20/03/16 - Dr. Thierry Ferjeux-Michaud
Voici pourquoi le DSM n’est pas un outil de mesure de la valeur du diagnostic en psychiatrie.
Le DSM, Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorder, a été inventé pour classer les troubles mentaux, c’est-à-dire pour classer les malades mentaux dans des catégories statistiques impersonnelles.
Le DSM est un manuel publié par l’association (syndicale) des psychiatres américains (APA) qui assure l’impérialisme psychiatrique made in USA partout dans le monde. C’est une hégémonie sans critique.
Le système de classification des maladies mentales du DSM est promu par la plupart des adeptes pseudo-scientifiques de la psychiatrie biologique, des prescripteurs très dociles et soumis aux laboratoires pharmaceutiques qui financent les neurosciences, la psychopharmacologie et la psychiatrie biologique.
Si le DSM n’est pas un outil de mesure scientifique de la valeur du diagnostic en psychiatrie, c’est parce que les psychiatres utilisent le DSM précisément comme un moyen de parvenir à une fin. C’est pourquoi le DSM n’est pas, et ne peut pas être, un outil de mesure scientifique du diagnostic en psychiatrie.
Les échanges médecin-malade psychiatrique ne sont pas des échanges volontaires. C’est pourquoi leur implication, pour justifier la valeur du diagnostic en psychiatrie, est contestable. Lorsque les deux parties se livrent à un échange involontaire, chacune des deux personnes accorde plus de valeur à ce qu’elle pense intimement, alors que le diagnostic psychiatrique les sépare. Comme c’est le cas avec le DSM en psychiatrie, il n’y a aucune raison pour le médecin et le malade de procéder à un échange sincère, honnête et véritable.