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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 16 février 2018

La norme est-elle normale ?

Pour décider que quelque chose est « normal », nous prendrions en compte ce qui nous semble être le plus fréquent et idéal. Cette perception variant aussi en fonction du caractère extrême de ce à quoi nous avons été exposés auparavant...

Le Monde  Par 
Carte blanche. Un président se veut « normal », alors que l’autre pense être un « génie stable ». Est-ce normal ? Comment répondre à cette question ? On pourrait penser que ce qui nous paraît normal correspond à ce que l’on observe le plus fréquemment. Dans ce cas, quel que soit le domaine, il nous suffirait de faire un rapide calcul ­statistique pour savoir ce qui est normal. Mais Adam Bear et ses collaborateurs de l’université de Yale ont récemment démontré dans une série d’expériences que le jugement de normalité va au-delà d’un simple jugement de familiarité. Pour décider que quelque chose est normal, nous prendrions en compte non seulement ce qui nous semble être le plus fréquent, mais également ce qui nous semble être idéal.

Monsieur le Président, écoutez un pizzaiolo sans abri

Par Moncef , Travailleur sans abri, 49 ans — 


Moncef, rencontré au centre d’hébergement de la rue Saint-Paul, à Paris.
Moncef, rencontré au centre d’hébergement de la rue Saint-Paul, à Paris. Photo Livia Saavedra pour Libération


Ceux qui dorment dehors le font par «choix», avaient commenté des responsables LREM. Ils ne seraient qu’«une cinquantaine», avait estimé un secrétaire d’Etat. Un SDF, rencontré par «Libération», interpelle Emmanuel Macron.

«Monsieur le Président, écoutez un pizzaïolo sans abri. Je m’appelle Moncef, je suis né en Tunisie. Je suis arrivé l’été dernier de Pise, où j’ai passé plusieurs années. J’ai laissé mon fils de 20 ans en Italie pour travailler à Paris, chez Pizza Burger. Il y a deux semaines, vous êtes allé dans mon pays, en Tunisie, pour y faire vos beaux discours. Vous avez déclaré que nos deux peuples étaient frères. Monsieur Macron, regardez : je suis en France, je travaille et je n’ai pas de toit. Je ne demande pas la bella vita, juste une petite chambre et la dignité. Regardez, là, mon portefeuille : j’ai une carte bleue, un permis de conduire, tous les papiers qu’on puisse imaginer. Pourtant, tous les soirs, j’appelle le 115. Tenez, monsieur Macron, essayez une fois. Composez le 115. Vous allez patienter deux, trois heures, avant de décliner votre vie de A à Z. Chaque jour, c’est le même cirque. Avec un peu de chance, ils vous trouveront une place dans un centre d’accueil.

Folie à deux parasitaire


24/10/2017





Ce cas clinique vient d’Inde mais les auteurs utilisent le terme français de Folie à deux pour décrire le délire d’illusion parasitaire d’un couple de parents convaincus que la peau de leur fille de 18 mois était infestée de parasites. Pour mieux les voir, ils enduisaient la peau de la petite fille d’une pâte à base de cachou de leur composition, et ce qu’ils pensaient être des parasites était simplement des fragments de cette pâte.

Infirmier Expert Clinique en Psychiatrie pour une meilleure transmission des savoirs

16.02.18


Une aide à la transmission des savoirs en psychiatrie, telle est la volonté de la Direction des Soins du Centre hospitalier Sainte-Marie, à Nice, établissement de santé privé à but non lucratif assurant la prise en charge des affections mentales. Frédéric Henry, directeur des soins, nous explique en quoi l'arrivée d'un Infirmier Expert Clinique en Psychiatrie, poste nouvellement créé, est indispensable afin « d'armer » au mieux la nouvelle génération d'infirmiers en psychiatrie pour qui l'exercice est souvent complexe dans un premier temps.

ampoule en ligne
Par la mise en place d’un « compagnonnage », sous la forme d’un nouveau profil professionnel infirmier : l’Infirmier Expert Clinique en Psychiatrie (IDECP), l’objectif est clair : développer les compétences cliniques en psychiatrie.


Rappel du contexte historique

Rappelons que depuis la suppression du diplôme d’infirmier de secteur psychiatrique (DISP) par arrêté du 23 mars 1992, le temps consacré à cette spécialité sur les trois années de formation s’est trouvé fortement réduit. Le  Diplôme d’Etat Polyvalent ou diplôme « unique » créé a sonné la fin de la formation spécifique des infirmiers de secteur psychiatrique et du salariat des élèves infirmiers.

3 heures aux urgences : "C'est pas pour rien qu'on est barricadé"




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Notre journaliste Anne Crignon a accompagné un proche aux urgences d'un hôpital parisien. Elle raconte la souffrance physique des patients, éthique du personnel.

Une journaliste débarquée par hasard aux Urgences pour accompagner quelqu’un ne peut que sortir son carnet et son stylo tant le constat affole. D’emblée, deux formes de souffrance sautent aux yeux. Il y a la souffrance morale de l’infirmière d’expérience, sur les nerfs et la défensive, chargée tout à la fois d’accueillir, informer, enregistrer les patients, les appeler et faire la première visite médicale . "Souffrance éthique", diraient les sociologues du travail, car il lui est impossible de bien faire - la contrainte à mal travailler s’observe ici crûment. Et il y a la souffrance physique des gens qui viennent chercher du secours, souvent lorsqu’ils sont déjà à bout, et attendront pourtant des heures.


PROPOSITION GROUPE DE TRAVAIL : Psychiatrie et Epilepsie

lfce

Coordonné par les Dr Aileen McGonigal et Coraline Hingray


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Quel intérêt ?
L’intrication entre comorbidités psychiatriques et épilepsie représente une cause majeure de perte de qualité de vie et de moins bonne réponse au traitement chez nos patients. La prévalence des comorbidités psychiatriques (tout type confondu) est globalement environ deux fois plus importante que chez les sujets non-épileptiques. Les comorbidités les plus souvent associés à l’épilepsie sont la dépression et l’anxiété, avec une prévalence élevée de 20-50% chez les personnes épileptiques (étant probablement sous-estimé dans certaines populations selon la méthode diagnostique employée). 

La présence d’une dépression majeure et/ou un trouble anxieux généralisé sont parmi des facteurs principaux qui déterminent la qualité de vie dans l’épilepsie. Il existe également d’autres troubles d’humeur associés à l’épilepsie qui sont plus difficile à caractériser (e.g. dysthymie intercritique). En terme d’autres comorbidités psychiatriques, les troubles de type psychose (interictal ou post-ictal) sont moins prévalent mais souvent très handicapant et posent des problèmes spécifiques pour le diagnostic et traitement. Il existe aussi une association entre crises épileptiques et crises non-épileptiques psychogènes (CNEP) chez certains patients, nécessitant une démarche diagnostique et prise en charge spécialisée.  Ces différentes comorbidités psychiatriques sont mieux étudiés chez l’adulte mais existe également chez l’enfant et l’adolescent, avec besoin de prise en charge adaptée. 


Le Rotary Club Cotonou Plage offre des vivres et des médicaments aux pensionnaires de Jacquot





Après les personnes âgées de la maison des Petites Sœurs des Pauvres de Tokan dans la commune d’Abomey-Calavi, et des écoliers des groupes A et B de l’Ecole Primaire Publique de Lalo ainsi que les apprenants de l’Epp de Sohounouhoué dans le Couffo, les membres du Rotary Club Cotonou Plage ont orienté leurs actions humanitaires vers les pensionnaires du Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (CNHUPC) ex Jacquot.
 
Ce samedi 17 février 2018, les membres du Rotary Club Cotonou Plage ont fait don d’un important lot de vivres et de médicaments. D’une valeur de plus d’un million de francs Cfa, ce geste a été possible, grâce à l’appui de certains partenaires et à la cotisation des membres du club. Au nombre de ces partenaires, figurent le Port Autonome de Cotonou, Promopharma, BenAfrique et Matanti, affirme Jocelyn Agbandé, président en exercice du club.
Pour le Docteur Magloire Gansou, directeur du centre, ce don de médicament spécialisé dans le traitement des maladies mentales permettra de soulager la peine des pensionnaires. « Je tiens à vous remercier pour cette œuvre d’amour et de charité » a-t-il exprimé. 

jeudi 15 février 2018

Non, les enfants ne sont pas que des machines cérébrales

Par Emile Rafowicz , Psychanalyste, Médecin directeurs de CMPP, Membre de l’APLP et Louis Sciara, Psychanalyste, Médecin directeurs de CMPP, Membre de l’APLP — 

Image d'un cerveau réalisée à partir d'un système d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.
Image d'un cerveau réalisée à partir d'un système d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Photo Reuters


Si l'on doit tenir compte des avancées produites par les neurosciences, il est tout aussi capital de redonner tout son crédit à la parole et au langage.

Le moins que l’on puisse dire est que les gouvernements se succèdent en affichant la volonté politique de donner la priorité au savoir attaché aux neurosciences. Déjà, en février 2006, Gilles de Robien, alors ministre de l’Education nationale, formulait le vœu de développer les sciences expérimentales cognitives. Pas seulement aux fins de trouver les meilleurs outils pour apprendre, mais surtout avec la croyance très particulière de pouvoir enfin résoudre l’énigme de la fabrication de nos pensées. En nommant Stanislas Dehaene, psychologue neurocognitiviste, professeur au Collège de France, à la présidence du Conseil scientifique de l’Education nationale, le ministre Jean-Michel Blanquer institue ouvertement leur influence majeure dans le champ de la pédagogie.

En Finlande, un toit pour tous

Par Emile Boutelier — 14 février 2018

Depuis dix ans, Helsinki a mis en place la politique du «logement d’abord», qui donne un appartement à tous les sans-abri, sans condition.

Tuomas a passé de nombreuses années sur les toits d’Helsinki, attiré comme un papillon de nuit par la chaleur des cheminées de briques. Emmuré dans la solitude et la défiance, perché sur sa forteresse, il était difficile à atteindre pour les services sociaux finlandais. Il a pourtant été sauvé de la rue, comme des milliers d’autres. Publié il y a un an, un rapport du ministère finlandais du Logement décrit une diminution de 18 000 à 6 700 du nombre de ses SDF entre 1987 et 2016. Dans cette contrée où il est impossible de dormir dans la rue pendant la moitié de l’année, avec une température qui frôle souvent les - 20°C l’hiver, la grande majorité d’entre eux (82 %) vivent chez des proches, ce qui réduit à 425 le nombre de personnes à la rue.

Patients et soignants jouent la comédie au Sax d’Achères


13 Février 2018

Dans le cadre du label Culture et santé, l'hôpital de Poissy donne rendez-vous mercredi 14 et jeudi 15 au Sax d'Achères pour un spectacle gratuit mêlant patients et soignants.

Doubles croches et série noire, à découvrir ce mercredi et ce jeudi au Sax d’Achères. (©Thomas Richardson)

Une partie de la troupe. (©Thomas Richardson)


« Ça crée une cohésion de groupe phénoménale ! » Anne-Sophie est infirmière au centre clinique de psychothérapie de l’hôpital de Poissy. Pour la troisième année de suite elle participe au projet d’ateliers et de spectacle mêlant personnel soignant et patients, sur la base du volontariat.
Cette année, le projet bénéficie du label Culture et santé, financé par l’Agence régionale de Santé et la direction des affaires culturelles (Drac).
Le spectacle est intitulé Doubles croches et série noire. Le public pourra découvrir le résultat à l’occasion de deux représentations gratuites, ce mercredi 14 et ce jeudi 15 février au Sax d’Achères. Il s’agit là de la conclusion d’un travail en ateliers démarré en septembre dernier à raison de deux rendez-vous hebdomadaires.

TÉMOIGNAGES. Au Havre, le personnel de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet tire la sonnette d’alarme


 le 15 Fév 2018

Manque de moyens, maltraitance involontaire des patients... Au Havre (Seine-Maritime), le personnel de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet tire la sonnette d'alarme. Témoignages.

Au Havre (Seine-Maritime), le personnel de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet est à bout de souffle. (©DR)
Elles sont à bout de souffle. Membres du personnel de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre (Seine-Maritime), ces femmes dénoncent leurs conditions de travail invivables, l’accueil et les soins inhumains. Et elles ne sont pas les seules : dans une lettre, l’épouse d’un patient, « choquée et en colère », a interpellé la ministre de la Santé Agnès Buzyn

« On entre dans un cercle de maltraitance involontaire » : à Lyon, les urgences de l’hôpital Edouard-Herriot reconduisent leur grève

Anne-Gaëlle Moulun
| 14.02.2018



hôpital Edouard-Herriot

En grève « illimitée » depuis le 2 février, les personnels paramédicaux des urgences de l’hôpital Edouard-Herriot à Lyon (HCL) ont reconduit leur mouvement à l’issue d’une assemblée générale, mardi 13 février.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes à cette AG pour décider de la poursuite du conflit entamé début février aux pavillons A (urgences traumatiques) et N (urgences médicales et psychiatriques) afin de réclamer davantage de moyens humains et matériels. À l’issue de 3 heures de discussions, les personnels ont voté la poursuite du mouvement de grève, estimant que les propositions de la direction étaient insuffisantes.

mercredi 14 février 2018

« Il faut réviser les modes de financement de l’hôpital public »

Dans une tribune au « Monde », les professeurs Philippe Grimbert et André Grimaldi souhaitent que cesse l’opposition entre l’intérêt de l’établissement et celui de la Sécurité sociale à cause de la survalorisation des actes médicaux.

LE MONDE  | Par 

Tribune. L’hôpital public est en France dans une situation alarmante. En dépit d’efforts substantiels (7 milliards d’euros d’économies en dix ans), les hôpitaux publics devraient voir leur déficit tripler cette année et devront réaliser plus de 1,5 milliard d’économies l’année prochaine. La situation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), est tout aussi alarmante puisque qu’elle s’achemine vers un déficit de 174 millions d’euros en 2017 et va fortement limiter sa masse salariale d’ici à 2022. De nouveaux efforts vont donc être demandés à une communauté de soignants, médicaux et paramédicaux déjà à bout de souffle et dont l’état d’esprit collectif se détériore progressivement.

Qu'est-ce que l'effet placebo et comment l'expliquer scientifiquement ?

Par Armance Gelaude — 

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Photo Philippe Huguen. AFP

Des études de l’activité du cerveau ont démontré que la prise de placebo entraînait une diminution de l’activité cérébrale des régions impliquées dans la sensibilité à la douleur.

Enfants face aux écrans, « ne cédons pas à la démagogie »

Dans une tribune au « Monde », un collectif de professionnels du soin, de la prévention, et de chercheurs estime qu’une information à caractère sensationnel n’aidera pas à prévenir les risques associés aux nouvelles technologies.

LE MONDE 

Tribune. Nous sommes des professionnels du soin, de la prévention, et des chercheurs spécialisés dans le champ de la petite enfance, de l’enfance, de l’autisme, et de l’addiction. Conscients des dangers des écrans chez les plus jeunes, nous souhaitons pourtant témoigner de nos inquiétudes face aux affirmations erronées dont certains médias se font l’écho, notamment dans le reportage d’« Envoyé spécial » « Accros aux écrans » (18 janvier, France 2).

Depuis quelque temps, des vidéos circulent sur le Net : des signes d’autisme surviendraient chez des tout-petits très exposés à la télévision. Des chiffres effrayants sont avancés : un enfant sur vingt, dans chaque classe d’âge, dans une ville donnée. Des chiffres cinq fois supérieurs aux statistiques communément citées sur la prévalence des troubles du spectre autistique ! Enfin, affirmation tout aussi fantaisiste, il nous est assuré que la suppression des écrans conduit dans la majorité des cas à la disparition des symptômes en un mois.