Qu’est-ce que la sexualité ? Quand est-elle apparue et comment s’est-elle adaptée au cours de l’évolution pour les besoins de la reproduction ? Comment la reproduction sexuée a-t-elle pris le pas sur la reproduction asexuée pour la majeure partie des espèces ?
Le cerveau humain est l’une des parties les plus surprenantes de l’organisme. Il est même le centre d’intérêt de nombreux chercheurs ou des géants en technologie avancée. Certaines personnes comme Elon Musk ou encore Mark Zuckerberg travaillent là-dessus pour explorer les différentes zones cérébrales dans le but de mieux l’exploiter alors que d’autres veulent à tout prix le protéger.
Deux hommes, Marcelo Ianca et Roberto Andorno, respectivement un chercheur neuroéthique et un avocat mènent donc une lutte protéger le cerveau humain. Ils veulent définir une éthique et un cadre strict de l’utilisation de technologies neuronales selon un article publié dans le journal Life Sciences, Society and Policy.
Les deux suisses veulent imposer une barrière de protection légale face à l’exploitation du cerveau avec les nouvelles technologies.
Liberté cognitive et intimité mentale
Les deux hommes ont déclaré quatre principaux droits pour le cerveau humain, à savoir la liberté cognitive, l’intimité mentale, l’intégrité mentale et la continuité psychologique. Ils affirment qu’actuellement, il n’existe aucune réglementation spécialisée sur l’exploitation cérébrale alors que la nouvelle tendance des neurotechnologies est en plein développement.
L'annulation de la Mad Pride 2017, qu'en est-il ? L'Union nationale des associations agréées d'usagers du système de santé (UNAASS), ex-CISS, où en est-on ? Quid de la hausse du nombre de personnes en soins psychiatriques sans consentement et des textes actuels qui encadrent l'isolement et la contention lors des internements psychiatriques ?
Tout le monde se soigne sur les moteurs de recherche. Il n’en fallait pas plus pour que la télé norvégienne s’empare du phénomène et mette en concurrence doctes docteurs et célébrités ad hoc. Mais qui des spécialistes ou des profanes posera le meilleur diagnostic ?
Voilà typiquement la sympathique petite émission de télévision qui pourrait facilement être adaptée sur nos écrans prochainement : Docteurs contre Internet. L’idée (quoique originaire de la chaîne publique norvégienne NRK 1) est simple, compréhensible dès le titre (ce qui est très important), ludique, instructive et dans l’air du temps. On se soigne tous sur Internet grâce à Dr Google qui nous oriente soit sur des sites spécialisés dans l’autodiagnostic et l’automédication, soit vers les complaintes de malades désespérés. D’où l’idée d’un producteur qui passait lui-même son temps sur Internet, non seulement pour se soigner, mais aussi pour identifier des phénomènes de société transposables à la télé : si on faisait un petit jeu rigolo tentant de determiner si les médecins professionnels sont encore plus doués à établir des diagnostics que M. Tout-le-monde qui effectue seul des recherches sur Internet ?
Si l’on répète ce qu’un maître a enseigné, on devient un perroquet dénué de créativité, estime l’historienne de la psychanalyse
Trahir tout le peuple tout le temps, c’est ce que François Fillon a fait et il a perdu l’élection. Voilà, explique l’historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco, une trahison politique pleine et entière. Et puis, il y a l’indispensable infidélité de l’élève aux enseignements du maître, c’est à ce moment que l’enseigné dépasse l’enseignant.
Imposture, délation, parjure, désertion, mensonge, infidélité… les différents types de trahisons se valent-ils tous ?
Tous ces termes sont différents. L’imposture est une supercherie, la délation, une abjection, le parjure, la violation d’un serment, le mensonge, le signe d’une faiblesse grave consciente ou inconsciente, la désertion, une lâcheté. L’infidélité, c’est autre chose. Elle est nécessaire pour assumer un héritage quel qu’il soit. Jacques Derrida disait que pour être fidèle à un héritage il faut lui être infidèle. En effet, si l’on répète ce qu’un maître a enseigné, on devient un perroquet dénué de créativité.
Par Laurent Joffrin, Directeur de la publication de Libération —
Michel Onfray, en 2010.AFP
La réflexion sur la notion de vérité est une des branches de la philosophie. Michel Onfray, philosophe, a pris sur ce point une option radicale : il a décidé de s’en affranchir purement et simplement. Le plus médiatique des contempteurs des médias, qui fait la une de trois hebdos la même semaine mais qui se présente toujours comme un paria du débat public, donne à l’Obs un entretien sur la campagne présidentielle qui restera dans les annales de l’approximation, du sophisme et du storytelling paranoïaque. Involontairement comique et intellectuellement consternante, sa rhétorique mérite le détour, pour le fun en tout cas.
Passons sur les insultes débitées sans retenue – Hamon, un fasciste de gauche (???), Hollande, Sphincter Ier (élégant…), Mélenchon, Robespierre le petit (qui a-t-il fait guillotiner ?) – et sur la modestie du philosophe qui s’identifie sans rire, dans la même phrase, à Vauvenargues, Voltaire, Chamfort et La Rochefoucauld (on n’est jamais mieux servi que par soi-même).
Olivia Gay photographie des femmes depuis 1997 : employées, détenues, surveillantes de prison, dentellières, moniales, employées de maison, caissières de supermarché... Dans une approche pudique et curieuse, respectueuse et captivée, Olivia Gay brosse des portraits de femmes pleins de délicatesse et de présence. Le Château d’Eau, à Toulouse, lui consacre une exposition jusqu'au 24 juin.
Isabelle, visiteuse, extrait de «Les dentellières de Calais», 2010.
Photo Olivia Gay
Julie, brodeuse, extrait de «Les dentellières de Calais», 2010.
« La minute savourée est plus longue que celle imposée par un chronomètre »
A une époque de profondes mutations, le rapport au temps est chamboulé. Nous avons invité des personnalités et des anonymes à se confier sur ce sujet. Cette semaine, l’artiste Sabaï Anouk Ramedhan-Levi et le biologiste Ariel Lindner présentent leur performance « One Minute » qui questionne notre perception du temps.
M le magazine du Monde| |Propos recueillis par Damien Dubuc
Depuis 2012, l’artiste Sabaï Anouk Ramedhan-Levi explore notre perception des unités de mesure universelles grâce au projet « Measure for Measure », décliné en trois volets : One Meter, One Gram et One Minute. Pour cette dernière performance vidéo, elle a créé avec le biologiste de l’Inserm Ariel Lindner un dispositif qui donne à voir à quel point nos représentations du temps sont personnelles. Mais aussi que la rencontre avec autrui passe par l’acceptation de cette singularité.
Pour votre projet « One Minute », vous invitez les participants à éprouver une durée sans regarder leur montre. Quel est le dispositif de cette expérience ?
Sabaï Anouk Ramedhan-Levi : Je demande aux participants – allemands, israéliens, français,
anglais, italiens ou indonésiens – de se placer face à la caméra puis de fermer les yeux pendant ce qu’ils estiment être 60 secondes. Je leur suggère de ne pas compter. Ce protocole simple vise à évaluer les unités subjectives : certains ouvrent les yeux au bout d’une quarantaine de secondes quand d’autres restent absorbés trois fois plus longtemps.
Des mineurs, retirés à leurs familles, sont devenus victimes du système de placement actuel. Certains dorment dans la rue, d’autres sont baladés de foyer en foyer ou transférés dans des lieux inadéquats. Le manque de moyens et de travailleurs sociaux amène ces jeunes à perdre pied.
Par Johanne Eva Desvages avec KB Publié le 03/06/2017 Lire la suite ...
La méditation, la relaxation et l'aide psychologique deviennent des armes à part entière dans la prise en charge des cancéreux et des malades en rémission, montrent plusieurs études cliniques présentées au plus grand colloque mondial sur cette pathologie.
Ces recherches, dévoilées vendredi lors de la conférence de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) à Chicago, s'inscrivent dans le cadre d'un nouvel effort par les cancérologues pour doper le moral des patients.
La diminution de la peur et de l'anxiété "était suffisamment importante pour améliorer le bien-être psychologique et émotionnel de survivants du cancer”, explique la Dr Jane Beith, cancérologue à l'Université de Sydney en Australie et principale auteure de l'une de ces études.
Selon elle, environ 50% de tous les malades en rémission, quelque soit le type de tumeur, et 70% des jeunes femmes ayant survécu à un cancer du sein, font part d'une crainte importante de rechute.
Paris, le vendredi 26 mai 2017 – Considérant que la peine de prison d’un an prévue pour usage de stupéfiant est très peu appliquée, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a annoncé sur RMC, que, dans « les trois à quatre mois », la consommation du cannabis ne sera plus passible que d’une contravention.
Rappelons qu’en outre, cette contraventionnalisation de l’usage de cannabis s’inscrira dans une démarche globale. Ainsi le nouveau Président de la république, alors qu’il était candidat avait fait valoir, que, selon lui, il s’agissait là d’un outil important pour la répression des « délits du quotidien ».
Cette proposition marque un véritable tournant dans la position française vis-à-vis du cannabis.
Le Conseil n’a pas voulu reconnaître un « droit à la vie », réclamé par une association, mais a apporté des garanties aux familles.
LE MONDE| |ParFrançois Béguin
Un médecin a bien le droit de décider seul, à l’issue d’une procédure collégiale consultative, au titre du refus de l’obstination déraisonnable, l’arrêt de traitements indispensables au maintien en vie d’un patient, lorsque celui-ci est incapable d’exprimer sa volonté et qu’il n’a pas laissé de directives anticipées. Appelé à se prononcer pour la première fois sur cette disposition-clé de la récente loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, et alors que les affaires Vincent Lambert ou Marwa ont suscité bien des débats, le Conseil constitutionnel a jugé, dans une décision rendue vendredi 2 juin, qu’elle était conforme à la Constitution.
Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité par l’Union nationale de familles de traumatisés crâniens et de cérébro-lésés (UNAFTC) qui souhaitait « consacrer pour la première fois le droit à la vie », le Conseil s’est gardé d’ouvrir une telle brèche susceptible d’entraîner des contestations, notamment sur l’IVG, mais a toutefois apporté deux précisions au texte adopté par le Parlement en janvier 2016.
Toute décision d’arrêt ou de limitation des traitements de maintien en vie doit être « notifiée aux personnes auprès desquelles le médecin s’est enquis de la volonté du patient, dans des conditions leur permettant d’exercer un recours en temps utile ». Ce recours doit par ailleurs « pouvoir être examiné dans les meilleurs délais par la juridiction compétente aux fins d’obtenir la suspension éventuelle de la décision contestée ». Deux réserves d’interprétation qui viennent rappeler que les décisions des médecins en la matière doivent bien pouvoir être soumises au contrôle du juge.
La Croix-Rouge alerte, dans un rapport, sur la paupérisation des jeunes, notamment étudiants, conduits à des « priorisations malheureuses » et plus nombreux que par le passé à fréquenter les épiceries solidaires.
Le Monde.fr avec AFP| |Par Adrien de Tricornot
« En France, un jeune sur cinq a renoncé aux soins. Or un premier indice de la précarité est de ne pas se faire soigner. 13 000 étudiants parisiens sautent quatre à six repas par semaine, faute de pouvoir se les payer » : la deuxième édition du rapport annuel de la Croix-Rouge, « Pacte pour la santé globale des jeunes », publié mercredi 31 mai, dresse un panorama inquiétant de leur situation. Faire une croix sur les dépenses de santé et d’alimentation relève d’une « priorisation malheureuse » de la part de personnes « paupérisées », commente le président de l’organisation, Jean-Jacques Eledjam.
Gaie, triste ou effrayée : la voix électroniquement manipulée en direct d'une personne et entendue par celle-ci modifie son humeur. L'expérience répond à un vieux débat en psychologie et, réalisée depuis une plateforme librement accessible, elle pourra être adaptée à bien d'autres études.
« On connaît encore très mal les mécanismes qui sont mis en jeu par la production des émotions vocales », explique l'auteur principal de l'étude Jean-Julien Aucouturier du laboratoire Sciences et technologies de la musique et du son (STMS, CNRS/Ircam/Ministère de la culture et de la communication/université Pierre et Marie Curie). « De précédentes recherches ont suggéré que les personnes essaient de contrôler la façon dont elles expriment leurs émotions, par exemple en essayant de ne pas paraître affectées par un événement, ou en se forçant à sourire même si ce n'est pas sincère. Nous voulions étudier à quel point les personnes ont conscience de leurs propres expressions émotionnelles. »
Dans cette première étude utilisant une plateforme audionumérique, et publiée dans les Pnas, les participants lisent un court texte à voix haute tout en écoutant avec un casque leurvoix, modifiée à leur insu pour être plus gaie, triste ou effrayée.