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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 8 janvier 2018

Evénements, dates : l’homme qui se souvient de tout

Le Monde Blogs    par Marc Gozlan    


MM a 63 ans et vit à Baltimore (Maryland, États-Unis). C’est à l’âge de 29 ans et 9 mois que cet Américain déclara s’être rendu compte qu’il avait une mémoire extraordinaire, en l’occurrence lorsqu’il entreprit de dresser la liste des faits historiques dont il pouvait se souvenir. Il fait partie de ces très rares individus dotés d’hyperthymésie (ou hypermnésie autobiographique). En anglais, on appelle HSAM (Highly superior autobiographical memory) ces personnes ayant des capacités hautement supérieures à la moyenne en termes de mémoire autobiographique. MM possède en effet une mémoire phénoménale pour les faits personnels et historiques, les dates de ces événements, ainsi qu’un savoir encyclopédique.
Après avoir entendu une émission de radio sur les troubles de la mémoire, il se décide à contacter le Pr Jason Brandt de la faculté de médecine de l’université Johns Hopkins (Baltimore). Il déclare être capable de se souvenir de faits historiques, de dates, de statistiques sportives. Il fournit des coupures de presse du début des années 1980 le décrivant comme un homme ayant une mémoire étonnante (« The Amazing Memory Man »). MM montre un grand intérêt pour les événements sportifs, en particulier pour les Jeux Olympiques. Il se souvient des athlètes, des records, des scores, du nom des champions, de ceux qui ont eu une médaille comme de ceux qui ont été battus. Lorsque les neuropsychologues lui demandent ce qui s’est passé le 18 mai, MM leur répond qu’il s’agit de la « date de naissance du pape Jean-Paul II en 1920, du joueur de baseball des Baltimore Orioles, Brooks Robinson, dans l’Arkansas en 1937. C’est aussi la date de l’éruption du volcan mont Saint Helens ».
MM ne sait pas expliquer à quoi tient sa mémoire extraordinaire. Il déclare prendre plaisir à lire les sujets qui l’intéresse, mais ne les étudie pas, ne prend pas de notes, n’utilise pas de moyens mnémoniques, et surtout ne cherche pas spécifiquement à s’en souvenir. Les faits se gravent automatiquement dans sa mémoire, explique-t-il. Il ne visualise mentalement aucun calendrier, ne possède pas des capacités extraordinaires en calcul. « C’est juste quelque chose que j’arrive à faire », déclare-t-il, ajoutant qu’il voit cela plutôt comme un don même s’il reconnaît que cela constitue parfois un handicap lorsque, par exemple, il se souvient avec tristesse de sa mère dont il était très proche à chaque anniversaire de sa mort.
MM a accepté avec enthousiasme de se soumettre, en 2016 et durant le début de l’année 2017, à une batterie d’examens psychologiques et de tests de mémoire. Les résultats de cette évaluation neuropsychologique sont publiés dans un article paru le 21 décembre 2017 dans la revue Neuropsychology.  

2018, année optimiste ?

2018, année optimiste ? Enquête sur les raisons de se réjouir

Malgré le réchauffement climatique, les populismes, le terrorisme ou la menace nucléaire, des personnalités de tous horizons nous assurent que l’humanité progresse vers un mieux-être.
LE MONDE IDEES |  | Par 

« Il n’y en a pas un sur cent, et pourtant ils existent… », chantait Léo Ferré en 1969. Il parlait des anarchistes. Nous pourrions dire la même chose des optimistes aujourd’hui.

Ils sont une poignée à se faire entendre, philosophes, scientifiques, économistes, journalistes, associatifs, entrepreneurs, principalement anglo-saxons ou d’Europe du Nord, assurant que l’humanité progresse vers un mieux-être général en dépit du réchauffement climatique, de la flambée des populismes, de la persistance des violences islamistes et des menaces nucléaires que se lancent le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, et le président américain Donald Trump.

En août 2017, le quotidien britannique The Guardian qualifiait de « nouveaux optimistes » ce « groupe de commentateurs de plus en plus éminents qui semblent exceptionnellement immunisés contre la morosité », avançant que l’esprit des Lumières et la raison l’emportent toujours dans l’histoire. Etes-vous l’un de ces derniers progressistes ? Voici quatre grands arguments qui pourraient vous convaincre de le devenir en 2018.


  • Vous devenez optimiste... quand vous cessez de surévaluer le malheur

De nombreux biais d’interprétation exagèrent la gravité de ce qui se produit autour de nous. En décembre 2017, une étude Ipsos, ­Perils of Perception, menée dans trente-hui pays des cinq continents, souligne combien nous « surévaluons » le nombre de drames qui nous frappent, tant à domicile que dans les autres pays.

Colloque "Corps ET Pulsion"

Samedi 13 janvier 2018 de 14h à 18h

à Espace Analytique 12 rue de Bourgogne 75007 Paris
Colloque organisé par Marielle David et Hélène Godefroy

Peut-on parler du corps, en psychanalyse, sans évoquer sa dimension pulsionnelle ?

Mad to be Normal : David Tennant est un psy pas comme les autres

CinéSérie
Yoann Guez 07/01/2017

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Découvrez David Tenant en psychiatre excentrique dans ce biopic.
Le biopic Mad to be Normal, qui a été projeté au festival du film de Glasgow l’année dernière, se penchera sur la vie d’un psychiatre excentrique, adepte de la thérapie au LSD. David Tennant et Elisabeth Moss seront à la fiche de ce film original.

Un biopic sur le pape de “l’anti-psychiatrie”

Mad to be Normal racontera l’histoire de R. D. Laing (incarné par Tenant), un psychiatre écossais mondialement reconnu. Réalisé et écrit par Robert Mullan, le film se penchera sur les thérapies atypiques développées par Laing dans les années 1960 notamment.

Connu pour être le “grand prêtre de l’anti-psychiatrie”, R. D. Laing a mis au point des traitements non-conventionnels pour aider ses patients, notamment en leur administrant du LSD et en les encourageant à pratiquer la “metonia”, une forme d’auto-guérison.

Evidence based practice : quand les preuves sont peu probantes…








Le concept de pratique fondée sur les preuves (Evidence Based Practice ou EBP) a constitué en son temps un important changement de paradigme. L'adoption d'une telle approche implique que médecins et autres intervenants de santé appuient leurs décisions cliniques sur des données probantes validées (la plupart étant de plus cotées selon le niveau de ces preuves). Ces dernières sont en effet plus susceptibles d'être exemptes de biais, et lorsqu’elles sont axées sur le patient, visent plus particulièrement l’amélioration des critères de type morbidité, mortalité, qualité de vie ou symptômes. Néanmoins, identifier les preuves les plus solides au fur et à mesure de leur émergence requiert de la part des intervenants de santé une « veille » régulière de la littérature scientifique. La « maîtrise de l'information », initialement décrite par Slawson et Shaughnessy en 1994, suggère que les praticiens réduisent leur travail de recherche de preuves en s'appuyant sur des sources d'informations de haute qualité. Pour autant, on ne sait pas dans quelle mesure la pratique médicale en soins primaires est guidée par des preuves de haute qualité.

Grèce : la santé mentale grande perdante de la crise économique

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Angélique Kourounis
02/01/2018

Neuf ans après le début de la crise économique en Grèce, les messages des marchés, des créanciers et même du gouvernement assurent que tout va mieux. Cela est vrai pour les grands indicateurs mais totalement faux pour le domaine de la santé, en particulier celui des maladies psychiques. 

Une employée d’hôpital devant le Parlement pendant une marche contre l’austérité le 31 janvier 2013.
Une employée d’hôpital devant le Parlement pendant une marche contre l’austérité le 31 janvier 2013. (YORGOS KARAHALIS / REUTERS)

Cinq des huit asiles psychiatriques du pays ont fermé alors que, justement, à cause de la crise économique, les maladies mentales sont en constante augmentation. 

Hausse alarmante des suicides et des dépressions

Les chiffres sont alarmants. Depuis le début de la crise en 2008, le taux de suicide a augmenté de 35%. Celui des dépressions profondes a quadruplé, et même si ces chiffres restent les plus bas d’Europe, la Grèce est le pays de l’Eurozone où ils augmentent le plus vite. "On ne peut pas gérer lorsqu'on a 30% [de budget] de moins", explique le docteur Odysseas Boudouris, ancien deputé du Syriza, le parti du Premier ministre actuel. Et les conséquences peuvent être dramatiques. "A partir du moment où les gens sont déprimés, ont des maladies psychiatriques, graves ou même moins graves, il est clair que le tissu social fonctionne moins bien. Par conséquent, la société dans son ensemble fonctionne moins bien. L'économie également fonctionne moins bien. Tout fonctionne moins bien, donc c'est un handicap. A partir d'un certain moment, ça peut être un danger", poursuit-il.

Violaine Guérin de Stop aux violences sexuelles : «Le corps parle par là où il a souffert»

Par Anaïs Moran — 

 Place de la République à Paris, le 29 octobre.
Place de la République à Paris, le 29 octobre.
Photo Bertrand Guay. AFP

Les 5e Assises nationales de l'association se tiennent lundi et mardi au Sénat. La présidente de l'organisation revient sur les enjeux de ces deux journées de débats avant l'examen parlementaire du projet de loi prévu courant janvier.


dimanche 7 janvier 2018

L'avis de Fabrice Luchini sur la psychanalyse

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"La psychanalyse ne fait aucune miracle, mais elle vous rend plus praticable pour les autres". Invité des Rencontres du Figaro de mars 2016, le comédien a répondu à une question d'un spectateur.


samedi 6 janvier 2018

"Le maître est l'enfant", le documentaire qui donne enfin la parole à Maria Montessori




Un documentaire passionnant et émouvant en immersion dans une classe de Nord de la France.


LE MAÎTRE EST L'ENFANT

Le nom de Maria Montessori, la pédagogue italienne du début du XXe siècle, est sur toutes les lèvres. Si sa pédagogie n'a jamais été aussi populaire, rares sont ceux qui peuvent la définir avec précision, plus rares encore sont ceux qui ont lu ses écrits. Alexandre Mourot fait partie de ceux-là. Il signe un documentaire passionnant en salles ce mercredi 27 septembre, "Le maître est l'enfant".
La plus ancienne école Montessori de France se trouve à Roubaix, c'est là qu'Alexandre Mourot a posé sa caméra. Il a suivi pendant deux ans et demi la même classe, celle de Christian Maréchal où règnent le calme, la bienveillance et l'envie de travailler. De beaux mots qui prennent tout leur sens en découvrant ces images.

Rouen : chaque année plus de 1 000 patients hospitalisés contre leur volonté

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Benoît MARIN-CURTOUD

Publié 05/01/2018

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Les malades les plus dangereux, que ce soit 
pour eux-mêmes ou pour autrui, sont enfermés 
au sein de l’unité pour malades difficiles
Depuis août 2011, la justice exerce un contrôle renforcé sur les conditions de détention - il faut bien appeler les choses par leur nom - des personnes hospitalisées contre leur gré en raison de troubles psychiatriques. Tout récemment, le film Douze jours, de Raymond Depardon, a jeté une lumière crue sur les drames domestiques et intimes de ces hommes et femmes qui, au terme de douze jours d’hospitalisation (qu’elle ait été demandée par un tiers ou ordonnée par le préfet), passent obligatoirement devant le juge des libertés et de la détention (JLD).
Étrange sentiment dans une pièce anonyme aux murs blancs et mauves, au lino « vintage » et très hospitalier à Saint-Étienne-du-Rouvray. C’est la justice sans trop de cérémonial qui s’invite à l’hôpital. Une simple table un peu large, quelques chaises disposées contre un mur, un magistrat et son greffier, une avocate commise d’office, en robe, qui enchaîne les dossiers et les demandes d’aides juridictionnelles. Et surtout pas l’odeur familière et un peu écœurante d’un établissement de soins plus « classique ».
C’est ici, dans le bureau du JLD que les accidentés de la vie psychique comparaissent. Ils voudraient tous la mainlevée d’une hospitalisation qu’ils n’ont pas voulue.
Premier cas : un étudiant en première année de BTS, hospitalisé pour la première fois à la demande de sa mère qui l’accompagne. La tension entre les deux est certaine. Le grand adolescent, dépendant au cannabis mais qui a brutalement cessé sa consommation, a été retrouvé par son CPE dans un grand état d’agitation. L’enseignant a prévenu la famille.
- « Mon rôle est de vérifier que vous êtes bien là pour des motifs médicaux, de voir si la procédure a été régulière », commence la juge qui feuillette les expertises médicales. En procédure d’urgence, un seul certificat médical est requis, il peut être rédigé par un médecin de l’établissement tandis qu’en procédure classique, deux certificats dont un établi par un médecin n’exerçant pas dans l’hôpital, sont nécessaires. Un autre certificat doit être dressé 72 heures après. « Les médecins parlent de délire de persécution, de délire d’interprétation. Ils estiment qu’il vaudrait mieux que vous restiez un peu plus longtemps. »
- « Je ne suis pas cinglé, je ne délire pas du tout. »

La Norvège va ouvrir le premier hôpital psychiatrique du monde sans médicaments

Si une personne souffre de dépression, si une autre a des craintes liées à un état omniprésent de l’anxiété, les médecins prescrivent généralement des médicaments. En Norvège, cependant, on veut révolutionner ce concept, en fait, c’est dans ce pays que nettra le premier hôpital psychiatrique où les patients seront traités sans médicaments.
Le ministère norvégien de la Santé a lancé le programme «Traitement sans médicaments» dans quatre unités de santé.
Tout commence dans la citadelle scandinave d’Åsgård, où un hôpital psychiatrique a été pionnier en commençant un chemin très particulier avec ses patients, un chemin sans médicaments. L’hôpital est situé à Tromsø, à 215 miles au nord du cercle polaire arctique, et pourrait difficilement être situé plus loin des centres de psychiatrie occidentale …

Pas assez de gynécologues, est-ce grave docteur ?

Paris, le samedi 6 janvier 2018 – Les polémiques sur l’apparente insuffisance des gynécologues médicaux sont récurrentes. A la faveur du vieillissement de l’ensemble des médecins libéraux, elles ne devraient qu’être plus fréquentes. Le dernier épisode en date est né d’une enquête conduite par le Monde s’inquiétant : « Le nombre de gynécologues qui font du suivi médical a chuté de 31 % en sept ans. Depuis 2010, il est passé de 1 648 à 1136 et pourrait atteindre 531 d’ici à 2025». Pour le quotidien vespéral, la situation est fortement dommageable pour la santé des femmes, dont certaines renonceraient à se soigner faute d’accès rapide à un gynécologue et qui plus est à un gynécologue installé en secteur 1.

Et les généralistes dans tout ça ?

La dénonciation n’a pas laissé indifférents les syndicats de médecins généralistes et de sages-femmes qui ont tenu à rappeler que loin d’être abandonnées, les femmes françaises pouvaient recourir et recourent régulièrement à leur service. Se faisant le porte-parole de ces praticiens, Martin Winckler affirme d’ailleurs sur son blog qu’aujourd’hui la plupart des femmes ne consultent jamais de gynécologues, mais se font prescrire la pilule par leur médecin généraliste et voient leur grossesse (non pathologique) suivie par des sages-femmes.
Plus affreux, sales et méchants que les autres ?

Le désir accompli du sociologue, par Jacques André

Le psychanalyste a lu « L’Interprétation sociologique des rêves », de Bernard Lahire. Regard critique.

LE MONDE 

Le psychanalyste Jacques André.

« L’“inconscient” n’est que l’oubli de l’histoire que l’histoire elle-même produit en incorporant les structures objectives qu’elle produit dans ces quasi-natures que sont les habitus. » La phrase est de Pierre Bourdieu, mais si Bernard Lahire la reprend à son compte, c’est qu’elle s’applique fort bien à son projet d’une « interprétation sociologique des rêves ». L’individu ne tient pas ses expériences passées devant lui comme un « avoir » ou un ­ « acquis » : elles sont une part constitutive de lui-même qui détermine, sans qu’il en soit conscient, ses représentations ou ses actes… et aussi ses rêves.

vendredi 5 janvier 2018

Le stress des mères détecté chez les «enfants du verglas»

Le Devoir.com - Libre de penser
4 janvier 2018 |Andréanne Chevalier

Mené par la professeure en psychiatrie Suzanne King, le Projet Verglas étudie les conséquences du stress vécu par les femmes enceintes au moment de la crise du verglas de janvier 1998.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir
Mené par la professeure en psychiatrie Suzanne King, 

le Projet Verglas étudie les conséquences du stress 
vécu par les femmes enceintes au moment de la crise 
du verglas de janvier 1998.

Il y a 20 ans, le Québec faisait face à l’une des plus grandes catastrophes naturelles de son histoire. Entre le 4 et le 10 janvier 1998, la tempête de verglas a laissé jusqu’à 100 millimètres de pluie verglaçante sur son passage, plongeant dans le noir plus d’un million d’abonnés d’Hydro-Québec au pire de la crise. Premier texte d’une série à lire jusqu’à samedi sur cet épisode marquant.

Un grand stress vécu par une mère enceinte peut accroître des facteurs de risques chez l’enfant à naître.