La Joconde serait-elle le premier cas répertorié d’hypercholestérolémie familiale ? C’est ce que s’amuse à penser un médecin américain dans un tweet accompagné du célèbre tableau de Leonard de Vinci. Mais il n’est pas le seul. Depuis la fin du mois de mai, des professionnels de santé et des étudiants en médecine facétieux s’appliquent avec humour à diagnostiquer les maladies des personnages figurant sur des œuvres d’art mondialement connues. En quelques jours, des dizaines de tweets ont ainsi été publiés avec le hashtag #MedicalizeArt.
L’autoportrait à l’oreille bandée de van Gogh ? Otite externe persistante ! Le penseur, de Rodin ? Constipation idiopathique chronique ! La vierge de Crevole ? Microcéphalie, alopécie androgénétique prématurée et torticolis !
Le monde médical pastiché
L’initiative n’est pas sans rappeler les travaux très sérieux de médecins visant à revisiter sous l’angle médical des œuvres pour deviner les maladies dont souffraient les personnages peints ou sculptés. Au XIXe siècle, un anatomiste écossais voyait dans le sourire pincé de La Joconde une forme de paralysie périphérique. D’autres ont repéré un xanthélasma ainsi qu’un lipome sur le portrait de Mona Lisa.
#MedicalizeArt a également inspiré les médecins Français présents sur Twitter. Ils ont largement repris à leur compte le phénomène pour moquer avec humour le monde médical. Travers de patients, mégalomanie de certains spécialistes, difficulté de décrocher un RDV d’IRM, visiteurs médicaux, grands patrons, fréquentation des urgences (un jour de soldes)... Tout y passe. Petit florilège.