Chez la souris et le singe, une molécule, également en cours d’évaluation dans Alzheimer, semble renforcer les capacités du cerveau lésé à récupérer après une lésion.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Florence Rosier
Comment, après un accident vasculaire cérébral (AVC), favoriser la récupération du cerveau lésé ? L’enjeu n’est pas mince : chaque année en France, 150 000 personnes sont frappées par cette « foudre cérébrale ». Une sur deux en gardera un handicap neurologique plus ou moins sévère. Au total, plus de 500 000 hommes et femmes vivent avec des séquelles d’AVC en France.
Une étude publiée dans Science, le 6 avril, livre une piste inédite. Chez la souris et le singe, l’administration orale d’une petite molécule, l’edonerpic maleate, dans les jours et semaines qui suivent un accident cérébral, semble favoriser la récupération motrice – à condition d’être couplée à une rééducation. « C’est un signal encourageant, inhabituel dans ce type d’expérience », commente prudemment le professeur Eric Jouvent, neurologue à l’hôpital Lariboisière (AP-HP, Paris). « C’est évidemment intéressant, mais on est encore loin des essais cliniques », juge de son côté le professeur Alain Yelnik, chef du service de médecine physique et de réadaptation de l’hôpital Fernand-Widal.