Le personnel de psychiatrie de l’hôpital de Saint-Nazaire était en grève aujourd’hui contre une restructuration du secteur, qui entrainera la suppression de quinze postes sur un total de 174, avec la fermeture de l’une des six unités de psychiatrie de la ville.
Sur les 18 lits du secteur psychiatrie appelés à disparaître au sein de l’hôpital de Saint-Nazaire, seulement deux ou trois lits seront redéployés dans chacune des cinq autres unités.
Le regroupement des trois accueils de jour psychiatriques sur un seul site est également à l’ordre du jour, dans un contexte où la Cité sanitaire - nouvelle dénomination de l’hôpital - devrait enregistrer un déficit de 1,5 million d’euros fin 2016.
Hausse de la consommation d'un cannabis toujours plus concentré, résurgence de l'ecstasy et développement des marchés en ligne : telles sont les conclusions inquiétantes du rapport 2016 de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT). Plus de 88 millions d'adultes, soit plus d'un quart des personnes âgées de 15 à 64 ans dans l'Union européenne, ont déjà consommé des drogues illicites, rappelle l'OEDT dans son rapport annuel. "L'Europe est confrontée à des problèmes de drogue de plus en plus importants. L'offre et la demande de nouvelles substances psychoactives, de stimulants, d'héroïne et d'autres opiacés continuent d'augmenter, ce qui a des conséquences majeures en termes de santé publique", note Dimitris Avramopoulos, commissaire européen pour les Affaires intérieures, cité dans l'étude.
Un rapport dénonce des « traitements inhumains et dégradants » dans les hôpitaux psychiatriques.
C’est l’histoire d’un patient soigné en psychiatrie quelque part en France. Dans une chambre individuelle où il est enfermé depuis plusieurs mois. Tous les soirs, il en sort, pour une heure, le temps de dîner dans la salle à manger. Sinon, il reste dans sa chambre, attaché à son lit quatorze heures par jour. « J’aimerais bien sortir un peu du service. Ma sœur m’a fait sortir un jour, il y a un an environ. Et j’aimerais bien qu’on le refasse », dit ce patient.
Des atteintes aux droits fondamentaux des patients
Ce témoignage figure dans un rapport rendu public la semaine dernière par Adeline Hazan, la contrôleuse des lieux de privation de liberté (CGLPL). Un document accablant sur la psychiatrie en France. Et sur les atteintes « aux droits fondamentaux » des patients. « L’hôpital, havre de soins, laisse se perpétrer et se perpétuer, au fond de ses unités, des pratiques qui s’apparentent, dans certaines conditions, à des traitements inhumains et dégradants », affirme ce rapport. Un long récit d’humiliations quotidiennes, dont personne ne semble s’émouvoir.
Réunie en conseil fédéral les 24 et 25 mai, la CFTC santé sociaux a donné "un avis défavorable à l'organisation de la mise en place des groupements hospitaliers de territoire(GHT), telle qu'elle se présente", comme le signale le syndicat par communiqué. Ce dernier y voit "une logique financière de diminution programmée de moyens humains et matériels qui porte atteinte à la qualité des soins". La CFTC craint notamment une mobilité contrainte, le déploiement d'activités, la dégradation des conditions de travail, une atteinte portée aux hôpitaux de proximité, une réduction de la place de la psychiatrie "à la simple nécessité" de l'articuler avec le secteur MCO... Face à ce constat, la confédération réclame un renforcement des missions allouées aux comités technique d'établissement (CTE) et comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Une équipe Inserm (éq. 15, Inserm U955), membre de la Fondation FondaMental, vient de publier deux études épidémiologiques sur les liens de la prévalence et de l’incidence des troubles psychotiques avec les caractéristiques populationnelles de différents quartiers dans le Val de Marne. Inédits en France, ces travaux confirmeraient l’hypothèse du « social drift » - ou déclassement social touchant les personnes atteintes de troubles psychotiques - et suggèrent que les ressources de santé devraient être spécifiquement orientées vers les zones urbaines les plus défavorisées.
Dans l'attente des décrets sur les pratiques avancées pour les auxiliaires médicaux, des psychiatres, cadres de soins et directeurs s'interrogent sur la portée que pourraient avoir ces nouvelles pratiques dans le champ psychiatrique. Elles pourraient ouvrir des perspectives nouvelles, que ce soit sur la qualité ou l'innovation des prises en charge.
À l'occasion d'une agora organisée le 26 mai dans le cadre de la Paris Healthcare Week, plusieurs acteurs de la psychiatrie publique ont échangé sur les avancées que permettront les pratiques avancées pour la discipline. Dans l'attente des décrets d'application de l'article 119 de la loi de Santé définissant le cadre des pratiques avancées pour les auxiliaires médicaux, les professionnels — psychiatres, soignants et directeurs — ont débattu sur différentes questions, comme l'aide que pourrait apporter ces pratiques pour le psychiatre, afin d'améliorer la qualité des soins, ou encore la plus-value pour l'usager, dans le parcours de prise en charge.
Le communautaire s'invite dans nombre de dossiers en Belgique et c'est également le cas pour la psychothérapie. La Flandre a plutôt une vision scientifique anglo-saxonne de la chose alors que le sud du pays est plus proche de l'expérience latine inspirée du terrain. Ces accents sont réapparus mardi en commission de la Chambre lors du débat sur la réforme proposée par la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block. La ministre est revenue sur la réforme qui avait été poussée par son prédécesseur, Laurette Onkelinx. D'initiative parlementaire, celle-ci avait fait l'objet d'une quasi-unanimité à la Chambre et était censée entrer en vigueur en septembre.
Principal changement apporté par Mme De Block, il n'y aura plus de cadre légal spécifique pour la psychothérapie qui ne pourra à terme plus être exercée que par des cliniciens. La ministre Open Vld avance des arguments en faveur de la qualité, au service des patients.
Suivant une prise de position solennelle des sommités de la psychiatrie française, il y aurait danger pour leur discipline. Elle est « mise en cause » dans le cadre de la prise en charge de l'autisme. C'est pourtant évident : pourquoi ne pas l'admettre ?
La pédopsychiatrie française serait donc en danger de mort.
Les Dr Maurice BENSOUSSAN, Président du Collège National pour la Qualité des Soins en Psychiatrie - Professeur David COHEN, Président du Collège National des Universitaires de pédo-psychiatrie - Docteur Bernard ODIER, Président de la Fédération Française de Psychiatrie sonnent la charge contre les « dérives antidémocratiques ».
« Avec une extrême violence polémique, certains courants hostiles au système de soins et à la protection socialese targuent d’avoir droit de cité dans les cabinets de nos ministères. »
Comme dirait l'autre : naan mais oh ! c'est trop !
Si c'est çà la pédopsychiatrie, laissons-la mourir tranquille ! Qu'elle puisse renaître de ses cendres après avoir éliminé toutes ses scories.
La réaction de nos doctes mandarins semble liée à la présence des associations de personnes concernées dans les couloirs des ministères. Ils avaient, apparemment, l'habitude d'y être les seuls.
Que des partisans de la psychothérapie institutionnelle marquent une telle allergie à la présence de « malades » ou de « parents de malades » dans les institutions est plutôt surprenant. Mais enfin …
Suivant le bilan publié par Autisme France : « Le plan autisme 3, ce sont 37 mesures (plus deux qui ont été ajoutées) et un financement dédié. Voici l’état de réalisation du plan, un an avant sa fin. 22 n’ont pas vu le jour, 6 ont vu le jour partiellement ou très partiellement, et sauf trois mesures, toutes les autres ont été déclinées avec un grand retard. Beaucoup de mesures se déclinent en partenariat avec les CRA, mais le récent rapport de la mission IGAS CRA montre les faibles performances d’un grand nombre de CRA"
Ce bilan nous inquiète, mais pourquoi les partisans du statu quo s'énervent ?
Qu'est-ce qui peut justifier cette levée de boucliers ? La présence de « courants hostiles au système de soins et à la protection sociale » ? On rigole ?
Un tiers des étudiants et des internes en médecine ont consommé au moins une fois des psychostimulants afin d'améliorer leurs capacités cognitives et leur vigilance, rapporte une étude de l'INSERM publiée dans la revue « Medicine » et codirigée par le Dr Guillaume Fond, psychiatre et chercheur à l'hôpital Henri Mondor (Créteil).
Cette enquête, menée auprès de 1 718 étudiants et internes par un questionnaire en ligne, montre que 30 % des sondés ont déjà consommé des pilules de caféines et des boissons énergisantes, 7 % des médicaments prescrits par ordonnance (corticoïdes...) et 5,2 % des drogues illicites (cocaïne et amphétamines).
EXCLUSIF - C'est la question que se pose l'Ordre des psychologues du Québec, qui encadre la psychothérapie dans la province. Sa présidente se dit même préoccupée par la « dianétique », une pratique au coeur de l'organisation controversée.
C'est en 1950 que L. Ron Hubbard, père de l'Église de scientologie et auteur de science-fiction, publie le livre La dianétique : La puissance de la pensée sur le corps. Cet ouvrage deviendra, quelques années plus tard, la pierre d'assise de la scientologie.
Selon l'organisation, Hubbard a découvert la cause unique des cauchemars, des peurs irrationnelles, de l'insécurité et des maladies psychosomatiques des humains. Et pour s'en libérer, il suffit de suivre la dianétique.
À première vue, cela ressemble un peu à la psychothérapie, s'inquiète toutefois la présidente de l'Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou.
« [La dianétique] s'intéresse beaucoup à la façon dont le cerveau encode les expériences. Ça, ça va. Mais on s'intéresse aussi aux liens entre ce que le mental a encodé et les craintes, les pensées irrationnelles, les chagrins non résolus. Quand on parle de s'affranchir de ça, on peut penser que ça peut s'apparenter au traitement [de psychothérapie] », explique-t-elle en entrevue à Radio-Canada, soulignant être « préoccupée » par ce qu'elle lit sur le sujet.
Elle refuse cependant de trancher la question. « Jamais on ne condamne sur papier. Jamais on ne condamne à partir d'informations que l'on peut voir sur un site [Internet]. »
« Ça lève un drapeau, mais on ne peut pas savoir », résume-t-elle.
Pour en arriver à une conclusion, l'Ordre devrait enquêter et rencontrer les scientologues qui pratiquent la dianétique. Mais comme ce processus est confidentiel, l'Ordre a refusé de dire ce qu'il faisait concrètement dans ce dossier.
De son côté, l'Église de scientologie est catégorique : « la dianétique n'est pas une psychothérapie », selon le porte-parole de la division montréalaise de l'organisation, Jean Larivière.
Une prison de la région d'Halifax a ajouté une pièce supplémentaire pour aider les détenus souffrant de maladie mentale à socialiser, eux qui passaient « une quantité disproportionnée de temp s » en isolement.
Le ministère de la Justice a ouvert la chambre à l'établissement correctionnel Central Nova Scotia « assez récemment », a déclaré le directeur correctionnel provincial Sean Kelly.
Des soignants en psychiatrie ont appelé le gouvernement à revenir sur une circulaire interdisant de facto aux établissements de soins de recourir à la méthode de traitement controversée du "packing", utilisée notamment pour les autistes. Cette méthode avait été condamnée par les autorités françaises, estimant qu'elle pouvait être assimilée à un "acte de maltraitance".
Depuis près de cinq ans se succèdent enquêtes et rapports pointant une dérive généralisée des pratiques d’isolement et de contention dans les établissements publics de santé mentale. Pourtant, il ne se passe rien. Les autorités administratives et politiques ne réagissent pas, ou se limitent au service minimum alors que, devant le moindre incident sanitaire, la ministre de la Santé va sur le terrain, tempête, et lance une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Y aurait-il deux catégories de malades, ceux que l’on écoute et ceux qui sont hospitalisés dans les établissements psychiatriques ? Le dernier rapport de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, publié le 25 mai, fait froid dans le dos, tant il montre que ces pratiques se banalisent. Quelques extraits, sur les témoignages des malades eux-mêmes : «C’est un sentiment d’incompréhension, voire de punition qui domine. Des patients disent aux contrôleurs ressentir la menace de mise en chambre d’isolement s’ils ne se montrent pas assez "dociles" avec les personnels soignants. Certains affirment prendre les médicaments pour ne pas être attachés.»
Afin d’optimiser ses missions, Cosialis Consulting propose une démarche outillée innovante de diagnostic capacitaire qui s’appuie sur la solution EKIALIS Suite®, axée sur le pilotage des activités.
[...] « L’opportunité de faire ce diagnostic capacitaire était liée à un redécoupage du territoire, à savoir une réorganisation de la psychiatrie dans l’Ardèche et la Drôme. Notre établissement allait être amené à intégrer 100 lits de psychiatrie et environ 300 agents supplémentaires. Le périmètre de l’activité de l’établissement grandissait et, de ce fait, j’ai bien senti que la DSIO, déjà très sollicitée, le serait beaucoup plus en absorbant ce nouveau périmètre. Avec le diagnostic capacitaire, nous allions pouvoir mesurer nos manques et objectiver nos besoins », précise FranckFerrand, RSI du CHS Le Valmont.Car mener une démarche de diagnostic capacitaire permet de cartographier ses ressources, de matérialiser la répartition des efforts pour l’ensemble des activités de son portefeuille, qu’elles soient récurrentes ou de type projet, pour déterminer sa capacité de production selon les compétences disponibles dans l’équipe.