AFP 21/03/2019
Lors du "Printemps de la psychiatrie", environ 300 personnes se sont regroupées à Paris pour alerter sur l'état de leur spécialité en France.
Des médecins, infirmiers et patients ont manifesté jeudi 21 mars à Paris pour réclamer un "renouveau" de la psychiatrie. Environ 300 personnes ont demandé des soins "plus humains" à l'appel de plusieurs collectifs et syndicats, dont la CGT et SUD, regroupés au sein du "Printemps de la psychiatrie".
Ce mouvement vise à "inscrire dans la durée" la mobilisation née ces derniers mois dans divers hôpitaux psychiatriques comme à Amiens, Rouen ou Paris, a expliqué à l'AFP la psychiatre Delphine Glachant, de l'Union syndicale de la psychiatrie.
"On veut replacer l'humain au cœur de notre métier", a-t-elle ajouté, déplorant le recours accru à l'isolement, à la contention ou à la médication. Entonnoirs vissés sur la tête pour certains, guirlandes de fleurs au cou, les manifestants s'étaient retrouvés dans la matinée pour "fleurir" la statue de Philippe Pinel, considéré comme le fondateur de la psychiatrie moderne.
"Désobéissance psyvile"
"Paradis fiscal, enfer à l'hôpital", scandait le cortège, parti à la mi-journée du 13e arrondissement en direction de la place de la République, parsemé de blouses blanches et de pancartes sur lesquelles on pouvait lire "désobéissance psyvile" ou "Cette politique insensée nous fait perdre la tête".