Le premier point sur lequel insistent ces recommandations est la nécessité d’établir un diagnostic correct, essentiellement clinique (les échelles diagnostiques ne sont qu’un appoint), fondé sur les critères de l’OMS (CIM-10) : changement du fonctionnement antérieur du patient, avec une détresse significative, associée à la présence d’au moins deux symptômes principaux (humeur dépressive, perte d’intérêt, perte d’énergie) et d’au moins deux autres symptômes pendant au moins deux semaines et de façon quasi quotidienne. Ces critères sont indépendants de l’âge, mais peuvent se révéler plus compliqués à mettre en évidence chez la personne âgée, chez qui la dépression se manifeste volontiers par des troubles somatique
Au 9e Congrès français de psychiatrie sont présentés les premiers résultats de l’effet de l’ocytocine en spray nasal chez des patients présentant des dépressions sévères.
L’isolement, et surtout la contention, font émerger de réelles questions éthiques, organisationnelles et cliniques. Ces mesures compromettent en effet souvent l’alliance thérapeutique et retardent le rétablissement. Mais, dans un contexte hospitalier « tendu », elles restent parfois nécessaires. Comment certaines équipes parviennent-elles à orienter leurs pratiques vers des alternatives plus humaines, pour les patients et les soignants ? Partage d’expériences.
Les médecins de l'Éducation nationale expriment une nouvelle fois leur mal-être. Le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU-UNSA Éducation) dénonce un « attentisme inacceptable » face à la dégradation de la médecine scolaire, et une« mascarade de revalorisation », à l'heure où la ministre de la Santé veut rendre effective la visite médicale de tous les enfants avant l’âge de six ans dans le cadre de la stratégie nationale de santé (SNS).
Deux récents rapports, l'un de l’Académie de médecine, l'autre du Défenseur des droits Jacques Toubon, pointent la pénurie de médecins et le péril pour la santé scolaire. « L'Éducation nationale peine à recruter un nombre de médecins suffisant par rapport aux postes prévus, indique le rapport du Défenseur des droits consacré à l'enfance et à la santé. Cela s'explique par un décalage entre la rémunération proposée dans la majorité des académies et les prétentions des étudiants en médecine (...). »
Le pape François a indiqué aux médecins, participant à un congrès de la région européenne de l’Association médicale mondiale (AMM) ayant pour thème « Les questions sur la fin de vie », que les améliorations des outils techniques et de la médecine ont pour implication la nécessité d’une « plus grande sagesse » afin d’éviter la tentation d’« insister sur des traitements qui ont des effets puissants sur le corps, mais qui parfois ne servent pas au bien-être intégral de la personne ».
SUISSE 01.12.2017 «L’inconscient ne se soucie pas de la raison. De quel idéal, de quelle éthique un hôpital psychiatrique, tel Marsens, s’inspire-t-il (La Liberté du 23.11)? Voilà le point névralgique. A l’enseigne des soins corporels et psychiques, l’hospitalisation ne doit pas être sadique. Torture, isolement, ceinturage, paralysie chimique, sont des traitements à bannir. Ce sont des actes visant à terrasser l’endiablé. La bonne attitude: l’adoption de la non-violence. Pas simple, mais supérieure. Lire la suite ...
Le fossé n’est pas dû aux différences de déroulé de la carrière, souligne l’économiste Anne Boring, même si celles-ci aggravent plus tard la situation.
LE MONDE ECONOMIE| | Par Anne Boring (économiste)
[Anne Boring, titulaire d’un doctorat d’économie de Paris-Dauphine (2012), est maître de conférences au département d’économie de l’Université Erasmus à Rotterdam (Pays-Bas) et chercheuse affiliée à Sciences Po, où elle collabore au Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (Liepp) et au Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (Presage). Exploitant les données du ministère de l’enseignement supérieur sur l’insertion des diplômés de master, dix-huit mois et trente mois après l’obtention du diplôme, l’économiste Anne Boring met en évidence le cumul des inégalités entre hommes et femmes (salaire, stabilité de l’emploi, statut hiérarchique) dès l’entrée en emploi. Ces inégalités ne sont donc pas dues aux différences de déroulé de la carrière pour elles (maternité, temps partiel, moindre progression hiérarchique), même si celui-ci les aggrave. Il est donc possible d’orienter les filles, au cours même des études, vers les débouchés les plus valorisés par le marché du travail.]
Tribune. Les inégalités salariales perdurent en France : l’écart de rémunération entre hommes et femmes était de 15,7 % en 2015, selon une estimation d’Eurostat.
L’analyse ci-dessous porte sur la dernière vague de données disponibles, à savoir celles qui ont été collectées en décembre 2015, dix-huit et trente mois après l’obtention des diplômes de master de la session 2013. Elle permet de dresser quelques constats.
La publication de Marie-Hélène Jeanneret, qui vient de paraître à la Bibliothèque des Arts, est excellente. L’historienne de l’art a su mettre en lumière une quantité d’informations substantielles sur l’oeuvre plurielle de cette dessinatrice, peintre, styliste et écrivain – représentée dans les multiples collections d’Art Brut d’Europe. Tant la figure de Madge Gill que son œuvre sont analysées avec pertinence et limpidité. Ouvrage de référence.
Coup de projecteur sur ce nouveau livre: RTS (Radio Télévision Suisse), Espace 2, samedi 2 décembre, 9:45, par Lucienne Peiry.
La région Auvergne-Rhône-Alpes a fait des troubles Dys sa grande cause régionale de l'année 2017. Sensibilisation du public, assises régionales en mai, accueil de la journée nationale en octobre... l'année Dys s'achève par la publication d'un livre blanc (livre blanc et synthèse à télécharger ci-dessous) élaboré par un comité de rédaction rassemblant des chercheurs, des professionnels de différents secteurs (santé, médico-social, Éducation nationale…), des parents et des associations. Le livre blanc est divisé en six thématiques comportant de trois à douze propositions chacune, soit au total trente-six propositions destinées à améliorer la recherche, la formation et la coordination des acteurs, le diagnostic, les parcours scolaire et de vie ainsi que l'accès à l'emploi.
Le Syndicat des psychiatres d’exercice public s’inquiète de l’épuisement dans la profession, qu’il impute à des conditions d’exercice de plus en plus difficiles. Il demande plus de moyens, notamment pour la pédopsychiatrie, mais aussi des réformes des lois régissant l’exercice.
Restrictions budgétaires, manque de personnel médical et paramédical, conditions d’accueil souvent déplorables… L’état de la psychiatrie en France ferait s’interroger Lucien Bonnafé sur le degré de civilisation de notre société. Et les patients ne sont pas les seuls concernés par toutes ces difficultés. Elles rejaillissent aussi sur l’état mental du personnel.
[...] Le jardin de Gabriel Albert, situé à Nantillé (17), est classé depuis 2011 à l'inventaire des monuments historiques. Ce joyaux de l'art brut a longtemps fait le bonheur des visiteurs. Mais depuis quelques temps, les 377 statues qui composent le jardin se détériorent. Elles sont rongées par l'humidité, les champignons, le froid etc.
Céline Courbet est infirmière au Centre Hospitalier Esquirol de Limoges depuis 13 ans. Amoureuse des animaux, elle s’est investie dans un projet de médiation animale avec des chiens en milieu psychiatrique. Elle a accepté de livrer son expérience à la rédaction de Wamiz. Lire la suite ...
Dans l'ordre habituel, on retrouve Carole Mercier, secrétaire générale de l’OIIQ, Sylvie Dubois, Direction nationale des soins infirmiers et autres professionnels au ministère de la Santé et des Services sociaux et professeure associée à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, Étienne Paradis-Gagné, conseiller clinique en soins infirmiers, Samsith So, infirmier, Paul Pelletier, éducateur spécialisé, Louise Villeneuve, vice-présidente de l'Ordre régional des infirmières et infirmiers de Montréal/Laval, Lucie Tremblay, présidente de l'OIIQ, et Sylvie Coulombe, Directrice, Développement des affaires, Programmes financiers et groupes d'affinités de la Banque Nationale.
L’approche de la méditation pleine conscience auprès de patients en psychiatrie a valu le Grand prix Innovation clinique Banque Nationale à trois membres de la profession infirmière issus de la région.
Publicité
Ce projet développé au sein de l'Ordre régional des infirmières et infirmiers de Montréal/Laval a été primé dans le cadre du congrès annuel de l’Ordre provincial. Il est arrivé ex-aequo avec un projet mis en place en Outaouais visant à améliorer la qualité des soins et services de soutien physique et psychologique offerts l’égard des femmes vivant une fausse couche
Les « hackerspaces » californiens, les coopératives du Pays basque, l’encyclopédie Wikipédia… Enquête sur les bases théoriques d’un mouvement qui cherche à éroder le capitalisme par l’action concrète.
Après une longue éclipse, l’utopie est de retour – au moins dans les librairies. Inscrit en grandes lettres rouges sur le best-seller de l’essayiste néerlandais Rutger Bregman, le mot figure également dans le titre de l’ouvrage sur le postcapitalisme du sociologue américain Erik Olin Wright. Mais plus que ce mot, né au XVIe siècle sous la plume de Thomas More, ce sont les adjectifs qui l’accompagnent dans ces deux titres qui intriguent : Rutger Bregman plaide pour des utopies « réalistes », Erik Olin Wright pour des utopies « réelles ».
Dans les milieux alternatifs, ce sont les utopies « concrètes » qui sont en vogue. En septembre, la ville de Paris a ainsi accueilli le quatrième festival de ces expériences « qui préparent l’avenir ». Actions « zéro déchets », coopératives d’énergies renouvelables, villes sans voitures, emplois d’utilité sociale : « Pendant que certains politiques délirent sur les Gaulois ou les dynasties royales », raille le magazine Basta !, les citoyens inventent des « utopies concrètes » destinées à résister aux « secousses économiques, sociales et environnementales ».
L’expression d’utopie concrète n’est pas réservée aux militants : dans L’Age du faire (Seuil, 2015), le sociologue Michel Lallement l’utilise pour qualifier les espaces où les hackeurs imaginent des formes de travail qui bousculent les règles de l’économie de marché. Elle a été inventée par le philosophe allemand Ernst Bloch (1885-1977) : dans son livre Le Principe espérance (Gallimard, 1976), publié en République démocratique allemande dans les années 1950, il affirme que les utopies concrètes permettent de déceler, dans le réel, « l’anticipation réaliste de ce qui est bien ».
Utopies réelles, utopies réalistes, utopies concrètes ? Ces expressions ont un petit air de paradoxe, voire d’oxymore : a priori, l’utopie ne fait pas bon ménage avec le réel. « Elle est, par définition, incompatible avec l’ordre existant, insiste l’historienne Michèle Riot-Sarcey. Il y a bien sûr, dans le monde, des expériences qui ont un potentiel subversif, mais ce ne sont que des prémisses ou des apprentissages, pas des utopies pérennes. » L’utopie, rappelle-t-elle en citant le philosophe Miguel Abensour (1939-2017), ne s’inscrit pas dans la réalité : elle recherche « sans fin l’ordre politique juste et bon ».
Le programme internet «Mes15minutes.com», conçu par un médecin belge, sera présenté lors du congrès français de la psychiatrie qui s'ouvre mercredi à Lyon...
Illustration de stress au travail — CLOSON/ISOPIX/SIPA
Le programme internet « Mes15minutes.com », conçu par un médecin belge, sera présenté lors du congrès français de la psychiatrie qui s’ouvre mercredi à Lyon.
Il s’agit d’aider les utilisateurs à réduire leur stress.
Cet outil n’entend pas pour autant se substituer aux médecins.
Diminuer son stress de moitié en surfant quinze minutes par jour sur internet pendant trois semaines… C’est ce que propose le programme d’auto-thérapie en ligne «Mes15minutes.com », développée par médecin belge Paul Koeck. Un programme, effectif depuis 2011, qui sera présenté lors du congrès français de psychiatrie, à partir de mercredi à Lyon.
"En cette fin d’année 1944, nombreux sont ceux qui portent un jugement sans appel sur le « bilan intérieur français ». L’école de la République a failli à ses missions. Elle n’a pas su diffuser cette culture qui fait pourtant la force de toute grande nation. Dans une France majoritairement rurale, le village, foyer de l’identité nationale, doit redevenir le lieu où, plus que jamais, l’instituteur a pour devoir de réconcilier le peuple et la culture. Lors de son intervention publique du 8 mars 1945 au Palais Chaillot à Paris, l’inspecteur général Jean Guéhenno, directeur des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, s’écrie à la tribune qu’il est temps que « l’école de la République se décide enfin à enseigner la République ». Dans ce contexte où « il est urgent de rendre aux français le sens commun de la France », les priorités semblent pourtant ailleurs." La commission Langevin-Wallon, Pierre Kahn et Laurent Gutierrez,Presses universitaires de Lorraine, 2016.