Un an après avoir filmé l’hôpital psychiatrique du Vinatier, le photographe et documentariste Raymond Depardon est revenu à Lyon, ce mercredi, présenter son film intitulé « 12 jours ». C’était au cinéma le Comoedia et Rue89Lyon animait la rencontre.
Cet homme d’une quarantaine d’années est hospitalisé depuis 21 mois à l’hôpital du Vinatier. Il l’est de manière contrainte, sans consentement. « Interné », comme on disait à une autre époque.
Dans une salle aménagée à cet effet, le patient passe devant un juge des libertés et de la détention (JLD) qui doit s’assurer de la régularité de la procédure et prolonger ou pas son hospitalisation contrainte. A côté du patient, un avocat commis d’office l’assiste.
La maison d'arrêt de Chateau-Thierry, qui accueille essentiellement des malades psychiatriques, a récemment été pointée du doigt par un rapport dénonçant ses conditions de détention et de soins indignes. Qu'en est-il réellement ?
Par Célia Mascre 07/11/2017 Cet été, un rapport accablant sur l'état et les pratiques dans la maison centrale de Château-Thierry a été rendu public. Les contrôleurs avaient constaté, entre autres, le recours "fréquent" à une"pratique illégale" depuis 2011: les injections forcées, avec l'aide de surveillants équipés de tenues pare-coups et de boucliers. Lire la suite et voir le reportage ...
Un Franco-bosniaque a été condamné à quatre mois de prison ferme du fait de ses penchants pour l’islam radical, ce mardi, par le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay.Tout au long de l’audience correctionnelle, mardi, ce Franco-bosniaque de 29 ans, domicilié au Puy, a nié les accusations.
Les charges sont graves : menaces de mort en raison d’une orientation sexuelle et de la religion, apologie publique d’un acte de terrorisme à la maison d’arrêt du Puy.
Au fil de l’audience, les propos décousus du prévenu confirment les expertises des psychiatres. L’un d’eux parle de « troubles mentaux pouvant compromettre la sécurité des personnes ».
« Personnalité inquiétante »
En 2013, il est hospitalisé d’office en psychiatrie. Une obligation levée à la suite d’une décision de justice. Déjà, en 2007, il avait fait l’objet d’un suivi en psychiatrie, mais pour des « crises d’angoisse », a-t-il indiqué. Pour Sarah Ploquin, au parquet, il présente « une personnalité inquiétante ».
Les prévenus ont défilé au tribunal de Rodez, hier. À la barre, une voleuse qui relève de la psychiatrie, une boucherie condamnée, des dénonciations calomnieuses d'agression sexuelle sur ascendant.
«On n'est pas dans une affaire à la Marie Besnard, c'est évident pour tout le monde. On n'a pas quelqu'un avec l'intention de tuer mais l'infraction aurait pu se poser. On a la difficulté du discernement, du diagnostic», relève le procureur de la République Frédéric Cousin. «J'aurais pu le tuer», acquiesce cette Luco-Primauboise quarantenaire, qui affiche par son regard fixe et sa façon de se mouvoir ses problèmes psychiatriques.
Elle comparaissait, hier, pour avoir administré un surdosage de médicaments à une connaissance, en novembre 2016. Cet homme de 84 ans, sous l'effet des médicaments, est alors tombé et se serait blessé au crâne. La prévenue a appelé les secours aussitôt, l'écoute de la conversation téléphonique l'atteste. Il lui est également reproché d'avoir dérobé, falsifié et utilisé deux chèques appartenant à la victime.
Paris, le vendredi 27 octobre 2017 - Le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) présente dans sa dernière édition une étude sur la mortalité et l’espérance de vie des personnes atteintes de troubles mentaux. Sans surprise, le tableau est sombre et particulièrement pour les patients atteints de schizophrénie.
Ainsi, cette analyse qui porte à la fois sur les causes initiales (CI) et sur les causes associées de décès survenus en France de 2000 à 2013 révèle une espérance de vie de 55,9 ans pour les hommes atteints de schizophrénie et de 67,6 ans pour les femmes touchées par cette même pathologie.
12 Nov 17 Le contrôleur général des lieux de privation de liberté a publié récemment un rapport de visite effectué à l'hôpital de Coulommiers. Il fait état de la difficulté du service psychiatrie à recruter. Précisions.
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté a pour mission de visiter sur l’ensemble du territoire français les lieux où des personnes sont privées de libertés : cela peut être des établissements pénitentiaires, des locaux de garde à vue de police et de gendarmerie, des centres éducatifs fermés… Mais aussi des établissements de santé et plus particulièrement des unités d’hospitalisation sans consentement.
Psychologie humaniste (Abraham Maslow, Carl Rogers), communication non violente (Marshall Rosenberg), psychologie transpersonnelle (Stanislav Grof),
méditation transcendantale (Maharishi Mahesh Yogi)[1]. etc. Influencées également par le courant de pensée « New Age[2] », maintes approches « particulières » de la psychologie ont ainsi le vent en poupe... Mais sont-elles bien sérieuses, ou doit-on craindre des dérives utopiques (telle cette Journée Mondiale de l’Orgasme[3] prônée par Donna Sheehan et Paul Reffell, pour lesquels « la guerre n’est qu’un avatar de la concurrence sexuelle ») et y voir même parfois des « faux-nez » de sectes ?
En psychiatrie, chez certains patients, pratiquer la peinture, la sculpture, fait du bien. Exemple à l’hôpital de Quimperlé, avec les personnes âgées.
L’hôpital de jour Simone de Beauvoir, à Quimperlé, accueille au sein de son unité psychiatrique des patients âgés. Depuis plusieurs années, certains sujets peignent des toiles, réalisent des sculptures, des collages dans un cadre thérapeutique. C’est ce que l’on nomme, l’art-thérapie.
La chroniqueuse Maïa Mazaurette démonte l’idée d’une « pilule rose » qui alignerait le désir des femmes sur celui des hommes. Comme si la libido féminine était une maladie !
LE MONDE| |Par Maïa Mazaurette
C’est un Graal qui passe et repasse dans les espoirs des chimistes, et plus encore dans les radars des actionnaires : un jour, quelqu’un créera la parfaite pilule du désir féminin… ou un boîtier magique, ou des implants cérébraux, ou des cures hormonales. Contrairement aux tentatives passées, l’innovation sera efficace. Elle se vendra comme des petits pains au chocolat. Les femmes deviendront des hommes comme les autres. Nos problèmes d’asymétrie seront résolus et, dans la foulée, la croissance reprendra. Nous vivrons en paix pour toujours, dans la fornication et la joie. Amen ?
Le « Viagra féminin » fait fantasmer, on en questionne pourtant rarement les sous-entendus : si les femmes doivent rattraper les hommes, c’est bien qu’on considère la libido masculine comme normale – le masculin est neutre. De fait, une solide quantité de littérature scientifique dépeint des hommes à la vie fantasmatique plus riche, aux partenaires plus nombreuses, aux masturbations plus fréquentes, etc.
La loi danoise accorde aux parents 32 semaines de congé à se partager après la naissance d’un enfant. Le gouvernement a lancé une campagne pour encourager les pères à en profiter davantage.
M le magazine du Monde| | Par Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale)
Les Danois passent 97 semaines de leur vie sur les toilettes, 142 au volant, 490 au travail…Mais 30 jours en moyenne seulement à pouponner, contre dix fois plus pour leurs compagnes. Afin de changer les choses, le gouvernement libéral a lancé, vendredi 3 novembre, une campagne nationale, avec le soutien du patronat, des syndicats et d’une dizaine de grosses entreprises, pour inciter les pères à prolonger leur congé paternité, sous le slogan « Prends-le comme un homme ! »
Dans le premier clip, diffusé sur les réseaux sociaux et dans les entreprises partenaires, un jeune père, barbe de hipster, hot-dog à la main, assiste – avec bébé accroché sur son ventre – à un match de foot. « Comme un homme, donc ! » Le film se termine sur cette mise en garde : « Le travail ne part nulle part, les enfants si, avant même que vous ne vous en rendiez compte. »
Cette année, les grands prix littéraires ne récompensent que des hommes. Un palmarès 100% viril qui pose question.
Toujours ça que les féministes n'auront pas. D'accord pour reconnaître qu'Harvey Weinstein n'est pas exactement un gentleman. Faire le ménage toutes les années bissextiles passe encore. Mais elles ne voudraient pas en plus qu'on reconnaisse le talent d'une poignée de romancières qui ont dû trouver le temps d'écrire, entre un rôti et un cours de fitness ?
Alors que le débat s'enflamme sur l'écriture inclusive, "l'Obs" a demandé à plusieurs écrivain·e·s ce qu'ils en pensent. Chloé Delaume, romancière exigeante et audacieuse, s'exprime sur le sujet.
Ce qui n'est pas nommé n'existe pas: l'invisibilisation des femmes passe d'abord par la langue. Or depuis quelque temps, les leurs, partout, se délient. Souvent, en se libérant, leur parole éclabousse les consciences de gras de porc, un haut-le-cœur collectif. La possibilité que le réel se modifie, que les comportements cessent de tremper dans l'huile. Pour décrire ces violences, leurs formes et leurs manifestations implicites comme explicites, il existe tout un tas de mots dans le dictionnaire. Ils circulaient depuis longtemps, jusqu'ici en privé, pas dans l'espace public.
L'espace public, en France, le bon esprit de la gaudriole, la possession par droit de cuissage, l'invocation de l'œuvre de Rabelais et de la truculence nationale pour palper tranquillou la chatte de la voisine: en marche pour l'exorcisme. En cela, réjouissons-nous. Et profitons, surtout, de ce moment propice pour imposer dans la foulée une réforme de la langue française, et l'annexion de l'Académie française par le secrétariat d'Etat chargé de l'Egalité femmes-hommes.