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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 19 janvier 2015

Appels à propositions Programme interdisciplinaire USPC « La Personne en médecine »


Sorbonne Paris Cité
Programme interdisciplinaire USPC « La Personne en médecine »

Appels à propositions

Date de remise des propositions : 15 février 2015

Le programme interdisciplinaire USPC « La Personne en médecine » lance à un appel à propositions, visant à financer et co-financer les recherches interdisciplinaires développées dans Sorbonne Paris Cité et au-delà.

Recherches concernées: colloques, journées, publications, traductions, aides à la publication, missions, etc., s’inscrivant ou non dans le cadre d’un doctorat, et impliquant au moins un partenaire appartenant à Sorbonne Paris Cité.

Du cannabidiol pour les vétérans américains

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Par 

Avec deux millions de soldats ayant participé à la guerre antiterroriste depuis 2001, les Etats-Unis sont confrontés à une épidémie sans précédent de syndromes de stress post-traumatique. Inconnu du public après le Vietnam ou la première guerre du Golfe, le sigle PTSD (post-traumatic stress disorder) fait maintenant partie du langage courant. Selon les autorités militaires, quelque 20 % des soldats de retour des zones de conflit en sont affectés. Sous forme soit de cauchemars récurrents, soit de terreurs subites, voire d’impossibilité à se réadapter. Un rapport du département des anciens combattants publié en février 2013 a estimé le nombre de suicides dans l’armée à 22 par jour en moyenne : plus que celui des morts au combat.

Après les attentats, panser les esprits

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Par 


Certains pensent avoir vécu un film d’horreur. Anéantis, hébétés, les salariés de Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, ont vu leurs amis proches abattus devant eux. Deux jours plus tard, des otages du supermarché Hyper Cacher, porte de Vincennes, ont aussi été témoins de meurtres et ont été eux-mêmes pris au piège durant quatre heures, convaincus qu’ils allaient mourir.


Aussitôt après l’attaque de Charlie Hebdo, les survivants ont été conduits dans un théâtre proche de la rue Nicolas-Appert, siège de l’hebdomadaire, avec les familles endeuillées. C’est dans une banque proche du supermarché casher qu’ont été pris en charge la vingtaine d’otages. Ensuite, les uns comme les autres ont presque tous été transférés à l’Hôtel-Dieu, où se situent les urgences médico-légales.

Car, au même titre que les blessés physiques, ces « blessés psychiques » doivent eux aussi être soignés. Spécificité française, un dispositif d’urgence médico-psychologique a été constitué en juillet 1995, à la suite de l’attentat terroriste à la station de RER Saint-Michel, puis renforcé en 2013. Des cellules d’urgences médico-psychologiques (CUMP) ont été créées dans chaque département. Celle de Paris travaille en lien avec le SAMU de la capitale. Elle vise à apporter des soins d’urgence aux victimes de blessures psychiques lors de catastrophes, d’accidents, d’attentats…

Hôpital psychiatrique en Californie : une "folle" histoire !

Résumé : En Californie, le Camarillo Mental Hospital a alimenté tous les fantasmes pendant 60 ans. Annexe d'Hollywood pour artistes surmenés ou proie des chasseurs de fantômes après sa fermeture en 1996... Une histoire passionnante racontée dans un livre. 

Par , le  

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Hôpitaux psychiatriques ? Lieux de fantasmes. Derrière les hauts murs et les portes closes, que s'est-il passé pendant des décennies et encore aujourd'hui ? Certains de ces hauts-lieux de la « folie » véhiculent des histoires aussi fascinantes que tragiques. Le Camarillo Mental Hospital est l'un d'entre eux.

Une annexe d'Hollywood ?


Ouvert en grandes pompes en 1936, sa proximité avec les studios de cinéma de Los Angeles, son cadre accueillant et ses traitements innovants lui valent une certaine renommée auprès des célébrités, et notamment Craig Rice (femme de lettres et journaliste) ou Charlie Parker (saxophoniste)… L'hôpital accueille aussi de nombreux Européens qui introduisent plusieurs thérapies aux États-Unis comme Jacob Frostig, psychiatre polonais, avec l'insulinothérapie au début des années 1940, et Trudi Schoop, mime suisse fondatrice du mouvement international de danse thérapie. Cet hôpital psychiatrique californien était à l'origine de l'émergence d'une prise en charge communautaire dans le domaine de la santé mentale et fut l'une des institutions médicales nord-américaines les plus renommées.












Des peines très sévères pour apologie du terrorisme

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« Soit il est complètement fou, soit il est dangereux », avait observé la procureure à propos d’Oussama Belour, jugé jeudi 15 janvier en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris. Ressortissant algérien, marié et père de famille en Allemagne où il travaille et dispose d’un titre de séjour régulier, il a été arrêté à Paris pour défaut de papiers.

Placé au centre de rétention de Vincennes, il a copieusement insulté les policiers – « Fuck la police, fuck la France » –, imité le cliquetis d’une mitraillette en les regardant « d’un air provocateur », puis s’en est pris à la femme médecin chargée de l’examiner, « tu as les yeux bleus, tu es juive, Hitler n’a pas fini son travail, je reviendrai te tuer », avant d’agonir à nouveau d’injures l’escorte qui le ramenait au centre, « les frères Kouachi ont raison, je les soutiens, je vais mettre une bombe sur les Champs-Elysées ».

Sommes-nous tous égaux devant l’humour ?

DALIBOR FRIOUX


En lisant le compte rendu de divers incidents, qui ont émaillé la minute de silence en hommage à Charlie Hebdo ou les débats à ce sujet dans plusieurs dizaines de lycées et collèges, on peut se demander ce qui pousse des gamins de 10 ans à dire des choses comme «ils l’ont bien cherché», «il ne faut pas insulter la religion», ou encore, «la marche, ah oui, la fête pour la mort des frères Kouachi…». De fait, bien peu d’habitants des «quartiers» sont descendus dimanche dans la rue parisienne. Quelles sont les réponses apportées ? Pour le terrorisme : la sécurité renforcée. Pour les «Je ne suis pas Charlie» : sermons sur la liberté d’expression servis par autant d’éditorialistes, d’écrivains et de politiques que nécessaire.
Quelque chose met mal à l’aise dans le pur débat de principes, dans l’injonction de tristesse devant les morts, de tolérance devant les caricatures, dans l’exigence d’unanimisme. Il y aurait nous, Occidentaux cultivés, raffinés, tolérants, et les sauvages, obtus, violents, jeunes ou vieux, français ou arabes. Encore une fois, nous donnons des leçons, supposant toutes choses égales par ailleurs. «Vous n’êtes pas mûrs, vous n’avez pas d’humour, vous n’êtes pas des nôtres au fond». Une caricature montre même un intégriste armé s’écrier : «L’humour ? Ça ne me fait pas rigoler !»

« Le Prophète, lui, avait de l’humour »

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Un jeune garçon lit le Coran dans une mosquée de Gaza en 2014, pendant le mois de Ramadan.

Peut-on encore mourir pour une image ? Au XXIe siècle, la guerre des iconoclasmes fait encore rage. Comment expliquer que les musulmans s’interdisent aujourd’hui les images du Prophète et de Dieu, alors même qu’aucun texte interne à la doctrine ne le prescrit ? Durant des siècles, les créateurs musulmans ont réussi, grâce à la calligraphie, à détourner cette clause en se refusant consciemment ou inconsciemment à figurer des êtres humains.

Un déplacement significatif s’est produit entre deux visions, deux doctrines : la saine compréhension du Coran et d’hadith [dits du Prophète non retenu dans le Coran], d’un côté ; l’instance du fiqh (jurisprudence islamique) de l’autre, qui a posé un magistère particulier et une règle de droit. Ce déplacement est le nœud du blocage actuel.

Aujourd’hui nous devons défendre notre amour des images, notre définition des notions de liberté individuelle, et la séparation des prérogatives religieuses et publiques. Ce combat, qui se poursuit depuis la chute du califat en 1923, tient en quelques lignes : le créateur musulman ne veut plus s’agenouiller devant l’imam qui n’est pas, contrairement à ce qu’il prétend, dépositaire d’une légitimité religieuse supra humaine, car la religion ne conduit plus les nations comme par le passé et ne confie son destin qu’à des cœurs purs, sans ancrage dans le réel.

Quelle politique de lutte contre la radicalisation ?

LE MONDE |  | Par 


La dernière vague d’attentats en est une illustration tragique. La lutte antiterroriste à la française, appuyée sur la législation la plus intrusive d’Europe et l’efficacité des services de renseignement, n’a fait que retarder l’inévitable. Faute d’avoir traité politiquement la montée du fondamentalisme islamiste, les gouvernements successifs ont opposé une réponse exclusivement sécuritaire à sa manifestation terroriste.

Le retard de la France sur ses voisins en matière de lutte contre la radicalisation s’explique à la fois par les succès de son approche policière et par son rapport à la laïcité. Il a fallu attendre le mois d’avril pour que le gouvernement mette en place un dispositif de prévention coordonné par le ministère de l’intérieur.
Dans un rapport intitulé « Quelle politique de contre-radicalisation en France ? » (PDF), remis fin décembre à la Fondation d’aide aux victimes du terrorisme, Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire au ministère de la défense, explore plusieurs pistes de réflexion.

Attentats : le directeur de la cellule d’urgence médico-psychologique raconte et s’interroge

19/01/2015

« La cellule d’urgence médico-psychologique(CUMP) du SAMU de Paris vient de vivre une situation de crise sans précédent à deux titres, explique au " Quotidien " le Pr Didier Cremniter, son directeur, qui est également le référent national du réseau d’urgence médico-psychologique.D’une part, nous sommes intervenus auprès de victimes sur des attentats multi-sites et relativement concomitants, à Paris, porte de Châtillon, à Dammartin-en-Goële et porte de Vincennes, alors que rien ne nous disait – ni ne nous dit encore – que d’autres événements n’allaient pas survenir ; d’autre part, nous avons pris en charge un immense bouleversement populaire après les tirs, pour la première fois en France, contre des journalistes et un journal, une action qui a attenté à une icône du grand public, quelque chose comme l’âme du pays, au cœur de nos valeurs. »

Santé mentale : 7 ,7 millions de nouveaux cas dus à la démence, enregistrés chaque année, selon L’OMS

CONGO jan 13th, 2015


Kinshasa, 13/01(ACP).- Chaque année, on dénombre 7 ,7 millions de nouveaux cas dus à la démence, indique un thème de l’organisation mondiale de la santé(OMS), consacré à cette maladie, parvenu mardi à l’ACP.
Selon la source, la démence est causée par un ensemble des maladies et traumatismes qui affectent principalement le cerveau, comme la maladie d’Alzheimer et l’accident vasculaire cérébral. Les personnes les plus exposées sont celles les plus âgées constate l’OMS.


Santé mentale rime avec maladie pour la population

QUEBEC 13 janvier 2015 Par Mariane Bergeron-Courteau


Plusieurs pensent que pour être en bonne santé mentale, il suffit de ne pas être touché par une maladie mentale, alors qu'en réalité, la santé mentale englobe un nombre beaucoup plus important d'aspects. C'est ce qui ressort d'une recherche effectuée dans quatre régions du Québec, dont Chaudière-Appalaches.
Quels sont les savoirs populaires en matière de bonne santé mentale? L'Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), en collaboration avec le CSSS de la Vieille-Capitale et l'Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, s'est penchée sur cette question dans le cadre d'une recherche participative qui s'est réalisée entre 2009 et 2011 et dont les résultats ont été dévoilés en octobre dernier.

L'exercice visait à mesurer les connaissances de la population sur la santé mentale, dans le but d'adapter les activités et les priorités des filiales de l'ACSM participantes, dont celle de Chaudière-Appalaches.

Une des tendances qui est ressortie de cette recherche, et qui a grandement surpris la directrice de l'ASCM-CA, Guylaine Gourgues, est que selon une majorité des répondants, la bonne santé mentale n'est pas perçue comme quelque chose de changeant, mais plutôt comme un état. 

Décès suspects au CH Henry Ey (psychiatrie)

 

Selon l'agence Hospimedia, le Cercle de réflexion et de propositions d'actions en psychiatrie (CRPA) a récemment saisi le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), pour dénoncer des décès qu'il juge suspects constatés au CH francilien Henri Ey. Le CRPA dénonce entre autres des surdosages médicamenteux.
Le 15 décembre dernier, André Bitton, président du CRPA, une association d'usagers en psychiatrie,  a pris rendez-vous avec le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLP), en l'occurrence Adeline Hazan.
En 2009, André Bitton avait déjà saisi cette instance sur le manque de respect des droits des usagers dans plusieurs établissements, dont le groupe public de santé Perray-Vaucluse hôpital Henri Ey (Paris).
En 2009, le CRPA a été informé d'une mort suspecte constatée en 2008. Depuis, deux nouveaux décès, jugés suspects par le CRPA, ont grossi le dossier de l'établissement.

Une première procédure classée sans suite

Le premier décès suspect concerne un patient dénommé Philippe Vesco admis en hospitalisation libre psychiatrique en février 2008, relate Hospimedia.

dimanche 18 janvier 2015

Hausse de consommation d’anxiolytiques après les attentats : Vrai ou faux ?

18.01.2015

L’inquiétude palpable de la population après les récents attentats a-t-elle eu une incidence sur leur consommation pharmaceutique ? Oui, selon Celtipharm, qui, il ya quelques jours, a calculé pour Le Figaro une hausse de 18,2% des ventes d'anxiolytiques et de somnifères sur 4 jours du vendredi 9 au mardi 16 janvier par rapport à la moyenne des six semaines précédentes. "Il s'agit essentiellement de médicaments de la famille des benzodiazépines, précisait à l’AFP, David Syr, directeur des études de cette société spécialiste de la collecte et de l'analyse des données de santé en temps réel.

Si « Le Généraliste » était paru en… 1911 La pléthore médicale : de quand date-t-elle ?

"Dans un récent numéro de la « Chronique médicale », le Dr Yvon nous a montré qu’en 1860, la France regorgeait déjà de médecins. Et nous voici amenés à nous demander à quelle époque peut bien remonter cette pléthore du corps médical.

Peut-être est-il difficile de fixer une date ; mais voici une pièce inédite, tirée des Archives de la Faculté de médecine de Paris qui tend à limiter la question, en prouvant qu’au XVIIIe siècle on déplorait, tout au contraire, la pénurie des médecins.

Dans un recueil de pièces relatives à la Faculté, aux sociétés savantes, aux charges de chirurgien et apothicaire (manuscrit du XVIIIe siècle), se trouve une note anonyme, où l’auteur, après avoir longtemps exposé en termes admiratifs le degré élevé de perfectionnement auquel est parvenu l’art médical, s’exprime en ces termes : « Tel est l’état de la médecine d’aujourd’huy ; croirait-on qu’un art dont les connoissances sont si aisées à acquérir aujourd’huy à la faveur des découvertes qu’on a fait depuis près d’un siècle sur la structure et l’usage des différentes parties du corps humain, fut aussi négligé qu’il l’est dans ce grand Estat et qu’il y eut si peu de médecins qu’il y en a pour un peuple aussi considérable, pour dix-huit millions de personnes qui habitent ce royaume et que le nombre des médecins en fut réduit à quatre ou cinq mille ; que tous les bourgs, bourgades ou villages en soient absolument dépourvus et qu’ils ne s’en trouvent que quelques-uns dans les villes principales. C’est pourtant un fait constant et un désavantage pour l’Estat qui demande grande attention de la part du gouvernement et où il ne sera pas difficile d’y remédier, quand on pénétrera les raisons qui empêchent les jeunes gens de famille de s’appliquer aux connoissances de la médecine et à prendre la profession de médecine. »

Il est vraiment regrettable que le manuscrit, incomplet, ne nous fasse pas connaître ces raisons et ne nous permette pas de les comparer à celles qui ont, aujourd’hui, provoqué l’encombrement de la carrière médicale.

Ainsi donc, tout arrive et, sachez-le bien, chers confrères, il fut un heureux temps où l’on réclamait d’urgence une augmentation du corps médical."

(La Chronique médicale, janvier 1911)

samedi 17 janvier 2015

Face aux ados, le poids des mots

Marie PIQUEMAL
Latifa Ibn Ziaten (à droite), la mère d'une des victimes de Mohamed Merah.
Latifa Ibn Ziaten (à droite), la mère d'une des victimes de Mohamed Merah. (Photo Matthieu Alexandre. AFP)
REPORTAGE

Depuis le meurtre de son fils par Mohamed Merah, Latifa Ibn Ziaten se rend dans les écoles pour échanger sur la religion et la citoyenneté.

«Bonjour, meilleurs vœux. Je suis la maman du premier soldat tué par Mohamed Merah. Il a volé la vie de mon fils. Je ne peux pas vous expliquer la douleur à l’intérieur de moi. Les fêtes, les anniversaires, je ne sais plus ce que c’est.» Latifa Ibn Ziaten, voilée depuis la mort de son fils, se tient droite, debout face à des élèves de troisième au collège Joliot-Curie d’Argenteuil (Val-d’Oise), réputé difficile. La semaine dernière, la principale l’avait appelée à la rescousse :«Vous savez, dans nos classes comme ailleurs, on entend des "c’est bien fait" et des théories du complot depuis les attentats.»
En mars 2012, quelques jours après la mort de son fils, Latifa Ibn Ziaten se rend à Toulouse, dans la cité des Izards, où Mohamed Merah a grandi. «Des jeunes étaient assis, je leur ai demandé s’ils le connaissaient. Ils m’ont répondu : "Vous regardez pas la télé, madame ? Merah, c’est un martyr de l’islam."» Elle crée l’association Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix. Et sillonne depuis écoles et prisons pour mineurs pour témoigner auprès des jeunes, échanger avec les parents. Leur dire «qu’on peut vivre ensemble malgré nos différences»,combien «il est important de respecter l’école et les professeurs. A la fin, vous aurez quelque chose dans la tête et dans les mains : un diplôme. Vous êtes l’avenir de la France, c’est très important».

«Charlie Hebdo» : les psys face à l'angoisse des Français

FANNY LESBROS

Pendant vingt minutes, il n’y a eu aucun appel. Un événement rare observé mercredi au Samu de Paris, lors de l’annonce des morts à Charlie Hebdo.«Il faut vraiment que le choc soit extrêmement violent pour qu’aucun malade appelle, affirme Pierre Carli, responsable du centre parisien. En temps normal, les téléphones ne font que sonner. On a cru à un bug informatique. J’imagine que tout le monde était devant sa télévision pour prendre connaissance des événements… C’est difficile à expliquer.» Rebelote deux jours plus tard, pour l’assaut des policiers contre le supermarché casher. Des longs silences déjà observés en 1995 pendant les attentats à Saint-Michel, et le 11 septembre 2001. 

Leurs méchants à eux, par Lydie Salvayre

LE MONDE DES LIVRES | 


Lydie Salvayre.


Pardon, mais je ne parviens pas à partager les grands sentiments du moment, ni l’illusion heureuse que les choses, désormais, ne seront plus jamais comme avant.

C’est mon expérience de pédopsychiatre dans un dispensaire de banlieue qui m’amène à écrire, non sans réticence, ce qui va suivre : dans les années 2008-2009, certains des enfants que je suivais se mirent à dire, naïvement et comme une chose allant de soi, qu’ils détestaient juifs et mécréants : leurs méchants à eux, les méchants de leur histoire.

« Nous, jeunes de Grigny, refusons les préjugés »

Le Monde.fr 


Les meurtriers responsables de l'attaque perpétrée contre Charlie Hebdo et de l'attentat contre une policière à Montrouge mercredi 7 janvier, puis de la prise d'otages dans l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes vendredi 9 janvier, venaient tous trois de quartiers populaires.

Depuis quelques jours, les projecteurs se braquent en particulier sur Grigny, dans l'Essonne, où a grandi Amedy Coulibaly. Avec le risque, parfois, de n'éclairer que les comportements les plus radicaux, de ne relayer que les discours les plus extrêmes, de ne dessiner qu'un visage déformé de cette ville et à travers elle, de toute la banlieue.

La trentaine de jeunes de Saint-Denis (93), Créteil (94), l'Ile-Saint-Denis (93), Grigny et Viry-Châtillon (91), âgés de 18 à 30 ans, réunis depuis 2013 du projet associatif Reporter citoyen (une formation de trois ans aux techniques de base du journalisme multimédia), offre une large mosaïque de visages de banlieue parisienne.

Consternés notamment par un article paru jeudi 15 janvier dans Le Figaro sur le quartier de la Grande Borne, à Grigny – intitulé « A Grigny, la ville de Coulibaly, la théorie du complot va bon train » – les jeunes Grignois de la formation ont voulu réagir à travers une tribune vidéo.



Dans les collèges et lycées, le soutien à « Charlie Hebdo » loin de faire l'unanimité

Le Monde.fr |  | Par 

Minute de silence dans une classe de 6e du collège-lycée Maurice Ravel, à Paris, le 8 janvier.


Les images étaient belles, dimanche 11 janvier. Celles d'un peuple uni derrière des valeurs communes, un moment de grâce républicaine qui ressemblait à de l'unité nationale. Mais dans les collèges et les lycées de la République, l'heure n'est pas forcément au recueillement ou à la main tendue. Plusieurs professeurs ont répondu à un appel à témoignages du Monde.fr. Les noms des professeurs ont été modifiés.

Dos aux tableaux noirs de leurs salles de classe, ces enseignants expliquent leurs difficultés à faire passer un message humaniste à nombre de leurs élèves. Ils soulignent toutefois l'occasion qui leur est offerte de rappeler quelques principes, comme la liberté d'expression ou la laïcité.



« Lettre à ma fille, au lendemain du 11 janvier 2015 »

LE MONDE DES LIVRES | 

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JMG Le Clézio.


Tu as choisi de participer à la grande manifestation contre les attentats terroristes. Je suis heureux pour toi que tu aies pu être présente dans les rangs de tous ceux qui marchaient contre le crime et contre la violence aveugle des fanatiques. J’aurais aimé être avec toi, mais j’étais loin, et pour tout dire je me sens un peu vieux pour participer à un mouvement où il y a tant de monde. Tu es revenue enthousiasmée par la sincérité et la détermination des manifestants, beaucoup de jeunes et des moins ­jeunes, certains familiers de Charlie Hebdo, d’autres qui ne le connaissaient que par ouï-dire, tous indignés par la lâcheté des attentats. Tu as été touchée par la présence très digne, en tête de cortège, des familles des victimes.