En juin 2017, Emilie Mariot, alors étudiante en soins infirmiers à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de Rochefort/mer - promotion 2015-2018 - a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « Maladie d’Alzheimer, un libre choix de consentement aux soins ? » Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
lundi 11 juin 2018
Stimuler son cerveau pour combattre la douleur : le pari de Maryne Cotty-Eslous
A 28 ans, Maryne Cotty-Eslous développe Lucine, une application qui permet de soulager les douleurs chroniques, notamment liées à l’endométriose. Elle interviendra dans le festival d’innovation Novaq, organisé le 13 et 14 septembre à Bordeaux, dont « Le Monde » est partenaire.
LE MONDE | | . Par Julia Zimmerlich
« J’ai mal tout le temps. Et depuis quelques mois, je souffre du burn-out de l’entrepreneur », annonce Maryne Cotty-Eslous. Au bout du fil, on ne se rend compte de rien. Maryne Cotty-Eslous semble une force de la nature. Elle parle vite et avec passion de son sujet : la douleur. Une bête noire qu’elle connaît bien. La jeune femme est atteinte d’endométriose et du syndrome d’Ehlers-Danlos, une maladie génétique rare qui touche les tissus conjonctifs qui entourent les organes.
L’entrepreneuse a développé au fil des ans de nombreuses techniques pour soulager sa propre douleur. Car Maryne Cotty-Eslous apprend et réfléchis plus vite que la moyenne. Surdouée, hypersensible, hyperactive, elle cumule les diplômes, les hobbies, les maladies et les épreuves de la vie. Depuis quatre ans, la jeune femme de 28 ans développe un dispositif médical pour les douleurs chroniques : une application pour téléphone ou tablette baptisée Lucine, qui sera capable d’évaluer en 45 secondes le niveau de douleur du patient et qui lui proposera un soin pour le soulager à domicile. Un « e-médicament » déjà soumis à des tests cliniques et qui pourra bientôt, elle l’espère, être conseillée par des médecins.
Comment fonctionne Lucine ? Le patient ouvre l’application sur son téléphone. Un court questionnaire permet de dresser un diagnostic rapide. Sur l’écran, le message « votre soin est en cours de préparation » s’affiche, avec une image personnalisée apaisante. « Des études ont montré que cette simple phrase fait descendre le niveau de douleur d’un cran. Le patient se sent pris en charge, on ne le lâche pas. » Plusieurs types de soins peuvent alors lui être proposés en fonction de son niveau de douleur, de son environnement et de son état émotionnel : une relaxation multi-sensorielle, un serious game personnalisé, une séance de stimulations immersives en réalité virtuelle…
Dinan : les patients de l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu font leur cinéma
Publié le 11 Juin 18
Les courts-métrages réalisés par des patients de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu, sur une idée du réalisateur Gilles Blanchard, vont être projetés au cinéma de Dinan ce mardi 12 juin.
Ilona Weinans, d’Émeraude cinéma, Gilles Blanchard, réalisateur et producteur, et Bernard Bertazzo, responsable des dossiers transversaux à Saint-Jean-de-Dieu. Ils posent devant quelques-uns des portraits exposés au cinéma, réalisés par les patients lors d’ateliers d’art-thérapie. (©Le Petit Bleu des Côtes d’Armor)
Ces quatre dernières années, Gilles Blanchard, réalisateur et producteur, a travaillé sur un projet de long-métrage et d’art-thérapie basé sur la vie et l’œuvre de Camille Claudel (1864-1943), célèbre sculptrice française qui a terminé sa vie dans un hôpital psychiatrique. « Elle avait sombré dans la clochardisation, l’obésité, l’alcoolisme…, résume Gilles Blanchard. Mon film cherchera à déconstruire le mythe d’une artiste opprimée. Il vise à réhabiliter à la fois la famille Claudel, qu’on a injustement accusée d’avoir empêché Camille de sculpter, et la psychiatrie. » Ce film de « fiction documentée », intitulé D’une folie l’autre, est en tournage jusqu’au 18 août et sera diffusé en 2019.
Afin de cerner au mieux son sujet et dans une philosophie de déstigmatisation de la maladie mentale, le réalisateur breton s’est rapproché du centre hospitalier psychiatrique Dinan – Saint-Brieuc de la Fondation Saint-Jean-de-Dieu, à Dinan. Encadrés par Gilles Blanchard et l’art-thérapeute Susanna Bardsley, plus de 200 patients et personnels de l’établissement ont ainsi participé à des ateliers d’art dramatique, d’écriture, de montage vidéo et de beaux-arts. « Mon grand plaisir, c’est que les patients se sont peu à peu familiarisés avec moi et se sont accrochés, sourit Gilles Blanchard. Cela permet de réveiller des zones du cerveau qui ne sont pas sollicitées d’habitude. »
Hôpital : "La proximité rassure", estime la syndicaliste Catherine Latger
franceinfo:
Catherine Latger "se félicite qu'il y ait autant de pistes qui soient proposées pour rénover notre système de santé, service public préféré des Français".
"La proximité rassure, mais elle doit toujours être conjuguée avec de la sécurité et une bonne coordination des professionnels de santé. Ces nouveaux établissements de proximité pourraient permettre de travailler tous ensemble dans un lieu qui serait ni l'hôpital ni les maisons de santé", explique dans le "Soir 3" mercredi 6 juin la vice-présidente du syndicatManagers publics de santé, comme les directeurs d'hôpitaux.
Une solution aux déserts médicaux
"Quand on décide de fermer une maternité qui fait moins de deux accouchements par jour, c'est pour la sécurité des femmes. Mais quand il n'y a plus de médecins dans une zone, on peut se poser la question de la nécessité d'un hôpital de proximité", estime-t-elle.
Cannabis : le CBD, une substance « ni interdite ni autorisée »
Alors que les boutiques de cannabis « légal » fleurissent en France, Yann Bisiou, spécialiste du droit de la drogue, décrypte le succès de cette substance.
Yann Bisiou est maître de conférences en droit privé et sciences criminelles, spécialiste du droit de la drogue à l’université Paul-Valéry-Montpellier-3. Il décrypte le succès du cannabis « légal » alors que des boutiques ouvrent partout en France.
Comment expliquer la multiplication, ces dernières semaines, de boutiques vendant du cannabis sans THC (la substance psychoactive du cannabis interdite par la loi) ? La législation a-t-elle changé ?
Non, elle n’a pas changé. C’est la conséquence d’un effet de mode et du développement d’une industrie et d’un commerce de produits à base de CBD [le cannabidiol, une autre molécule du cannabis, non prohibée] dans plusieurs pays européens. L’arrivée de ces produits sur le marché français n’a pas été anticipée alors que leur statut est juridiquement complexe.
Cannabis et grossesse là où la consommation est légale…
07/06/2018
Le cannabis (marijuana, haschisch) est la plus commune des substances psychoactives. Perçue comme sans danger pendant la grossesse, son usage, d’après les réseaux de surveillance américains a augmenté de 62 % entre 2002 et 2014. Cependant, plusieurs travaux suggèrent des effets négatifs sur la fonction neurocognitive au cours de la prime enfance. Certaines enquêtes épidémiologiques mais pas toutes, ont montré une augmentation de fréquence de la prématurité et des petits poids de naissance. De plus, les dérivés du cannabis passent dans le lait de mère. Aux USA, plusieurs états ont légalisé l’usage du cannabis thérapeutique puis récréationnel. Depuis, au Colorado, les revenus tirés des ventes légales ont augmenté en quelques années traduisant une croissance de la consommation.
Huit Français sur dix favorables au cannabis thérapeutique
Une étude de Terra Nova montre l’intérêt pour l’usage médical du chanvre. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a reconnu un « retard » de la France sur le sujet.
Pour ou contre ? Le sujet est complexe, mais les Français sont unanimes : selon une étude IFOP pour Terra Nova et Echo citoyenpubliée lundi 11 juin, ils sont 82 % à se déclarer favorables à l’autorisation du cannabis à usage médical encadré (sur ordonnance), contre une courte majorité (51 %) en faveur d’une régulation du cannabis récréatif. Ils sont aussi 73 % à estimer que l’Etat devrait financer la recherche sur ses usages thérapeutiques.
CANNABIS Au Canada, «c’est un peu comme le bug de l’an 2000»
Par Marine Ernoult, Envoyée spéciale au Canada —
Des milliers de personnes réunies à l’occasion du rassemblement annuel pro-marijuana 4/20 à Vancouver le 20 avril. Photo Darryl Dyck . CP . ABACAPRESS.COM
A Montréal, la légalisation de la marijuana à des fins récréatives prévue en septembre ravit producteurs d’Etat et consommateurs, sans pour autant inquiéter les dealers, persuadés de toujours trouver un marché. Mais nombre de parents et de scientifiques craignent que les produits dérivés, séduisants, ne torpillent l’enjeu de santé publique.
A Paris, j'ai testé du cannabis vendu en toute légalité : le monde est stone ?
Maxence Sorel Publié le 10/06/2018
Dans la capitale, deux boutiques proposent d’acheter herbe et haschich de manière totalement légale. Quel est leur secret ? Notre journaliste a mené l’enquête.
Consommer du cannabis en toute légalité, sans perler de sueur à chaque fois que l’on croise un uniforme… C’est désormais possible à Paris, avec l’ouverture cette semaine de deux boutiques d’un nouveau genre. Situées rue d’Aboukir (2e) et rue Amelot (11e), Bluedreamlab et Cofyshop vendent en effet herbe, haschich, huile ou encore baume à base de cannabis. Intrigué, je me suis donc rendu chez Bluedreamlab, au cœur du Sentier.
En arrivant, je m’attendais à trouver un essaim de porteurs de sarouels 100% chanvre, dreadlocks au vent et T-shirts de Tryo ou de Ska-P clamant l’amour de la Marie-Jeanne. Rien de tout cela au final, une simple boutique presque vide, à la devanture claire, où il est impossible de deviner qu’elle est dédiée à la vente de cannabis.
Le bébé secoué : signaler tôt pour éviter les récidives
12/06/2018
Chaque année en France, plusieurs centaines d’enfants sont victimes du syndrome du bébé secoué. Il s’agit de la première cause de morbidité et de mortalité dans le contexte de maltraitance à enfant, principalement chez les enfants de moins de 8 mois. La HAS (Haute Autorité de Santé) et la SOFMER (Société Française de Médecine Physique et de Réadaptation) ont actualisé en 2017 les recommandations de la commission d’audition de 2011 pour la prise en charge du bébé secoué. Cette actualisation a fait l’objet d’une présentation lors de ce congrès.
Comme l’a rappelé le Pr Jean-Sébastien Raul, le secouement est un geste d’une grande violence entrainant un mouvement brutal du rachis cervical avec une accélération angulaire de la tête qui explique les lésions constatées.
dimanche 10 juin 2018
La garantie de l’analyste auprès du public
LIBAN
LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON
Chawki Azouri | OLJ
Notre dernière rubrique se terminait par cette question « Qu’est-ce qui garantit au sujet tenté par une cure analytique que son analyste n’est pas “bouché” ? Et si la garantie ne peut pas venir seulement de l’institution parce que “l’institution est un agencement collectif de résistances”, comme le disait Serge Leclaire (1924-1994), l’un des membres de la Troïka des trois meilleurs élèves de Lacan des années 60, “d’où viendrait alors la garantie dont le public a besoin et qui est légitime” ? »
Remboursement des séances de psychothérapie chez le psychologue : des apparences trompeuses ?
Paris, le samedi 9 juin 2018 – L’accès aux soins des patients présentant une souffrance psychologique, quelle que soit sa gravité, est entravé de nombreux obstacles en France. Le recours aux psychologues est restreint par la méconnaissance de leurs compétences et de leur rôle, mais également par des aspects financiers : leurs actes de psychothérapie ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie. Le parcours fléché via les Centres médico-psychologiques (CMP) relève pour sa part bien souvent de l’épreuve, en raison notamment de délais d’attente qui ne cessent de s’allonger. Les psychiatres libéraux ne peuvent pour leur part répondre à l’ensemble des demandes, tandis que pour ceux qui pratiquent des dépassements d’honoraires, la question du coût peut se poser également.
La folie austéritaire maltraite la psychiatrie
- 7 JUIN 2018
- PAR MORVAN56
- BLOG : LE BLOG DE MORVAN56
Le 12 avril dernier, la direction du CHU la Colombière (Montpellier), annonçait en catimini la fermeture de l’unité de traitement des troubles anxieux et dépressifs (Uttad). Une décision allant contre toute logique, économique, éthique et médicale.
Le 10 avril dernier, le service psychiatrie de l’hôpital la Colombière de Montpellier recevait un mail de la direction les félicitant des résultats enregistrés et des économies faites ces dernières années. « Dans ce mail, tout était formidable. Nous allions avoir 500 000 euros pour le développement de nos unités, 1 million d’euros pour la recherche, etc. », explique Emmanuel Mariani, délégué CGT de l’hôpital. « Deux jours plus tard, la même direction informait le personnel soignant de la fermeture de l’Uttad (unité de traitement des troubles anxieux et dépressifs – NDLR). » Une décision incompréhensible au regard de ce service de 19 lits, créé il y a vingt-deux ans et considéré comme un des fleurons de l’hôpital.
En 2014, l’unité recevait le prix « qualité et innovation » couronnant son excellence en la matière. « Un mois avant cette décision, 7 000 euros ont même été investis dans de la balnéothérapie, preuve supplémentaire que l’Uttad fonctionnait bien ! » renchérit le syndicaliste.
La politique de « réforme » à marche forcée que le gouvernement prévoit cet été en milieu hospitalier a donc déjà commencé à Montpellier. Le tout par le biais de méthodes de management bien connues fait d’injonctions contradictoires, d’infantilisation du personnel et de mensonges… par omission. La direction de l’hôpital, engoncée dans une logique gestionnaire à court terme, se justifie, brandissant le drapeau de l’efficacité et du « partage des tâches ». « On nous a fait comprendre que le secteur privé proposait une offre pléthorique sur la ville en matière de lits et traitements pour les troubles anxio-dépressifs et que, par conséquent, l’hôpital public devait innover et investir ailleurs », reprend Emmanuel Mariani.
L'ENVOL OU LE RÊVE DE VOLER
la maison rouge
du 16 juin au 28 octobre 2018
présentation
L’envol est la dernière exposition de la maison rouge qui fermera définitivement ses portes le 28 octobre 2018. Antoine de Galbert a choisi d’en partager le commissariat avec Barbara Safarova, Aline Vidal et Bruno Decharme. Ces spécialistes d’art brut ou d’art contemporain ont imaginé ensemble une exposition qui traite du rêve de voler, sans jamais s’intéresser à ceux qui y sont réellement parvenus.
Conformément à l’esprit de décloisonnement défendu par la maison rouge, L’envol regroupe des oeuvres d’art moderne, contemporain, brut, ethnographique et populaire. Dans une déambulation au fil des différentes thématiques, se succèdent environ 200 oeuvres entre installations, films, documents, peintures, dessins et sculptures.
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