Kallistem, une société de biotechnologie, basée à l’École normale supérieure de Lyon, rapporte avoir réussi à produire des spermatozoïdes humains « complètement formés » in vitro, à partir de biopsies testiculaires ne contenant que des cellules germinales immatures – une première mondiale. La société met actuellement en place un projet de développement thérapeutique pour les patients dont la fertilité est menacée. « À partir d’une biopsie testiculaire, il sera possible d’obtenir des spermatozoïdes qui seront cryoconservés jusqu’au désir de paternité et alors utilisés en fécondation in vitro avec micro-infection » annonce la société dans un communiqué de presse, qui ajoute que les études précliniques devraient durer jusqu’en 2016. Les études cliniques commenceront, elles, en 2017.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
jeudi 7 mai 2015
Représentation des usagers en psychiatrie : une association pose la question à la justice
Coline Garré
| 06.05.2015
Le cercle de réflexion et de proposition d’actions (CRPA) sur la psychiatrie, une association d’(ex)-usagers de la psychiatrie tournée vers les aspects juridiques des pratiques psychiatriques (notamment sur l’hospitalisation sans consentement), a déposé le 4 mai devant le tribunal administratif de Paris une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la représentation des usagers dans le système de santé.
Cette procédure s’inscrit dans le contexte d’un contentieux avec l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, qui, en novembre 2014, a refusé au CRPA l’agrément pour la représentation des usagers.
CMU-C, ACS: plus de 6 millions de Français bénéficiaires en 2014
07.05.2015
Plus de six millions de Français ont bénéficié des aides à l’accès aux soins en 2014. C’est ce qui ressort du rapport d’activité du Fonds CMU, publié mercredi. En hausse par rapport à l’année précédente, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 6,3% s’agissant de la CMU-C (soit 5,2 millions de personnes pour la Couverture maladie universelle complémentaire) et de 3,9% pour l’ACS (soit 1,2 millions de personnes touchent l’aide complémentaire santé). Des chiffres qui pourraient toutefois être plus élevés, le rapport soulignant « unniveau encore important de personnes éligibles qui n’en font pas la demande ». Ces aides correspondent à une dépense de près de 2 milliards d’euros pour la CMU-C et 275 millions d’euros pour l’ACS.
Si « Le Généraliste » était paru en 1901 Comment Cambronne cessa d’être alcoolique
07.05.2015
« Puisque nous sommes tous enrôlés pour la croisade anti-alcoolique, une croisade sainte entre toutes, allons-y de notre contribution.
Le rangement, la nouvelle psychothérapie
BELGIQUE 06/05/15
Longtemps considérée comme la chasse gardée des ménagères, la mise en ordre est le nouveau hobby des fétichistes du bien-être. Psys et coachs sont formels : elle aide à se recentrer sur soi et à mieux vivre dans le présent.
Depuis combien de temps n'avez-vous pas fait le tri dans votre dressing ? Pourquoi accumuler autant de bibelots dont vous n'avez aucune utilité ? A quand remonte la dernière fois où vos papiers administratifs ont été classés ? Rien qu'à l'idée de s'atteler à la tâche, vous soupirez déjà. Le désordre est comme un bruit de fond. Pis, un acouphène. La solution ? Un grand remue-ménage. Pour la consultante japonaise Marie Kondo, auteure du best-seller international La Magie du rangement, une maison ordonnée est le premier pas vers le bien-être, ou plutôt le "mieux-être". Avec la méthode KonMari, cette Mary Poppins nipponne a séduit plus de 2 millions de lecteurs depuis 2012, anime des conférences dans le monde entier, poste des tutos sur YouTube et a même inspiré une comédie romantique au Japon.
Sexualité : pour les trois quarts des ados, il est important de se protéger des IST
06.05.2015
En moyenne, les garçons ont leur premier rapport sexuel à 15,6 ans, et les filles à 16 ans, et plus d'un jeune sur trois (35%) a peur d'avoir des relations sexuelles. C’est ce qu’estime une enquête Ipsos pour la Fondation Pfizer, dévoilée par le Parisien mercredi.
Autisme : le Conseil d'État rejette " l'excès de pouvoir "
Résumé : Le Conseil d'État a rejeté la requête de l'association Vaincre l'autisme, qui lui demandait d'annuler "pour excès de pouvoir" une circulaire d'application du 3e plan autisme au motif qu'elle réservait trop de place aux structures de psychiatrie.
Par L'AFP pour Handicap.fr, le
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Le Conseil d'État a rejeté une requête de l'association Vaincre l'autisme, déposée en avril 2014, qui lui demandait d'annuler "pour excès de pouvoir" une circulaire d'application du 3e plan autisme (2013-2017), dans une décision rendue publique le 4 mai 2015 (article en lien ci-dessous). Vaincre l'autisme reprochait à la circulaire du 13 février 2014, signée par les ministères de l'Éducation nationale et des Affaires sociales, de réserver "une place prépondérante aux structures de psychiatrie dans le suivi des personnes avec autisme et autres troubles envahissants du développement". Cette circulaire adressée aux recteurs d'académie et directeurs des Agences régionales de santé (ARS) porte sur la mise en oeuvre des plans d'actions régionaux, sur les créations de places en établissements ou services médico-sociaux et sur les unités d'enseignement en maternelle prévus par le 3e plan autisme.
Pédopsychiatrie le présent rattrapé par son passé
Docteur Benouniche Abdelhak
Psychiatre le 05.05.15
Psychiatre le 05.05.15
Régulièrement et de façon récurrente, les dysfonctionnements liés à la pratique psychiatrique dans notre pays manifestent leurs effets freinateurs du développement d’une discipline longtemps ostracisée par les pouvoirs publics.
Le dernier exemple en date concerne une tentative d’OPA sur un service de pédopsychiatrie, sous la forme de l’affectation dans ce service d’un chef de service pour adultes, alors que des postes en rapport avec sa formation initiale sont toujours vacants. Pour comprendre la logique de cette situation absurde et son inconséquence, il importe de prendre la mesure d’un rapport de force où la domination de la psychiatrie d’adultes est sans partage, la pédopsychiatrie étant sous tutelle, susceptible tout au plus de bénéficier d’un strapontin à l’ombre de «la grande sœur», mais certainement pas d’une reconnaissance de son autonomie.
Il faut saluer le courage et la ténacité des équipes de pédopsychiatrie qui militent inlassablement pour la reconnaissance de leur discipline comme spécialité à part entière, ce à quoi participe la mise en place récente d’un cursus de résidanat de pédopsychiatrie. Plus de 20 ans après l’assassinat de Boucebci, la pédopsychiatrie semble enfin faire l’objet d’un début de reconnaissance.
La prise de conscience salutaire des pédopsychiatres pour une spécialité indépendante de toute tutelle n’est pas nouvelle, elle est le résultat de la longue lutte pour la reconnaissance de la souffrance mentale chez l’enfant et l’adolescent que Boucebci avait initiée et que des équipes soignantes ont prolongée par des pratiques humanistes auprès d’enfants et de leurs familles en proie à une grande détresse. L’histoire dira un jour la solitude de ces soignants face à des pouvoirs pleins de morgue et de suffisance, détruisant à coups de «règlements» ce que ces soignants avaient péniblement construit.
Faut-il rappeler ici la fermeture des rares structures pédopsychiatriques de l’époque : clinique des Oliviers, centre de bab El Oued, clinique de deux-moulins et l’acharnement de l’administration contre les équipes soignantes concernées. Le coup de force contre lequel s’insurgent les pédopsychiatres n’est donc pas le premier, il s’inscrit dans la lignée des violences assénées à une discipline naissante menaçant le pouvoir omnipotent de la psychiatrie d’adultes.
8es Assises françaises de sexologie La sexualité sous influence
08.05.2015
« Sexualité et société ». Pour leur 8e édition, les Assises françaises de sexologie ont mis l’accent sur les déterminants sociologiques qui influencent la sexualité. Avec, notamment, la présentation de plusieurs études confortant le retentissement d’Internet sur les pratiques.
Sexualité virtuelle chez l’adolescent, apparition de nouvelles conduites sexuelles addictives chez les plus âgés, etc. En matière de sexualité, Internet a clairement modifié la donne, comme l’ont souligné les experts réunis lors des 8es Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle (8-12 avril 2015, La Rochelle). Avec, en corollaire, l’émergence de pratiques pouvant devenir envahissantes ou mettre en péril les plus vulnérables.
Le boom des cyber-addictions sexuelles.
L’apparition de nouveaux médias, en particulier d’Internet, a induit de nouveaux comportements sexuels et suscité de nouveaux motifs de consultation en sexologie. Addiction, compulsion, hypersexualité, fantaisie sexuelle... Afin de mieux appréhender ces conduites sexuelles addictives ou apparentées, une enquête de la Société française de sexologie clinique est en cours dont les premiers résultats ont été dévoilés lors du congrès. « L’étude fait ressortir des conduites sexuelles avec un usage intensif d’Internet chez des personnes présentant des troubles sexuels (type dysfonction érectile, troubles de l’identité sexuelle) ou des troubles du désir avec une sexualité de couple en difficulté, résume le sexologue Arnaud Sévène, (Paris). On relève aussi des conduites d’hypersexualité où Internet est un moyen facile pour multiplier les occasions d’assouvir ses besoins tel la recherche de partenaires ».
Internet fait aussi office de substitut pour des personnes présentant des difficultés relationnelles afin de compenser une incapacité à rencontrer quelqu’un. Trois grandes catégories d’« addiction » ont pu être isolées : recherche d’une excitation de type masturbatoire, recherche de partenaires et le troisième groupe « paraphilie-pédophilie » (fétichisme, échangisme, sexe avec mineurs, pédophilie..).
« Melody » : un portrait de femmes sur fond de GPA
Le Monde.fr | | Par Noémie Luciani
Certains jouent au loto, d’autres cumulent petits boulots et heures sup. Mais pour réaliser son rêve (ouvrir un salon de coiffure), Melody a trouvé une autre solution : elle a accepté de porter neuf mois durant l’enfant d’une riche Anglaise, Emily, qui ne peut plus en avoir naturellement. « C’est mieux que d’être pauvre », dit-elle à une amie, bravache. Naïve surtout. Le temps passe, Emily et elle apprennent à se connaître, se prennent d’affection l’une pour l’autre… Et Melody se prend aussi d’affection pour le petit enfant qu’elle abrite. Il lui semble soudain plus difficile qu’elle ne l’aurait cru de disparaître après la naissance pour laisser Emily et sa fille vivre leur vie sans elle.
35 heures à l’AP-HP : « Nous ne déclarons pas une guerre », démine le DG Martin Hirsch
06.05.2015
C’est par un discours apaisant et didactique adressé ce mercredi aux syndicats représentatifs de personnels que le patron des hôpitaux parisiens de l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), Martin Hirsch, a ouvert ce mercredi le délicat chantier des 35 heures et de la réorganisation du temps de travail.
Avant même le début des négociations officielles, prévues du 28 mai au 18 juin, Martin Hirsch a fixé les objectifs et écarté plusieurs mesures susceptibles de susciter des « craintes inutiles et infondées », afin de déminer ce dossier « sensible et difficile » et de rassurer les syndicats, déjà sur la brèche.
« En ouvrant ces discussions, nous ne déclarons pas une guerre », a assuré le directeur général de l’AP-HP. Une page Internet du site de l’AP-HP est entièrement consacrée au temps de travail. Martin Hirsch y explique en vidéo sa vision des choses.
Adrienne Shaw : «A l’origine, l’informatique était un "travail de femmes"»
CLÉMENTINE GALLOT 1 MAI 2015
INTERVIEW
Pour la chercheuse américaine Adrienne Shaw, le féminisme gagne du terrain en ligne.
Chercheuse américaine au département médias de Temple University, à Philadelphie, Adrienne Shaw publiait en janvier l’essai Gaming at the Edge (1), décryptage des représentations dans le champ des jeux vidéo.
mercredi 6 mai 2015
Dill et Sassolas prennent la psychose à rebrousse-poil
LYON 5 mai 2015 par Jean-Emmanuel Denave
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Dill et Sassolas prennent la psychose à rebrousse-poil Au Bal des Ardents, rencontre avec artisans de l'humanisation de la psychiatrie.
«On ne reverra pas de sitôt une époque si excessive. Nos vieux pays n'en ont plus les moyens, ni même l'envie. Chacun a trop réellement peur de la misère pour s'offrir le luxe de tout renverser » écrit Claude Arnaud à propos des années 1970 en France. L'énergie créative de cette période vibra jusqu'à Villeurbanne où une petite bande de psys (Marcel Sassolas, Jacques Hochmann...) allait inventer une psychiatrie à échelle humaine et des structures novatrices, les maisons thérapeutiques de l'association Santé mentale et communauté.
Nourris des écrits de Harold Searles et de Winnicott, proches des expérimentations de Jean Oury à la Borde ou de Paul-Claude Racamier à Besançon, ils s'insurgent notamment contre l'enfermement asilaire, ses effets déshumanisants et désubjectivants. Les individus en prises avec la psychose trouvent au contraire à S.M.C. des lieux de vie où le soin se trame à partir de la vie de petits groupes et de la réalité quotidienne communautaire.
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mardi 5 mai 2015
Formation qualifiante Psychose et Institution 2014-2015
En partenariat avec L’ EPS BARTHÉLÉMY DURAND, Etampes il vous est proposé 5 journées de formation sur le thème :
PSYCHOSE ET INSTITUTION
Journées organisées par :
- Guy DANA, psychiatre, psychanalyste, responsable du secteur comprenant le CHG de Longjumeau
- Paul-Laurent ASSOUN Pr Univ. Paris Diderot
- Christian HOFFAMNN Pr Univ. Paris Diderot
Contrainte de s’externaliser, la psychiatrie rejoint le médico-social
Rue89 Strasbourg Antoine Sanchez-Operiol 5 mai 2015
Alors que l’accompagnement social est en crise et que les hôpitaux sont surchargés, leurs acteurs appellent à un décloisonnement. Une belle idée qui ne masque pas le désengagement progressif de l’État.
Externaliser, le mot est fort mais c’est bien l’alternative proposée à la psychiatrie pour qu’elle remplisse sa mission médicale. Un manque de lits dans les hôpitaux psychiatriques, une précarité sociale qui conduit à un isolement, moins de psychiatres dans le public en raison de la baisse des budgets : autant de facteurs qui conduisent à reporter cette population vers d’autres structures.
Celles-ci sont extra-hospitalières (hôpitaux de jour, centres médico-psychologiques) voire médico-sociales (les centres médico-sociaux en particulier). Travailleurs sociaux, médecins, infirmiers, aides soignants, psychologues forment une équipe dite « pluridisciplinaire » et élaborent des « projets de soins » à chaque usager. Le social est-il devenu une part essentielle du travail des médecins ? Le Dr Edmond Perrier, chef de pôle en psychiatrie infanto-juvénile à l’Epsan (Etablissement Santé Public Nord Alsace), voit dans travailleurs sociaux des partenaires parmi d’autres :
« Le travail social c’est surtout quand on soigne en psychiatrie publique. Les psychiatres libéraux ont affaire à des problèmes personnels mais avec des gens encore insérés. Les maladies chroniques, surtout quand elles surviennent depuis la jeunesse, ont des effets de désocialisation. Pour les enfants (les moins de 18 ans), les premiers partenaires sont la famille. Viennent ensuite l’école, les travailleurs sociaux que je nomme les « aidants » et la justice en cas de délinquance.On ne sent pas dépossédés, ça va de soi. Un enfant qui vient le matin pour des soins en hôpital de jour va à l’école l’après-midi. Quand il va mieux, on augmente l’école et on diminue les soins. Le centre médico-psychologique pour le social, l’école pour l’éducatif, la psy pour la santé : tout ça est imbriqué. »
Travail en équipe : la HAS publie « Le protocole pour les nuls »
Anne Bayle-Iniguez
| 05.05.2015
La Haute Autorité de santé (HAS) propose une méthode pour concevoir et mettre en musique des protocoles pluriprofessionnels, destinés à mieux encadrer le travail des équipes de soins au sein d’une structure (maisons, pôles ou centre) ou sur un territoire.
Le but est d’apporter un éclairage pragmatique sur la coopération interprofessionnelle, pratique désormais financée par le gouvernement sous la forme d’un forfait annuel (mais perçue par les structures uniquement).
Qui fait quoi, quand et comment ?
Un protocole décrit qui fait quoi, quand, comment, pourquoi, pour qui et avec qui sur une situation vécue par une équipe de soins. Il répond à un problème pluriprofessionnel identifié par l’équipe et s’appuie sur la littérature scientifique et l’expérience de terrain. Il prend la forme d’un texte, d’un tableau, d’un organigramme, etc.
L’université publique et la laïcité
4 MAI 2015
TRIBUNE
TRIBUNE
La France vit, depuis une dizaine d’années, dans un climat de surenchère laïque, visant à bannir au nom des exigences du vivre ensemble toute forme d’extériorisation de la croyance religieuse dans l’espace social, et en particulier les tenues vestimentaires des musulmanes. C’est la longueur de la jupe portée par une collégienne de Charleville-Mézières qui nourrit la casuistique. Mais ce débat longtemps cantonné au collège et au lycée se reporte également, et de plus en plus, sur l’enseignement supérieur. De ce que le port de signes ostensibles d’appartenance religieuse est prohibé à l’école primaire, au collège et au lycée, on infère qu’il devrait l’être aussi à l’université au nom du principe constitutionnel de laïcité. Car ainsi que l’exprime le préambule de 1946, l’organisation de l’enseignement public laïque et gratuit est un devoir de l’Etat «à tous les degrés».
La laïcité est, bien entendu, un principe fondamental de l’enseignement supérieur comme de ceux qui le précèdent, et c’est avec l’université que la grande l’histoire de l’enseignement laïque a commencé de s’écrire. L’adoption, en 1875, de la loi sur la liberté de l’enseignement supérieur, qui offre aux républicains l’occasion d’affûter leurs arguments, est le point de départ paradoxal du processus de laïcisation de l’enseignement. Cette loi du 12 juillet 1875 a eu comme prolongement immédiat la création des universités catholiques d’Angers, Lille, Lyon, Paris et Toulouse, bientôt déployées autour de leur faculté de théologie. Or, la fondation par l’Eglise de ses propres structures a entraîné la suppression, dès 1885, des facultés de théologie catholiques de l’université publique, jugées inutiles. La loi de 1905 fera subir le même sort à la théologie protestante. Si donc l’université est devenue laïque, c’est en évinçant la théologie des humanités qu’elle enseigne.
lundi 4 mai 2015
C’est arrivé le 5 mai 1808 Mort de Cabanis
05.05.2015
Le plus philosophe des médecins est né en Limousin, au château de Salagnac, à Cosnac, le 5 juin 1757. Après avoir été pensionnaire au collège de Brive-la-Gaillarde où il se révéla un élève difficile, Cabanis fut envoyé à Paris par son père, avocat de formation reconverti dans l’agriculture, pour y poursuivre ses études sous la protection de Turgot. Là, il se forge un copieux bagage philosophique en dévorant Cicéron, Platon, Saint-Augustin, Montaigne, Montesquieu, Buffon et Bossuet. Il se pique aussi de poésie et, jeune homme velléitaire, entame aussi une traduction de L’Iliade.
Après avoir accompagné comme secrétaire à Varsovie un noble polonais, Cabanis doit, rentré à Paris, se choisir, sur l’instance de son père, une vraie profession. Sur les conseils du Docteur Dubreuil, il se décide pour la médecine et, après sept ans d’études, prête serment à Reims en 1784.
Parallèlement, après avoir rencontré Madame Helvetius à Auteuil, Cabanis devient un habitué des salons parisiens et il y rencontre notamment Turgot et Condorcet.
En 1785, poussé par Madame Helvetius, il commence à rédiger un ouvrage sur le « Degré de certitude de la médecine » où il affirme que « la médecine, base de la connaissance de l’homme, est une science morale ». Il prétend aussi que « l'influence du moral sur le physique n'est que l'influence du système cérébral sur les autres organes ».
Une paix d’esclave sous surveillance
1 MAI 2015
On se plaint beaucoup de la nouvelle loi sur le renseignement. Elle serait liberticide, disproportionnée, arbitraire. Elle permettrait de mettre en place un arsenal de micros, de caméras et autres techniques d’espionnage massif, échappant au contrôle du juge pour prévenir à la fois les actes terroristes, les atteintes «à la forme républicaine des institutions», les «violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale», la criminalité et la délinquance organisées. Pour capturer quelques poseurs de bombes, on ne se prive pas de signaler une prise d’otage de la population dans son ensemble, comme dans les pires cauchemars totalitaires.
L’AP-HP rouvre mercredi la boite de Pandore des 35 heures...
04.05.2015
Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris Martin Hirsch lance mercredi le chantier des 35 heuress. Trente-huit établissements et 75.000 personnels (hors médecins) sont concernés par cette réforme qui pourrait entrer en vigueur le 1er janvier 2016. L'objectif affiché de Martin Hirsch est de gagner "par une autre organisation du travail, au moins 20 millions d'euros par an", sans diminuer la masse salariale (environ 60% du budget). "Le risque, si on ne le fait pas, est de devoir supprimer des emplois", prévenait-il mi-mars.
La santé toujours sur le podium des dérives sectaires
Sophie Martos
| 04.05.2015
En 2013, près de 2 400 signalements en lien avec les dérives sectaires ont été signalés à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et près de 39 % concernaient le domaine de la santé, un constat alarmant, selon le dernier rapport 2013/2014 de l’instance gouvernementale , publié et remis le 29 avril 2015 au Premier ministre, Manuel Valls.
Dans son rapport de 2010, la Miviludes avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur les dérives sectaires dans le domaine de la santé : 4 Français sur 10 auraient recours aux médecins alternatives, 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutiques existeraient, ainsi que 4 000 psychothérapeutes autoproclamés et 3 000 médecins en lien avec la mouvance sectaire.
«Nous, femmes journalistes politiques et victimes de sexisme...»
4 MAI 2015
TRIBUNE
Trop souvent, les femmes journalistes chargées de couvrir la politique sont victimes du sexisme de certains élus et responsables. Quarante d’entre elles s’unissent pour dénoncer cet état de fait dans le texte manifeste que nous publions.
Nous ne sommes pas la Génération Giroud. Au tournant des années 70, la cofondatrice et rédactrice en chef de l’Express, première femme à diriger un grand hebdomadaire généraliste, avait mis le pied à l’étrier d’une flopée de ses jeunes et belles congénères. Entre cliché machiste et efficacité éditoriale, Françoise Giroud était alors persuadée que les hommes politiques se dévoileraient plus facilement face à des femmes. Quarante ans plus tard, nous, la génération de femmes journalistes chargées de couvrir la politique française sous les présidences Sarkozy et Hollande, vivons au quotidien cette ambiguïté, souvent entretenue par les hommes politiques.
Aux «Quatre-Colonnes», la petite salle où circulent députés et bons mots au cœur de l’Assemblée nationale, c’est un député qui nous accueille par un sonore : «Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client.» Ou un autre qui nous passe la main dans les cheveux en se réjouissant du retour du printemps. Au Sénat, c’est un parlementaire qui déplore que nous portions un col roulé et pas un décolleté. C’est un candidat à la primaire face à une grappe de micros masculins qui décide de nous répondre un jour d’été«parce que elle, elle porte une jolie robe». C’est aussi l’étoile montante d’un parti qui insiste pour nous voir le soir, hors des lieux et des horaires du pouvoir. Dans le huis clos d’un bureau de député, c’est un élu dont les avances ne s’arrêteront qu’avec la menace d’une main courante pour harcèlement.
Chrysalide par les choristes de Ces Voix oubliées
QUEBEC Claudine Mainville 28 avril 2015
COMÉDIE MUSICALE. Une quarantaine de choristes seront sur scène, le 14 mai prochain, pour offrir au public la comédie musicale Chrysalide, un événement privilégiant le chant pour surmonter la maladie mentale.
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