1 Français sur 5 souffre ou a souffert de dépression. Dans quatre départements, des consultations chez le psychologue sont remboursées par la Sécurité sociale.
Depuis des années, malgré l'aide d'un psychiatre, cette jeune femme ne parvient pas à se débarrasser de son mal-être. Depuis juillet, elle bénéficie d'une expérimentation : une psychothérapie en cabinet, prise en charge par la Sécurité sociale. Sur les 21 séances, les 11 premières sont à 22 € et les suivantes, 32 €, toutes prises en charge. Habituellement, une séance coûte en moyenne 50 € et n'est pas remboursée, sauf dans le cadre hospitalier. Ces séances sont prescrites par un généraliste et s'adressent aux adultes en dépression légère à modérée. Le but est d'éviter l'aggravation de leurs troubles psychiques.
L'espérance de vie a continué à baisser aux États-Unis en 2017 par rapport à 2014. Cette dégradation historique a été révélée dans les données publiées par le démographe et sociologue Robert Anderson, de l'institut de recherche en sciences sociale de l'université de Pennsylvanie.« C'est la première fois que l'on voit une tendance à la baisse depuis la grande épidémie de grippe de 1918 », explique-t-il.
Dans une tribune au « Monde », Céline Masson et Isabelle de Mecquenem, deux universitaires, appellent à résister, de toutes ses forces, et d’abord par la vigilance et la lucidité, au climat d’antisémitisme diffus qui s’insinue dans la vie des campus.
Par Céline Masson et Isabelle de MecquenemPublié le 28 novembre 2018
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Tribune. Le premier ministre Edouard Philippe a révélé la hausse considérable des actes antisémites le jour même de la commémoration des pogroms de la nuit de Cristal du 9 novembre 1938. Il écrit dans cette tribune : « Chaque agression perpétrée contre un de nos concitoyens parce qu’il est juif résonne comme un nouveau bris de cristal. » Sommes-nous une société à ce point fissurée qu’au moindre coup, comme le cristal, elle se brise selon ses directions de clivage ?
Depuis plusieurs semaines, des incidents provoquent stupeur et consternation. Inscriptions antisémites visant le doyen par intérim de la faculté de médecine de Créteil, harcèlement subi par une étudiante juive en deuxième année de médecine à la faculté de médecine de l’université Paris-13. L’étudiante dénonce des « blagues » sur la Shoah, des saluts hitlériens, des « jeux » qui consistent à lancer des kippas et à les piétiner. Ces événements ont eu lieu pendant des week-ends d’intégration.
Dans une autre université, c’est une interne en médecine qui diffuse des messages racistes, antisémites et négationnistes sur son compte Twitter. Ou encore à l’université de Grenoble, tags antisémites à l’encontre du président de l’université, ou encore des jeux de mots douteux comme « Shoah must go on »ayant circulé chez des étudiants.
Christelle Bernard Nuez, artiste peintre très prolifique, bien connue des Nîmois, exerce en parallèle une profession tout à fait particulière. Rencontre avec celle qui décrit son métier comme « le lieu de la liberté parfaite ». Entretien
Christelle, vous êtes art-thérapeute, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste cette profession.
L’art-thérapie est une méthode pour aider des personnes en difficulté à exprimer des choses qu’elles n’arriveraient pas à exprimer par la parole, en utilisant le potentiel d’expression artistique et la créativité à des fins psychothérapeutiques, ou de développement personnel. Pour cela, on utilise divers supports artistiques. Pour ma part, j’utilise la peinture, le dessin, l’encre, le pastel ; mais on peut aussi se servir de la terre, la photo, l’écriture, etc. Ce ou ces supports vont aider les gens à exprimer des choses qui normalement sont oralisées. Ce n’est pas une thérapie contemporaine, bien au contraire puisque des premiers tableaux sont attestés dès le XVe siècle au Vatican, des tableaux grotesques pour contrer la mélancolie.
Ensuite, Freud s’y intéressera et sera le socle intellectuel de l’art-thérapie. Sa fille Anna, quant à elle, consacrera un essai sur cette thérapie par les arts.
Des falaise, Au long de sa carrière, GeorgesWolinski a dessiné des centaines de falaises, décompte son épouse Maryse, qui en a réuni une bonne partie dans un livre surprenant. Impossibles à classer chronologiquement (Wolinski datait rarement des dessins), ces falaises retracent cinquante ans de dessins de presse sous le trait de celui qui fut collaborateur du Journal du dimanche à partir de 1968. Souvent à angle droit, parfois oblique ou en escalier, la falaise sans fin de Wolinski "est une pure construction psychique qui porte le meurtre ou la mort volontaire sans jamais se fissurer", analyse l'historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco dans la préface. Elle lui permet de raconter la politique, l'écologie, l'amour, le sexe. La vie et la mort. Dans la dernière bulle du livre, le célèbre bonhomme au gros nez de Wolinski est face au coucher de soleil : "Il faut savoir durer, mais il ne faut pas s'éterniser", lui fait dire le dessinateur assassiné à Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.
Trois ans après le « Dieselgate », ce scandale industriel et sanitaire où le groupe Volkswagen avait utilisé différentes techniques pour réduire les émissions polluantes de certains de ses moteurs pour les tests d’homologation, l’Alliance européenne de Santé publique (European Public Health Alliance - EPHA) s’est intéressée à l'ampleur « toujours cachée » des coûts sanitaires de la pollution par le diesel. « Bien que l’impact des émissions de diesel sur l’environnement soit bien connu, on se préoccupe peu de ses effets sur la santé », déplore l’organisme européen qui regroupe une centaine d’associations et de professionnels de santé.
Ne plus faire d’enfants pour sauver la planète, submergée par la surconsommation d’une population galopante ? Longtemps taboue, la question de la dénatalité, réactualisée par l’impératif écologique, reprend du sens.
L e j e u d i 1 7 j a n v i e r 2 0 1 9 A u d i t o r i u m d u C e n t r e H o s p i t a l i e r G é r a r d M a r c h a n t
La contention mécanique, mesure de restriction des libertés régulièrement utilisée en psychiatrie, fait
aujourd’hui l’objet de rapports et recommandations dénonçant sa pratique. Sur le plan international, une
assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies en 1991 appuyait la nécessité d’un meilleur
encadrement pour en diminuer le recours et le Conseil de l’Europe énonçait en 2004 le « principe de la
restriction minimale ». En France pourtant, il faut attendre les rapports du député Denys Robiliard en 2013 et
du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté pour alerter sur sa pratique en psychiatrie, qualifiant
la chambre d’isolement et la contention physique comme « attentatoires aux libertés », souligner leurs
disparités selon les établissements et recommander la constitution d’un registre administratif.
L’économie comportementale (ou nudge) est à la mode. Comment expliquer son succès? Peut-on attendre qu’elle révolutionne aussi bien la recherche en économie que les politiques publiques? Ses premiers usages par les gouvernements tendent à tempérer l’optimisme.
L’économie comportementale a le vent en poupe. Ses promoteurs la présentent d’abord comme une « révolution scientifique » visant à substituer à la figure de l’homo oeconomicus animé par une rationalité parfaite, celle, plus réaliste, de l’homme de la rue dont les nombreux « biais de rationalité » pourraient être mis au jour grâce à des expériences de laboratoire. Cinq des quinze derniers Prix Nobel d’économie se reconnaissent dans ce courant de recherche (Daniel Kahneman en 2002, Peter A. Diamond en 2010, Alvin E. Roth en 2012, Robert J. Shiller en 2013 et Richard Thaler en 2017). La part des articles d’économie comportementale dans les quatre principales revues généralistes d’économie (American Economic Review, Quarterly Journal of Economics, Journal of Political Economy et Review of Economic Studies) a crû de 8,5 % dans les années 1990 à 15 % au début des années 2010.
Mais cette vogue de l’économie comportementale ne s’est pas limitée au domaine académique. Ces savoirs s’étalent depuis le début des années 2010 sur les pages centrales de nombreux journaux à destination du grand public. Un nombre important d’États (Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Pays-Bas, Danemark, Chili, Qatar, Arabie Saoudite…) et d’organisations internationales (ONU, OMS, OCDE) se sont dotés depuis le début des années 2010 de « nudge units » ou de « behavioral insights teams » qui entendent mobiliser ces savoirs pour transformer l’action publique. Celles-ci travaillent d’ailleurs de concert, se rencontrant régulièrement et cherchant à constituer des réseaux d’échange de « bonnes pratiques ». Prix Nobel d’Économie en 2017, Richard Thaler exprime remarquablement cette convergence entre une diffusion académique (reconnaissance par les pairs) et politique (il fut conseiller de la nudge unitbritannique à partir de 2010).
Une Afro-Américaine, adoptée bébé, a réalisé plusieurs tests pour connaître ses racines. Ses origines africaines sont passées de 2 % à 27 % puis à 45 % ; des résultats qui interrogent la fiabilité de ces méthodes en vogue.
Par Arnaud LeparmentierPublié le 27 novembre 2018
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Lecture 4 min. LETTRE DE NEW YORK
C’est une histoire comme sait les raconter le New York Times. Une anecdote presque, qui pose des questions existentielles – qu’est-ce qu’être Noir, qu’est-ce qu’être parents ? – sans doute mieux que ne feraient les meilleurs experts. Ainsi, le quotidien new-yorkais, relate-t-il, sous la plume de Ruth Padawer, l’aventure d’une habitante de Philadelphie (Pennsylvanie), âgée de 65 ans : « Sigrid Johnson était Noire. Un test ADN a dit qu’elle ne l’était pas. » Bigre.