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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 13 février 2017

Le délit de consultation des sites terroristes : l’éblouissante démonstration de François Sureau

Le Monde Blogs 08 février 2017, par Franck Johannès


Le délit de consultation des sites terroristes : l’éblouissante démonstration de François Sureau

L’excellente leçon de droit, d’histoire, et d’éthique de Me François Sureau devant le Conseil constitutionnel, le 31 janvier pour la Ligue des droits de l’homme. Il s’agissait, lors d’une question prioritaire de constitutionnalité, de contester l’article 421-2-5-2, créé par la loi du 3 juin 2016 :
Le fait de consulter habituellement un service de communication au public en ligne mettant à disposition des messages, images ou représentations soit provoquant directement à la commission d’actes de terrorisme, soit faisant l’apologie de ces actes lorsque, à cette fin, ce service comporte des images ou représentations montrant la commission de tels actes consistant en des atteintes volontaires à la vie est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.
Le présent article n’est pas applicable lorsque la consultation est effectuée de bonne foi, résulte de l’exercice normal d’une profession ayant pour objet d’informer le public, intervient dans le cadre de recherches scientifiques ou est réalisée afin de servir de preuve en justice.
Voir l’article du Monde, la décision est attendue vendredi 10 février. On trouvera utilement l’intégralité des plaidoiries devant le Conseil (48’42 »), notamment l’analyse de Claire Waquet. Et bien sûr, le morceau de bravoure de François Sureau, dont on comprend assez vite pourquoi il est aussi écrivain.
Note du 10 février : le Conseil constitutionnel a censuré l’infraction, voir le très clair article de Martin Untersinger et la décision intégrale du Conseil.

Claire Wyart illumine le mouvement

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Par 


Avec Claire Wyart, nous plongeons dans les sous-sols de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), à Paris. Une lueur bleue baigne les soutes de ce vaste vaisseau de verre, ancré à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Nous voici au beau milieu d’un banc de 10 000 poissons-zèbres. Un tourbillon véloce, envoûtant, que reflète un kaléidoscope de 1 000 aquariums.

Dès 2005, la chercheuse s’est laissé charmer par ces flèches d’argent, nouvelles sirènes des laboratoires. « Je m’intéresse à ce poisson, même s’il paraît très loin de l’homme, car c’est un bon modèle d’étude des circuits nerveux qui commandent la locomotion. » Depuis 2011, elle dirige une équipe de l’Inserm sur ce thème, à l’ICM.

Claire Wyart, à Paris, le 26 janvier.
Legging rose, chaussures de jogging assorties : avec un naturel très américain, Claire Wyart respire un enthousiasme contagieux, un bonheur à conter ses travaux, partager ses ferveurs scientifiques. Un dynamisme, un rire communicatifs. Le 7 février, à bientôt 40 ans, la docteure en biophysique et en neurosciences recevait le prix de la Fondation Schlumberger pour l’éducation et la recherche (FSER), à l’Académie des Sciences, à Paris. Les lauréats, jeunes chercheurs reconnus dans le domaine biomédical, sont dotés de 90 000 euros pour développer leurs travaux.

Au Japon, un plan d’action contre « la mort par surmenage »

LE MONDE  | Par 
Au Parc d’Ueno, à Tokyo. Photo extraite de « The Salaryman Project », documentaire de Bruno Quinquet sur le quotidien de l’employé de bureau japonais.


Face au surmenage, le gouvernement japonais a une solution : le shopping. Désormais, le dernier vendredi de chaque mois, les salariés sont invités à quitter leur bureau à 15 heures pour aller, notamment, faire les boutiques et soutenir l’économie. C’est Premium Friday – le premier aura lieu le 24 février. Les entreprises appuient l’initiative. « Nous voulons infléchir la tendance au surmenage, a déclaré, le 30 janvier, le premier ministre, Shinzo Abe. En agissant ainsi, nous souhaitons aider les travailleurs à mieux vivre leur vie. » Tous les moyens sont bons pour tenter de changer les mentalités dans un pays où se tuer à la tâche n’est pas qu’une expression. Au Japon, les suicides liés à l’épuisement sont un problème de santé publique. La « mort par surmenage » a même un nom : le karoshi.

Les mœurs seraient-elles en train d’évoluer ? Dans les entre­prises, certains patrons passent éteindre les lumières dans les bureaux à 22 heures. Chez Saint-Works, société du secteur de la santé, les employés qui travaillent trop doivent revêtir un « manteau de la honte ». Yahoo! Japon réfléchit même à la semaine de quatre jours pour réduire les coûts et tirer le meilleur du personnel.


Limiter à 60 le nombre d’heures supplémentaires par mois


En 2016, le gouvernement a mis en place une commission sur la ­culture d’entreprise, qui propose de limiter à 60 le nombre d’heures supplémentaires par mois… sauf en période d’activité soutenue, où ce chiffre monterait à 100 heures. Inacceptable, juge l’opposition. Renho Murata, la dirigeante du Parti démocrate, a rappelé que 100 heures supplémentaires par mois revenait à travailler jusqu’à 23 heures chaque jour de la semaine. Une telle dérogation équivaudrait à « justifier un niveau de surmenage accroissant le risque de karoshi ». Son parti milite pour une durée de repos obligatoire de onze heures entre deux ­périodes de travail, comme en Europe.





dimanche 12 février 2017

Ruwen Ogien : «La maladie est une bouffonnerie sociale où soignants et patients jouent un rôle»

Par Cécile Daumas — 

Ruwen Ogien : «La maladie est une bouffonnerie sociale où soignants et patients jouent un rôle»
Ruwen Ogien : «La maladie est une bouffonnerie 
sociale où soignants et patients jouent un rôle» 
Dessin Sylvie Serprix pour LIbération

Atteint d’un «cancer capricieux, chaotique», le philosophe envisage l’hôpital comme un lieu de soumission et de mises en scène permanentes. Avec autodérision, il fustige aussi le «dolorisme», cette passion de notre société pour la souffrance.


samedi 11 février 2017

LE NŒUD DANS L’ESTOMAC ? LE VOICI PLUS VISIBLE QUE JAMAIS !

Übergizmo   9 Feb 2017

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 Le bodypainting est une discipline impressionnante. Les peintures offrent souvent des résultats dignes des plus grandes illusions d'optique. Mirjana Kika Milosevic est experte en la matière. Sa dernière création rend visible, au sens le plus littéral, le nœud dans l'estomac.

Le diagnostic de monsieur Trump






Donald Trump vu par le bien nommé Mad Magazine

Washington le samedi 11 février 2017 - Ce pourrait être une aventure apocryphe de Jo, Zette et Jocko*, mais le diagnostic de monsieur Trump, c’est plutôt la maladie mentale que des psychiatres américains prétendent avoir diagnostiqué (sans l’avoir examiné…) chez le nouveau locataire de la maison blanche !

Narcissisme malveillant

John Gartner,  un professeur de psychiatrie à la prestigieuse Université John Hopkins du Maryland a ainsi lancé une pétition demandant la destitution du nouveau président en expliquant :  « Donald Trump manifeste une maladie mentale sérieuse qui le rend psychologiquement incapable d’être compétent pour remplir les fonctions de président des Etats-Unis », selon lui, il serait atteint de « narcissisme malfaisant » (une nosologie qui ne fait pas consensus), défini comme une personnalité antisociale, paranoïaque et narcissique. Ce syndrome a été décrit pour la première fois par Erich Fromm un psychanalyste ayant fui l'Allemagne hitlérienne, afin d'expliquer la psychologie d'Adolf Hitler !
Interrogé par Sciences et Avenir,  le Pr Gartner explique que pour Trump « toute personne qui n'est pas d'accord avec lui est soupçonnée de complot (…) il croit en toutes sortes de théories complètement folles. La façon dont il s'attaque aux sciences ou à la presse relève de la paranoïa



vendredi 10 février 2017

« Paye ta blouse, ton bahut, ton journal, ta fac »... : elles racontent le sexisme au quotidien

         06/02/2017



 « Paye ta blouse, ton bahut, ton journal, ta fac »... : elles racontent le sexisme au quotidien
Photo La Republique du Centre


C’est cru, c’est brutal, c’est bien au-delà de l’indécence. Un rapide coup d’œil à ces nombreux jeunes blogs et pages Facebook compilant des anecdotes sexistes suffit à donner la nausée. Aucun milieu n’est épargné. Entretien avec Anaïs Bourdet, la créatrice de « Paye ta shnek », qui a donné l’impulsion en 2012.

LES UNIVERSITAIRES ET INTERNES ALERTENT SUR LA "PAUPÉRISATION" DE LA FORMATION EN PÉDOPSYCHIATRIE

Résultat de recherche d'images pour "revue santé mentale" 

Auditionnés au Sénat, les représentants du Collège national des universitaires de psychiatrie et de l'Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (Affep) ont tiré un signal d'alarme sur les difficultés d'accès à la formation en pédopsychiatrie. Neuf facultés de médecine ne disposent actuellement pas de PU-PH pour la spécialité.
La mission d'information sur la situation de la psychiatrie des mineurs en France du Sénat, poursuivant ses nombreuses auditions, a notamment entendu ce 6 février les représentants du Collège national des universitaires de psychiatrie (CNUP) et de l'Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (Affep). Cette audition a présenté d'ailleurs un intérêt particulier pour l'auditoire, alors qu'une réforme du 3e cycle des études de médecine est en cours. Le Pr Pierre Thomas, président du CNUP et responsable du pôle psychiatrie, médecine légale et médecine en milieu pénitentiaire du CHRU de Lille, et Marie-Rose Moro, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris-Descartes, également représentante du CNUP, ont alors alerté sur la "paupérisation" de la formation en pédopsychiatrie, après avoir exposé les enjeux sanitaires et sociaux "considérables" auxquels elle doit répondre.

Hôpital de Quimperlé. Psychiatrie. L'équipe pluridisciplinaire inquiète

Section du Pays de Quimper

Le Télégramme, 7 février 2017
À son tour, l'équipe pluridisciplinaire du pôle de psychiatrie, à l'hôpital de Quimperlé, exprime sa « grande inquiétude » concernant la fermeture provisoire de 25 lits. Dans une lettre ouverte adressée notamment à Carole Brision, la directrice, et à Michaël Quernez, le président du conseil de surveillance, elle fait d'autres propositions qui lui paraissent plus adaptées, dont « une réorganisation des temps médicaux » et « une augmentation du temps de travail de psychologue-clinicien », ce qui suppose une embauche. « Une telle réduction de notre capacité d'accueil », écrit l'équipe, « met en péril la continuité des soins ».

Regard de patient : "Chers politiques, venez passer une semaine à l'hôpital !"

 par Gwen Hight
A 39 ans, Matthieu Firmin devient subitement paraplégique après un accident vasculaire. Cet événement tragique l'immerge, malgré lui, dans l'univers des services hospitaliers pendant plus d'un an. Aujourd'hui, il dénonce les conditions de travail difficiles auxquelles sont confrontés quotidiennement les aides-soignants et infirmiers.
Août 2014. De retour à Paris après avoir vécu deux années au Chili, Matthieu Firmin, journaliste reporter d'images, s'apprête à commencer un nouveau travail lorsqu'il est victime d'un accident vasculaire. Les secours l'emmènent aux urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris (AP-HP) où il est pris en charge en neurologie. Un hématome extra- médullaire compresse sa moelle épinière et, malgré l'opération chirurgicale qu'il aura immédiatement, il se réveillera paraplégique. Cette "expérience", cette "dinguerie", ce "changement de vie", pour reprendre ses mots, l'immergera malgré lui dans l'univers des services hospitaliers pendant quatorze mois. Période durant laquelle il racontera son hospitalisation dans le documentaire « Lève-toi et marche ».
Pour moi, ça a été un vrai choc positif de découvrir le travail des aides-soignantes et des infirmières1. Je me suis rendu compte de l'investissement de ces professionnels qui étaient quasiment tous des femmes de 25 ans environ. A côté d'elles, avec mes 40 ans, j'étais presqu'un vieillard.

jeudi 9 février 2017

Appel à projets pour expérimenter les "hôtels hospitaliers"

10.02.2017

On connaissait bien l'hôtel Dieu, mais pas encore les "hôtels hospitaliers"... Le gouvernement a lancé vendredi un appel à projets auprès des établissements de santé souhaitant participer à l'expérimentation sur trois ans de ces nouvelles structures. Elles devraient servir de sas avec le domicile de certains patients. Un appel à candidatures est ouvert jusqu'au 12 mars. Il s'agit d'une nouvelle étape vers l'application d'une mesure adoptée fin 2014 dans le budget de la Sécurité sociale 2015, un décret ayant précisé ses modalités de mise en œuvre en décembre 2016.

Un plaidoyer est adressé aux candidats pour répondre aux "défis prioritaires" de la santé mentale


L'Uniopss, en partenariat avec l'Association des établissements participant au service public de santé mentale (Adesm) et Santé mentale France, formulent des propositions concrètes, sous forme de plaidoyer adressé aux candidats à la présidentielle. Le but est de "répondre aux défis prioritaires" en santé psychique des Français.

Dire(s). Chemins de traverse cliniques


Présentation de l'ouvrage : Cet ouvrage est un recueil de textes choisis, qui, depuis presque vingt ans, ont été, chacun à leur époque, des Dires ; à chaque fois, un propos dans un contexte particulier du champ clinique. En effet, l'immense majorité de ces travaux sont des conférences dont le cadre varie : universitaire, confidentiel, associatif, local, régional ou international. Cela signifie que la forme orale est privilégiée dans l'écriture, et que le souci didactique y est toujours présent. Les publics auxquels se sont adressés ces Dires étaient souvent hétéroclites. La plupart du temps, l’adresse est ce que l'on appelle « grand public », autrement dit, pas spécialement initiés au discours et à la culture psy, notamment la psychanalyse. 

mercredi 8 février 2017

Quelles réponses éthiques à l'accélération des sciences ?

02.02.2017 Nicolas Martin    La Méthode scientifique


Qu’est ce que l’éthique appliquée aux sciences, à la médecine et la santé ? Quels sont les sujets portant à controverse et nécessitant une éthique ? Comment l’éthique répond-elle aux enjeux posés par le progrès et l’innovation ?

Science et éthique

Jusqu’où peut-on pousser la recherche sur les cellules souches sur des embryons humains ? Faut-il ouvrir la procréation assistée à tous les couples, ainsi qu’aux femmes célibataires ? Quelles sont les limites au diagnostic préimplantatoire de l’embryon ? Est-il possible de cloner des êtres vivants à des fins de recherche ? Autant de questions, parmi tant d’autres, sur lesquelles le Comité Consultatif National d’Ethique a été amené à se prononcer et le sera de nouveau dans les mois à venir, avec à sa tête un nouveau président, qui va nous livrer, au cours de l’heure qui vient, les grandes orientations qu’il souhaite donner au Comité Consultatif National d'Ethique.
Jean-François Delfraissy, le nouveau président du Comité Consultatif National d’Ethique est l’invité de La Méthode scientifique.



           



La saturation des hôpitaux anglais vue par la BBC

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Contraception : Taïaut les spermatos

Par Sofia Fischer — 





L’Américaine Elaine Lissner se bat pour mettre sur le marché un gel destiné aux hommes via une injection dans l’urètre.

[...] Le constat de base est simple. En ce qui concerne les méthodes de contraception réversibles, les femmes ont le choix : pilule, anneau, stérilet, patch, implant… Pour les hommes, c’est plus rudimentaire, hormis le retrait (un rien désuet et peu efficace), reste le préservatif. «L’absence de pilule pour les hommes n’a rien à voir avec la science, on sait exactement comment la développer, expliquait Carl Djerassi aux journalistes au printemps 2014, quelques mois avant de mourir. Mais il n’existe pas une seule boîte pharmaceutique qui accepterait d’y toucher, pour des raisons économiques et sociales, mais pas scientifiques.» Cet intellectuel - écrivain, chimiste, et collectionneur d’art - martelait sans cesse que les risques juridiques liés aux plaintes aux Etats-Unis rendraient impossible le développement de tout contraceptif masculin. Il avait même parié qu’il finirait ses jours avant d’avoir vu se développer une vraie méthode de contraception masculine : «C’est sûr que si cette pilule existait aujourd’hui, il y aurait des millions d’hommes qui la prendraient, assurait-il à la BBC. Mais qui va prendre le risque de la lancer alors qu’il y a de plus en plus d’hommes vieillissants qui commencent à avoir des problèmes d’érection et pourraient incriminer cette pilule ?» Impossible de savoir s’il avait raison sur le pourquoi du comment, il est mort en janvier 2015 en remportant tristement son pari.