Présentation de l'ouvrage : Cet ouvrage collectif a été envisagé afin de penser les questions majeures soulevées par l’histoire et les traumatismes du XXe siècle, à l'issue des deux grandes Guerres mondiales. À l’aube du XXIe siècle, et surtout à partir de 2015, une série d’attentats a bouleversé le monde. Ces attentats, perpétrés par de jeunes terroristes en plein Paris puis en France et ailleurs, le furent au nom d’une Guerre contre l’Occident, qui a débuté en 2001 avec la destruction des Twin Towers à New York. Ces événements et leurs effets ne peuvent qu'encourager les psychanalystes à prendre la parole. La communauté analytique, quand elle fait œuvre et pensée commune, peut se faire entendre au sein de la cité, de façon à pouvoir penser notre civilisation et tenter d’éviter qu’elle ne devienne au XXIe siècle, celle de la « dévastation ». Lire la suite ...
Le premier film sorti de l'école de cinéma de Luc Besson n'a rien à voir avec le style pompier de l'auteur du «Cinquième élément». Mais s'inspire de l'esprit buissonnier qui anima jadis le boss d'EuropaCorp.
Le paradoxe intrigue: comment l’usine à gaz Besson a-t-elle accouché du réalisme poétique de Willy 1er, sélectionné à l’Acid à Cannes et sorti en salles ce mercredi ? Sans faire de bilan hâtif, la première et unique production conçue pour l’instant par des élèves diplômés de l’Ecole de la Cité – une initiative qui laissait songeur à l’époque – se révèle être une bonne surprise.
Le récit qui suit l’itinéraire d’un quinqua marginal vers l’insertion, après la mort de son jumeau, a échappé à un « formatage Besson». Trois de ses quatre jeunes metteurs en scène sont en effet diplômés de la première promotion de l’Ecole de la Cité: il y a d’abord les jumeaux Ludovic et Zoran Boukherma, 24 ans, originaires du Lot-et-Garonne, qui ont tous deux étudié l’anglais à l’université Jussieu, à Paris. «J’étais parti pour faire une deuxième année d’anglais, ça me déprimait. J’ai tenté le concours sans vraiment y croire», raconte Zoran Boukherma. Parmi la soixantaine d’étudiants sélectionnés, les deux frères rencontrent Hugo Thomas, 27 ans qui, exilé de sa Haute-Savoie natale s’était orienté vers le droit, découragé d’avoir raté la prépa nantaise CinéSup. «Quand on n’habite pas à Paris, le milieu du cinéma paraît inaccessible», explique-t-il. Enfin, Marielle Gautier, 29 ans, a d’abord été comédienne en Italie avant d’intégrer la formation en scénario.
Les agents des services de psychiatrie ont décidé de se mettre en grève samedi.
L'intersyndicale de l'hôpital psychiatrique de Niort ont décidé de démarre une grève samedi pour dénoncer leur manque de moyens.
Suite aux propositions jugées insuffisantes de la direction de l'hôpital de Niort, l'inter-syndicale CGT, FO, CFDT, UNSA a décidé, avec le collectif de la psychiatrie, d'entamer une grève ce samedi 22 octobre avec un pique-nique informatif ouvert aux usagers, aux familles afin d’"échanger sur la situation de la psychiatrie au centre hospitalier de Niort".
Les syndicalistes de l'hôpital Janet, au Havre (Seine-Maritime), sont intervenus lors du conseil municipal, lundi 17 octobre. Ils réclament l'arrivée, « en urgence », d'un médecin.
Alice Patalacci20/10/2016
L’hôpital manque de médecins. Lundi 17 octobre 2016, en plein conseil municipal, les délégués syndicaux de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre (Seine-Maritime) ont fait part de leur mécontentement. Dans leur ligne de mire : l’embauche de médecins et l’acquisition d’un local. Explications.
Deux médecins au lieu de six
Le service d’Accueil familial et thérapeutique (SAFT) s’occupe des enfants qui nécessitent des soins psychiatriques lourds. Une attention particulière leur est donc portée. Mais, depuis le 1eroctobre, un médecin, parti travailler à Fécamp, n’a pas été remplacé.
Nous avons donc interpellé les élus, lors du conseil municipal, pour faire venir un médecin à l’hôpital, en urgence », souffle Agnès Goussin, déléguée CGT.
Actuellement, selon les syndicats, deux médecins se partageraient le travail de six professionnels. Un manque, qui pèse sur les épaules de l’équipe médicale, mais aussi sur celles des familles qui accueillent les enfants, et les enfants eux-mêmes. « D’autant plus que ça réduit les perspectives d’accueil d’autres enfants, alors que nous avons des places libres, au sein de l’hôpital », poursuit Agnès Goussin.
Un service bientôt sans local
Et les syndicats ont une deuxième demande. Le centre médico-psychologique Andersen, qui soigne et accompagne les enfants au niveau de leur éducation, risque de se retrouver sans local, à partir du 30 juin 2017. Jusqu’alors, le service était logé dans les locaux du lycée Jeanne d’Arc, mais le contrat de location ne devrait pas être prolongé. Édouard Philippe, le maire LR de la ville, a assuré, dans un communiqué, que la ville travaillait sur le sujet, avec la direction de l’hôpital. Des propositions précises auraient été faites.
Quand un polémiste de la trempe de Kamel Daoud aborde la question de la femme dans les pays musulmans, il faut s’attendre à un pamphlet sur l’absurdité de la condition de l’homme dans la société dite «arabe».
Vraisemblablement loin de tout exercice de sublimation, Kamel Daoud a donné une conférence, vendredi passé, à l’occasion du 35e congrès franco-maghrébin de psychiatrie. C’est bien sûr avec un soupçon de scepticisme qu’on appréhende un tel rendez-vous, tant la forme paraît peu conventionnelle, quand on sait qu’il s’agit d’un événement professionnel où se côtoient des laboratoires pharmaceutiques des plus prestigieux et… des psychiatres.
Mais la gymnastique intellectuelle fut aisée pour l’auteur de Meursault, contre-enquête, à qui, il a suffi de placer le «désir» au centre du débat pour amorcer une profondeur certaine à l’intitulé du texte qu’il a lu en une dizaine de minutes : Guérir le lien à la femme. Ainsi, les spécialistes et délégués médicaux n’assistaient plus à un talk de distraction qui suppléerait les habituels groupes de jazz ou de musique andalouse, mais c’est une conférence tout aussi profonde que le mal diagnostiqué dans une société malade et piégée par un tas de principes qui se confondent avec des valeurs tout aussi caduques.
Et Kamel Daoud sait le dire : «Quand la femme est enfermée, tous les hommes sont malades.» Les psychiatres présents n’ont pas manqué d’interroger le conférencier sur le «remède à préconiser pour guérir ce lien à la femme». «Je ne suis pas psychologue ni sociologue, je suis polémiste et j’agis en tant que tel. Aussi en tant que journaliste j’observe (…) j’essaye de comprendre ce qui se passe et d’expliquer pourquoi nous sommes malades de l’objet de notre désir. Nous vivons mal notre désir et notre rapport à la femme», a lancé Kamel Daoud.
Marilyn Monroe, Sharon Stone, Elvis Presley... Des portraits revisités dans un style particulièrement déroutant sont actuellement exposés à la Collection de l'Art Brut à Lausanne. Une galerie qui en vaut le détour.
«Sharon Stone» de Curzio di Giovanni.
Mine de plomb, crayon de couleur et stylo bille sur papier.
Image: Sarah Baehler, Atelier de numérisation
Quand des créateurs autodidactes, des marginaux aux esprits rebelles - rejetant les normes et se fichant pas mal du regard d’autrui - s'emparent des people pour réaliser leur portrait, le résultat est des plus déroutants. Normal. Ça s'appelle l'art brut.
Curzio di Giovanni, Nathalie Perez, Yves-Jules Fleuri, Dominique Hérion, Alexandre Bachelard, Gene Merritt... Ces auteurs - dont les œuvres sont exposées jusqu'au 13 novembre à la Collection de l'Art Brut à Lausanne - «s'approprient des fragments de représentation de notre société en les intégrant à leur propre univers. Ils agissent en toute liberté et semblent parfois même irrévérencieux par rapport à leur sujet».
Le HCSP estime que « les données épidémiologiques et virologiques disponibles à ce jour en France n'apportent pas d'éléments nouveaux permettant ..) de privilégier l'utilisation des vaccins quadrivalents par rapport aux vaccins trivalents inactivés, ni d'identifier une ou des populations chez qui ce vaccin pourrait être recommandé de façon préférentielle. » L'autorité sanitaire précise, cependant, que le remplacement à terme du vaccin trivalent par un vaccin tétravalent « paraît le plus probable », du fait de l'évolution divergente de deux lignées de virus B grippal circulantes, dont l'une, la lignée B/Victoria, est présente uniquement dans les vaccins tétravalents.
Ce sont des scènes banales et troublantes de l’âge numérique. Une famille, deux parents et deux ados, se retrouve au restaurant : pendant tout le repas, ils pianotent sur leurs portables en se parlant à peine. Cinq collègues déjeunent ensemble : ils consultent leurs écrans toutes les deux minutes, envoient des messages, discutent de façon décousue. Une invitation à dîner avec des parents, des enfants de 12, 13 ans : les jeunes regardent Facebook et répondent à WhatsApp sans participer à la conversation, tandis qu’un des adultes, à moitié absent, envoie des textos.
Nous avons tous été témoins ou acteurs de ces scènes où nos pratiques numériques rivalisent avec notre vie familiale et amicale. Nous découvrons qu’elles empiètent dessus. L’encerclent. La fractionnent.
A la fin du XIXe siècle, raconte la comtesse Pauline de Broglie dans ses Mémoires, le téléphone fut installé dans la demeure familiale. Sa grand-mère refusa d’approcher l’appareil : parler à ses semblables sans les voir — une expérience inédite dans l’histoire humaine — lui semblait une hérésie. Aujourd’hui, avec le numérique, un pas supplémentaire est franchi : on peut désormais communiquer avec autrui en temps réel sans se parler ni se voir. Et cette nouvelle modalité de relation suscite chez certains la même épouvante que le téléphone en son temps chez la grand-mère de Broglie. Philosophe, Stéphane Vial se propose ici d’analyser en détail ce que l’ordinateur et Internet ont changé dans notre rapport au monde.
Books Publié dans le magazine Books, novembre 2015. Par Joshua Rothman
« Après une opération, j’ai dit à la famille de porter plainte ; j’avais commis une terrible erreur. » Henry Marsh n’est pas seulement un très grand médecin, c’est un médecin obsédé par le mal qu’il peut faire à ses patients. Parvenu au faîte de sa carrière, il se livre dans ses Mémoires à une introspection en forme d’acte expiatoire où il dit tout des angoisses, des fautes et de la dangereuse ivresse du neurochirurgien.
D’abord ne pas nuire par Henry Marsh, Waterstones,
Pour l’instituteur, les changements se sont produits lentement. Cela a commencé par une perte d’assurance dans la marche ; après quoi son audition s’est trouvée affectée. Il s’est voûté, aussi. Il n’a pas encore la soixantaine, mais doit s’aider d’une canne. Et le voilà assis avec sa femme et son fils dans le cabinet d’Henry Marsh, un neurochirurgien de Londres, en train d’examiner un scanner révélant la croissance d’une tumeur à la base du crâne. La question est : peut-on, doit-on l’enlever ? Marsh, qui n’a alors que quelques années d’expérience en neurochirurgie, hésite. La tumeur est énorme, impressionnante – et elle est située dans le tronc cérébral, une zone vitale. Livrée à elle-même, elle va détruire l’ouïe de l’enseignant, lui interdire la marche et finir par le tuer. Mais l’opération peut le laisser paralysé, ou pire, explique Marsh. La famille est face à un choix difficile : d’un côté, la certitude d’un déclin lent mais inexorable ; de l’autre, la possibilité d’une guérison immédiate – ou d’une catastrophe.
Des protéines contenues dans le lait du diable de Tasmanie - un marsupial vivant sur une île du même nom située au sud de l'Australie - pourraient être utilisées afin de lutter contre les "super bactéries". C'est ce que révèle une étude publiée dans Scientific Reports, un journal du groupe Nature.
En effet, des chercheurs de l'Université de Sydney ont découvert que des peptides (les éléments qui composent les protéines) présents dans le lait maternel de l'animal pouvaient tuer certaines bactéries résistantes, dont le staphylocoque doré et les entérocoques.
Le personnel du Centre hospitalier de Tourcoing est toujours sous le choc, après l'agression d’une rare violence dont ont été victimes deux médecins et une infirmière du service des urgences dans la nuit de samedi à dimanche.
Le Dr Hacène Moussouni, chef des urgences, est comme hébété après la nuit terrifiante qu’a vécue son service dans la nuit de samedi à dimanche. Hébété et impuissant face aux agressions de plus en plus graves subies par les soignants. Une violence devenue quotidienne.
Comme annoncé à l'issue d'une réunion de crise qui s'est tenue vendredi après-midi (NR de samedi), l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO et Unsa) des trois secteurs de psychiatrie rattachés à l'hôpital de Niort a déposé un préavis de grève. Elle dénonce un manque cruel de moyens, notamment humains. Les revendications pour chacun des trois secteurs sont : création de deux postes d'infirmiers, de deux postes d'aides-soignants médico-psychologiques, de deux postes d'agents de service qualifiés, d'un poste de cadre et d'un poste de cadre supérieur. Plus généralement, il a également été demandé à ce que soit augmenté le temps d'intervention du personnel socio-éducatif, que soit organisées plus régulièrement des réunions pluridisciplinaires, qu'un projet médical soit clairement défini et que certains locaux soient remis en état. La direction a désormais cinq jours pour apporter ses réponses. Elle a rencontré les syndicats hier en fin d'après-midi.
Opposé à la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT), qui concernerait l'établissement auscitain, le syndicat CGT de l'hôpital psychiatrique d'Auch a ressorti les banderoles. Il annonce une assemblée générale mardi 18 octobre pour décider, avec les personnels, des suites à donner à l'absence de réponse du ministère de la Santé à la demande de dérogation au GHT.
Qu’est-ce que la perversion ? Quel éclairage apporte-t-elle à ce qu’on appelle l’« être humain » ? Et quelle lumière jette-t-elle sur la société qui désigne ce qui pour elle serait, ou ne serait pas, pervers ?
Hier soir, l'utilisation de l'expression "individu de race noire" par le ministère de la Justice a provoqué un tollé sur la Toile. Et pour cause : le terme de "race" n'a aucune légitimité scientifique. Mais certains pensent que le concept est à sauvegarder pour lutter contre le racisme même.
"Il s’agit d’un individu de race noire, porteur de lunettes de vue, 1 mètre 75, cheveux noirs et courts". L’alerte enlèvement du ministère de la Justice, publiée le 18 octobre au soir, a suscité et suscite encore un tollé sur les réseaux sociaux. Le sujet est sensible, particulièrement résilient, et suscite immanquablement l'émoi. Réflexions, ici, sur la polysémie du terme, que nous mettons à l'épreuve des sciences dures (à laquelle il ne résiste pas), et à celle des sciences humaines.
L'homogénéité de l'espèce humaine
Dans Continent sciences, en 2008, Stéphane Deligeorges s’entretenait avec le biologiste moléculaire Bertrand Jordan, auteur de L'humanité au pluriel : la génétique et la question des races (Le Seuil, 2008) sur cette question persistante. Une émission qui débutait par l'évocation de la figure de Joseph Arthur de Gobineau, père de la pensée racialiste et auteur, en 1855, d'un nauséabond Essai sur l'inégalité des races humaines qui engendra le mythe aryen. Des "travaux" qui furent suivis par tout un courant qui s’appuyait sur une certaine façon de lire la théorie de l'évolution de Darwin, "pour affirmer l’existence des races, leur origine dans l’évolution, et le fait que les Noirs et les Chinois sont moins évolués que les Européens."
L'unicité de l'espèce humaine, dans Continent sciences le 19 octobre 2016
Durée : 1h
"Ce qui est caractéristique dans la notion de race, si on creuse un petit peu, c'est que c'est une notion essentiellement culturelle, mais qui prétend toujours être fondée sur la biologie." Bertrand Jordan