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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 7 mai 2018

Auvers-sur-Oise : art et psychiatrie s’entremêlent dans la maison du Dr Gachet

Marie Persidat|07 mai 2018



Auvers-sur-Oise. L’exposition « Melancholia, art et psychiatrie au XIXe siècle » rappelle que le Dr Gachet était spécialiste de la dépression mélancolique. Il a notamment suivi le caricaturiste André Gill. LP/Marie Persidat

La nouvelle exposition « Melancholia » évoque l’intérêt du célèbre médecin pour la psychiatrie et l’art. S’il n’avait pas été spécialiste de la mélancolie à son époque, Vincent Van Gogh ne serait peut-être jamais venu dans la commune.


On connaît le Paul Gachet médecin généraliste et amateur d’art… On connaît moins la passion qu’avait l’Auversois pour la psychiatrie. C’est cet aspect méconnu et pourtant fondamental de sa personnalité qui est développé avec « Melancholia ». La nouvelle exposition de la maison du Dr Gachet tisse un lien indélébile entre art et psychiatrie. Un parti pris qui prend tout son sens, particulièrement à Auvers-sur-Oise. « Si le Dr Gachet n’avait pas été spécialiste de la mélancolie à son époque, Vincent Van Gogh ne serait jamais venu à Auvers », rappelle Delphine Travers, commissaire de l’exposition.

Schizophrénie. Une campagne pour lutter contre l’image « caricaturale et violente » de la maladie

02/05/2018

Un spot est diffusé depuis ce mercredi à la télévision et sur internet pour sensibiliser la population à la schizophrénie.
Un spot est diffusé depuis ce mercredi à la télévision et sur internet pour sensibiliser la population à la schizophrénie. | CAPTURE ECRAN / YOUTUBE / PIERRE DENIKER FONDATION

Un spot diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux sur la schizophrénie veut démonter les idées reçues sur cette maladie mentale qui touche 1 % de la population française.
« Être victime de schizophrénie, c’est être prisonnier d’une autre réalité », rappelle la Fondation spécialisée Pierre Deniker dans une campagne lancée ce mercredi, afin de démonter « l’image caricaturale et violente » de cette maladie mentale.
Le spot, diffusé à la télévision et sur internet, met en scène un jeune homme dans sa vie quotidienne : une partie de foot, un repas au restaurant avec sa copine ou une fête de famille pour son 20e anniversaire.

À Mayenne. La Grande Guerre, source de maladie mentale

04/05/2018

De nombreux poilus ont été accueillis à la Roche-Gandon, pour des causes très diverses.
De nombreux poilus ont été accueillis à la Roche-Gandon, pour des causes très diverses. | DR Par Ouest-France
Entre 1914 et 1919, l’asile de la Roche-Gandon, ancêtre du pôle santé mentale de l’hôpital de Mayenne, a accueilli de nombreux poilus, victimes de traumatismes liés à la violence des combats, mais aussi d’autres maladies en lien avec la guerre. Les historiens Stéphane Tison et Hervé Guillemain se sont penchés sur le sort de ces patients dans un ouvrage publié en 2013.
« En 1918, on ne considère pas qu’un événement ponctuel comme une guerre puisse entraîner une maladie mentale, analyse l’historien Stéphane Tison. Pour la société de l’époque, ces troubles sont soit héréditaires, soit dus à une intoxication. »
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La télémédecine appliquée à la psychiatrie destinée aux sourds à Poitiers

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Par Baudouin CalengeFrance Bleu Poitou    Lundi 7 mai 2018 

Le centre hospitalier Laborit de Poitiers est l'un des rares à disposer d'un service composé d'une équipe pratiquant la langue des signes. Un psychiatre, une infirmière, une secrétaire et une médiatrice (elle même sourde) permettent aux malentendants d’être pris en charge comme un valide.

Le docteur Laurence Lebault, dans son cabinet dédié aux téléconsultations.
Le docteur Laurence Lebault, dans son cabinet dédié aux téléconsultations. © Radio France - Baudouin Calenge
 
Poitiers, France
Ils ne sont que six en France, six psychiatres a maitriser la langue des signes. Parmi eux, le docteur Laurence Perault du centre hospitalier Laborit de Poitiers. Depuis deux ans, avec toute son équipe, elle gère un centre médico psychiatrique dédié aux sourds. Un changement de taille pour ce public qui avait un accès limité à la psychiatrie. Cette compétence nouvelle est depuis quelques semaines mise à la disposition d'autres structures via la télémédecine.

CHU de Nantes : un casque à électrodes pour limiter les addictions

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Par Simon Auffret    Publié le 09/05/2018
Deux électrodes fixées sur le crâne communiquent des impulsions électriques au cortex préfrontal. / © France 2 / F. Faure
Deux électrodes fixées sur le crâne communiquent des impulsions électriques au cortex préfrontal. / © France 2 / F. Faure

"Les médicaments qu'ont m'a proposé jusqu'à présent n'ont pas été très performants. Il y a des médicaments qui ont des effets secondaires qui sont conséquents et qui empêchent la poursuite normale du traitement", explique au CHU de Nantes ce patient, qui souhaite diminuer sa consommation d'alcool, estimée entre 5 et 6 verres de whisky par jour.

Il va expérimenter, avec le centre ambulatoire pluridisciplinaire de psychiatrie et d’addictologie (CAPPA), un nouveau traitement des pratiques addictives, coordonné par le CHU de Dijon. Il consiste en des séances de micro-impulsions électriques, envoyées au cerveau via des électrodes fixées sous un bonnet.



Polygamie : les souffrances secrètes des premières épouses

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09/05/2018

SENEGAL   
Polygamie : les souffrances secrètes des premières épouses

Contrairement à ce qui semble être une évidence, dans un foyer polygame, quand vient  la nouvelle épouse, la première n’est pas forcément en phase avec  la nouvelle configuration de la famille. Mais dans le silence de la première épouse sont souvent enfouis  les troubles (les souffrances mentales) que les psychothérapeutes  décryptent aisément après examen. C’est à c’est exercice que  le Pr Aida Sylla, agrégée de médecine, en psychiatrie d’adultes et psychothérapeutes, s’est attelée et dont elle a présenté les résultats  à l’Ucad II dans le cadre des Journées Portes ouvertes de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan).



Électrochocs en psychiatrie Des disparités inquiétantes entre les régions et les établissements

QUEBEC  9 mai 2018



(Montréal, le 9 mai 2018) « Le royaume des électrochocs » se trouve toujours dans la région du Centre du Québec atteignant un nouveau sommet avec un ratio de 5.8 électrochocs par 1000 de population, la moyenne nationale étant à 1.4. L’Hôpital Ste-Croix de Drummondville, avec 857 électrochocs donnés en 2017, se situe au centre de cette activité.


samedi 5 mai 2018

La psychiatrie hors les murs : l'expérience des invités au festin, à Besançon

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Par Catherine Eme-Ziri   03/05/2018



Un colloque sur la psychiatrie s'est tenu à Besançon. Son thème : "Faire de la psychiatrie une discipline médicale comme les autres". A cette occasion, gros plan sur un lieu ouvert : les invités au festin, à Besançon.

"Briser les frontières" : tel est le souhait de Marie-Noëlle Besançon, psychiatre-psychologue. Briser les frontières entre soignant et soigné, entre inclus et exclus... C'est ce qu'elle a expliqué lors de ce colloque sur la psychiatrie.


Les soixante-huitards veulent aussi révolutionner leur vieillesse


Anne Denis — 

Après avoir voulu changer leur vie, de l’université au monde du travail en passant par la famille, les soixante-huitards réussiront-ils à en réinventer le dernier âge?


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Thérèse Clerc était une pure soixante-huitarde, même si elle n’a pas pris part aux manifestations de mai. Il est vrai qu’elle avait déjà, à cette époque, 40 ans et quatre enfants. Cette militante féministe de la première heure qui, comme elle aimait à le rappeler, avait découvert Marx «grâce à l’église» (et aux prêtres ouvriers), était une personnalité de Montreuil, où elle avait créé la Maison des femmes.
Elle vous recevait volontiers dans son petit appartement acquis en 1974 et vous racontait ses luttes de l’époque (après son divorce en 1969) et les avortements clandestins qu’elle pratiquait sur sa grande table en bois en tant que membre du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception). Sa notoriété s’était accrue en 2012 avec le documentaire de Sebastien Lifshitz, Les Invisibles (dont elle était une protagoniste, revendiquant fièrement son homosexualité), mais surtout avec le lancement de son dernier projet, la Maison des Babayagas, un lieu de vie «autogéré, citoyen, féministe, laïc et solidaire» conçu pour des femmes âgées aux faibles revenus.
Une «utopie réaliste» concrétisée en 2013, après quatorze ans passés à batailler pour obtenir un terrain de la ville de Montreuil, puis des financements publics et, surtout, l’adossement à l’office HLM local (un exploit et une première). Le projet pensé par Thérèse Clerc et deux autres cofondatrices était ambitieux: il devait permettre à des retraitées modestes de vivre indépendantes le plus longtemps possible, chacune consacrant une part de son temps à la collectivité, selon des principes édictés par une charte. Mais l'objectif était aussi de «rester intelligentes» via, notamment, la création d’Unisavie (l’UNIversité du SAvoir des VIEux), sorte d’université populaire au sein de la Maison des Babayagas.

Quand les “mémés” d'un Ehpad d'Audincourt s'éclatent dans un clip plein d'humour

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Un clip musical plein d'humour vient d'être diffusé sur les réseaux sociaux. Il met en scène des résidentes d'un Ehpad du Pays de Montbéliard, dans des saynètes insolites et drôles ! Découvrez-le dans cet article. 


Ce que soigner veut dire

Paris, le samedi 5 mai 2018 – Il y a la crise de l’hôpital bien sûr. Systémique, profonde, angoissante. Il y a le marasme de la médecine libérale. Systémique, profond, inquiétant. Il y a les vides philosophiques : les patients qui s’inventent des scandales, les scandales qui n’intéressent personne. Il y a l’accompagnement de la fin de vie, l’accès des couples de femmes à la PMA : tous ces grands débats résumés par des formules neutres. Et il y a chaque jour ouvrir la porte de son cabinet, enfiler sa blouse, accueillir les patients et refermer la porte. Qu’est-ce que soigner veut dire ? Ils nous racontent encore souvent cela les médecins blogueurs quand ils trouvent le temps de jeter quelques lignes sur leurs journaux (pas intimes mais intimistes) virtuels. Et que disent-ils ? Que malgré les impératifs budgétaires qui les étranglent, malgré les contraintes administratives, malgré le poids des protocoles aveugles, soigner demeure d’abord : écouter. Entendre les silences de celui qui s’inquiète, prendre le temps de soulever les questions qui harcèlent, expliquer, tendre une main, faire le lien entre la souffrance et un espoir possible, même infime, quel qu’il soit.

Drôle de consultation en 2984, le récit futuriste (et un peu inquiétant) d’un médecin écrivain

Stéphane Long
| 05.05.2018



2084

Crédit Photo : PHANIE

À quoi ressemblera une consultation dans un avenir lointain ? Le Dr Jean-Pierre Brunet en fait le récit dans une nouvelle futuriste que « le Quotidien » reproduit intégralement. Le titre de ce texte, « La téléconsultation », annonce la couleur sur l’évolution des relations entre le médecin et son patient, mais la suite réserve quelques surprises savoureuses.
L’action se déroule en 2984 (clin d’œil au roman de George Orwell, 1984). Le Dr Brunet transpose dans le futur, avec beaucoup de talent, quelques problématiques bien contemporaines de notre système de santé.

"Le rapport Couty nous a surpris sur sa sévérité", Jacqueline Hubert (directrice générale du CHU de Grenoble)

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Par Julien Morin     4 mai 2018

Visé par un rapport accablant commandé par le ministère de la Santé, le CHU de Grenoble réagit. Non, le management "n'est pas déshumanisé" pour Jacqueline Hubert, la directrice générale. La direction présentait toutefois un plan, vendredi, visant à l'amélioration des conditions de travail.

Jacqueline Hubert (au centre), directrice générale du CHU de Grenoble
Jacqueline Hubert (au centre), directrice générale du CHU de Grenoble © Radio France - Julien Morin


Après les attaques, le CHU de Grenoble réagit. Après quatre mois de discussion avec les personnels, la direction a présenté vendredi son très attendu plan d'action visant à l'amélioration des conditions de travail. Un mal être pointé par le rapport Couty, le médiateur national chargé de l'enquête. Accusations de harcèlement, de recherche permanente de la rentabilité, des cas de souffrance au travail, de burn-out, d'arrêts maladie et de démissions, cristallisés par le suicide d'un neurochirurgien en novembre 2017. Restée jusque là silencieuse, la directrice générale Jacqueline Hubert s'est exprimée.

Quelle réaction au rapport Couty ?

"Je ne vais pas vous dire que ce rapport nous a laissé indifférent. Nous avons été surpris sur sa sévérité, sur le fait qu'il est exprimé des choses assez fortes (...), il y a eu beaucoup de souffrances au CHU suite à sa parution. Sur les accusations de management déshumanisé, je m'inscris en faux. J'ai une longue expérience hospitalière, j'ai travaillé dans tous les secteurs, je m'inscris en faux. Je pense que l'on essaye d'être près de nos personnels, près de nos cadres, près de nos syndicats."

vendredi 4 mai 2018

Psychiatrie : Saint-Egrève dans la nuit hospitalière

Par Eric Favereau, Envoyé spécial à Saint-Egrève (Isère)  




Après un meurtre commis par un patient en 2008, l’établissement s’était vu promettre des moyens, qui ne sont jamais arrivés. Face aux lits supprimés et à un phénomène d’engorgement, des médecins sont partis, d’autres tentent d’exercer malgré les difficultés.

L’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève, en Isère, est un parfait symptôme des limites des politiques publiques : on y retrouve un condensé des impasses actuelles avec d’un côté une volonté de fermer des lits à tous crins et de l’autre un manque de moyens criants. Et, au milieu, des professionnels de la santé qui désertent…