », de
« failles dans l’apprentissage automatique », de
« crise », de
« trouble profond »…