TIZI-OUZOU - L’opportunité de l’utilisation du lithium dans le traitement des maladies mentales en Algérie a fait l’objet de discussions lors des 15èmes journées de psychiatrie qu’a abritées vendredi le centre hospitalo-universitaires (CHU) Nedir Mohammed de Tizi-Ouzou.
Le professeur Abbes Ziri, directeur général de l’établissement, a signalé à l’ouverture de la rencontre que cette molécule est absente en Algérie depuis une quarantaine d’années alors qu’elle est utilisée à travers le monde dans la médecine psychiatrique.
L’objectif du débat engagé en présence d’experts et de professeurs algériens, français et tunisiens, "est de faire un exposé de motifs, réfléchir sur les mesures pouvant permettre de réintroduire le lithium qui doit avoir sa place à côté de tous les médicaments et les molécules utilisés en Algérie dans le traitement des maladies mentales, d’autant plus qu’il n’est pas cher", a soutenu le Pr Ziri.
D'après l'Observatoire national du suicide, près de 10 500 personnes se tuent volontairement chaque année en France. Un chiffre en partie lié aux conditions économiques et sociales des Français, comme le démontre notre contributeur Frédéric Pennel de Délits d'Opinions.
Ces chiffres dérangent. Chaque année, près de 10 500 personnes se suicident. La France figure tristement parmi les pays européens les plus frappés. Et, même si la tendance longue est plutôt à la baisse depuis 25 ans, ce nombre reste trois fois supérieur à celui des décès par accident de la route. Et il serait sous-estimé d'environ 25%.
"On ne pourra jamais être certain du nombre de suicides. Une personne âgée qui se trompe de posologie et ingère trop de médicaments: comment être certain qu'il s'agit d'un accident et non d'un suicide?" explique Juliette Côme, psychologue clinicienne, dédiée à la prévention du suicide, à Rouen. Et au-delà des décès par suicide, près de 200 000 personnes fréquentent les urgences hospitalières chaque année à la suite d'une tentative: on les appelle les suicidants.
10-03-2016 Par Jean-Pierre Olié Professeur de psychiatrie La Fondation Pierre Deniker pour la recherche et la prévention en santé mentale vient de mettre en ligne un Livre blanc de la dépression, somme des connaissances actuelles sur la maladie. Objectif : donner une information à jour, scientifique et documentée, sur les différentes formes de dépression. Explications du psychiatre Jean-Pierre Olié qui a conduit le projet.
L'association Les Psy Causent organise une soirée le lundi 14 mars, à 19 heures, au Chai des Clauzades, route de Caraman, sur le thème des soins psychiques en psychiatrie. Cette rencontre est coorganisée avec l'UNAFAM81, une association nationale reconnue d'utilité publique qui accueille, soutient et informe les familles confrontées aux troubles psychiques d'un des leurs. «Cela fait maintenant 4 ans que nous menons ensemble cette collaboration. Nous avons tissé des liens solides, constructifs et amicaux avec l'Unafam 81.
Ce jeudi après-midi, plus de 150 soignants en psychiatrie de toute la grande région ont manifesté devant l'Agence régionale de santé à l'appel de la CGT. Ils craignent que le regroupement des hôpitaux, imposé par la loi santé, se fasse au détriment de la psychiatrie.
A Dijon, les soignants craignent pour l'avenir de la psychiatrie. Ils étaient près de 150 à manifester devant l'Agence régionale de santé ce jeudi après-midi. Venus de toute la grande région, ils protestent contre les groupements hospitaliers de territoire (GHT). A partir du 1er juillet prochain, dix hôpitaux de Côte-d'Or et de Haute-Marne seront regroupés au sein d'une même structure.
Le Nouvel hôpital de Navarre d’Évreux, pôle départemental spécialisé en psychiatrie, vient de dresser un état des lieux de la santé mentale dans notre département. Une photographie plutôt sombre...
Suicides, troubles névrotiques et mentaux, addictions : l’Eure connaît des taux de pathologie élevés (photo d’illustration)
Si derrière les chiffres, il y a des hommes et des femmes avec leurs souffrances passagères ou ancrées à vie, les pourcentages et les courbes ont quand même le mérite de présenter une photographie intéressante.
C’est tout l’intérêt du tome I du projet médical de territoire (2016-2020), un diagnostic fouillé porté par le Nouvel hôpital de Navarre (NHN), à Évreux. Il détaille les enjeux et les besoins en psychiatrie dans notre département.
Fort taux de suicide
Et c’est un voyage édifiant dans les tourments les plus sombres de la population euroise que met en exergue ce document.
Ainsi, l’Eure comptait 21,1 décès par suicide en 2010. Si le sud-ouest est la zone la plus touchée, le taux de suicide s’est élevé à 42,4 pour 100 000 habitants à Pont-Audemer ! Cette surmortalité euroise atteignait alors 4,9 points de plus par rapport à l’ensemble de l’Hexagone. Sans compter les 131 séjours pour tentatives de suicide enregistrés en 2014 par le Nouvel hôpital de Navarre.
L’alcool, ce fléau
Dans un registre tout aussi dramatique, l’alcoolisme et autres addictologies font des ravages. En 2013, 15 % des Eurois ont bénéficié d’un médicament psychotrope. «Le département déplore des taux de mortalité précoces dus à l’alcool plus importants qu’au niveau national, soit 36,8 pour 100000hommes et 12,1 pour autant de femmes», décrit le rapport.
Dans le cadre de la Semaine d'information sur la santé mentale, le Conseil local de santé mentale (CSLM) du Pays viennois sensibilisera le public à travers deux temps forts.
Des Françaises acclamant les GI, quand elles ne les couvrent pas de baisers. Cette image a contribué à faire de la Libération une fête où les civils français et les militaires alliés communièrent dans la joie. Depuis une dizaine d’années, les travaux des historiens permettent de nuancer ce récit idyllique. A la lumière de ces éclairages, le réalisateur Xavier Villetard lève le voile sur de nombreuses zones d’ombre.
Longtemps, les viols commis par les GI furent attribués aux troupes de soutien, le plus souvent composées de soldats noirs. Une centaine d’entre eux furent condamnés, parfois à la peine de mort. L’historienne américaine Mary Louise Roberts, auteure de Des GI et des femmes (Seuil, 2014), explique que l’armée américaine a « racialisé » ces viols pour ne pas porter atteinte l’image des GI. Il y eut également une part de racisme parmi les Françaises qui portèrent ces accusations. Certaines le regrettèrent amèrement.
Pour motiver ses soldats, l’armée américaine leur vendit l’image d’une France charnelle aux femmes faciles qui n’attendaient qu’eux. 80 % des soldats américains fréquentèrent des prostituées françaises pendant leurs permissions. Mary Louise Roberts va jusqu’à qualifier ce phénomène de « tsunami de luxure ».
Cette affirmation s’ajoute à la liste des dérapages commis par les soldats américains dans l’Hexagone que dresse ce film. Avant d’être les héros du monde libre, les GI formèrent, il est vrai, une armée comme les autres. Mais en insistant sur leur comportement de conquérants, on finit presque par oublier leur rôle de libérateurs.
L’incroyable traversée américaine, en quatorze jours, de Lucie Carrasco, souffrant d’amyotrophie spinale, filmée de manière assez sobre par Jérémy Michalak.
Sans la ténacité de Jérémy Michalak, Lucie à la conquête de l’Ouest, documentaire ovni, n’aurait jamais le jour. L’animateur connu pour ses blagues potaches et les émissions de télé-réalité qu’il produit (« Les Anges », « Friends Trip »…) a eu bien du mal à imposer ce sujet : le voyage aux Etats-Unis d’une jeune femme clouée dans un fauteuil roulant par une amyotrophie spinale. Aucune chaîne de la TNT, du service public ou du secteur privé, pas même Numéro 23 — pourtant destinée à la « diversité » —, n’a souhaité être associée à ce projet. L’ancien comparse de Laurent Ruquier est allé seul au bout de cette aventure. Il a été finalement soutenu par June TV (canal adressé aux filles disponible sur Canal Sat, le câble et l’ADSL).
Le handicap fait encore peur à la télévision. Or le mérite ici est de montrer que les personnes à mobilité réduite sont capables de mener une vie presque comme tout le monde. Lucie Carrasco, l’héroïne de ce « trip movie », a dû se battre pour vivre la sienne. Parce que, en chaise roulante, des études de stylisme lui sont refusées, mais cela ne l’empêchera pas de lancer sa collection. Un de ses rêves était de traverser les Etats-Unis. Elle a harcelé Jérémy Michalak pour le réaliser. Rétif au départ, l’animateur a été gagné par l’enthousiasme de cette jeune femme prête à avaler des milliers de kilomètres.
Pendant quatorze jours, accompagnés d’une équipe réduite composée d’un cadreur, d’une chargée de production et d’une auxiliaire de vie, ils ont sillonné le pays de New York à Los Angeles. Un voyage improbable rendu possible par des infrastructures adaptées aux personnes à mobilité réduite, mais aussi par le regard des gens croisés qui ont abordé Lucie comme une personne, et non comme une handicapée.
LE MONDE DES LIVRES| | Par Bertrand Leclair (écrivain)
Branques, d’Alexandra Fritz, Grasset, « Le courage », 160 p.,.
Bigre. Voilà un fort mauvais titre, se dit-on d’abord, pour un premier roman qui semble mal ficelé, l’auteure se dispensant de narrateur pour enfiler des chapitres où alternent les voix de personnages qui n’ont en partage que la salle commune de l’hôpital psychiatrique où ils errent, gonflés à l’hélium des psychotropes. Bibliothécaire, née à Bordeaux en 1979, Alexandra Fritz ne s’est pas davantage embarrassée de modestie, l’envoyant valser dès la citation placée en exergue : Michel Foucault y revient d’entre les morts attendre d’un livre qu’il « ne se donne pas lui-même le statut de texte auquel la pédagogie ou la critique sauront bien le réduire », et soit « à la fois bataille et arme, stratégie et choc, lutte et trophée ou blessure ».
Mais pourquoi diable prétendre ajouter sa pierre à la bibliothèque si ce n’est avec l’ambition démesurée de la bousculer pour la rappeler à l’ordre du vivant, et citer les phrases d’Omar Khayyâm, de Nietzsche ou de Pessoa comme les talismans qu’elles savent être, encore, lorsqu’on compte « sur l’art pour ne pas mourir de la vérité » ? Et comment prétendre faire une histoire bien ficelée façon point de croix quand il s’agit de laisser parler des existences décousues sinon déchiquetées, précisément ?
Les personnages de Branques ont tous déraillé, Jeanne la première. Son journal occupe la majeure partie du livre, dont le titre semble avoir été changé in extremis : sur le communiqué de presse qui accompagnait le jeu d’épreuves destiné aux journalistes, il s’intitule encoreChambre 203. C’est en effet celle où l’infirmier a conduit Jeanne, internée pour la deuxième fois après une nouvelle tentative de suicide à la mort-aux-rats : « J’ai grincé Jamais 203, c’est un signe. Il m’a souri, il m’a répondu qu’il n’avait jamais vu les choses sous cet angle. (…)C’est un classique. Les jeux de mots s’emboîtent, et moi, je les dis tout haut car je suis encore plus cartonnée qu’eux. »
L’enseigne claque comme un fanion, au 60, de la rue Monsieur-le-Prince, dans le 6e arrondissement de Paris. En lettres blanches sur fond rouge, il est écrit PUF. Les Presses universitaires de France font leur grand retour au Quartier latin, après dix-sept ans d’absence. Ce nouveau lieu sera ouvert au public, à partir du samedi 12 mars.
On est très loin de la mythique librairie, fondée en 1921 et connue de tous les étudiants et professeurs. Située à l’angle de la place de la Sorbonne et du boulevard Saint-Michel, celle-ci avait définitivement baissé le rideau en 2005, remplacée par une enseigne de vêtements bon marché. Le cordon économique avec les PUF avait été tranché, lui, dès 1999.
Mais aujourd’hui, c’est en promouvant un concept radicalement nouveau que les PUF reviennent. Elles inventent la « librairie sans stock ». Dans cet espace, tous les ouvrages vendus seront imprimés sur place par l’Espresso Book Machine, situé dans l’arrière-boutique, qui sera accessible au public. Pendant les cinq minutes d’impression, les clients pourront déguster un café.
Si l’objectif de l’éducation thérapeutique du patient (ETP) est « d’aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique » *, dès que la personne souffre de psychose (schizophrénie, troubles bipolaires ou paranoïa), la démarche se complexifie...
Etienne Talbot, 39 ans, « Vilainfirmier » en exercice depuis neuf ans, partage les aventures qu'il vit dans le Grand Nord sur son blog. Infirmier en rôle élargi au Québec,Etienne travaille en effet en région éloignée, au sein de dispensaires. Son quotidien est donc loin d'être anodin, à l'instar de son parcours.J'ai longtemps erré avant de réaliser ce que je voulais faire comme travail, explique-t-il. Ce que je savais était que je voulais voyager, voir des endroits peu visités, et surtout accomplir un travail qui ferait une différence pour mes semblables. J'ai donc d'abord étudié en sociologie puis en littérature. Mes études en soins infirmiers sont pratiquementun accident de parcours. En effet, c'est presque par hasard qu'Etienne découvre le métier d'infirmier.Je travaillais déjà en milieu hospitalier dans l'entretien ménager afin de payer mes études. Ainsi, je voyais les soignants travailler et cela me fascinait. Alors qu'un sentiment d'étouffement le préoccupe de plus en plus lors de ces retours de voyage, Etienne réalise que la profession infirmière englobe tout ce qu'il désire : la possibilité de voyager, un sentiment d'accomplissement et des lieux de travail divers et variés. Il a d'ailleurs eu l'occasion de pratiquer au sein de différents services : chirurgie, psychiatrie, cardiologie, orthopédie, urgence, soins à domicile…J'ai même été préleveur d'organes, de globes oculaires pour être plus précis, souligne-t-il.
Les 7es assises des « Femmes médecins et toutes les libérales » (FMTL), placées sous l'égide du SML, ont lieu ce samedi 12 mars à Paris.
Dédié cette année à la thématique « Bien dans sa peau pour bien soigner », l'événement propose une série de tables rondes sur la santé des patients (« quand le stress s’affiche sur la peau ») mais aussi sur celle de ceux qui les soignent (« techniques de méditation faciles à mettre en place au cabinet médical », « soigner sans s’épuiser »).
Les internes en médecine des hôpitaux anglais ont démarré mercredi 9 mars une troisième grève pour dénoncer les nouvelles conditions de travail et de salaire imposées par le gouvernement conservateur britannique.
Plus de 5 000 interventions ont été annulées ou reportées à cause de ce débrayage de 48 heures qui marque une nouvelle escalade dans le conflit qui oppose les "junior doctors" au ministre de la Santé, Jeremy Hunt.
A l'occasion des 27èmes "Semaines d'Information sur la Santé Mentale" (SISM) du 14 au 27 mars 2016, de nombreuses associations se mobilisent pour organiser des manifestations d'information en France et en Franche-Comté. La marraine des SISM, Reina-Flor Okori, athlète française spécialiste du 4x100 mètres participera à plusieurs évènements. Randonnées, spectacles, tables rondes... retrouvez tout le programme dans le Doubs de cette 27e édition.