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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 17 janvier 2018

La grève suspendue à l’hôpital psychiatrique de Rennes

Le Monde.fr avec AFP 

Le mouvement de grève débuté le 7 novembre au centre hospitalier Guillaume-Régnier de Rennes, spécialisé en psychiatrie, a été suspendu, a annoncé SUD-Santé, mardi 16 janvier.

« La grève est suspendue, nous allons rassembler l’ensemble des agents et nous laisser du temps pour renégocier », a déclaré Jacques Mény, de SUD-Santé, à l’Agence France-Presse. Réunis en assemblée générale dans l’après-midi, une quarantaine d’agents ont voté en faveur de cette suspension.

Mathilde Basset. « Ce n’est pas ça mon métier, madame Buzyn »

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR STÉPHANE GUÉRARD AVEC AUDREY PAILLASSE


JEUDI, 11 JANVIER, 2018

Mathilde Basset participera à la journée de grève nationale intersyndicale le 30 janvier. Elle manifestera à Valence (Drôme).
Mathilde Basset participera à la journée de grève nationale intersyndicale le 30 janvier. Elle manifestera à Valence (Drôme).

 Hôpital. Une infirmière a posté sur Facebook un témoignage sur ses conditions de travail déplorables. Une « bouteille à la mer » qui crée des remous sur les réseaux.
Le post de Mathilde Basset commence ainsi : « Je suis infirmière depuis un an et demi. Je travaille depuis trois mois au centre hospitalier du Cheylard, en Ardèche. Enfin, je travaillais, car mon dernier contrat de trois semaines se termine le 4 janvier prochain, et c’est avec dégoût et la boule au ventre que je quitte ce radeau de la Méduse. » L’infirmière de 24 ans évoque les suites de son message à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Lacan à l'école des femmes



PSY-THE avec Marie Pesenti-Irrmann
 PARIS - TSCHANN Libraire
 28 janv. 2018
Tschann Libraire et les Éditions érès vous invitent au PSY-THE
avec 
Marie Pesenti-Irrmann
à l'occasion de la parution du livre
Lacan à l'école des femmes
Lacan à l'école des femmes
En savoir plus, lire le sommaire  et voir l'interview de l'auteure ...

Discutant : Catherine Millot et Alain Vanier

Le dimanche 28 janvier 2018 à 16h
à la librairie TSCHANN
125 bd du Montparnasse - 75006 PARIS

mardi 16 janvier 2018

« Il n’y a aucune raison que le sexe biologique ait une influence sur les choix d’orientation »

Spécialiste de la psychologie de l’orientation, Françoise Vouillot plaide pour « une désexuation » qui prendrait autant en compte les aspirations des filles que celles des garçons pour leur ouvrir tous les champs professionnels.

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, auteure de Les métiers ont-ils un sexe ? (Belin, 2014), ­Françoise Vouillot appelle à s’intéresser dès la maternelle aux normes imposées aux deux sexes, tout en réalisant un « vrai travail auprès des ­jeunes hommes » sur les filières dites féminines.

Vous vous êtes récemment engagée en faveur de l’écriture inclusive (dans une tribune du 20/11/2017), dans quelle mesure le langage peut-il influer sur les choix d’orientation ?

Si on revient à l’idée que le langage n’est pas neutre mais qu’il agit, au contraire, sur les représentations, on sait que la manière de présenter les métiers et les filières de formation – au masculin – ne permet pas l’identification. Quoi qu’on en dise, le masculin n’est pas un neutre. Il n’est d’ailleurs venu à l’idée de personne d’affirmer que le genre grammatical féminin était neutre ou générique. Et, si on le décrétait, je pense que ça ferait beaucoup de remous.

Une étude menée à l’université de Clermont-Ferrand révèle que, quand la forme grammaticale féminine est utilisée, les filles se sentent plus aisément compétentes, surtout quand il s’agit de métiers prestigieux et difficiles d’accès, largement occupés par des hommes. A l’inverse, quand on écrit au féminin, les garçons ne se sentent pas concernés. Et c’est logique.

Don de sperme : le jour où Arthur Kermalvezen a retrouvé son géniteur

Par Catherine Mallaval — 
Arthur et Audrey Kermalvezen, le 15 janvier à Paris.
Arthur et Audrey Kermalvezen, le 15 janvier à Paris. 
Photo Cyril Zannettacci pour Libération

Figure de la lutte contre l'anonymat des dons de sperme, cet agent commercial de 34 ans a fini par lever le voile sur le nom de son père biologique.

Un coup de fil au lendemain du réveillon de Noël. Arthur Kermalvezen, 34 ans, promène ses deux petits garçons en voiture dans l’espoir de les faire dormir. Il s’arrête, décroche, entend cette phrase énigmatique : «Allô Arthur, qui peut t’appeler un 25 décembre à 10 heures ?» Non, vraiment, Arthur Kermalvezen ne voit pas qui peut lui téléphoner si tôt ce matin-là. «Bravo de m’avoir retrouvé», lui dit l’homme. Vertige. Plus que jamais, Arthur, que l’on appelait petit «le trouveur»,mérite son surnom. Depuis toujours ou presque, il est à la recherche de son géniteur dans un pays, la France, où les dons de sperme sont strictement anonymes.

Natalité  : vers la fin de l’exception française

Les naissances baissent pour la troisième année de suite. Le taux de fécondité passe à 1,88 enfant par femme, s’éloignant du seuil de renouvellement de la population.

LE MONDE  | Par 

Est-ce une mauvaise passe ou la fin d’une époque ? Le dynamisme démographique exceptionnel qui a caractérisé la France jusqu’au tournant des années 2010 semble avoir vécu. Les données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) mardi 16 janvier dépeignent un tableau plus sombre. Si la population continue d’augmenter, pour s’établir à 67,2 millions de personnes, elle le fait à un rythme moins soutenu que les années précédentes (+ 0,3 %, contre + 0,5 % entre 2008 et 2013, + 0,4 % entre 2014 et 2016). Le solde naturel, c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès est « historiquement bas » à + 164 000 personnes, au niveau le plus faible constaté depuis l’après-guerre (hors Mayotte).



Deux facteurs expliquent cette évolution : une baisse de la natalité et une hausse de la mortalité. Si les deux sujets sont politiquement sensibles, le nombre de naissances enregistré chaque année l’est particulièrement, une forte natalité étant interprétée comme un signe de bonne santé actuelle et future pour un pays. Or, la tendance à la baisse amorcée en 2015 se confirme. Le nombre de naissances est en baisse pour la troisième année consécutive.

L’espérance de vie des femmes en léger recul

L’écart entre les sexes se réduit, l’espérance de vie à la naissance atteignant 85,3 ans pour les femmes et 79,5 ans pour les hommes.

LE MONDE  | Par 


C’est un élément du bilan démographique annuel de l’Insee observé à la loupe : l’espérance de vie à la naissance atteint 85,3 ans pour les femmes et 79,5 ans pour les hommes en 2017. L’écart entre les sexes se réduit. L’espérance de vie des hommes s’est en effet remise à progresser depuis 2016 (79,3 ans), après un recul en 2015, à 79 ans. Elle est en très légère baisse pour les femmes, qui ne retrouvent pas le niveau atteint en 2014 et 2016 (85,4 ans). Elle avait chuté à 85,1 ans en 2015.

« Faire de l’accompagnement de la fin de vie une grande cause nationale »

Continuer à opposer le suicide assisté aux soins palliatifs n’est plus tenable, estime la juriste Johanne Saison, qui dénonce les inégalités dans la prise en charge des patients

LE MONDE  | Par 

Centre gériatrique de l’hôpital d’Argenteuil, 2013.
Centre gériatrique de l’hôpital d’Argenteuil, 2013. FRED DUFOUR / AFP

Tribune. La légalisation du suicide assisté, voire la dépénalisation de l’euthanasie, pourrait constituer avec la gestation pour autrui et l’élargissement du recours à la procréation médicalement assistée la prochaine grande avancée sociétale dans la lignée de l’IVG, de l’abolition de la peine de mort et du mariage pour tous.

Pas moins de trois propositions de loi émanant de la majorité comme de l’opposition et consacrant une telle évolution ont d’ailleurs été déposées dans les quatre derniers mois de l’année 2017 (Assemblée nationale (AN), proposition de loi n° 185, 27 sept. ; AN, n° 288, 17 oct. ; AN, n° 517, 20 déc.).

La fin de vie est aujourd’hui médiatisée (Anne Bert, Le Tout Dernier Eté, Fayard, 2017) et judiciarisée. Après avoir connu les procédures collégiales d’arrêt des traitements de Vincent et de Marwa, le Conseil d’Etat s’est une nouvelle fois prononcé, en urgence, le 5 janvier, sur le cas d’Inès, pour confirmer la décision médicale d’arrêt des traitements en se fondant sur le rapport d’expertise concluant au caractère irréversible des lésions neurologiques de l’enfant et à son état végétatif persistant.

Face à la guerre : psychanalyse et psychiatrie


16/01/2018

Comment un discours comme celui de Freud a-t-il pu émerger et se construire à la fin du XIXe siècle ? s'interroge le psychanalyste Roland Gori. La Grande guerre est-elle une parenthèse dans l'histoire de la psychiatrie française ?, demande l'historienne Isabelle von Buelzingsloewen.

Portrait/S. Freud publié dans  "L'Informateur des aliénistes & des neurologistes", janv. 1923/Couverture: A. Porot & A. Hesnard, "Psychiatrie de guerre", Félix Alcan, 1919/Août 1915, détail cliché de la salle d'électrothérapie, hôpital Val de Grâce
Portrait/S. Freud publié dans "L'Informateur des aliénistes & des neurologistes", janv. 1923/Couverture: A. Porot & A. Hesnard, "Psychiatrie de guerre", Félix Alcan, 1919/Août 1915, détail cliché de la salle d'électrothérapie, hôpital Val de Grâce  Crédits : Gallica BNF/Mission Centenaire 1914-18/ BDIC Albums Valois

Comment la psychanalyse répond elle à "la crise de civilisation qui accompagne la deuxième Revolution industrielle en revalorisant les singularités concrètes et le récit des vies intimes"? Pourquoi la fascination fin de siècle pour les démons de l’hystérie? Que disent-ils du monde moderne? "Comment ne pas entendre dans l’oeuvre freudienne l’écho des scènes sociales de l’époque" ? "Comment ne pas être tenté d'éclairer ces mêmes scènes sociale par les concepts freudiens" ? Comment oeuvrent les pulsions d’auto-destruction au sein du psychisme et dans la société? Demande encore Roland Gori, professeur émérite de psychopathologie à l'université d'Aix-Marseille, président de L'Appel des appels. 


lundi 15 janvier 2018

Que truies et porcs s’importunent réciproquement !


Par Marcela Iacub — 12 janvier 2018 à 20:46

Ce qui rend le texte des 100 signataires ringard c’est qu’il entérine le fait que ce sont toujours les hommes qui convoitent les femmes. Et si, au nom de la liberté d’importuner, c’était le contraire ?

La semaine dernière cent femmes ont exigé dans une tribune publiée dans le Monde qu’on protège leur liberté d’être sexuellement importunées. Outrées par le mouvement #BalanceTonPorc - qui constituerait à leurs yeux une véritable menace à cette liberté -, elles se sont donné la peine d’en dénoncer le danger. Or, loin d’être politique ou critique, ce texte semble l’expression d’un fantasme sexuel construit à l’époque où Catherine Deneuve, la signataire emblématique de cette tribune, tournait Belle de Jour (1967). En effet, la scène sexuelle qui hante ce pamphlet est née à l’époque où les femmes investirent en masse les universités et le monde du travail tandis que dans leur vie sexuelle et familiale, elles continuaient à être dominées par les hommes. Les femmes émancipées de l’époque fantasmaient un érotisme «ancillaire» qui leur servait de compensation à leur nouveau pouvoir social. Paradoxalement, rien ne semblait plus excitant aux femmes de cette génération que cette position sexuelle d’objet. La différence des sexes était assurée. C’est pourquoi cette tribune, qui parle néanmoins de «liberté sexuelle», décrit une fois encore la scène de séduction comme étant menée par des mâles aux pulsions bestiales et incontrôlables que les femmes acceptent, refusent ou «comprennent».

Catherine Deneuve : «Rien dans le texte ne prétend que le harcèlement a du bon, sans quoi je ne l’aurais pas signé»

Par Catherine Deneuve — 

Le 16 septembre 2013 à Paris.
Le 16 septembre 2013 à Paris.Photo Jérôme Bonnet


Une semaine après avoir signé la tribune qui prône la «liberté d’importuner» pour préserver la «liberté sexuelle», l’actrice assume, tout en prenant ses distances avec certaines signataires. Et s’excuse auprès des victimes d’agression qui auraient pu être choquées.

Catherine Deneuve nous a transmis ce texte sous forme de lettre, à la suite d’un entretien par téléphone, vendredi. Nous l’avions sollicitée car nous voulions entendre sa voix, savoir si elle était en accord avec l’intégralité de la tribune signée, et savoir comment elle réagissait à la prise de paroles des unes et des autres ; bref, qu’elle clarifie sa position.
«J’ai effectivement signé la pétition titrée dans le journal le Monde, "Nous défendons une liberté…", pétition qui a engendré de nombreuses réactions, nécessitant des précisions.
«Oui, j’aime la liberté. Je n’aime pas cette caractéristique de notre époque où chacun se sent le droit de juger, d’arbitrer, de condamner. Une époque où de simples dénonciations sur réseaux sociaux engendrent punition, démission, et parfois et souvent lynchage médiatique. Un acteur peut être effacé numériquement d’un film, le directeur d’une grande institution new-yorkaise peut être amené à démissionner pour des mains aux fesses mises il y a trente ans sans autre forme de procès. Je n’excuse rien. Je ne tranche pas sur la culpabilité de ces hommes car je ne suis pas qualifiée pour. Et peu le sont.
Non, je n’aime pas ces effets de meute, trop communs aujourd’hui. D’où mes réserves, dès le mois d’octobre sur ce hashtag "Balance ton porc".
«Il y a, je ne suis pas candide, bien plus d’hommes qui sont sujets à ces comportements que de femmes. Mais en quoi ce hashtag n’est-il pas une invitation à la délation ? Qui peut m’assurer qu’il n’y aura pas de manipulation ou de coup bas ? Qu’il n’y aura pas de suicides d’innocents ? Nous devons vivre ensemble, sans "porcs", ni "salopes", et j’ai, je le confesse, trouvé ce texte "Nous défendons une liberté…" vigoureux, à défaut de le trouver parfaitement juste.
«Oui, j’ai signé cette pétition, et cependant, il me paraît absolument nécessaire aujourd’hui de souligner mon désaccord avec la manière dont certaines pétitionnaires s’octroient individuellement le droit de se répandre dans les médias, dénaturant l’esprit même de ce texte. Dire sur une chaîne de télé qu’on peut jouir lors d’un viol est pire qu’un crachat au visage de toutes celles qui ont subi ce crime. Non seulement ces paroles laissent entendre à ceux qui ont l’habitude d’user de la force ou de se servir de la sexualité pour détruire que ce n’est pas si grave, puisque finalement il arrive que la victime jouisse. Mais quand on paraphe un manifeste qui engage d’autres personnes, on se tient, on évite de les embarquer dans sa propre incontinence verbale. C’est indigne. Et évidemment rien dans le texte ne prétend que le harcèlement a du bon, sans quoi je ne l’aurais pas signé.

Amine Benyamina, doc addict

Par Eric Favereau, photo Stéphane Remael — 


Photo Stéphane Remael pour Libération

L’enthousiaste psychiatre franco-algérien demande à Emmanuel Macron de faire des addictions une «grande cause nationale».

Si c’était un enfant, on diagnostiquerait une pathologie d’hyperactivité, tant Amine Benyamina parle, s’agite, s’impose pour occuper tout le terrain. Il a toujours mille anecdotes à raconter, une foule de souvenirs à partager, une énergie folle à dépenser.
Mais voilà, ce n’est plus un ado, il est psychiatre, même professeur de psychiatrie, et il dirige aujourd’hui un des pôles les plus importants de prise en charge des conduites addictives, situé à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif près de Paris. Fin décembre, il a écrit une lettre au président de la République pour qu’il décrète les addictions «grande cause nationale». «Il faut que cela bouge, et à présent, on se heurte à une impossibilité car on mélange tout. Il faut distinguer, par exemple, le "cannabis thérapeutique" et le "cannabis festif". Et dans le "festif", distinguer les consommateurs problématiques, qui sont peut-être de l’ordre de 10 %. A tout mettre dans le même panier, on stagne dans l’impasse. Comme depuis vingt ans.»

La psychiatrie, cette grande malade

ALGERIE

Les infirmiers en psychiatrie sont sur le qui-vive. L’une de leurs collègues a été dernièrement condamnée en appel à trois ans de prison ferme et à une amende pour homicide involontaire suite au suicide d’une malade au service de psychiatrie de l’hôpital Moulay Ali Cherif d’Errachidia. Le dossier est devant la Cour de cassation, mais les infirmiers craignent le pire.  

« L’infirmière a été innocentée en première instance qui  a jugé que cette dernière n’avait pas commis  d’homicide par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règlements, ou qu’elle en a été involontairement la cause  comme le stipule l’article 432 du Code pénal », nous a indiqué Abdelmalik Ouladchaikh, président de l’Association du Nord du Maroc pour les infirmiers en psychiatrie et en recherche en sciences infirmières (SMRS). Et de poursuivre : «Une décision qui ne semble pas plaire au Parquet  qui a fait appel. 

De son côté, la Cour d’appel a considéré l’infirmière comme coupable et l’a condamnée à trois de prison ferme et à une amende ».  
Dans un communiqué publié à cette occasion, la SMRS a estimé que la décision de la Cour d’appel est injuste et impute la responsabilité à un département de la santé qui  manque de sérieux concernant la protection  de ses fonctionnaires. D’autant plus que les services psychiatriques manquent gravement  de ressources humaines et logistiques.

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Psychothérapie : quand sait-on que c'est fini ?

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Par Caroline Franc Desages, publié le 

Difficile, parfois, après des mois, voire des années de thérapie ou d'analyse, de savoir si le processus est arrivé à sa fin. Quand sait-on qu'une psychothérapie est terminée?

Agnès, 42 ans, a vu un psy durant cinq ans, suite au décès de sa mère. "Je n'arrivais pas à faire mon deuil et cela s'est transformé en dépression. Il m'a fallu un paquet de séances hebdomadaires pour démêler les noeuds de mon enfance et retrouver l'envie de vivre", confie-t-elle.  

Petit à petit, Agnès a senti qu'elle était arrivée au bout. "J'avais la sensation de me répéter, de voir un ami davantage qu'un thérapeute. J'oubliais des rendez-vous, je trouvais le temps long alors qu'au début les séances me paraissaient trop courtes."  

Une nouvelle vision de l’embryon

Des équipes françaises ont obtenu des images fascinantes d’embryons et de fœtus humains, d’une précision inégalée. De quoi tirer un nouvel atlas d’anatomie moléculaire de notre développement et espérer des avancées médicales.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 

En vert, l’innervation sensitive de la face d’un embryon d’environ 8 semaines de développement.
En vert, l’innervation sensitive de la face d’un embryon d’environ 8 semaines de développement. Fondation Voir et Entendre/Institut de la Vision

Une main de tanagra, ornée de sa dentelle de nerfs bleus, verts ou violets. Un pied lilliputien où court l’arborescence des vaisseaux sanguins – jaunes, pourpres, turquoise. Un tout petit bras avec les palmes de ses muscles naissants. Et ce délicat, saisissant profil où file une arabesque verte : le système nerveux périphérique.

Et puis cette face étrange qui semble nous fixer, surgit de sa nuit utérine. Pour nous confier quelles lois de son développement ? Pour nous livrer, sur nos premières semaines de vie, quelle mémoire-fantôme ? Nous avons tous vécu ces étapes de vie primordiale, nichée dans le ventre maternel, sans qu’elles inscrivent, dans nos cerveaux en ­devenir, la moindre trace consciente.

Ces images subjuguent ou dérangent, ravissent ou donnent le frisson. Toutes proviennent d’embryons ou de fœtus humains morts, âgés de 6 à 14 semaines (on parle de fœtus à partir de la 8e semaine de vie). Ces poids plume de 1,5 gramme (à 6 semaines) à 110 grammes (à 14 semaines) ­mesurent respectivement huit millimètres et neuf centimètres de long, du sommet du crâne au bas du dos – les bourgeons des jambes sont alors repliés sur l’avant.

Leur anatomie est ici révélée dans ses détails les plus purs, à l’échelle de la cellule dont chaque sous-type peut être identifié avec certitude. Des vidéos associées permettent d’appréhender dans l’espace le développement de cette architecture arachnéenne. Une finesse de cristal. Prenez garde : face à ces chefs-d’œuvre de la nature, vous risquez le syndrome de Stendhal, ce vertige qui saisit l’écrivain visitant l’Italie, en 1817.

MÉDECINS DU MONDE : UN CONTRAT À IMPACT SOCIAL CONTRE L’INCARCÉRATION CLASSIQUE



Médecins du Monde : un contrat à impact social contre l’incarcération classique
Médecins du Monde vient de signer un protocole d’engagement avec le Gouvernement, visant à offrir une alternative à l’incarcération des personnes atteintes de troubles psychiatriques sévères par le logement et un suivi intensif. 

Une alternative à l’emprisonnement par l’aide sociale et le suivi

Californie : treize frères et sœurs découverts séquestrés et affamés par leurs parents

Par LIBERATION, avec AFP — 

Louise et David Turpin, photographiés par le bureau du shérif du comté de Riverside.
Louise et David Turpin, photographiés par le bureau 
du shérif du comté de Riverside.
Photo Jose ROMERO. AFP


Le couple Turpin s'affichait sur Facebook en compagnie de ses enfants, âgées de 2 à 29 ans. Mais dimanche, une des filles a alerté la police, qui a découvert que certains étaient enchaînés à leur lit, et que tous vivaient dans des conditions déplorables.

Treize frères et sœurs enfermés, dont un bébé de deux ans, certains enchaînés, affamés par leurs propres parents : c'est ce que la police a découvert en Californie dimanche, après avoir été alertée par l'une des filles de David Turpin, 57 ans, et Louise Turpin, 49 ans.
Le couple a été incarcéré pour torture et mise en danger d’enfants, et une caution de neuf millions de dollars chacun a été fixée pour leur éventuelle remise en liberté, a annoncé lundi la police du comté de Riverside, où est située la maison à Perris, à deux heures au sud-est de Los Angeles.