Réunie en conseil fédéral les 24 et 25 mai, la CFTC santé sociaux a donné "un avis défavorable à l'organisation de la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT), telle qu'elle se présente", comme le signale le syndicat par communiqué. Ce dernier y voit "une logique financière de diminution programmée de moyens humains et matériels qui porte atteinte à la qualité des soins". La CFTC craint notamment une mobilité contrainte, le déploiement d'activités, la dégradation des conditions de travail, une atteinte portée aux hôpitaux de proximité, une réduction de la place de la psychiatrie "à la simple nécessité" de l'articuler avec le secteur MCO... Face à ce constat, la confédération réclame un renforcement des missions allouées aux comités technique d'établissement (CTE) et comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mardi 31 mai 2016
Les troubles psychotiques, agent de déclassement social ? (!!!)
Une équipe Inserm (éq. 15, Inserm U955), membre de la Fondation FondaMental, vient de publier deux études épidémiologiques sur les liens de la prévalence et de l’incidence des troubles psychotiques avec les caractéristiques populationnelles de différents quartiers dans le Val de Marne. Inédits en France, ces travaux confirmeraient l’hypothèse du « social drift » - ou déclassement social touchant les personnes atteintes de troubles psychotiques - et suggèrent que les ressources de santé devraient être spécifiquement orientées vers les zones urbaines les plus défavorisées.
PARIS HEALTHCARE WEEK 2016 - Les pratiques avancées en psychiatrie permettront d'élargir les horizons thérapeutiques
- HOSPIMEDIA
Dans l'attente des décrets sur les pratiques avancées pour les auxiliaires médicaux, des psychiatres, cadres de soins et directeurs s'interrogent sur la portée que pourraient avoir ces nouvelles pratiques dans le champ psychiatrique. Elles pourraient ouvrir des perspectives nouvelles, que ce soit sur la qualité ou l'innovation des prises en charge.
À l'occasion d'une agora organisée le 26 mai dans le cadre de la Paris Healthcare Week, plusieurs acteurs de la psychiatrie publique ont échangé sur les avancées que permettront les pratiques avancées pour la discipline. Dans l'attente des décrets d'application de l'article 119 de la loi de Santé définissant le cadre des pratiques avancées pour les auxiliaires médicaux, les professionnels — psychiatres, soignants et directeurs — ont débattu sur différentes questions, comme l'aide que pourrait apporter ces pratiques pour le psychiatre, afin d'améliorer la qualité des soins, ou encore la plus-value pour l'usager, dans le parcours de prise en charge.
La réforme de la psychothérapie sur le divan communautaire
BELGIQUE 31 mai 2016
Le communautaire s'invite dans nombre de dossiers en Belgique et c'est également le cas pour la psychothérapie. La Flandre a plutôt une vision scientifique anglo-saxonne de la chose alors que le sud du pays est plus proche de l'expérience latine inspirée du terrain. Ces accents sont réapparus mardi en commission de la Chambre lors du débat sur la réforme proposée par la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block. La ministre est revenue sur la réforme qui avait été poussée par son prédécesseur, Laurette Onkelinx. D'initiative parlementaire, celle-ci avait fait l'objet d'une quasi-unanimité à la Chambre et était censée entrer en vigueur en septembre.
Principal changement apporté par Mme De Block, il n'y aura plus de cadre légal spécifique pour la psychothérapie qui ne pourra à terme plus être exercée que par des cliniciens. La ministre Open Vld avance des arguments en faveur de la qualité, au service des patients.
lundi 30 mai 2016
La pédopsychiatrie en danger de mort ? 1/3
- 29 MAI 2016
- PAR JEAN VINÇOT
- BLOG : LE BLOG DE JEAN VINÇOT
Suivant une prise de position solennelle des sommités de la psychiatrie française, il y aurait danger pour leur discipline. Elle est « mise en cause » dans le cadre de la prise en charge de l'autisme. C'est pourtant évident : pourquoi ne pas l'admettre ?
La pédopsychiatrie française serait donc en danger de mort.
Les Dr Maurice BENSOUSSAN, Président du Collège National pour la Qualité des Soins en Psychiatrie - Professeur David COHEN, Président du Collège National des Universitaires de pédo-psychiatrie - Docteur Bernard ODIER, Président de la Fédération Française de Psychiatrie sonnent la charge contre les « dérives antidémocratiques ».
« Avec une extrême violence polémique, certains courants hostiles au système de soins et à la protection sociale se targuent d’avoir droit de cité dans les cabinets de nos ministères. »
En ce qui concerne la violence polémique, les défenseurs du packing en rajoutent.
De même que le groupusculaire RAAHP.
Comme dirait l'autre : naan mais oh ! c'est trop !
Si c'est çà la pédopsychiatrie, laissons-la mourir tranquille ! Qu'elle puisse renaître de ses cendres après avoir éliminé toutes ses scories.
La réaction de nos doctes mandarins semble liée à la présence des associations de personnes concernées dans les couloirs des ministères. Ils avaient, apparemment, l'habitude d'y être les seuls.
Que des partisans de la psychothérapie institutionnelle marquent une telle allergie à la présence de « malades » ou de « parents de malades » dans les institutions est plutôt surprenant. Mais enfin …
Suivant le bilan publié par Autisme France : « Le plan autisme 3, ce sont 37 mesures (plus deux qui ont été ajoutées) et un financement dédié. Voici l’état de réalisation du plan, un an avant sa fin. 22 n’ont pas vu le jour, 6 ont vu le jour partiellement ou très partiellement, et sauf trois mesures, toutes les autres ont été déclinées avec un grand retard. Beaucoup de mesures se déclinent en partenariat avec les CRA, mais le récent rapport de la mission IGAS CRA montre les faibles performances d’un grand nombre de CRA"
Ce bilan nous inquiète, mais pourquoi les partisans du statu quo s'énervent ?
Qu'est-ce qui peut justifier cette levée de boucliers ? La présence de « courants hostiles au système de soins et à la protection sociale » ? On rigole ?
Un tiers des carabins dopés aux psychostimulants pour réviser
Sophie Martos 30.05.2016
Un tiers des étudiants et des internes en médecine ont consommé au moins une fois des psychostimulants afin d'améliorer leurs capacités cognitives et leur vigilance, rapporte une étude de l'INSERM publiée dans la revue « Medicine » et codirigée par le Dr Guillaume Fond, psychiatre et chercheur à l'hôpital Henri Mondor (Créteil).
Cette enquête, menée auprès de 1 718 étudiants et internes par un questionnaire en ligne, montre que 30 % des sondés ont déjà consommé des pilules de caféines et des boissons énergisantes, 7 % des médicaments prescrits par ordonnance (corticoïdes...) et 5,2 % des drogues illicites (cocaïne et amphétamines).
L'Église de scientologie pratique-t-elle illégalement la psychothérapie?
QUEBEC Un texte de Gaétan Pouliot 30-05-16
EXCLUSIF - C'est la question que se pose l'Ordre des psychologues du Québec, qui encadre la psychothérapie dans la province. Sa présidente se dit même préoccupée par la « dianétique », une pratique au coeur de l'organisation controversée.
C'est en 1950 que L. Ron Hubbard, père de l'Église de scientologie et auteur de science-fiction, publie le livre La dianétique : La puissance de la pensée sur le corps. Cet ouvrage deviendra, quelques années plus tard, la pierre d'assise de la scientologie.
Selon l'organisation, Hubbard a découvert la cause unique des cauchemars, des peurs irrationnelles, de l'insécurité et des maladies psychosomatiques des humains. Et pour s'en libérer, il suffit de suivre la dianétique.
À première vue, cela ressemble un peu à la psychothérapie, s'inquiète toutefois la présidente de l'Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou.
« [La dianétique] s'intéresse beaucoup à la façon dont le cerveau encode les expériences. Ça, ça va. Mais on s'intéresse aussi aux liens entre ce que le mental a encodé et les craintes, les pensées irrationnelles, les chagrins non résolus. Quand on parle de s'affranchir de ça, on peut penser que ça peut s'apparenter au traitement [de psychothérapie] », explique-t-elle en entrevue à Radio-Canada, soulignant être « préoccupée » par ce qu'elle lit sur le sujet.
Elle refuse cependant de trancher la question. « Jamais on ne condamne sur papier. Jamais on ne condamne à partir d'informations que l'on peut voir sur un site [Internet]. »
« Ça lève un drapeau, mais on ne peut pas savoir », résume-t-elle.
Pour en arriver à une conclusion, l'Ordre devrait enquêter et rencontrer les scientologues qui pratiquent la dianétique. Mais comme ce processus est confidentiel, l'Ordre a refusé de dire ce qu'il faisait concrètement dans ce dossier.
De son côté, l'Église de scientologie est catégorique : « la dianétique n'est pas une psychothérapie », selon le porte-parole de la division montréalaise de l'organisation, Jean Larivière.
Une nouvelle salle pour les détenus souffrant de maladie mentale à la prison Burnside
Une prison de la région d'Halifax a ajouté une pièce supplémentaire pour aider les détenus souffrant de maladie mentale à socialiser, eux qui passaient « une quantité disproportionnée de temp s » en isolement.
Le ministère de la Justice a ouvert la chambre à l'établissement correctionnel Central Nova Scotia « assez récemment », a déclaré le directeur correctionnel provincial Sean Kelly.
Interdiction du packing : des intervenants en psychiatrie accusent le gouvernement d'excès de pouvoir
30.05.2016
Des soignants en psychiatrie ont appelé le gouvernement à revenir sur une circulaire interdisant de facto aux établissements de soins de recourir à la méthode de traitement controversée du "packing", utilisée notamment pour les autistes. Cette méthode avait été condamnée par les autorités françaises, estimant qu'elle pouvait être assimilée à un "acte de maltraitance".
ÉDITORIAL Les dérives sans fin de la contention en hôpital psychiatrique
Par Eric Favereau —
ÉDITO
ÉDITO
Depuis près de cinq ans se succèdent enquêtes et rapports pointant une dérive généralisée des pratiques d’isolement et de contention dans les établissements publics de santé mentale. Pourtant, il ne se passe rien. Les autorités administratives et politiques ne réagissent pas, ou se limitent au service minimum alors que, devant le moindre incident sanitaire, la ministre de la Santé va sur le terrain, tempête, et lance une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Y aurait-il deux catégories de malades, ceux que l’on écoute et ceux qui sont hospitalisés dans les établissements psychiatriques ? Le dernier rapport de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, publié le 25 mai, fait froid dans le dos, tant il montre que ces pratiques se banalisent. Quelques extraits, sur les témoignages des malades eux-mêmes : «C’est un sentiment d’incompréhension, voire de punition qui domine. Des patients disent aux contrôleurs ressentir la menace de mise en chambre d’isolement s’ils ne se montrent pas assez "dociles" avec les personnels soignants. Certains affirment prendre les médicaments pour ne pas être attachés.»
Exit n'étendra pas l'aide au suicide aux personnes incapables de discernement
SUISSE
Cette proposition d'un membre a été rejetée à une large majorité, a indiqué Exit dans un communiqué. Le comité directeur recommandait son rejet.
Diagnostic capacitaire : piloter son portefeuille d’activités en environnement contraint et évolutif (!!!)
30 MAI 2016
Afin d’optimiser ses missions, Cosialis Consulting propose une démarche outillée innovante de diagnostic capacitaire qui s’appuie sur la solution EKIALIS Suite®, axée sur le pilotage des activités.
[...] « L’opportunité de faire ce diagnostic capacitaire était liée à un redécoupage du territoire, à savoir une réorganisation de la psychiatrie dans l’Ardèche et la Drôme. Notre établissement allait être amené à intégrer 100 lits de psychiatrie et environ 300 agents supplémentaires. Le périmètre de l’activité de l’établissement grandissait et, de ce fait, j’ai bien senti que la DSIO, déjà très sollicitée, le serait beaucoup plus en absorbant ce nouveau périmètre. Avec le diagnostic capacitaire, nous allions pouvoir mesurer nos manques et objectiver nos besoins », précise Franck Ferrand, RSI du CHS Le Valmont.Car mener une démarche de diagnostic capacitaire permet de cartographier ses ressources, de matérialiser la répartition des efforts pour l’ensemble des activités de son portefeuille, qu’elles soient récurrentes ou de type projet, pour déterminer sa capacité de production selon les compétences disponibles dans l’équipe.
samedi 28 mai 2016
Saint-Nazaire Cité sanitaire : Grève en psychiatrie lundi 30 mai
Les syndicats CFDT, CGT, et FO de l'Hôpital appellent l'ensemble des personnels de Psychiatrie à faire grève et à manifester le lundi 30 mai contre la restructuration de la Psychiatrie qui a entre autres pour conséquence la suppression de 15 postes infirmiers. Une manifestation aura lieu le lundi 30 mai à 10 H devant l'Agence Régionale de Santé à Nantes.
Depuis plusieurs semaines différentes actions ont été menées lors d'instances, des assemblées générales des personnels, rencontre avec les médecins...."Malgré nos multiples demandes l'ARS refuse de recevoir les organisations syndicales. l'ARS aurait-elle peur d'entendre les agents qui n'en peuvent plus, qui craignent pour leur sécurité et la qualité de la prise en charge des patients."
"Voile en tête" : en Normandie, une régate pour accompagner les patients en psychiatrie
tendanceouest 28 MAI 2016 - PAR R.O
ACTU
Quatre futurs marins de l'équipage normand entourés des organisateurs de l'édition normande de "Voile en tête 2016"
© Rosana Orihuela
© Rosana Orihuela
C'est une nouveauté : la Normandie organise et accueille pour la première fois la régate "Voile en tête 2016" qui fête sa 25ème année, en 2016. Le Dr Caroline Agostini et l'infirmière Nadine Patte sont à la tête de l'organisation de cette course peu ordinaire. Soutenues par l'association "Sport en tête" et par l'Etablissement public de santé mentale de Caen, elles présentaient ce mardi 24 mai au Yacht club de Caen, le programme de la régate qui se déroulera du samedi 18 au samedi 25 juin entre Caen (Calvados) et Le Havre (Seine-Maritime).
C'est une régate peu ordinaire que celle qui partira du port de Caen (Calvados), dimanche 19 juin 2016 : les marins sont en effet des patients atteints de troubles psychiatriques et ils seront accompagnés par des soignants et des skippers tout au long de la course. L'équipage de Caen s'entraîne depuis plus d'un an aux côtés de Raynald Fortin, responsable du pôle nautique à la Ville et co-organisateur de l'édition 2016.
Sur le blog de Luc Périno : Seuil du deuil
23.05.2016
L’auteur des « humeurs médicales », s’inquiète cette semaine de la psychiatrisation croissante des états d’âme et en particulier du deuil. Et il en veut pour preuve les versions successives du manuel de référence en psychiatrie, le fameux « DSM », dont la cinquième version estime que « le deuil est un trouble dépressif s’il dure plus de deux semaines »…
Lire le billet de Luc Périno
Un nouveau DU "Soins Infirmiers en Psychiatrie et Santé Mentale" accessible dès octobre 2016
Université d'Artois
26/05/2016
Le Service de formation continue de l’Université (SEPIA) propose un nouveau Diplôme Universitaire en octobre 2016 : DU Soins Infirmiers en Psychiatrie et Santé Mentale (DU SIPSM)
La complexité des situations sur les terrains exige des acquis cliniques et spécifiques pour une prise en charge de qualité du patient. L’exercice de la profession d’infirmier dans les différents services de psychiatrie nécessite une parfaite connaissance de l’organisation des soins en psychiatrie.
31 MAI 2016 TOUS CONTRE LES GHT
LOI TRAVAIL LOI SANTE : même combat!
Tous contre les GHT (Groupements hospitaliers de territoires)
Mardi 31 mai 2016 à 11h devant le Ministère de la santé
COMMUNIQUE
Suite à l’appel de Ville Evrard, réunis à la bourse du travail le 18 mai 2016, des délégations de différentes régions, des collectifs, des associations déclarent :
Au premier juillet 2016, la loi Touraine de « modernisation » de la Santé, impose la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) qui sont la première étape de la fusion des structures sanitaires et médico-sociales publiques, de la fermeture des services et des hôpitaux afin de réduire les coûts et d’imposer une nouvelle cure d’hosterité.
LIBAN L’infirmière est l’avenir du médecin (suite) LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON
Nous avons vu la semaine dernière comment, comme le dit Didier Sicard, « les échographies, les scanners, les endoscopies, les scintigraphies ont confisqué la relation soignant/soigné à leur profit ». Du coup, le corps infirmier devient le seul corps soignant qui s'occupe du corps du patient. Avant que la technique n'envahisse tout, le médecin prenait le soin d'ausculter et de palper son patient. Aujourd'hui, seuls les infirmières et les aide-soignants le font. Le bain que donne par exemple l'aide-soignant au patient établit un lien d'une grande qualité entre eux. En psychiatrie hospitalière, l'infirmier et l'aide-soignant sont à l'écoute du patient mais aussi de son corps. Ce lien de type maternel permet au patient d'exprimer beaucoup de choses qu'il n'aurait pas pu dire autrement.
L'exemple qui suit dénote la puissance des identifications que subissent les infirmiers dans leur présence quotidienne, de 7h00 à 19h00.
Il y a dix ans, en 2006, nous venions d'ouvrir notre service de psychiatrie à l'hôpital Mont-Liban. J'avais du mal à expliquer au personnel le mécanisme de l'identification projective, mécanisme décrit par Mélanie Klein (1882-1960), qui fut le maître à penser de la deuxième génération psychanalytique mondiale. Mélanie Klein décrit ce mécanisme dans la relation précoce mère/nourrisson, à un âge où le nourrisson n'a pas d'identité propre. Une fusion avec la mère caractérise ce temps archaïque.
Nous recevons une patiente psychotique délirante. L'infirmière chef, enceinte au 9e mois, entre dans sa chambre. Assise sur son lit et jouant au tarot, tout de suite, la patiente lui dit :
- « Vous, vous détestez votre mère. »
- Surprise mais pas du tout impressionnée, l'infirmière chef lui répond : « Pas du tout, moi j'aime ma mère. »
- « Vous détestez votre mère, je le vois dans les cartes. »
Arrêtant la discussion, l'infirmière quitte la chambre de la patiente.
Le soir, en rentrant chez elle, sa mère lui ouvre la porte et s'approche d'elle pour l'embrasser. Elle la repousse en lui disant :
« Fous moi la paix. »
Abasourdie, la mère lui dit : « Mais qu'est-ce que tu as ? »
« Ne m'embête pas, je suis très fatiguée. »
Quand les psys crèvent l’écran
A travers les films, les psy du festival Cinopsy vont tenter d’expliquer en quoi la psychothérapie pourrait aider les personnages. Ici, Pio Marmaï dans « Un heureux événement » (DR).
Les psys de tout poil sortent du bois ce vendredi et jusqu’à dimanche pour rappeler au public que la psychothérapie, ça s’apprend et qu’il n’est pas bon de mettre sa santé – et sa tête, en l’occurrence – entre les mains de n’importe qui.
Comme le message n’est pas d’une transparence totale et qu’il pourrait laisser le public indifférent, la Fédération française de psychothérapie et de psychanalyse (FF2P) passe par le cinéma pour évoquer les psychothérapies et leurs objectifs.
Cinopsy’s est le premier événement du genre en France. A travers cinq films qui illustrent « La traversée du temps » – thème du festival – de la naissance au décès, la FF2P souhaite mettre en lumière ces différents moments de la vie, leurs questionnements, leurs crises, leurs obstacles… Surtout, un débat à l’issue de chaque séance permettra aux professionnels d’expliquer en quoi les personnages auraient pu être aidés grâce à la psychothérapie. Un bon moyen de divertir tout en informant le public. Des petits-déj avec des psychopraticiens sont prévus samedi et dimanche pour rencontrer les professionnels et échanger sur leurs pratiques.
Pour grossesse ou longue maladie, les internes ne seront plus déclassés lors du choix de stage
Sophie Martos 27.05.2016
Le décret supprimant le déclassement lors du choix de stage des étudiants du troisième cycle dans le cas d'un « congé maternité, d'un congé de longue de durée ou de longue maladie », est paru ce vendredi 27 mai au « Journal Officiel ».
Ce texte, très attendu par les internes, prévoit la prise en compte de l'ancienneté des stages non validés dans le cursus du 3e cycle.
Une avancée saluée par le syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG). Actuellement, les étudiantes enceintes ont la possibilité d'opter pour un stage en surnombre validant, dans lequel elles s'engagent à rester quatre mois dans le service, ou non validant et dans ce cas n'obtiennent pas leur semestre.
« Le problème était qu'avec un semestre non validé après un congé maternité, l'étudiante choisissait son nouveau stage en dernier par rapport à sa promotion. Derrière des élèves qui ont été moins bien classés qu'elles aux ECN. C'était discriminant », témoigne Bernadette Zambon, vice-présidente du SNJMG et interne en dernière année.
L'absence de recours était aussi pointée du doigt. « Après ma première grossesse en première année d'internat, j'ai perdu plus de 500 places. Je devais choisir, soit entre 4 postes, tous loin de chez moi et avec peu d'encadrement, soit déclencher une mise en dispo de six mois afin d'être déclassée dans la promotion en dessous de la mienne et bénéficier d'un choix de postes plus larges », poursuit-elle.
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