Merveilleux numéro de janvier 2018 de la revue Santé Mentale qui nous offre comme un cadeau un dossier intitulé "La tendresse dans les soins". Par les temps qui courent, le propos fait du bien ! En voici la : N’est-il pas paradoxal, voire provocateur, d’accoler tendresse et psychiatrie ? Pourtant, comment envisager de soigner sans s’engager émotionnellement ? Alors que le soin se construit essentiellement via la relation soignant-soigné, la tendresse s’inscrit comme la tonalité affective nécessaire au lien thérapeutique. Pour le soignant, oser puis parvenir à se montrer « tendre » requiert un travail sur soi et constitue en quelque sorte une éthique de la sollicitude.
Ian Bone, 70 ans, menace de pénétrer dans les gratte-ciel de luxe inoccupés alors que se loger est devenu quasi impossible dans la capitale, même pour les classes moyennes.
En 1997, après la mort de la princesse Diana, il a organisé la plus grosse manifestation antimonarchiste que le Royaume-Uni ait connue : 1 500 personnes. En 2006, il appelait à la désertion les soldats envoyés en Irak et préconisait de poursuivre pour « crimes de guerre » les députés qui avaient voté pour l’intervention britannique. Plus récemment, il a organisé des descentes musclées dans des cafés branchés pour dénoncer la boboïsation des quartiers populaires. Aujourd’hui, c’est contre les « tours fantôme chics » qu’il veut mobiliser.« Very old anarchist ». Sur son compte Twitter, Ian Bone, 70 ans, ne cache pas son jeu. Depuis des décennies, il tente de secouer la société britannique en attisant la « guerre de classe » (« Class war »), nom du journal et du groupuscule qu’il a fondés dans les années 1980.
SAINT-PIERRE. «On empile les patients dans les couloirs, ils attendent parfois 10h, et même 14h pour être reçus par un médecin... Le plus dur c’est d’affronter leur haine, à ces patients, parce qu’on les comprend au fond mais qu’on on n’a pas les moyens de faire bouger les choses. A 26 ans et après seulement deux ans de pratique, je me sens épuisé professionnellement». Lire la suite ...
Par AFP— Enfant blessé dans un hôpital de fortune après des frappes du régime sur la ville rebelle de Douma, près de Damas, le 7 février 2018 Photo Hamza Al-Ajweh. AFP
«On n’y arrive pas», lâche Abou Mohamed Omar. Après chaque bombardement, le temps est compté pour les secouristes de la Ghouta orientale qui tentent tant bien que mal de retrouver des survivants sous les décombres, avant le retour des avions de l’armée de l’air syrienne.
Plus de 145 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans les bombardements du régime qui s’acharne depuis le début de la semaine sur cette enclave rebelle assiégée aux portes de Damas.
Les représentants de la FHF, de l'Adesm et des commissions médicales d'établissement des CH, CHU et CHS attendent des "traductions concrètes" et un suivi de la mise en œuvre des mesures annoncées par Agnès Buzyn pour la psychiatrie. Du côté des libéraux, l'UFML estime pour sa part que le "compte n'y est pas" et avance ses propositions.
Cinéaste de génie, fasciné par le monde du cirque et les phénomènes de foire, une rétrospective à la Cinémathèque revient sur une œuvre ancrée dans le théâtre cruel de la vie.
«La Monstrueuse parade» de Tod Browning (1932).Photo Warner bros Picture
Comme le corps de ses personnages souvent amputés, infirmes, déviants, l’œuvre de Tod Browning (1880 -1962) occupe au sein de l’industrie hollywoodienne la place singulière que lui confère son inquiétante étrangeté, à la fois fleuron du cinéma fantastique, auquel il offrit avec son Dracula (1931) le tout premier succès de ce genre naissant à l’ère du parlant, et bouquet marginal de mélodrames retors et dérangeants, absolument inassignables à quelque courant que ce soit. Des objets filmiques bizarres, eux-mêmes mutilés, censurés et parfois invisibles, c’est dire l’importance de cette précieuse rétrospective à la Cinémathèque, qui ne ressuscite certes pas la vingtaine de films perdus à jamais - à l’impossible nul n’est tenu - mais donne à voir presque tous les autres, de l’âge d’or des années 20, porté par sa collaboration miraculeuse avec le génial Lon Chaney, l’acteur aux mille visages et au corps protéiforme, jusqu’à la chute des années 30, décennie malade émaillée d’une œuvre immense, terrifiante, aberrante, tellement honnie en son temps qu’elle allait coûter à Browning sa carrière, malgré le soutien sans faille d’Irving Thalberg, son producteur à la MGM : Freaks (la Monstrueuse Parade, 1932).
A Paris, fin janvier, manifestation pour l’amélioration des conditions de travail en Ehpad, devant le ministère de la Santé à Paris.Photo Martin Colombet. HansLucas pour Libération
Le système de santé français est à bout de souffle, faute de personnel et d’investissement. Alors que la société se médicalise et que les savoirs et les techniques se démultiplient, c’est tout un système qu’il faut repenser.
Enfin, les crises de l’hôpital et des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) apparaissent au grand jour. Rien d’étonnant : les gouvernements précédents ont eu pour obsession, sans succès remarqué, la réduction des déficits publics et, pour tenter d’y parvenir, se sont notamment assis sur la marmite des institutions sanitaires et sociales. Hier, elles bouillonnaient, aujourd’hui elles explosent. Ces institutions ballottées, bouleversées, malmenées, ignorées, espèrent donc, enfin, être entendues.
Une fois encore, l’incapacité politique d’aborder ces questions me frappe. Il est vrai qu’hôpitaux et Ehpad traitent de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Ils prennent en charge les plus fragiles, les plus âgés et les plus seuls. Or, il n’est pas facile d’évoquer publiquement la souffrance des uns et l’abandon des autres. Si l’on peut débattre en France de l’école et donc de l’avenir, ce n’est ni le cas des hôpitaux ni celui des Ehpad qui tentent, tant bien que mal, de «réparer les vivants», souvent très âgés.
Cette semaine, je vais évoquer la grave question des erreurs médicales, dont les conséquences humaines, sociales et économiques sont dramatiquement sous estimées dans notre pays. Ce problème, qui fait rarement la une des médias, constitue cependant un véritable défi de société. En 1999, dans un rapport intitulé « To err is human, building a safer health system » (l’erreur est humaine, construire un système de santé plus sûr), l’Institut de Médecine américaine révélait au public les chiffres de la mortalité résultant d’une erreur médicale. S'appuyant sur les données médicales de l’époque, cette étude estimait que 44 000 à 90 000 personnes mourraient chaque année aux États-Unis en raison d’une erreur médicale, que ce soit à l’hôpital ou dans le cadre de la médecine de ville.
A l’époque, la publication de cette évaluation morbide créa un véritable choc au sein du monde médical américain et auprès du grand public. Mais il semble pourtant que ce triste bilan était encore largement sous-estimé, si l’on en croit une étude plus récente publiée en avril 2016. Dans ce vaste travail, des chercheurs américains ont utilisé et analysé des données et études médicales réalisées entre 1999 et 2013. Martin Makary et Michael Daniel, de la Johns Hopkins University School of Medecine de Baltimore, sont ainsi parvenus à une estimation de 251.454 décès par an liés à des erreurs médicales. Encore faut-il préciser qu'ils jugent ce chiffe sous-estimé car celui-ci ne tient pas compte des décès survenus hors cadre hospitalier (Voir Eurekalert).
Engouement. La télémédecine a le vent en poupe, surtout au CHU. Télé-AVC, télé-dermatologie, télé-consultation d’anesthésie avec la prison... Objectif affiché : lutter contre les déserts médicaux et réduire les déplacements inutiles.
L’unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Marseille (Bouches-du-Rhône), destinée à la prise en charge psychiatrique de personnes incarcérées en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et Corse, a accueilli son premier patient le 6 février, informe l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) dans un communiqué. Bâtie sur le site du CH Édouard-Toulouse, établissement psychiatrique situé dans le 15e arrondissement de la cité phocéenne, la structure est rattachée à l'hôpital Nord de l'AP-HM, comme l'unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) destinée à l’hospitalisation somatique des personnes détenues. Le CHU est en effet en charge de l'exploitation de la structure, dont il a assuré la construction.
Arts visuels: "Touchdown", regards multiples sur la trisomie Vertigo /3 min. /le 30 janvier 2018
Du 24 janvier au 13 mai 2018, le Centre Paul Klee de Berne présente l’exposition "Touchdown". Celle-ci a été entièrement conçue en collaboration avec des personnes porteuses du syndrome de Down.
L'exposition "Touchdown" raconte l’histoire de la trisomie 21. Elle se dévoile comme un voyage imaginaire à travers le temps, pour explorer à divers niveaux la vie des personnes avec trisomie 21: sur le plan artistique, historique et sociologique.
8 février 2018 On atteint des sommets ! Si le ridicule tuait ... (note du blogger)
“Nous avons tous besoin d’un thérapeute. Qui n’a pas de problèmes ?” C’est le leitmotiv de Bérénice Boursier, psychanalyste et sexothérapeute française à New York et Miami. “On ne réalise probablement pas à quel point les problèmes non résolus peuvent pénaliser nos actions, nos relations, notre santé, notre profession, notre vie“, dit-elle.
Deuil et périodes douloureuses dans la vie : une simple visite chez le dentiste et la vue du sang peut réactiver la violence subie.
La guerre de libération, puis tout récemment au cours de son histoire moderne, l’Algérie a connu des périodes douloureuses, souvent bien difficiles à panser sur le plan psychique.
La décennie noire, les tremblements de terre (1954, 1980 et 2003), les inondations de Bab El Oued (2001), puis celles de la vallée du M’zab (2008), le crash de l’avion de Tamanrasset (2003), la lutte sectaire sanglante de Berriane (2014) et les accidents de la route quasi quotidiens sont autant d’événements, ajoutés à d’autres formes de violence et traumatismes, dont les traces psychiques sont encore visibles chez les victimes, certaines encore en deuil et d’autres résilientes nécessitant une réelle prise en charge psychologique. «Un traumatisme par définition est une effraction brutale, instantanée dans le psychisme.
Dans le cadre de la journée Bell Cause pour la cause et pour aider à briser le silence sur la maladie mentale, Infopresse, en collaboration avec le Bénévolat d’entraide aux communicateurs (Bec), a recueilli des témoignages de gens de l'industrie qui ont voulu partager leur histoire.
«Je m’en souviens comme si c’était hier. J’arrive au bureau. Ma journée se déroule comme d’habitude, même si je me sens un peu à côté de la plaque. Puis, ma gorge se noue, ma vue s’embrouille, mes mains tremblent et se raidissent, et ma respiration s’accélère. Moi, la super directrice-conseil qui ne s’écroule jamais et qui gère tout, tout le temps. Mon corps flanchait et je ne contrôlais plus rien. J’ai simplement fait une crise de panique. L’ambulancier a dit quelque chose dont je me souviens encore: "Ton corps est comme une batterie. Et là, tu ne l’as pas juste vidée, tu es sur la batterie de secours." On ne peut pas être plus fort que ce que notre corps nous dit. Il faut savoir s’écouter, s’arrêter, respecter ses limites et ne pas se juger ou se croire faible si l'on a besoin de ralentir.» – Yanick Nadeau, chef de groupe de Lg2
Aujourd’hui, il est fréquent de voir errer dans nos rues des hommes, femmes ou enfants qui sont traitées de fous ou de folles. Sur la base de superstition et par manque de services locaux de santé mentale, ils sont abandonnés par leurs familles dans des états de dégradation physique. Cependant, il suffit d’une simple prise en charge pour les racheter.
Dans de nombreux pays d’Afrique à l’instar du Togo, les maladies mentales les plus répandues sont la schizophrénie et l’épilepsie.
Dans une tribune au « Monde », le psychanalyste juge que les difficultés dans l’acquisition des savoirs sont bien davantage liées à des questions sociales et familiales que neurobiologiques.
LE MONDE| |Par Gérard Pommier (Psychiatre, psychanalyste, directeur de recherche à Paris-VII)
[Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a porté en début d’année sur les fonts baptismaux un nouvel organisme : le conseil scientifique de l’éducation nationale, dont il a confié la présidence à Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive au Collège de France. Objectif de ce scientifique : « Tenter de dégager des facteurs qui ont prouvé leur effet bénéfique sur l’apprentissage des enfants. » Même si les chercheurs en sciences cognitives n’occupent que six des vingt et un sièges dudit conseil, cette nouvelle orientation du ministère de l’éducation nationale suscite de vives polémiques. Tant les syndicats que des chercheurs renommés craignent que les sciences cognitives prennent le pas sur les sciences de l’éducation. Pour eux, enseigner est un art et non une science. De plus, les sciences cognitives sous-estimeraient l’influence de l’environnement social de l’élève dans ses performances. Au contraire, les partisans des neurosciences affirment que leurs thèses sont trop souvent caricaturées et qu’ils sont tout à fait conscients de cette influence.]
Tribune. Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, vient donc d’installer un conseil scientifique dominé par des neuroscientifiques. Dans une récente interview, il a déclaré que « l’école est la petite-fille des Lumières »… et qu’il fallait donc se conformer aux résultats les plus avancés de la science. Quelle bonne idée ! Qu’il le fasse surtout ! Ce serait si bien s’il se conformait aux travaux des plus grands neuroscientifiques !
Jean-Pierre Changeux, dans son livre phare, L’Homme neuronal (Fayard, 2012), a donné les résultats d’une expérimentation majeure : les neurones de l’aire du langage ne se développent que s’ils sont stimulés par les sons de la voix maternelle. Les neurones qui ne correspondent pas meurent. Ces expériences corroborent la fameuse tentative de Louis II, roi de Sicile (1377-1417) : celui-ci fit isoler dix enfants avec interdiction de leur parler, pour savoir en quelle langue ils parleraient spontanément, en hébreu, en latin ou en grec. Ils moururent tous. L’organisme ne grandirait pas sans la boussole de ses parents et de la culture dans laquelle il est né. Les observations des neuroscientifiques ne font qu’enregistrer des conséquences, qui ne sont pas des preuves.