ParHélène Combis-Schlumberger13.03.2018 La musique peut rapidement déclencher en nous pléthore d'émotions fortes. Que se passe-t-il dans notre cerveau à l'écoute d'un morceau qui nous touche ? Les réactions chimiques sont fortement tributaires de la mémoire, catalyseur indispensable de l'émotion. Scanner d'un cerveau mélomane.
Serrement de gorge, jusqu'aux larmes parfois. Ou à l'inverse, euphorie et irrésistible envie de danser... L'écoute de la musique engendre dans votre cerveau des pics de dopamine et d'opiacés naturels. Elle va aller y stimuler les régions motrices, mais aussi se propager du côté des régions visuelles, activant votre petit cinéma mental.
Saviez-vous que dans certaines civilisations antiques, on se palpait les testicules pour conclure un accord? Que Louis XIV avait failli perdre la face en s'évanouissant après un fiasco? Qu'il existait au XVIIe siècle un tribunal de l'impuissance? Olivia Gazalé vous raconte les péripéties d'une virilité toujours contrariée, jamais acquise, somme toute profondément paradoxale : être viril, c'est d'abord savoir dominer l'organe qui est le moins susceptible de vous obéir...
Nombre d’adolescents consultent des spécialistes pour des problèmes d’acné, qui ont très fréquemment des répercussions graves sur leur santé psychique. Dans ce contexte, des prescriptions médicamenteuses dermatologiques sont parfois nécessaires. L’isotrétinoïne (IT) est un traitement controversé depuis sa première commercialisation, accusé de vagues de suicide et de dépression. Qu’en est-il en pratique ? Devons-nous craindre sa prescription ?
La peau, organe de la rencontre et du lien
La peau est une enveloppe, une barrière contre les agressions extérieures ; elle est également lieu de plaisir, lieu du toucher, lieu d’identité qui sépare le dedans du dehors, le moi du non moi. Sur la peau se tracent les méandres du temps qui passe, les stigmates des épreuves traversées, elle est celle-que l’on voit quand on se regarde dans le miroir, mais aussi celle que l’on rencontre quand on regarde l’autre. Elle est le lieu des sensations (caresses, stimulations nociceptives), et le miroir des émotions qui parfois trahissent l’émoi ou l’effroi d’un moment (rougissement, frissons, etc.). Plus que tout autre, la peau est l’organe de la rencontre. Avoir une maladie de peau, c’est porter atteinte à la part symbolique de cet organe. La maladie de peau s’impose à l’autre, d’autant plus lorsqu’elle touche des zones exposées. Elle convoque la perte du choix de garder secret son trouble. Cela se voit et cela va sans dire en quelque sorte. Elle suscite du dégout, de la peur, du rejet, des croyances. « Est-ce contagieux ? C’est sale ! Le pauvre… » ; mais avant tout, la maladie de peau influe alors sur la rencontre et le lien.
Ce symptôme, dont l’origine diverse est souvent méconnue, n’est pas curable, mais l’ostéopathie, la sophrologie ou des techniques d’habituation peuvent en diminuer la gêne.
Le Monde| |Par Sylvie Logean ("Le Temps")
Un sifflement aigu et continu, présent jour et nuit. C’est le supplice qu’endure Thomas, 30 ans, depuis déjà dix ans. Lié à un traumatisme sonore, vestige de ses premières sorties en discothèque, l’acouphène dont souffre le jeune homme s’est depuis passablement atténué, sans pour autant lui laisser de répit. « Cela a été très difficile au début, j’ai passé plusieurs nuits blanches. Le son était si fort que c’était à vouloir s’en taper la tête contre les murs. Au travail, selon les situations, j’entendais davantage mon acouphène que la voix de mes interlocuteurs. Je terminais certaines journées complètement lessivé. »
Paris, décembre 2011: manifestation contre une proposition de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution.Photo Juliette THEJUDGE VILLAR
La France a choisi de pénaliser les usagers de drogues, les prostituées et leurs clients. Le bilan de cette approche répressive, menée depuis plus de quarante ans, est désolant. Prévenir et accompagner sont les seuls moyens de lutter contre les risques.
La Catastrophe invisible (1) n’est pas qu’une sociologie de l’héroïne. Elle présente aussi un dossier à charge contre l’imbécillité meurtrière de la politique française en matière de drogues. Avec 40 000 décès entre 1970 et 2005, le réquisitoire est accablant contre la loi du 31 décembre 1970. Adoptée après 1968 par une droite revancharde et renforcée dans les années 1980 par une gauche démagogue, elle a condamné la toxicomanie à la clandestinité, et favorisé les dérives délinquantes, les empoisonnements aux produits frelatés et des milliers de contaminations par le sida et les hépatites. Combien de pertes humaines a-t-il fallu subir avant que soient adoptées la vente libre des seringues, la réduction des risques, la substitution et les salles de shoot ?
Mon nom est personne, l’installation-patchwork d’Alexandre Périgot.
Loin de la célébrité, des artistes ont toujours aspiré à l’anonymat. Au CNEAI, Alexandre Périgot réunit des créations orphelines, souvent réalisées par d’illustres inconnus.
« Anonyme » : sur un cartel, ce mot sonne comme un constat d’échec. Car la valeur d’une œuvre, marché de l’art oblige, dépend aujourd’hui de la renommée de l’artiste. Les œuvres sans signature ni attribution demeurent souvent dans l’ombre, à quelques exceptions près : découverte au XIXe siècle, la Victoire de Samothrace, œuvre d’un mystérieux sculpteur antique, est devenue célèbre, tout comme Gabrielle d’Estrées et une de ses sœurs (v. 1594), toile sulfureuse dont l’auteur est resté volontairement masqué, et La Dame à la licorne, énigmatique série de tapisseries du début du XVIe siècle débusquée par George Sand dans un château creusois.
Un acte de rébellion ?
Né en 1959, l’artiste Alexandre Périgot a décidé de rendre justice à ces créations orphelines qui peuplent nos musées. Intitulée « Mon nom est personne », son installation-patchwork réunit, étalées au sol comme pour une vente de rue et sans aucune information complémentaire, les reproductions de 717 œuvres anonymes (on aurait aimé voir les originaux) datant du XVIe au XXe siècle, glanées pêle-mêle dans les collections de divers musées français. Parmi elles, de remarquables tableaux anciens, des objets design et des photographies colorisées de combattants afghans. En fond sonore, des partitions anonymes sont interprétées par un trio de harpe, clavecin et guitare électrique. Surprise : au détour d’une pièce du XVIe siècle, on reconnaît, jouées au clavecin, les premières notes macabres de la scène d’ouverture de Shining, piquées en toute légalité par la compositrice du célèbre film de Kubrick !
Signer n’a pas toujours été la norme. Par pieuse humilité, les artistes du Moyen Age s’effaçaient totalement derrière leurs sujets religieux. Mais à la Renaissance, alors qu’apparaissent la valorisation de l’individu et la sacralisation de l’art, les artistes se mettent à glisser leur nom dans leurs œuvres. En 1499, dans le marbre de la Pietà, sur la poitrine de la Vierge, Michel-Ange ose graver en latin : « Michelangelo Buonarroti de Florence l’a fait »! Puis, avec le développement du commerce et de l’imprimerie, la signature devient une garantie nécessaire.
Social. La situation du personnel du Groupe Hospitalier du Havre, notamment de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet, suscite l’intérêt des élus locaux. De la majorité comme de l’opposition.
Illustration ultime de leur désarroi, ils ont fini par le rebaptiser PIRE Janet après l’avoir déjà qualifié «d’hôpital de la honte». Des personnels de l’hôpital psychiatrique du Havre multiplient les signaux d’alerte sur la situation que traverse l’institution. Jusqu’à s’inviter, en blouse blanche, au précédent conseil municipal.
Le 22 mars, ils profiteront de la caisse de résonance de la journée de mobilisation de la fonction publique pour installer quelques tentes de camping sous les fenêtres de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
Annoncées par Emmanuel Macron il y a quelques mois, les futures unités de prise en charge du psychotraumatisme seront des structures ambulatoires de consultations et de soins. Elles seront financées par dotation annuelle par les ARS, selon le projet de cahier des charges actuellement soumis à concertation par la DGOS, dont Hospimedia a eu copie.
Un projet de cahier des charges sur les unités de prise en charge du psychotraumatisme a été présenté le 6 mars au comité de pilotage de la psychiatrie (Copil) par la DGOS. Il décrit les objectifs, les missions et les conditions de fonctionnement et d’organisation de ces unités, "structures ambulatoires de consultations et de soins", qui seront identifiées sur les territoires. Ces unités pourront être portées par des établissements de santé publics ou privés à but non lucratif, centres de santé, maisons de santé pluridisciplinaire ou associations, indique le document soumis à concertation, dontHospimediaa eu copie. Elles seront financées par les ARS "sous forme d'une dotation annuelle".
Le cerveau reste un organe négligé. Les Français méconnaissent les facteurs de risque qui influencent la bonne santé de leur cerveau. Telle est la principale conclusion de l'enquête réalisée par la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) dont les résultats ont été révélés à l'occasion de la semaine du cerveau du 12 au 18 mars 2018,
Le module pédagogique moimoncerveau.org où chacun peut tester ses connaissances sur les bonnes pratiques pour prendre soin de son cerveau, mis en ligne par la FRC en 2017, a rencontré un franc succès - il a été utilisé par des dizaines de milliers d’internautes.
Même si elle est surtout le produit de notre vécu, l'empathie serait aussi un peu le produit de nos gènes, selon des chercheurs français et britanniques.
L'empathie, capacité à comprendre et faire attention aux sentiments d'autrui, est surtout le produit de notre vécu mais aussi un peu de nos gènes, ont montré des chercheurs britanniques et français. Cette découverte est un pas de plus dans la compréhension de l'autisme. Cet ensemble de troubles affecte en effet l'"empathie cognitive", à savoir la faculté à reconnaître le ressenti des autres. "La plus grande étude génétique menée sur l'empathie, utilisant les données de plus de 46.000 clients de la société 23andMe" (tests génétiques), selon l'Institut Pasteur qui y a contribué, a été publiée le 12 mars 2018 dans la revue Translational Psychiatry.
"Les femmes montrent en moyenne plus d'empathie que les hommes"
Il n'existe pas de mesure objective de l'empathie. Mais les scientifiques se sont basés sur le "quotient d'empathie", que jauge un questionnaire mis au point en 2004 à l'Université de Cambridge. Ils ont rapproché les résultats de ce questionnaire et le génome de ces 46.000 personnes, analysé à partir d'un échantillon de salive.
Un algorithme reconstruit les images observées par des humains, à l’aide de clichés médicaux de leur cerveau.
Ceci n’est pas un nouvel épisode de la série télévisée dystopique Black Mirror, mais une technologie émergente, révèle New Scientist. “Une IA [intelligence artificielle] peut recueillir les images du cerveau d’une personne”, commence l’hebdomadaire. L’IA derrière cet exploit est une invention de Guohua Shen et de son équipe de l’Institut international de recherche en télécommunications avancées, situé au Japon. Elle a fait l’objet d’une publication dans bioRxiv le 27 février.
L’algorithme mis au point par les chercheurs utilise les clichés – acquis par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) – du cerveau d’une personne en train de regarder une image. Celle-ci peut représenter des “figures ‘naturelles’ comme des chauves-souris, des motoneiges ou du verre coloré, ou ‘artificielles’ telles que des carrés, le symbole de l’addition, ou des lettres de l’alphabet”, précise New Scientist. Après avoir décodé les IRMf, l’IA est en mesure de reconstruire l’image observée. Le programme a préalablement été “entraîné” avec une galerie de 6 000 images accompagnées des clichés IRMf correspondants.
Les femmes sont plus généreuses que les hommes pour les greffes de rein entre conjoints
puisqu'elles donnent cet organe cinq à six fois plus souvent qu'eux, selon des organisations
internationales pour la santé rénale.
La Journée internationale des droits des femmes et la Journée mondiale du rein sont célébrées
en même temps ce 8 mars.
La Société internationale de néphrologie (médecine du rein) et la Fédération internationale des
fondations du rein en ont profité pour rappeler l'inégalité entre les sexes dans leur discipline.
"36% des épouses mais seuls 6,5% des maris compatibles donnent leur rein", selon des données
d'Eurotransplant, organisation qui promeut et coordonne les transplantation d'organes dans
neuf pays européens dont la Belgique et le Luxembourg.
Des villages de femmes existent depuis vingt-cinq ans dans la région samburu. Des refuges toujours nécessaires malgré l’évolution de la société.
Par Marion Douet (envoyée spéciale à Archers Post)
LE MONDE
Une dizaine de huttes de bois et de plastique qui se dressent au milieu d’une plaine aride, souvent visitée la nuit par les éléphants et les léopards : pour beaucoup, le village de Mopukori serait hostile. Pour elles, c’est un havre de paix. « Nous sommes très heureuses de vivre ici parce que nous sommes libres. Personne n’est là pour nous imposer des restrictions, nous avons le pouvoir», sourit Nepi Lelegweny. Regard tranquille, dents du bonheur, elle est la doyenne du village, du haut de ses 42 ans. Autour d’elle, se sont rassemblées à l’ombre d’un grand acacia quelques-unes des vingt-six femmes qui forment cette communauté atypique.
Il y a vingt-cinq ans, une poignée de pionnières a fondé ce village à quelques kilomètres de la bourgade d’Archers Post, à plus de 300 kilomètres au nord de Nairobi, pour fuir le sort que leur réservait leur propre communauté. Comme leurs cousins masai, les Samburu pratiquent l’excision comme préalable au mariage, traditionnellement arrangé dès le plus jeune âge. Dans cette région pauvre et isolée, les jeunes filles quittent très tôt l’école – l’anglais et le swahili, enseignés dès le primaire au Kenya, ne sont presque pas parlés dans le village. Les femmes sont réduites à leur rôle de mère et très peu considérées. Au sein des foyers, racontent-elles, les violences sont banales.
Vous faites référence à une scène qui se serait déroulée le 11 février dernier sur le plateau de la chaîne de télévision égyptienne Alhadath Alyoum.
Selon la traduction effectuée par le Middle East Media Research Institute qui l'a viralisée, un jeune homme déclare face au présentateur tv et un cheik: «Je suis athée, ce qui veut dire que je ne crois pas en l'existence de dieu. Je ne crois pas en lui», provoquant la surprise du cheik puis la colère du présentateur.
«Je m'excuse auprès des téléspectateurs d'avor invité un tel Egyptien à notre émission. Je suis désolé, Mohammad, mais vous ne pouvez pas rester avec nous, parce que vos idées sont inappropriées, je suis triste de le dire. Nous ne pouvons pas promouvoir des idées aussi destructrices. Vous n'avez pas prononcé un seul mot convaincant», explique le présentateur. Le cheik, lui, met cet athéisme sur le compte d'une «maladie mentale». Le présentateur réembraye: «je vous conseille de quitter le studio et d'aller directement à un hôpital psychiatrique».
On entend ensuite à plusieurs reprises le présentateur demander au jeune homme de quitter le studio.
Dans la vidéo intégrale de l'émission, on ne voit pas directement le jeune homme partir mais il est bien absent du plateau après 16 minutes d'interview. Contactée par CheckNews pour savoir pourquoi le jeune homme avait été invité et quel était l'objet du débat, la chaîne de télévision ne nous a pas répondu.
Seuls 35 % des médecins hospitaliers ont un avis positif sur la nouvelle génération. Pour une étude*, Appel Medical Search a interrogé des cardiologues, anesthésistes, radiologues et urgentistes en établissement public et privé de plus de 45 ans, sur leur vision du métier et sur le regard qu'ils portent sur les futurs médecins. Le résultat est sans appel et les 228 praticiens interrogés ne sont pas tendres avec leurs jeunes collègues et successeurs. Les cardiologues sont les plus sceptiques avec 27 % d’avis positifs seulement contre 45 % chez les anesthésistes ou 40 % chez les praticiens hospitaliers. Et quand il s’agit de la relève, 58 % des adjectifs employés sont négatifs : « investissement moindre, pédants, opportunistes, peureux, pas assez humains »…