Les grévistes se sont réunis dans le hall de La Cavale-Blanche avant qu'une délégation de six membres des personnels des urgences ne soit invitée à témoigner devant le CHS-CT.
Une quarantaine de manifestants était réunie, ce mercredi après-midi, dans le hall de l'hôpital de La Cavale-Blanche. Un mouvement unitaire des syndicats pour défendre, devant le CHS-CT, les conditions de travail au service des urgences.
L’université de Nice organise depuis sept ans des ateliers pour aider les étudiants à se relaxer. Les facultés de Lorraine, Tours, Poitiers, Bordeaux s’y sont également mises.
Deux petites heures de répit dans le tumulte d’une vie d’étudiants stressés. C’est un cours un peu particulier qui se tenait ce mercredi matin sur le campus ensoleillé de l’université de Nice-Sophia-Antipolis. Allongées sur des tapis de sol, sous des couvertures, dans une salle épurée et silencieuse où seul le bruit de la ventilation peut perturber leur relaxation, sept étudiantes écoutent, les yeux fermés, les mots de Sophie Bereny. « Imaginez maintenant que c’est le jour d’un examen important pour vous… Assis sur votre chaise, vous attendez que l’examinateur distribue les copies… Devant le sujet, tout ce que vous avez appris pendant l’année vous revient spontanément… ». La psychologue du service de santé universitaire les invite à visualiser la scène mentalement, presque en chuchotant. Troisième et dernière séance de cet atelier de « gestion du stress et relaxation ». Trois autres suivront, consacrées à la « gestion du stress à l’oral ».
Ces « cours », comme tout le monde les appelle ici (bien qu’ils soient facultatifs, sur la base du volontariat, et ne donnent lieu ni à une évaluation ni à l’attribution de points dans les études), sont proposés deux fois par an, à l’automne et au printemps, avant les examens. « Le stress et l’anxiété des étudiants sont l’un des principaux motifs de consultation d’aide psychologique dans notre service de médecine préventive », rappelle la psychologue et sophrologue pour expliquer la raison d’être de ces ateliers. « Notre société véhicule une idée de perfection et de réussite immédiate », analyse-t-elle, soulignant que certains étudiants vivent moins bien cette exhortation « à la réussite, tout de suite », qui atteint son apogée au moment des examens.
ÉDITORIAL / Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, se montre paraît-il ébranlé dans le documentaire «Bye», portant sur le suicide du fils de 14 ans d’Alexandre Taillefer et de Debbie Zakaib, Thomas. Ça tombe bien. Le ministre aura sous peu sur son bureau un rapport de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) sur l’impact d’une couverture plus étendue des services de psychothérapie dans le panier de services publics. Une occasion pour Québec, espérons-le, de donner un coup de barre significatif en santé mentale et d’éviter des drames à d’autres familles.
53% d'entre elles estiment avoir été très mal pris en charge par l'hôpital public.
29/11/2017
Ce sont des résultats inédits et inquiétants que le docteur Yann Hodé présentera au congrès français de psychiatrie, qui se tient à Lyon ce mercredi 29 novembre, jusqu'au 2 décembre. Selon le psychiatre, la dernière étude qu'il a menée sur 2147 personnes montre que les familles de patients schizophrènes présentent à 52% des troubles dépressifs.
À Rennes, une vaste dynamique partenariale locale se construit autour des questions de santé mentale. Elle s’illustre notamment au sein du conseil local de santé mentale dont la ville a impulsé la création en 2010.
Le paysage contraceptif français est très particulier. Dans le monde, les méthodes les plus utilisées sont, par ordre d'importance décroissante, la stérilisation féminine, le stérilet, la pilule, l'injection hormonale et enfin les méthodes « masculines » (stérilisation, préservatif, retrait). En France, c’est la pilule qui occupe largement la première place (environ 36,5% des méthodes utilisées en 2016), suivie par le stérilet, puis le préservatif masculin, les autres méthodes occupant une place marginale. Ces trois méthodes privilégiées se combinent dans ce que des sociologues ont appelé une « norme contraceptive française » : préservatif en début de vie sexuelle, pilule dès l'instauration d'une relation stable, stérilet une fois le nombre d'enfants souhaités atteint.
Même si l’on peut s’attendre à ce que l’acceptation ou le refus par les cliniciens des demandes des patients ait une influence sur la satisfaction des patients, peu d’études se sont intéressées à cette question.
Une nouvelle étude ayant entrepris d’examiner le lien entre le refus de certaines demandes des patients et la satisfaction des patients a révélé que le refus des demandes d’orientation, de médicaments antidouleurs ou d’autres médicaments et de tests de laboratoire est associé à une moindre satisfaction.
Le premier point sur lequel insistent ces recommandations est la nécessité d’établir un diagnostic correct, essentiellement clinique (les échelles diagnostiques ne sont qu’un appoint), fondé sur les critères de l’OMS (CIM-10) : changement du fonctionnement antérieur du patient, avec une détresse significative, associée à la présence d’au moins deux symptômes principaux (humeur dépressive, perte d’intérêt, perte d’énergie) et d’au moins deux autres symptômes pendant au moins deux semaines et de façon quasi quotidienne. Ces critères sont indépendants de l’âge, mais peuvent se révéler plus compliqués à mettre en évidence chez la personne âgée, chez qui la dépression se manifeste volontiers par des troubles somatique
Au 9e Congrès français de psychiatrie sont présentés les premiers résultats de l’effet de l’ocytocine en spray nasal chez des patients présentant des dépressions sévères.
L’isolement, et surtout la contention, font émerger de réelles questions éthiques, organisationnelles et cliniques. Ces mesures compromettent en effet souvent l’alliance thérapeutique et retardent le rétablissement. Mais, dans un contexte hospitalier « tendu », elles restent parfois nécessaires. Comment certaines équipes parviennent-elles à orienter leurs pratiques vers des alternatives plus humaines, pour les patients et les soignants ? Partage d’expériences.
Les médecins de l'Éducation nationale expriment une nouvelle fois leur mal-être. Le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU-UNSA Éducation) dénonce un « attentisme inacceptable » face à la dégradation de la médecine scolaire, et une« mascarade de revalorisation », à l'heure où la ministre de la Santé veut rendre effective la visite médicale de tous les enfants avant l’âge de six ans dans le cadre de la stratégie nationale de santé (SNS).
Deux récents rapports, l'un de l’Académie de médecine, l'autre du Défenseur des droits Jacques Toubon, pointent la pénurie de médecins et le péril pour la santé scolaire. « L'Éducation nationale peine à recruter un nombre de médecins suffisant par rapport aux postes prévus, indique le rapport du Défenseur des droits consacré à l'enfance et à la santé. Cela s'explique par un décalage entre la rémunération proposée dans la majorité des académies et les prétentions des étudiants en médecine (...). »
Le pape François a indiqué aux médecins, participant à un congrès de la région européenne de l’Association médicale mondiale (AMM) ayant pour thème « Les questions sur la fin de vie », que les améliorations des outils techniques et de la médecine ont pour implication la nécessité d’une « plus grande sagesse » afin d’éviter la tentation d’« insister sur des traitements qui ont des effets puissants sur le corps, mais qui parfois ne servent pas au bien-être intégral de la personne ».
SUISSE 01.12.2017 «L’inconscient ne se soucie pas de la raison. De quel idéal, de quelle éthique un hôpital psychiatrique, tel Marsens, s’inspire-t-il (La Liberté du 23.11)? Voilà le point névralgique. A l’enseigne des soins corporels et psychiques, l’hospitalisation ne doit pas être sadique. Torture, isolement, ceinturage, paralysie chimique, sont des traitements à bannir. Ce sont des actes visant à terrasser l’endiablé. La bonne attitude: l’adoption de la non-violence. Pas simple, mais supérieure. Lire la suite ...
Le fossé n’est pas dû aux différences de déroulé de la carrière, souligne l’économiste Anne Boring, même si celles-ci aggravent plus tard la situation.
LE MONDE ECONOMIE| | Par Anne Boring (économiste)
[Anne Boring, titulaire d’un doctorat d’économie de Paris-Dauphine (2012), est maître de conférences au département d’économie de l’Université Erasmus à Rotterdam (Pays-Bas) et chercheuse affiliée à Sciences Po, où elle collabore au Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (Liepp) et au Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (Presage). Exploitant les données du ministère de l’enseignement supérieur sur l’insertion des diplômés de master, dix-huit mois et trente mois après l’obtention du diplôme, l’économiste Anne Boring met en évidence le cumul des inégalités entre hommes et femmes (salaire, stabilité de l’emploi, statut hiérarchique) dès l’entrée en emploi. Ces inégalités ne sont donc pas dues aux différences de déroulé de la carrière pour elles (maternité, temps partiel, moindre progression hiérarchique), même si celui-ci les aggrave. Il est donc possible d’orienter les filles, au cours même des études, vers les débouchés les plus valorisés par le marché du travail.]
Tribune. Les inégalités salariales perdurent en France : l’écart de rémunération entre hommes et femmes était de 15,7 % en 2015, selon une estimation d’Eurostat.
L’analyse ci-dessous porte sur la dernière vague de données disponibles, à savoir celles qui ont été collectées en décembre 2015, dix-huit et trente mois après l’obtention des diplômes de master de la session 2013. Elle permet de dresser quelques constats.
La publication de Marie-Hélène Jeanneret, qui vient de paraître à la Bibliothèque des Arts, est excellente. L’historienne de l’art a su mettre en lumière une quantité d’informations substantielles sur l’oeuvre plurielle de cette dessinatrice, peintre, styliste et écrivain – représentée dans les multiples collections d’Art Brut d’Europe. Tant la figure de Madge Gill que son œuvre sont analysées avec pertinence et limpidité. Ouvrage de référence.
Coup de projecteur sur ce nouveau livre: RTS (Radio Télévision Suisse), Espace 2, samedi 2 décembre, 9:45, par Lucienne Peiry.
La région Auvergne-Rhône-Alpes a fait des troubles Dys sa grande cause régionale de l'année 2017. Sensibilisation du public, assises régionales en mai, accueil de la journée nationale en octobre... l'année Dys s'achève par la publication d'un livre blanc (livre blanc et synthèse à télécharger ci-dessous) élaboré par un comité de rédaction rassemblant des chercheurs, des professionnels de différents secteurs (santé, médico-social, Éducation nationale…), des parents et des associations. Le livre blanc est divisé en six thématiques comportant de trois à douze propositions chacune, soit au total trente-six propositions destinées à améliorer la recherche, la formation et la coordination des acteurs, le diagnostic, les parcours scolaire et de vie ainsi que l'accès à l'emploi.
Le Syndicat des psychiatres d’exercice public s’inquiète de l’épuisement dans la profession, qu’il impute à des conditions d’exercice de plus en plus difficiles. Il demande plus de moyens, notamment pour la pédopsychiatrie, mais aussi des réformes des lois régissant l’exercice.
Restrictions budgétaires, manque de personnel médical et paramédical, conditions d’accueil souvent déplorables… L’état de la psychiatrie en France ferait s’interroger Lucien Bonnafé sur le degré de civilisation de notre société. Et les patients ne sont pas les seuls concernés par toutes ces difficultés. Elles rejaillissent aussi sur l’état mental du personnel.
[...] Le jardin de Gabriel Albert, situé à Nantillé (17), est classé depuis 2011 à l'inventaire des monuments historiques. Ce joyaux de l'art brut a longtemps fait le bonheur des visiteurs. Mais depuis quelques temps, les 377 statues qui composent le jardin se détériorent. Elles sont rongées par l'humidité, les champignons, le froid etc.
Céline Courbet est infirmière au Centre Hospitalier Esquirol de Limoges depuis 13 ans. Amoureuse des animaux, elle s’est investie dans un projet de médiation animale avec des chiens en milieu psychiatrique. Elle a accepté de livrer son expérience à la rédaction de Wamiz. Lire la suite ...
Dans l'ordre habituel, on retrouve Carole Mercier, secrétaire générale de l’OIIQ, Sylvie Dubois, Direction nationale des soins infirmiers et autres professionnels au ministère de la Santé et des Services sociaux et professeure associée à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, Étienne Paradis-Gagné, conseiller clinique en soins infirmiers, Samsith So, infirmier, Paul Pelletier, éducateur spécialisé, Louise Villeneuve, vice-présidente de l'Ordre régional des infirmières et infirmiers de Montréal/Laval, Lucie Tremblay, présidente de l'OIIQ, et Sylvie Coulombe, Directrice, Développement des affaires, Programmes financiers et groupes d'affinités de la Banque Nationale.
L’approche de la méditation pleine conscience auprès de patients en psychiatrie a valu le Grand prix Innovation clinique Banque Nationale à trois membres de la profession infirmière issus de la région.
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Ce projet développé au sein de l'Ordre régional des infirmières et infirmiers de Montréal/Laval a été primé dans le cadre du congrès annuel de l’Ordre provincial. Il est arrivé ex-aequo avec un projet mis en place en Outaouais visant à améliorer la qualité des soins et services de soutien physique et psychologique offerts l’égard des femmes vivant une fausse couche
Les « hackerspaces » californiens, les coopératives du Pays basque, l’encyclopédie Wikipédia… Enquête sur les bases théoriques d’un mouvement qui cherche à éroder le capitalisme par l’action concrète.
Après une longue éclipse, l’utopie est de retour – au moins dans les librairies. Inscrit en grandes lettres rouges sur le best-seller de l’essayiste néerlandais Rutger Bregman, le mot figure également dans le titre de l’ouvrage sur le postcapitalisme du sociologue américain Erik Olin Wright. Mais plus que ce mot, né au XVIe siècle sous la plume de Thomas More, ce sont les adjectifs qui l’accompagnent dans ces deux titres qui intriguent : Rutger Bregman plaide pour des utopies « réalistes », Erik Olin Wright pour des utopies « réelles ».
Dans les milieux alternatifs, ce sont les utopies « concrètes » qui sont en vogue. En septembre, la ville de Paris a ainsi accueilli le quatrième festival de ces expériences « qui préparent l’avenir ». Actions « zéro déchets », coopératives d’énergies renouvelables, villes sans voitures, emplois d’utilité sociale : « Pendant que certains politiques délirent sur les Gaulois ou les dynasties royales », raille le magazine Basta !, les citoyens inventent des « utopies concrètes » destinées à résister aux « secousses économiques, sociales et environnementales ».
L’expression d’utopie concrète n’est pas réservée aux militants : dans L’Age du faire (Seuil, 2015), le sociologue Michel Lallement l’utilise pour qualifier les espaces où les hackeurs imaginent des formes de travail qui bousculent les règles de l’économie de marché. Elle a été inventée par le philosophe allemand Ernst Bloch (1885-1977) : dans son livre Le Principe espérance (Gallimard, 1976), publié en République démocratique allemande dans les années 1950, il affirme que les utopies concrètes permettent de déceler, dans le réel, « l’anticipation réaliste de ce qui est bien ».
Utopies réelles, utopies réalistes, utopies concrètes ? Ces expressions ont un petit air de paradoxe, voire d’oxymore : a priori, l’utopie ne fait pas bon ménage avec le réel. « Elle est, par définition, incompatible avec l’ordre existant, insiste l’historienne Michèle Riot-Sarcey. Il y a bien sûr, dans le monde, des expériences qui ont un potentiel subversif, mais ce ne sont que des prémisses ou des apprentissages, pas des utopies pérennes. » L’utopie, rappelle-t-elle en citant le philosophe Miguel Abensour (1939-2017), ne s’inscrit pas dans la réalité : elle recherche « sans fin l’ordre politique juste et bon ».