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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 2 septembre 2018

Claudine Cohen, une femme dans la préhistoire

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
30/08/2018
58 MIN

Que connaît-on aujourd’hui du rôle de la femme préhistorique ? Que nous apporte aujourd’hui l’ethno-archéologie sur la connaissance que l’on a des peuples chasseurs-cueilleurs ?
Dame de Brassempouy
Dame de Brassempouy Crédits : CC
De la même façon que le récit mythologique de nos ancêtres les gaulois réfractaires, le récit préhistorique a été construit sur un modèle quasi exclusivement masculin : Homme de Cro-Magnon, Homme de Neandertal, pas beaucoup de place pour les femmes dans les lignées humaines. Si la découverte de Lucy a tenté de corriger le tir, la question du rôle social, de la place de la femme dans les sociétés préhistoriques reste très largement conditionnée aux stéréotypes sociaux contemporains : l’homme à la chasse, la femme à la caverne. Comment étudier la place réelle des femmes dans ces proto-sociétés ? C’est un long et très complexe travail de déconstruction.

Pauline Kergomard, l’inspiratrice de l’école maternelle

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publié le 30 mars 2018


Pauline Kergomard/ Musée national de l’Éducation

Emmanuel Macron a annoncé cette semaine l’abaissement à 3 ans de l’âge de l’instruction obligatoire. Si aujourd’hui 97% des petits Français en âge de fréquenter la maternelle y vont c’est un peu à cause de Pauline Kergomard, « la grande ouvrière » de l’école des petits. Institutrice républicaine, elle est nommée déléguée générale à l’inspection des salles d’asile en 1879. Frédéric Dajez, maître de conférence en sciences de l’éducation, dans Les origines de l’école maternelle, rappelle qu’elle est l’inspiratrice de la grande réforme de 1881 qui transformera ces « asiles » où les parents déposaient leurs enfants de deux à six ans pendant les heures de travail en « écoles maternelles ».


En France, la difficile reconnaissance de la précarité menstruelle

Deux ans après les débats sur la « taxe tampon », la difficulté d’accès aux protections hygiéniques reste importante pour les associations, qui souhaitent plus de prévention.
LE MONDE  |  Par 

L’Ecosse est devenu, vendredi 24 août, le premier pays à mettre à disposition gratuitement des tampons et des serviettes hygiéniques à ses étudiantes. Tous les mois à partir de la rentrée, 395 000 jeunes écossaises pourront se procurer, dans leur établissement scolaire, l’essentiel de leurs protections hygiéniques.

Régis Debray et Edgar Morin : « On n’arrive pas encore à regarder la mort en face »

A l’occasion de la sortie de son livre «  L’Angle mort », l’écrivain Régis Debray débat avec le sociologue Edgar Morin de la façon dont l’Occident occulte la mort.
LE MONDE  |   Propos recueillis par 

DUSAULT

Pourquoi les ados passent leur temps au lit

Ils ont 15, 17, 18 ans, vont au lycée. Et séjournent des heures durant dans leur lit, où ils dorment, mangent, font leurs devoirs tout en restant connectés. Au grand dam de leurs parents. Témoignages et tentative d’explication.
LE MONDE |  |   Par 

Adolescente dans sa chambre et sur son lit avec son appareil photo et ses peluches. Extrait de la  série « L’Antre de la jeunesse » (2015-2017).
Adolescente dans sa chambre et sur son lit avec son appareil photo et ses peluches. Extrait de la  série « L’Antre de la jeunesse » (2015-2017). ODILE GINE / HANS LUCAS
Ce n’est pas encore la nuit et plus vraiment le jour. La chambre est noyée dans la pénombre et sous un désordre adolescent. Au fond du lit, Camille, 17 ans, fait le nem, roulée bien serrée dans sa couette, telle la farce d’un pâté impérial vietnamien dans sa galette de riz.
Elle ne dort pas, puisqu’elle regarde une vidéo YouTube sur l’écran de son maxi-téléphone portable dont la lumière crée un halo bleuté. Il est 19 heures passées de quelques minutes. Camille ne quittera pas sa couche avant demain 13 heures, sauf le temps d’un raid sur la cuisine où elle remplira un bol Ikea ­Vardagen de céréales molles inondées de lait entier bio mais tiède. Et se recouchera vers 16 h 30 après une escale au bistrot avec ses amis.
Vive les vacances ! Quoique… A la rentrée, ce sera pareil, mis à part un séjour quotidien et parfaitement studieux dans les salles de classe d’un lycée de Châtellerault (Vienne), où elle vit avec sa famille.

Hors contrat : comment comprendre le succès des écoles alternatives ?

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Des établissements dits « hors contrat » scolarisent 73 000 élèves dans le primaire et le secondaire. Ils verront leurs règles évoluer à la rentrée.
LE MONDE  | Par 
La rentrée 2018 verra un renforcement inédit des conditions d’ouverture des écoles hors contrat – c’est-à-dire ni publiques ni privées sous contrat –, dans un contexte où le succès de ces établissements alternatifs se confirme depuis dix ans.
[...] 5. Pédagogies alternatives et « éducation à l’ancienne »
La Fondation pour l’école, qui distingue le choix confessionnel de la pédagogie, souligne la prédominance des écoles ayant opté pour une pédagogie « classique » (c’est alors le plus souvent le choix confessionnel qui importe), à côté des écoles revendiquant d’autres pédagogies : écocitoyenne (avec un enseignement environnemental important), démocratique (pour l’autogestion), inversée (l’élève apprend chez lui et applique à l’école), Steiner-Waldorf…
Cette dernière pédagogie a été dans le collimateur des autorités pour dérives sectaires il y a quelques années. Elle est fondée sur un mouvement de pensée controversé, qui implique notamment le refus de la vaccination.
Mais c’est bien sûr la pédagogie Montessori, où l’adulte se met à l’écoute de l’enfant, lequel doit apprendre par lui-même et à son rythme, qui s’octroie la part du lion. L’Association Montessori de France ne communique pas de chiffres sur ses adhérents, mais une part grandissante d’écoles « libres » s’en inspire : si quelque deux cents groupes scolaires sont « pur Montessori », au total ils sont plus de trois cents à s’en revendiquer, certains proposant jusqu’à dix pédagogies…

samedi 1 septembre 2018

Néandertal, un homme presque comme les nôtres

Par Arthur Le Denn — 


Kinga en cours de création au moyen de la dermoplastie. Une réalisation d’Elisabeth Daynès.
Kinga en cours de création au moyen de la dermoplastie. Une réalisation d’Elisabeth Daynès.Photo S. Entressangle

Comment se débrouillerait notre lointain cousin en 2018 ? «Libé» imagine quelle serait l’attitude de cet hominidé pas si différent de «Homo sapiens», et auquel le musée de l’Homme consacre une exposition.

Marseille, des agents hospitaliers refusent de soigner un patient psychiatrique et violent

Martin Dumas Primbault
| 31.08.2018


Mardi 28 août, une vingtaine d'agents hospitaliers ont manifesté devant les locaux de l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur. 
« Ce n'est plus tenable, il faut trouver un autre parcours thérapeutique pour le prendre en charge », s'agace Audrey Jolibois, secrétaire générale Force ouvrière (FO) de l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Et d'ajouter, « nous sommes dans un secteur ouvert alors que lui, il lui faut un secteur fermé ».
« Lui », c'est « Monsieur D », un patient connu pour ses excès de violence répétés à l'encontre du personnel et des patients, qui fréquente les hôpitaux psychiatriques de la région depuis une vingtaine d'années. Les agents de l'AP-HM et des hôpitaux psychiatriques marseillais ont appris en fin de semaine dernière son retour. Et ça ne leur plaît pas du tout.

Après le GPS du cerveau, Moser et coll. décryptent la façon dont le cerveau code le temps

Sophie Coisne
| 31.08.2018



neurones temps
Crédit Photo : PHANIE

Edvard et May-Britt Moser n’ont pas pour habitude d’emprunter les sentiers battus. Il y a treize ans, ces neuroscientifiques de l'Institut Kavli, en Norvège, décryptaient le GPS du cerveau, fondé sur des « cellules de lieu » qui permettent de se repérer dans l’espace. La découverte leur a valu le prix Nobel de médecine en 2014 avec l’Américain John O’Keefe. Aujourd’hui, ils s’attaquent à la face Nord d’un nouvel Himalaya : la façon dont le cerveau code le temps et plus particulièrement les événements. Une tâche qu’ils attribuent à une zone du cerveau considérée comme la voie d’entrée vers le siège de la mémoire et dont on ignorait la fonction, le cortex entorhinal latéral (CEL).

Mépris de la hiérarchie en milieu médical : un ATS sermonne un Docteur en Médecine

http://www.alwihdainfo.com

TCHAD

Par Dr Djiddi Ali Sougoudi  1 Septembre 2018

Mépris de la hiérarchie en milieu médicale: un Agent des Techniques de Santé (ATS) sermonne un Docteur en Médecine tel un Sergent-Chef qui gifle un Colonel ou un Général dans l’Armée !


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Illustration. L'entrée de l'Hôpital général de 
référence nationale (HGRN). Crédits : DR

Le ridicule ne tue plus le milieu médical tchadien et le virus du mépris de la hiérarchie médicale est vite inoculé par les politiques qui accusent les médecins de tous les maux et cela pour justifier la promotion des cancres par un népotisme ambiant qui flamboie en plein jour et en grandeur nature. 


vendredi 31 août 2018

Le youtubeur Clément Charron, une voix pour les malades mentaux



Par Justine Saint-Sevin

jeudi 30 août 2018

Handicap : des places de crèches et de maternelles, préconise un rapport remis à Buzyn et Cluzel

30.08.2018

Un rapport du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA) recommande de faire davantage de place dans les crèches et les écoles maternelles aux enfants en situation de handicap âgés de moins de 6 ans.

Schizophrénie et troubles bipolaires : 9 sur 10 patients vivant dans la rue n'ont pas de traitement idoine

Coline Garré
| 30.08.2018



sdf
Crédit Photo : S. Toubon

Presque la totalité des personnes sans domicile fixe (SDF) souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires ne reçoit pas un traitement approprié, démontre un article de Guillaume Fond et coll. publié dans « Progress in Neuropsychopharmacolgy & Biological Psychiatry ». L'étude multicentrique, randomisée, porte sur 705 patients, des hommes à 83 %, de 38 ans en moyenne, recrutés dans le cadre du programme « Un chez soi d'abord ».

Quels sont les facteurs de vulnérabilité à la radicalisation chez les adolescents ?

Univadis
de Agnès Lara    27 août 2018
À retenir

Une analyse rétrospective des sujets adressés à la consultation de prévention de la radicalisation, au sein du service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent de la Pitié-Salpêtrière, a permis d’évaluer le niveau de radicalisation de 34 jeunes et d’analyser leurs facteurs de vulnérabilité. Elle montre que, si tous les sujets adressés ne sont pas radicalisés, une majorité d’entre eux sont vulnérables à une radicalisation ou déjà radicalisés. Dans de nombreux cas, il existe une instabilité des repères identitaires culturels ou religieux, liée à une transmission défaillante au sein de l’environnement familial. Le jeune âge des sujets concernés facilite également l’influence de figures extérieures au cercle familial.


Santé des personnes transgenres : les termes à éviter lors du traitement des patients transgenres

Univadis
  • Mary Corcoran      28 août 2018   
  • Même si la sensibilisation aux personnes transgenres progresse, des chercheurs suggèrent que les cliniciens pourraient encore avoir des difficultés à fournir des soins adéquats aux patients transgenres et qu’ils doivent apprendre à engager le dialogue avec cette population. Dans un nouvel article de synthèse, publié dans la revue JAMA Internal Medicine , les auteurs mettent en avant les meilleures pratiques à mettre en œuvre dans la prise en charge des patients transgenres, notamment les termes à utiliser et ceux à éviter durant les consultations. Selon les auteurs, le fait de demander le nom utilisé par le patient lors de la rencontre initiale indique que les cliniciens comprennent que les personnes transgenres utilisent souvent des noms différents des noms légaux répertoriés. Ils déconseillent d’utiliser le terme « vrai nom » ou une terminologie mettant l’accent sur un nom légal au lieu du nom choisi, et affirment que « nom choisi » ou « nom utilisé » doit être employé à la place. 

4 MIN Amiens : l'hôpital psychiatrique en dépression

28/08/2018
4 MIN

Depuis 75 jours, les soignants de l'hôpital psychiatrique Philippe-Pinel à Amiens sont en grève. Ils campent même devant l'hôpital pour réclamer davantage de moyens humains et exercer correctement leur métier.
Les grévistes réclament notamment une table ronde avec l'Agence régionale de santé et tous les acteurs.
Les grévistes réclament notamment une table ronde avec l'Agence régionale de santé et tous les acteurs. Crédits : Lise Verbeke -Radio France
La psychiatrie publique est en dépression. Rennes, Sotteville­-lès-­Rouen, Le Havre, autant de villes qui ont connu une longue grève des professionnels de santé des hôpitaux psychiatriques. A cette liste récente, s’ajoute la ville d’Amiens. Une partie du personnel de l’hôpital psychiatrique Philippe-Pinel est en grève en ce moment et ce depuis maintenant 75 jours. La fermeture d'un quatrième service en juin dernier a déclenché le mouvement, le 15 juin.

Une bulle estivale pour les ados fragiles

par  28 août 2018 

Les adolescents accueillis au sein de l'hôpital de jour de Cholet ont entre 12 et 18 ans.
Les adolescents accueillis au sein de l'hôpital de jour de Cholet ont entre 12 et 18 ans. © Franck Dubray
Psychiatrie. Des professionnels se relaient pendant la trêve estivale, à l*'*hôpital de jour pour adolescents de Cholet, afin de suivre les jeunes en détresse.

Reportage

À l'hôpital de jour pour adolescents de Cholet (Maine-et-Loire), la maladie est souvent invisible. Et sournoise. Ici, on soigne les bobos de l'âme. Dans cette grande maison réhabilitée - autrefois celle d'un directeur adjoint du centre hospitalier - on accueille des jeunes de 12 à 18 ans en souffrance psychique, sur prescription médicale. « Pendant les mois de juillet et août, c'est la seule unité du service de psychiatrie infanto-juvénile qui reste ouverte. C'est l'unique alternative pour les patients qui ne peuvent pas se passer de soins », explique Nathalie, cadre de santé.
Cette drôle de bicoque aux portes colorées est pourtant loin de ressembler à un établissement hospitalier. Pas une blouse blanche à l'horizon. Sur le mur du salon, une toise indique le prénom et la taille des enfants qui sont, un jour, passés ici. Des poissons bullent tranquillement dans un aquarium.
« Il y a une salle informatique, artistique, et même un salon esthétique qui nous permet d'aborder avec les patientes des sujets tels que l'hygiène corporelle ou même les règles », ajoute la soignante. Pour un peu, on se croirait dans un centre aéré. « Pourtant, on se défend d'en être un. Les activités aident à verbaliser le mal-être des ados en souffrance. Elles font partie du soin », indique la cadre.