On ne compte plus les références à cette fameuse histoire linguistique à propos des origines du mot travail. C’est une des étymologies les plus connues. Une série télévisée récente en a même fait son titre : Trepalium. Ce mot latin[ 1], qui désigne un instrument de torture, est en effet supposé être la source du mot français travail.
Une dizaine de médecins spécialistes activant au niveau de l’Etablissement hospitalisé spécialisé (EHS) en psychiatrie de Sour El-Ghozlane (sud de Bouira), a débrayé, avant hier, pour réclamer, la prise en charge “effective” de leurs doléances.
Selon le docteur Feroukhi, porte-parole, ces dernières portent notamment sur le manque de moyens matériels, l’absence de logement d’astreinte, ainsi que le retard des salaires, concernant quatre médecins spécialistes. “Nous travaillons avec des moyens dérisoires, nous sommes obligés de faire quotidiennement la navette entre Alger et Sour El-Ghozlane et avec tout cela, certains de nos camarades, n’ont pas été payés depuis dix mois”, s’insurgera le Dr Feroukhi, qui dit avoir interpellé la tutelle à maintes reprises.
Un cachet de MDMA, combiné à la psychothérapie, pourrait délivrer une majorité de patients de réminiscences invalidantes.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| | Par Alexis Riopel
Le patient s’allonge sur un futon, un casque sur les oreilles, un masque pour cacher ses yeux. Deux psychothérapeutes, un homme et une femme, s’installent à ses côtés. Ils y demeureront pendant les huit prochaines heures. Puis, quand tout est en place, le patient avale un cachet de MDMA – le principal ingrédient actif de l’ecstasy – et s’envole…
La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Philosophie de la prostate », de Philippe Petit.
LE MONDE DES LIVRES| | Par Roger-Pol Droit
Philosophie de la prostate, de Philippe Petit, Cerf, « Idées », 264 p.
Michel Foucault n’a rien écrit sur la prostate. Anodine anecdote ? Sûrement pas. Parce que, en quatre volumes d’Histoire de la sexualité, au fil de dix années d’une enquête sans pareille scrutant la chair, le désir, les représentations de la jouissance, ne pas avoir un seul mot, nulle part, pour une glande masculine qui est vitale, centrale, cruciale – n’est-ce pas fort étonnant ? Or ce silence n’est pas le fait de ce penseur en particulier. De la prostate, il ne fut question en philosophie. Pénis, phallus, érection, oui. Vulve, vagin, clitoris, évidemment. Ovaires ? Parfois. Prostate, jamais ! « Die Prostata-Frage » (« La question de la prostate ») n’est le titre d’aucun traité métaphysique.
Constitué au mois de février, le groupe de réflexion initié par le Syndicat des managers publics de santé (SMPS) et la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH)* a rendu aujourd'hui ses propositions en vue du projet de transformation du système de santé. Délibérément muet sur les questions relatives aux nouveaux modes de financement, ce super think tank s'affirme convaincu que « la contrainte financière ne peut rester l'unique levier de mobilisation collective ». Il aspire à prendre de la hauteur sur les transformations de l'hôpital public tout en proposant des mesures« concrètes, innovantes et opérationnelles ».
Spécialement dédié aux Ehpad, la plate-forme TokTokDoc propose d\'optimiser la prise en charge médicale grâce à un système de visioconsultation - Rea pour Toktokdoc
Fondée en septembre 2017, la start-up strasbourgeoise TokTokDoc veut optimiser la prise en charge des résidents d'Ehpad grâce à sa plate-forme de télémédecine.
Le suivi médical de résidents d'Ehpad ne passe pas nécessairement par des déplacements en ambulance, et encore moins par le recours à l'urgence. C'est en tout cas la conviction deDan Grünstein et du DrLaurent Schmoll, cofondateurs de la plate-forme de télémédecine TokTokDoc.
Le Congrès américain a approuvé ce 22 mai une loi permettant à des patients en phase terminale d'essayer des traitements expérimentaux encore non autorisés, mais ayant déjà passé la première phase de développement clinique.
« Nous disposons à portée de main de traitements novateurs » qui pourraient donner à ces patients, qui ont tout essayé parmi les traitements disponibles et ne sont pas éligibles aux essais cliniques en cours, « une deuxième chance à la vie », a plaidé le républicain Michael Burgess, lui-même médecin, lors des débats à la Chambre des représentants avant l'adoption finale du texte.
Après une courte bataille devant la justice américaine, les parents d’un trentenaire ont obtenu l’ordre d’éviction de leur fils, qui était revenu vivre au domicile familial depuis huit ans.
LE MONDE| | Par Cécile Frangne
Dans la comédie Tanguy, sortie en 2001, André Dussollier et Sabine Azéma incarnaient un couple prêt à tout pour décourager leur fils adulte, prénommé Tanguy, de continuer à vivre avec eux au domicile familial. Des coupures de courant à la violence physique, le duo de fiction avait pensé à tout, sauf à se tourner vers la justice.
C’est pourtant la méthode que vient d’utiliser, avec succès, un véritable couple d’Américains, Mark et Christina Rotondo, qui ont obtenu l’ordre d’éviction de leur fils, Michael Rotondo, devant la Cour suprême de l’Etat de New York, où ils résident.
Capture d'écran du film, « Dénonçons la psychiatrie policière #6, traitement psychiatrique en 68 ». Inserm
Cet article est publié dans le cadre du cycle de conférences Le progrès a-t-il un avenir ?, organisé par la, du mardi 15 au 26 mai 2018. Durant deux semaines, des groupes d’étudiants, un panel de citoyens et des scientifiques, historiens et philosophes, livrent leurs réflexions et débattent.
Mai 68 et son impact sur la psychiatrie se situent à plusieurs niveaux : il y a des conséquences sur un temps court et d’autres qui peuvent se repérer sur un temps plus long. Certains événements se déroulent comme pour d’autres professions sur les lieux de travail que sont les hôpitaux psychiatriques où plusieurs grèves éclatent.
Au niveau estudiantin, quelques réunions et des assemblées générales ont lieu en faculté de médecine et en faculté de psychologie. Le professeur de médecine, Jean Delay, le détenteur depuis plus de trente ans de la seule et unique chaire de pathologie mentale de Paris a été quelque peu chahuté puisque cet académicien apparaît comme l’incarnation du mandarin. Ces manifestations sont finalement assez modestes par rapport à l’ensemble du mouvement qui sévit tout au long du mois de mai.
L’Équipe mobile des jeunes en souffrance psychique du centre hospitalier de Dieppe revient de la Journée de la psychiatrie normande avec un premier prix en poche. Son panneau d’information sur le quotidien et les activités du service, réalisé par deux infirmières, a été récompensé. Il était présenté parmi 28 autres.
«Nous sommes très fiers: pour cette première participation, l’équipe mobile et son projet novateur ont été remarqués», souligne le Dr Didier Feray, responsable du service psychiatrie au centre hospitalier.
Ce mercredi avait lieu à Paris l'inauguration du centre de santé Colliard : situé dans le 5e arrondissement, cet espace regroupe un centre médical et dentaire, un centre de planification et d'éducation familiale (CPEF) et, originalité du projet, une structure d'hébergements domotisés pour étudiants en situation de handicap.
Pour l'occasion, la maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse étaient présentes. Après une courte visite des lieux et un discours inaugural du président de la Fondation santé des étudiants de France (FSEF) qui a soutenu le projet, toutes deux se sont félicitées de ce dispositif.
Paris, le vendredi 18 mai 2018 - Les projets de textes réglementaires concernant les infirmiers de pratique avancée (IPA) ont été présentés devant le Haut Conseil des Professions Paramédicales (HCPP), qui est, rappelons-le, une instance consultative. Après étude de ces décrets et arrêtés, l’institution a voté contre les projets gouvernementaux !
Strasbourg, le samedi 19 mai 2018 – « Madame, je vais mourir ». La voix est tremblante, suppliante. La réponse est cinglante, ne tient nullement compte de la détresse exprimée. Des informations (non médicales) sont lâchées sans compassion. L’appel est terminé. La solitude et l’angoisse reprennent toute leur place. Et comme elle le ressentait si profondément, la jeune femme va mourir. Elle avait 22 ans. Elle avait une petite fille. Elle avait tenté d’appeler les secours, elle croyait que les services disponibles en France, leur disponibilité et leur technicité, pourraient permettre d’éviter le pire. Mais sa souffrance n’a pas été entendue. Aucune question pour tenter de préciser les symptômes, déterminer si cette douleur était inédite. Rien. « Appelez SOS médecins » lui a-t-on intimé. Et Naomi est morte.
Emotion unanime
Ces détails ont été révélés au public par un média de Strasbourg où vivait Naomi, quatre mois après sa disparition, quatre mois après une autopsie réalisée dans des conditions qui apparemment n’ont pas permis d’expliquer les causes de son décès. La courte conversation entre l’agent de régulation médicale (ARM) et Naomi a été entendue par la France entière qui a été immédiatement bouleversée. Pour les personnes qui prennent chaque jour en charge des patients en urgence, l’émotion se double d’une incompréhension. Comment ceux qui sont appelés au secours peuvent-ils annihiler en un instant tous les espoirs d’être sauvés ?
Dictature de l’émotion
Témoignant de l’ampleur du trouble, les commentaires ont été nombreux sur la toile (et bien sûr sur le JIM). Outre les témoignages évoquant des prises en charge tout aussi brutales et inefficaces, outre les insultes et délires dont se sont gorgés les réseaux sociaux, plusieurs blogueurs ont tenté d’analyser les ressorts et enjeux de cette affaire. « Les faits divers ont ceci de passionnants qu’ils révèlent un certain nombre de ressorts profonds d’une société » remarque ainsi sur le site Causeur dans une tribune libre l’avocat Régis de Castelnau, qui anime le blog Vu du Droit. Il s’attarde notamment sur le « climat irrespirable » qui s’est installé sur internet et qui a pris pour cible l’opératrice, dont il considère qu’elle a servi à tous de « bouc émissaire sur mesure ». « Les autorités sanitaires, administratives et médicales ravies de disposer d’un bouc émissaire sur mesure se défaussent sur la salariée qui porte ainsi toute seule le poids entier de la terrible faute.
La ministre, Maggie De Block (Open Vld), a annoncé vendredi le remboursement, à partir de l'automne, des consultations chez le psychologue. Quelque 120.000 patients devraient en profiter.
"Nous rendons l’aide psychologique plus accessible et nous évitons ainsi que les problèmes ne s’aggravent", a expliqué la ministre De Block dans un communiqué.
Lire la suite ... Nous rendons l’aide psychologique plus accessible et nous évitons ainsi que les problèmes ne s’aggravent", a expliqué la ministre De Block dans un communiqué. La ministre, Maggie De Block (Open Vld), a annoncé vendredi le remboursement, à partir de l'automne, des consultations chez le psychologue. Quelque 120.000 patients devraient en profiter.La ministre, Maggie De Block (Open Vld), a annoncé vendredi le remboursement, à partir de l'automne, des consultations chez le psychologue. Quelque 120.000 patients devraient en profiter. La ministre, Maggie De Block (Open Vld), a annoncé vendredi le remboursement, à partir de l'automne, des consultations chez le psychologue. Quelque 120.000 patients devraient en profiter. La ministre, Maggie De Block (Open Vld), a annoncé vendredi le remboursement, à partir de l'automne, des consultations chez le psychologue. Quelque 120.000 patients devraient en profiter.
Infirmiers, aide-soignants et personnels de psychiatrie du CHU de Saint-Etienne se sont rassemblés ce jeudi midi face à la mairie stéphanoise. Conditions de travail difficiles, fermeture de lits… ils veulent sensibiliser la population et demandent plus de moyens.
La qualité des soins revendiquée
« Les conditions d’accueil des patients de psychiatrie se dégradent depuis des années » explique Julie, infirmière depuis 4 ans en psy, « l’austérité, c’est bien mais pas avec la santé… la situation devient intolérable ». En juin 2017, plusieurs lits étaient fermés en raison de la pénurie médicale. Le personnel pointe donc du doigt le manque de moyen humain : « nous avons besoin de médecin » mais aussi la dignité des patients. « Actuellement, l’un d’entre eux est dans un bureau médical sans toilette ni point d’eau. On ne peut plus travailler dans l’humain, c’est du bricolage ! ». Le collectif psy réclame donc la réouverture des lits, la titularisation des agents contractuels, et de pouvoir repenser la formation des personnes qui souhaitent travailler en psychiatrie.
Mis en cause par médias interposés et jusque dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour son refus d'accorder à l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe le droit de déroger au groupement hospitalier de territoire (GHT) départemental, le directeur général de l'ARS Pays de la Loire rejette les accusations de "chantage" et de "prise en otage" de l'hôpital psychiatrique. Jean-Jacques Coiplet assure ainsi à Hospimedia ce 14 mai que la trésorerie hospitalière du Mans n'a fait qu'appliquer la loi en décidant début avril de suspendre le paiement des médicaments mais aussi de la collecte des déchets et de l'affranchissement du courrier (lire notre article). En l'occurrence, depuis le 1erjanvier, l'EPSM n'a plus la possibilité d'engager le moindre marché car cette compétence relève depuis du CH du Mans, l'hôpital support du GHT sarthois.