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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 16 janvier 2016

Le dérangeant quotidien des cobayes professionnels

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy
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© Kap_7.
Dans le débat sur la marchandisation du corps humain, on évoque le plus fréquemment la prostitution – comme le rappelle crûment, ces jours-ci, le procès de l'affaire du Carlton –, la gestation pour autrui, la vente d'ovocytes et le trafic de divers organes. Cependant, on a tendance à laisser en lisière un autre genre de transactions, tout à fait légales, grâce auxquelles des volontaires sains prêtent, en l'échange d'une indemnisation, leur organisme à l'industrie pharmaceutique pour des essais cliniques. Il s'agit essentiellement des essais dits de phase 1 – qui précèdent ceux sur les malades –, dont l'objectif consiste à évaluer la tolérance des sujets aux nouveaux médicaments et à détecter d'éventuels effets secondaires. Sur le papier, un certain nombre de règles encadrent ces essais mais, par ces temps de crise économique, on voit l'apparition d'une véritable classe de cobayes professionnels qui, parfaitement au fait de ces règles, mettent au point des stratégies pour en contourner certaines. Et finalement vivre en louant leur corps, en s'exposant à répétition à des dizaines de molécules dont ils sont chargés de déterminer l'innocuité... ou la dangerosité.
Depuis une dizaine d'années, la chercheuse américaine Jill Fisher (université de Caroline du Nord) travaille sur le sujet des essais cliniques et en particulier sur ces prêteurs d'organisme. En collaboration avec une de ses étudiantes, Heather Edelblute, elle vient de publier une étude dans le Journal of Empirical Research on Human Research Ethics qui met en lumière les stratégies développées par ces personnes pour participer à un maximum d'essais et, ce faisant, maximiser leurs gains. Pour y parvenir, les chercheuses ont "enrôlé", en leur garantissant un anonymat total, 180 de ces cobayes de métier dans un projet nommé HealthyVOICES, destiné à comprendre leurs modes opératoires. Ces cobayes humains ont accès à un programme qui leur permet d'enregistrer toutes leurs participations (ou tentatives de participation) à des essais, en indiquant dates, lieu, nom des cliniques ou structures hospitalières, type de médicament, indemnités reçues, mais aussi un certain nombre de remarques personnelles sur cette vie itinérante ou sur les effets secondaires engendrés par les molécules.

COLLOQUE L'Enfant en Accueil Familial SON DEVELOPPEMENT PSYCHIQUE : UN ENJEU ESSENTIEL






Vendredi 10 juin 2016
Université Paris Descartes - UFR Institut de psychologie,
Amphi Lagache, Centre Henri Piéron, Boulogne-Billancourt


Perséphone 2014 et Lazare mon amour : Sylvia Plath par Gwenaëlle Aubry






Les Nouveaux chemins de la connaissance

Syndiquer le contenupar Adèle Van ReethLe site de l'émission
du lundi au vendredi de 10h à 10h54 Durée moyenne : 53 minutes
Ecoutez l'émission53 minutes
15.01.2016

Comment le mythe entre en nous ? Et comment entre-t-on à son tour en écriture ? De Sylvia Plath à Perséphone, de Rimbaud à "Baby wants to fuck" de Lynch, la philosophe Gwenaëlle Aubry raconte comment l'écriture et la vie sont intimement liées.



Gwenaëlle Aubry © STÉPHANE HASKELL



Le Front national opère une poussée "historique" dans la fonction publique hospitalière


Chez les hospitaliers, le vote FN s'est confirmé "de manière impressionnante" aux régionales. Depuis 2012, il a grimpé de 19 à 26% et dans la seule catégorie C, il culmine désormais à 39%. Les échéances de 2017 s'annoncent compliquées pour les partis traditionnels. créant une ligne de faille entre les catégories C et les autres agents.

Jeunesse oblige. Rendre les coups

LE MONDE DES LIVRES  | Par Christophe Honoré (écrivain et cinéaste)
La Révolte d’Eva, d’Elise Fontenaille, Rouergue, « Doado noir », 48 p., 8,30 €. Dès 12 ans.


Elise Fontenaille, 2011.
Elise Fontenaille, 2011. JI-ELLE/CC BY-SA 3.0

Il y a un mois, on ­pouvait voir, placardées dans les allées du Salon du livre jeunesse de Seine-Saint-Denis, à Montreuil, des grandes affiches barrées d’un slogan « La littérature jeunesse, c’est de la littérature ». On imagine combien pareille tautologie doit apparaître naïve, voire suspecte, pour toute personne peu informée de la crise que traverse le secteur jeunesse de l’édition. Ce cri, qu’on pourrait espérer être un cri de joie, un « Euréka ! » crâneur, est malheureusement un cri de plainte. Il a aujourd’hui le ton de la doléance. Il ­supplie de croire que, oui, la littérature jeunesse, c’est de la littérature.
Oui, elle vit et se révèle par le travail d’écrivains qui construisent une œuvre. Oui, elle est perturbante, difficile, délicate, contradictoire, folle, belle, terrible et, pour toutes ces qualités, constamment déconsidérée, menacée, détruite. Qui sont les agresseurs ? Avant tout certains auteurs, qui n’accordent que peu de valeur à leur tâche. Avant tout certains éditeurs, qui accordent plus de valeur aux produits qu’à l’écriture. Avant tout certains chercheurs, qui accordent valeur littéraire et discrimination sociale. Bref, les agresseurs sont ceux qui doutent des valeurs de nos enfants.

Corps à corps

Paris, le samedi 16 janvier 2016 – Montrer ce qui ne se montre pas. Offrir un autre regard sur le monstrueux. Proposer une promenade détournée dans le monde de la beauté. Si le sujet est naturel aux artistes, le lieu est plus qu’inhabituel. La résidence d’artiste de la plasticienne Sarah Connay est installée au sein du service de dermatologie de l’hôpital Saint André du CHU de Bordeaux. Là,  elle a vu s’épanouir son projet sur le vitiligo né en 2013. La jeune femme, pourtant, n’est pas atteinte de cette affection dermatologique. Mais elle est fascinée par les questions qu’elle ouvre. « Qu’est-ce qui a forgé notre regard contemporain sur le corps-peau : le sien, celui d’autrui et celui désiré collectivement ? Quelles en sont les images, les symptômes ? Comment les personnes atteintes du vitiligo parlent-elles de ce corps marqué ? Quelles sont les traces héritées des représentations historiques du corps et de la peau ». Ces interrogations seront soulevées à l’occasion d’une journée Art, Sciences et Médecine, organisée le 23 janvier au CHU de Bordeaux. Des médecins, psychologues, artistes, ethnologues viendront dialoguer autour des «petites secousses de l’épiderme », tandis que le public pourra découvrir les œuvres de Sarah Connay avant qu’une exposition itinérante ne débute au printemps prochain.

Le CH Édouard-Toulouse met en place un plan d'actions pour prévenir les risques psychosociaux


Un accord conclu entre direction, syndicats et communauté médicale au CH Édouard-Toulouse met en place un plan d'une quarantaine d'actions réparties en quatre axes de travail. Il vise à prévenir les risques psychosociaux et la promotion de la qualité de vie au travail.

La prévention des risques psychosociaux au CH Édouard-Toulouse à Marseille (Bouches-du-Rhône) a pris la forme d'un accord paritaire, qui sera suivi de la mise en œuvre d'un plan d'actions concrètes, a indiqué àHospimedia la directrice des ressources humaines (DRH) de l'établissement spécialisé en psychiatrie, Elsa Blanc. Elle a souligné qu'une telle formalisation — sous la forme d'un accord associant direction, syndicats, CME et médecine du travail — dans un établissement de santé n'est pas si courante, a fortiori dans un établissement de santé mentale. Elle souligne surtout que les dizaines d'heures de réunions interdisciplinaires et interprofessionnelles (près de 40 heures) pour préparer cet accord, dont le projet est né en 2013, ont permis de renforcer le dialogue social au sein du CH.

Déjouer les apparences

LE MONDE | Par Roland Lehoucq (astrophysicien, Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives)
Les éditions des Belles Lettres viennent de ­publier une version bilingue et commentée d’un livre qui marqua une étape décisive de l’histoire de l’astronomie. Dans son De revolutionibus orbium coelestium (« Des révolutions des orbes célestes »), publié l’année de sa mort, le chanoine catholique Nicolas Copernic (1473-1543) présentait une nouvelle doctrine cosmologique selon laquelle la Terre et les autres planètes tournent autour du Soleil. Qualifiée plus tard de révolutionnaire, cette proposition s’opposait frontalement à la thèse, tenue pour vraie depuis des temps immémoriaux, selon laquelle la Terre est immobile au centre du monde.


"Nikolaus Kopernikus 2", par Jan Matejko (1838-1893). Public Domain via Commons

vendredi 15 janvier 2016

Le Pr Dautzenberg se prononce pour une dépénalisation encadrée du cannabis

Damien Coulomb| 15.01.2016   

















































Le Pr Bertrand Dautzenberg s'est prononcé jeudi en faveur d'une dépénalisation encadrée du cannabis. Il s'exprimait lors d'une présentation du 20e Congrès de pneumologie de langue française qui se tiendra à Lille fin janvier. « Dans les pays développés, il est frappant d'observer que plus la législation est répressive, plus la consommation est importante », a-t-il déclaré.








Le Pr Dautzenberg mettra en débat sa proposition en faveur d'une utilisation à moindres risques du cannabis lors du congrès. Ce débat ne devrait toutefois pas déboucher sur une prise de position officielle de la Société de pneumologie de langue française (SPLF), précise le Pr Dautzenberg : « Pour cela, il faut réunir un groupe de travail et un comité d'expert », explique-t-il.
Le Pr Dautzenberg a également présenté ses recommandations pour réduire les risques de dommages liés à la consommation de cannabis. « La France est le plus gros consommateur de cannabis en Europe, a-t-il déploré, et nous fumons en plus la version la plus nocive : la résine de cannabis qui se prend avec du tabac. »

La création d'un GHT dédié à la psychiatrie entre les trois EPSM du Nord est envisagée

Une réflexion sur la création d'un groupement hospitalier de territoire (GHT) dédié à la psychiatrie entre les EPSM de l'agglomération lilloise, Lille-Métropole et des Flandres est engagée, a annoncé la direction de l'EPSM de Saint-André-lez-Lille. Elle a également présenté les grandes orientations de son projet médical.
Exprimée avec quelque prudence, l'idée d'un groupement hospitalier de territoire (GHT) dédié à la psychiatrie dans le Nord se dessine cependant. À l'occasion de la cérémonie des vœux aux personnels ce 15 janvier, Jean-Marie Maillard, directeur général de l’établissement public de santé mentale (EPSM) de l’agglomération lilloise à Saint-André-lez-Lille (Nord), a "réaffirmé sa volonté, partagée avec le président de la commission médicale d'établissement [CME], de poursuivre une stratégie interne qui vise à consolider la position de l'établissement en qualité d'acteur majeur [...] sur l'ensemble de l'agglomération lilloise". Et le DG, également délégué de l'Adesm (1) pour le Nord-Pas-de-Calais, d'ajouter que ceci se ferait "en reprenant notamment les discussions avec [leur] partenaire naturel qu'est l'EPSM Lille-Métropole [à Armentières] mais également avec l'EPSM des Flandres [à Bailleul] dans le cadre d'une réflexion qui pourrait faire l'objet d'une proposition de création d'un GHT entre les trois EPSM". Une perspective qu'a également évoquée le président de la CME, le Dr Christian Müller (2), en indiquant que de nombreuses réunions ont été et allaient être encore organisées sur ce sujet entre les acteurs régionaux de la psychiatrie pour formuler des propositions à l'ARS Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en vue de la mise en place des GHT en juillet 2016.

Attentats du 13 novembre : les analyses toxicologiques sont négatives, confirme le parquet au « Quotidien »

Christian Delahaye
| 15.01.2016   
« Les examens pratiqués sur les corps de tous les terroristes impliqués dans les attentats du 13 novembre n’ont révélé aucune consommation de produits toxiques », déclare au « Quotidien » le vice-procureur de la République à la section antiterroriste du parquet de Paris, Agnès Thibault-Lecuivre.
Confirmant une information publiée par « le Parisien », la magistrate est formelle : « Ni amphétamines, ni aucun produit psychotrope, ni alcool n’ont été trouvés. Seuls des résidus de résidus de cocaïne et de cannabis ont été décelés, à des doses tellement faibles qu’elles correspondent à des prises antérieures aux jours des décès. »

Quand les psychiatres s’inspirent des sportifs

Les sujets qui souffrent d’un trouble bipolaire présentent souvent des symptômes persistants, y compris certaines comorbidités psychiatriques ou somatiques. Des auteurs exerçant dans plusieurs pays (États-Unis, Brésil et Canada) proposent d’appliquer à la gestion thérapeutique de la maladie bipolaire la méthode des « petits pas », ou plus précisément des « gains marginaux » ayant montré son efficacité dans le domaine sportif.
Consistant à fixer des objectifs de progrès modestes, mais réguliers, cette technique a suscité en particulier une progression rapide (en 3 ans) chez l’équipe cycliste de Grande-Bretagne (Team Sky)[1] permettant notamment au coureur Christopher Froome, leader de cette équipe, de remporter à deux reprises (2013 et 2015) le Tour de France.

Schizophrénie, épilepsie… La psychiatrie devient plus pragmatique.

Alain Dorra
| 15.01.2016
Année après année, les psychiatres français ordonnent leur discipline. Présentés à l'occasion de leur 7e Congrès lillois, deux rapports dressent un état de l’art sur le repérage de signes précoces de schizophrénie et les comorbidités psychiatriques de l'épilepsie.

Les troubles schizophréniques qui débutent chez l’adolescent et l’adulte jeune représentent à eux seuls la troisième cause de handicap dans cette tranche d’âge. Or le système de soin « standard » permet au mieux une prise en charge au premier épisode psychotique. Ce qui conduit, dans la schizophrénie, à une « durée de psychose non traitée » (DUP) de deux ans en moyenne.

Réduire cette « DUP » est donc l’un des enjeux majeurs d’un dépistage précoce qui peut se faire sur le repérage d’indicateurs prodromiques. Lors du 7e Congrès français de psychiatrie (Lille, 25-28 novembre 2015), un rapport de l’association du congrès de psychiatrie et de neurologie de langue française (CPNLF), présenté par le Pr Marie-Odile Krebs (hôpital Sainte-Anne, Paris) a synthétisé les connaissances actuelles sur les phases précoces des troubles schizophréniques et le moyen de pallier le retard de diagnostic par un meilleur dépistage de la maladie.

La Drees publie son étude annuelle sur la formation aux professions de santé

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié ce 14 janvier son étude annuelle sur La formation aux professions de la santé, portant sur les données 2014 (lire ci-contre). Chaque année, depuis 1980, une enquête est menée auprès des centres de formation de la santé délivrant des diplômes sous tutelle du ministère en charge de la Santé. Sont ainsi collectées les données concernant les formations pour devenir infirmier, masseur-kinésithérapeute, aide-soignant, ergothérapeute, ambulanciers, sages-femmes... L'objectif de cette enquête est "d'établir la liste, de dénombrer et d'identifier les centres de formation aux professions de santé en fonctionnement à la rentrée de l'année de l'enquête", explique la Drees en préambule. Ces données — sexe, âge, niveau de formation général, modes de prise en charge financière... — permettent la mise à jour du fichier national des établissements sanitaires et sociaux (Finess), répertoire national créé en 1979 et dont le but est de dresser l'inventaire des équipements du sanitaire et social.

Lazare Reyes conduit l'intérim à la direction de l'EPS Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne


Depuis le 4 janvier, Lazare Reyes assume le poste de directeur par intérim de l'établissement public de santé (EPS) Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis). Un poste vacant depuis le départ fin 2015 de l'ancienne directrice, Zaynab Riet, à la tête du GH du Havre (Seine-Maritime, lire ci-contre), comme l'a indiqué l'établissement psychiatrique francilien à Hospimedia.

Le ministère de la santé fait peau neuve (et plus sociale) sur internet

Coline Garré
 

Le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes lance son nouveau site Internet www.social-sante.gouv.fr, qui fait la part belle au social et à la santé publique. Cinq portes d'entrée figurent sur la page d'accueil : affaires sociales, prévention en santé, santé et environnement, soins et maladies, système de santé et médico-social. L'actualité se décline en quatre zones, du plus chaud au plus froid et couvre les périmètres de la ministre Marisol Touraine, et des secrétaires d’État, Laurence Rossignol, Ségolène Neuville et Pascale Boistard.

Attentats : le ministère réfléchit à identifier plus vite les victimes et à mieux structurer le suivi psychologique

Coline Garré
| 14.01.2016   
La ministre de la Santé Marisol Touraine a présenté, lors du congrès de la Société de réanimation de langue française, quatre pistes pour renforcer la prise en charge des victimes en cas d'attentats.

Cette réflexion est tirée d'un retour d'expérience qu'elle a demandé au directeur général de la santé sur l'intervention du système de santé lors des attentats du 13 novembre, dont les conclusions globales lui seront remises le 20 janvier. 

Une première analyse de l'efficacité de l'intervention médicale urgente, du lieu de l'attentat jusqu'à hôpital, devra permettre « d'identifier les adaptations nécessaires pour améliorer encore la prise en charge massive de victimes d'armes à feu ou d'explosions, en ou un point ou en plusieurs points du territoire », a indiqué la ministre.

Les victimes doivent ensuite être mieux identifiées. « L'enregistrement des victimes a été assez remarquable. Cela a été spontané. Mais rien n'avait été prévu ; il y a eu des manques », a reconnu Marisol Touraine, évoquant des familles allant d'hôpital en hôpital à la recherche de leur proche.

Hôpital Gourmelen. Cession de plus de 8 ha pour 5 M€

Le Télégramme  / Recueilli par Bruno Salaün /  16 janvier 2016

Une partie des professionnels de l'EPSM Gourmelen qui ont reçu, hier, des...
Une partie des professionnels de l'EPSM Gourmelen qui ont reçu, hier, des médailles du travail.

Cession de plus de 8 ha pour 5 M€, quasi-retour à l'équilibre budgétaire et volonté de conserver la spécificité psychiatrique. Ces deux informations et l'intention ont ponctué, hier, la cérémonie des voeux à l'Établissement public de santé mentale Étienne-Gourmelen.


jeudi 14 janvier 2016

Qui gérera les algorithmes ?

Par  le 12/01/16


“Le job de la plupart des managers consiste à faire des prédictions. Lorsque les responsables RH décident d’embaucher, ils prédisent – ou tentent de prédire, NDT – qui sera le plus efficace. Lorsque les responsables du marketing déterminent quels canaux de distribution privilégier, ils prédisent où un produit se vendra le mieux. Lorsque les financiers décident de financer une startup, ils prédisent si ce sera une réussite.”
Or, de plus en plus, ces prédictions sont le fait d’algorithmes, expliquent le spécialiste en administration des affaires Michael Luca, l’informaticien Jon Kleinberg et l’économiste Sendhil Mullainathan dans la Harvard Business Review. Et tout le problème est que les prédictions de ces systèmes ne sont pas sans failles. Dans le domaine de la publicité en ligne par exemple, de nombreux sites déploient des algorithmes pour décider quels annonces et liens montrer aux utilisateurs. Mais lorsqu’ils se concentrent trop étroitement sur la maximisation du clic, les sites deviennent infestés de publicités au risque de faire chuter la satisfaction globale de l’audience. Pour éviter ces faux pas, les gestionnaires doivent comprendre les qualités et les défauts des systèmes qu’ils mettent en oeuvre.
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Les limites des buts qu’on assigne aux algorithmes

Les algorithmes sont littéraux : à la manière d’Ultron, ce système d’intelligence artificielle chargé de protéger la terre dans Avengers, qui interprète si bien sa tâche qu’il en conclut que la meilleure façon de le faire est de détruire tous les êtres humains. Il est ainsi facile de tomber dans le piège de la publicité. Quand on assigne un but à un système auto-apprenant, le risque est toujours qu’il l’applique trop bien.
Les algorithmes sont également des boites noires, comme le soulignait très bien Frank Pasqualedans son livre Black Box Society. Dans Jules César de Shakespeare, un devin avertit César de se méfier des ides de Mars. Si la recommandation était parfaitement claire pour qui connaît la fin, elle était parfaitement incompréhensible pour l’intéressé, notamment parce que les informations étaient incomplètes et que le devin n’avait pas la moindre idée de l’information qui manquait. Un algorithme peut ainsi vous dire quel article pourra être très partagé sans vous expliquer pourquoi ou quels employés vont réussir sans identifier les attributs importants pour leur succès.

D’Einstein à Frankenstein : les mystères du cerveau






Révolutions médicales

Syndiquer le contenupar René FrydmanLe site de l'émission
le mardi de 16h à 16h56 Durée moyenne : 55 minutes
Ecoutez l'émission55 minutes

D’Einstein à Frankenstein : les mystères du cerveau

22.12.2015 - 14:00

Semaine Einstein / Les figures de héros



Yves Agid et René Frydman CATHERINE DONNÉ © RADIO FRANCE
 Le 18 avril 1955 Albert Einstein meurt à l’âge de soixante seize ans à l’hôpital de Princetown. Le docteur Thomas Harvey  fait son autopsie et révèle une rupture d’anévrisme aortique. De son propre chef, il décide de prélever l’encéphale de l’illustre savant. Aucune publication ne paraît alors, jusqu’à ce que, trente ans plus tard, un journaliste d’investigation Steven Lévy retrouve la trace de Thomas Harvey et sa caisse de cidre « Costa » dans laquelle il a stocké les précieuses coupes histologiques du cerveau d’Albert Einstein. Dès lors plusieurs publications scientifiques (six) voient le jour avec des interprétations contradictoires : le cerveau d’Einstein était-il différent de celui de tout un chacun ?
Le professeur Yves Agid, neurologue, spécialiste des neurosciences, membre de l’Académie des sciences, membre fondateur de l’ICM (Institut du cerveau et de la Moelle Epinière), auteur de L’homme subconscient (Robert Laffont, 2013) à eu connaissances de ces données. Il nous parlera du rôle du tissu glial et des astrocytes qu’il contient et dont le nombre semblent être plus élevé dans l’examen des coupes du  cerveau d’Einstein, tout comme dans le cerveau de Lénine.

Quoi de plus high tech qu’une visite à domicile !




Capture d’écran de l’application Pager
New York, le samedi 16 janvier 2016 – L’automédication est on le sait beaucoup plus développée outre-Atlantique qu’en France. La disponibilité des médicaments au sein de véritables supermarchés ouverts souvent 24h/24 explique en partie cette tendance. La cherté des soins oriente également un grande nombre d’Américains vers ces drugstores, face à des symptômes qu’ils estiment pouvoir soigner seuls. Il est cependant des cas où la consultation d’un médecin est souhaitée. Difficile pourtant toujours de s’y résoudre, en dehors des périodes d’ouverture des cabinets, quand une visite aux urgences est facturée 1 233 dollars en moyenne ! Les nouvelles technologies tentent de répondre depuis quelques années à cet écueil : les sites internet dispensant des conseils médicaux ne connaissent pas la crise outre-Atlantique. L’Association américaine de télémédecine (ATA) estime ainsi que des affections bénignes ont poussé 450 000 personnes à consulter un médecin sur le web l’année dernière !