La chaine Youtube Kurzgesagt – In a Nutshell fait le point sur l’homéopathie et ses principes de fonctionnement. Je sais que le sujet est très controversé, mais regardez cette vidéo, elle est vraiment bien faite.
A la rencontre d’un de ces jeunes pour comprendre comment, aujourd’hui, la paresse est l’outil le plus adapté pour exprimer son refus du monde et de ses injonctions.
Illustration du péché capital : La Paresse• Crédits : Christophe Abramowitz - Radio France
La paresse est peut-être le péché capital le mieux toléré, le moins « grave » en quelque sorte… Sans doute parce qu’elle a toujours eu un aspect polymorphe, elle est à la fois vice et vertu : elle permet à certains la réappropriation de son temps, de sa vie et sinon de s’extraire mais de prendre de la distance face aux diktats sociaux. Aujourd’hui, dans un monde où l’injonction au travail et à l’ascension sociale est particulièrement prégnante, elle permet d’opérer le refus d’une vie déjà toute tracée. C’est le cas d’adolescents qui, d’abord au Japon, et dans beaucoup de pays européens désormais, s’extraient de la course sociale et décident de ne rien faire, au sens propre. Alors, la paresse serait-elle l’avenir ? C’est ce que pensent certains chefs d’entreprise, s’appuyant sur des recherches scientifiques récentes…
Cherchons F/H paresseux pour un poste de directeur
18/02/2018
29 MIN
La paresse est peut-être le péché capital le mieux toléré, le moins « grave » en quelque sorte… Sans doute parce qu’elle a toujours eu un aspect polymorphe, elle est à la fois vice et vertu : elle permet à certains la réappropriation de son temps, de sa vie et sinon de s’extraire mais de prendre de la distance face aux diktats sociaux. Aujourd’hui, dans un monde où l’injonction au travail et à l’ascension sociale est particulièrement prégnante, elle permet d’opérer le refus d’une vie déjà toute tracée. C’est le cas d’adolescents qui, d’abord au Japon, et dans beaucoup de pays européens désormais, s’extraient de la course sociale et décident de ne rien faire, au sens propre. Alors, la paresse serait-elle l’avenir ? C’est ce que pensent certains chefs d’entreprise, s’appuyant sur des recherches scientifiques récentes…
Paris, le samedi 24 février 2018 – Le constat est ancestral : tout discours médical ou scientifique peut être concurrencé par des théories au mieux fantaisistes, mais inoffensives, au pire dangereuses et autoritaires. La nouvelle donne vient de la tribune offerte par les médias et notamment internet à ces fausses informations et à l’utilisation par ceux qui en sont à l’origine d’outils dont la force de persuasion dépasse très fortement les conversations privées d’antan. Si tout sujet peut être concerné, certains domaines peuvent être plus particulièrement propices à l’infiltration du doute, en raison des zones d’ombre de la science, de la méconnaissance du grand public et tout en même temps du sentiment de proximité avec la question de la confrontation entre de multiples acteurs et de la coexistence d’intérêts sanitaires, sociaux et politiques. L’autisme est ainsi un terreau idéal. Or si l’on confronte l’autisme à l’omniprésence des écrans dans nos vies (ce qui permet de faire entrer dans le débat le spectre de l’industrie), on dispose des éléments parfaits pour un cocktail explosif.
Rien de virtuel dans l’autisme, hélas !
Exemple non isolé, depuis plusieurs mois, le Docteur Anne-Lise Ducanda est la coqueluche des réseaux sociaux et des médias traditionnels en raison de ses déclarations souvent ambiguës sur le lien entre troubles évocateurs de l’autisme et surexposition aux écrans. Le praticien affirme que l’on constate de plus en plus souvent, chez de très jeunes enfants, des troubles pouvant être assimilés à l’autisme et qui semblent directement liés à une surconsommation des tablettes et smartphones.
Changer de genre est un processus éminemment social et politique. Une expérience comparable à la migration, à une sortie de prison ou à reprendre le travail après un cancer.
Il ne suffit pas d'être heureux. Encore faut-il que les autres soient malheureux. Trente ans après sa mort, portrait intime par ses proches d’un homme tendre et angoissé, à l’humour sans ambiguïté ni concession : "me courber me fait mal au dos. Je préfère rester debout".
Pierre Desproges en 1985• Crédits : Roland Godefroy / Wikimedia
Inclassable trublion, spécialiste des blagues potaches, éternel gamin dans la vie de tous les jours, roi de la provocation, père attentionné, amateur de bon vin, travailleur acharné, écorché, grand pessimiste, bon vivant… Pierre Desproges surprend par ses multiples facettes, parfois contradictoires.
J’ai le plus profond respect pour le mépris que j’ai des hommes.
Fonds de tiroir, Éditions du Seuil.
Mort en pleine gloire voilà trente ans, Pierre Desproges nous parle toujours. Bien sûr, certains textes, très liés à l'actualité, ont vieilli. Mais beaucoup d'autres, qui traitent de thèmes universels et chers à l'humoriste, résonnent encore aujourd’hui.
Tout dans la vie est une affaire de choix, ça commence par la tétine ou le téton, ça se termine par le chêne ou le sapin.
Édouard Philippe a présenté en présence d'Agnès Buzyn un nouveau plan de prévention de la radicalisation. Il prévoit de renforcer les liens entre ARS et préfectures, favoriser la présence de professionnels de santé mentale auprès des référents ARS. Il envisage un meilleur partage de données entre agences sur les hospitalisés sans consentement.
Alors que la cour d'appel de Paris doit rendre sa décision le 15 mai sur l'affaire Cahuzac, une proposition très « sérieuse » de la communauté Emmaüs Lescar-Pau (Pyrénées-Atlantiques) fait le buzz.
Sous la rubrique « Monsieur Cahuzac », sur la page d'accueil de son site, Germain Sarhy, président de la communauté, se dit prêt à accueillir l'ex-ministre du Budget au sein du village Emmaüs pour qu'il purge une peine de substitution. « Cela lui permettra de découvrir une autre économie, sociale et solidaire au profit du collectif, au lieu d'une économie de pouvoir et de spéculation », explique Germain Sarhy au « Quotidien ».
Une proposition de loi cosignée par 29 députés a été déposée ce jeudi afin d'interdire les «violences éducatives ordinaires».
Elle est de retour ! Après son annulation par le Conseil constitutionnel l’an passé, la «loi anti-fessée» ressurgit en force dans les couloirs de l’Assemblée nationale : ce jeudi, 29 députés de tous bords (sauf FN) ont annoncé le dépôt d’une nouvelle proposition de loi visant à interdire les «violences éducatives ordinaires». Composé d’un article unique, ce texte vise en premier lieu à inscrire symboliquement (sans sanction pénale) dans le code civil le «droit des enfants à une éducation sans violence physique, punitions corporelles ou châtiments corporels, souffrances morales, ou toute autre forme d’humiliation». Une modification de l’article 371-1 que réclament depuis plusieurs années les partisans d’une éducation bienveillante et l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (Oveo) et qui devrait être débattue dans l’hémicycle parlementaire début mai.
Après la «liberté d’importuner», celle de corriger ? Photo Claudine Doury. VU
Ceux qui méprisent l’éducation positive suivent la même logique que ceux qui minimisent les violences faites aux femmes.
Dans la foulée de la campagne contre les violences éducatives ordinaires, lancée par la Fondation pour l’enfance tout juste un an après l’annulation de la loi contre les châtiments corporels et les humiliations par les membres du Conseil constitutionnel, Libérationfait sa une du 7 février sur l’éducation non violente. A l’évidence, le sujet est mûr. Toutefois, une importante incompréhension semble persister quant aux enjeux du soutien à la parentalité. Il suffirait de se faire confiance, peut-on lire dans l’éditorial. Ou peut-être se fier au «bon sens» ou à son «instinct» ? Malheureusement, les mécanismes de la violence éducative sont la plupart du temps si profondément enracinés que le bon sens des parents ou leur instinct pourraient bien être les pires ennemis des enfants et se faire confiance se révéler insuffisant. Par ailleurs, des parents revendiquent leur droit le plus légitime de recourir aux fessées comme moyen éducatif et s’offusquent qu’une loi puisse ainsi entraver leur «liberté de corriger». Un tel rejet d’une loi, pourtant nécessaire, est sans doute un indice du fait que la loi ne suffit pas, que le soutien à la parentalité est la clé et que, de ce fait, l’expression croissante du besoin d’un tel soutien doit être prise au sérieux !
Le psychiatre Jean Maisondieu et la sociologue Laëtitia Ngatcha-Ribert sont les auteurs de deux ouvrages sur la maladie d’Alzheimer qui invitent à changer de regard sur les patients.
Les livres. Les livres sur la maladie d’Alzheimer ne sont pas une denrée rare. Rien de surprenant quand on sait qu’en France le ministère de la santé évalue à 860 000 le nombre des personnes atteintes et à 225 000 celui des nouveaux cas chaque année. Viennent de paraître deux ouvrages aux objectifs différents.
Avec « Le Crépuscule de la raison », Jean Maisondieu, psychiatre honoraire des hôpitaux, défend deux thèses.
La première est que « les troubles démentiels si fréquents chez les personnes âgées ne sont pas exclusivement dus à des atteintes organiques du cerveau » mais « peuvent aussi résulter des difficultés relationnelles de la personne avec elle-même » (psyché), « et/ou avec les autres » (social) ou « encore témoigner de certains dysfonctionnements communications » (langage).
Sa seconde thèse est que « l’angoisse de la mort joue un rôle essentiel dans leur apparition. »
Jean Maisondieu livre une description sans fard de l’état dans lequel se trouvent les pensionnaires d’institutions. Néanmoins, le raisonnement par lequel, l’auteur étaye ses conceptions cliniques laisse parfois dubitatif.
L’apport de la vidéo
L’une de ses patientes âgée de 76 ans, Alice reconnaissait sur un écran les autres patients hospitalisés mais pas elle-même. Il en déduit, face à un « symptôme aussi fin » qu’il « faudrait une lésion bien extraordinaire pour le provoquer. » Il serait donc « plus raisonnable d’imaginer que la conduite d’Alice avait un sens, qu’elle était dictée par son psychisme avant d’être inscrite dans un trouble organique ? » Ne pas tout réduire au biologique est sage, mais récuser une base organique au motif de la finesse d’un symptôme n’est pas convaincant.
Jean Maisondieu invite à changer le regard sur les patients et souligne l’apport en cela de la vidéo pour « dépasser cette non-reconnaissance de soi chez le dément. »
Le propos de Laëtitia Ngatcha-Ribert est autre. Docteur en sociologique et chargée d’études senior à la Fondation Médéric-Alzheimer, elle aussi insiste sur la nécessité de changer le regard sur cette maladie qui fait à présent l’objet d’un écho médiatique important. Mais, c’est pour faire un plaidoyer en faveur des nombreuses initiatives, en France comme ailleurs en Europe, de rendre les villes plus amicales et accueillantes envers les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer.
Parmi les nombreuses initiatives locales, l’auteure évoque des villes en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre et au Pays de Galles. En France, le mouvement est plus balbutiant et Rennes entend être la première ville française « amie de la démence. » C’est par le « bien vivre ensemble et l’inclusion ; l’activisme, la participation et le militantisme ; et enfin la communication et la lutte contre la stigmatisation », estime Laëtitia Ngatcha-Ribert, qu’il sera possible de faire que les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer pourront « continuer de vivre normalement au sein de la société ».
« Le Crépuscule de la raison. En finir avec l’Alzheimer sans frontières », de Jean Maisondieu (Bayard, nouvelle édition, 432 pages ).
« Alzheimer : vers une société “amie de la démence” ? », de Laëtitia Ngatcha-Ribert (Le Bord de l’eau, 108 pages
Par Guillaume Erner23.02.2018 Superfail |Retour sur un mal invisible, celui de l'héroïne, qui cause des hécatombes dans le déni des pouvoirs publics.
Matériel d'un laboratoire de transformation d'héroïne, dans les locaux de la brigade des stupéfiants du SRPJ de Marseille le 23juillet 1999 découvert lors d'une opération policière dans le cellier d'un commerçant de Martigues, près de Marseille.• Crédits :PATRICK VALASSERIS - AFP
Notre invité aujourd’hui, Michel Kokoreff, est sociologue, professeur à l’université Paris 8 et co-dirige La catastrophe invisible, histoire sociale de l’héroïne aux éditions Amsterdam. Ils ont mené avec les contributeurs du livre une immense recherche collective sur l’héroïne, cette drogue inventée comme produit pharmaceutique miraculeux en 1892, au départ un anti douleur, mais hautement addifictif.
L’héroïne est devenu ensuite l’or blanc, objet de trafics à l’échelle la plus large entre le Moyen-Orient où est fabriqué le pavot transformé en morphine et un certain nombre de laboratoires qui fabriquent l’héroïne à destination du marché américain.
Aujourd’hui, la mortalité liée à l’usage de cette drogue est comparable à celle de la mortalité routière. Mais il existe un grand déni des pouvoirs publics face à cette question...
Dans sa chronique mensuelle, l’économiste Paul Seabright revient sur une étude publiée en 2017 pointant la discrimination pratiquée à l’encontre des filles, en Inde, en faveur des fils, notamment aînés.
LE MONDE ECONOMIE| |Par Paul Seabright (Institut d'études avancées de Toulouse)
Recherches.Parmi les discriminations dont les femmes font encore l’objet dans le monde d’aujourd’hui, il en est une qui a reçu moins d’attention des médias ces derniers temps. Elle concerne la nourriture des petites filles dans les pays les plus pauvres.
Un enfant sur quatre dans le monde souffrait en 2014 d’un retard de croissance à cause d’une nourriture insuffisante, selon l’Unicef. Plus de 30 % de ces enfants habitent en Inde, un pays où l’on observe des retards de croissance chez 40 % des enfants, malgré la croissance économique impressionnante du pays ces dernières années.
Une étude récente met en cause la discrimination en faveur des fils, et notamment des fils aînés, comme un facteur majeur du maintien de ce lamentable état des choses (« Why are Indian children so short ? The role of birth order and son preference », Seema Jayachandran et Rohini Pande, American Economic Review, 107/9, 2017, lien vers PDF en anglais).
Deux études ont établi que l’un des gènes-clés pour la formation de la mémoire était le cousin évolutif d’un gène de virus.
LE MONDE| |Par Benjamin Prud'homme (généticien, Institut de biologie du développement de Marseille-Luminy CNRS) et Nicolas Gompel (généticien, LMU de Munich)
Carte blanche.A priori, il n’y a aucun lien entre une infection virale et la madeleine de Proust. Le romancier, bien que de santé fragile, n’a pas écrit La Recherche sous l’effet d’une forte fièvre, sinon une fièvre littéraire. Pourtant, deux études publiées dans la revue Cell en janvier ont établi que l’un des gènes-clés pour la formation de la mémoire était le cousin évolutif d’un gène de virus.
Avec la GPA se pose la question du «devenir mère». Des études cliniques menées à travers le monde montrent aujourd’hui qu’après leur grossesse, les gestatrices vont bien, et que la relation de l’enfant à ses parents d’intention se met correctement en place.
A un moment où les invectives et sombres prophéties sur la gestation pour autrui (GPA) continuent de fleurir, il est intéressant de revenir sur ce que la psychanalyse a dit de la maternité. Qu’est-ce qui «fait mère» ?
En «langue psy», le «devenir mère» est un processus de maturation psychique qui est loin de se calquer automatiquement sur la grossesse ou l’accouchement. C’est donc un postulat simpliste de penser que la physiologie constituerait l’alpha et l’oméga de la maternité. Postulat pourtant souvent présenté par les détracteurs de la GPA comme une vérité incontestable en s’abritant derrière un vieil adage - complètement dépassé - du droit romain : mater semper certa est (la mère serait toujours certaine au motif qu’elle a accouché).