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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 7 janvier 2015

Le soin-étude d’Aubervilliers






Emission Sur les docks
du lundi au jeudi de 17h à 17h55
Ecoutez l'émission53 minutes

Collection Sur Les Lieux de : Le soin-étude d’Aubervilliers 0

06.01.2015 - 17:01 Ajouter à ma liste de lecture
Un documentaire d’Ixchel Delaporte et Julie Beressi
Prise de son : Etienne Leroy
Mixage : Bernard Lagnel

L'IHSEA, à Aubervilliers © IHSEA
Augmentation des difficultés scolaires, absentéisme, toxicomanie, fatigue ou agressivité... Autant de signaux d'alerte que l'institution scolaire peine à décrypter et qui peuvent être un indice des débuts de la schizophrénie. Le manque criant d'alternatives à l'hospitalisation a poussé  le pédopsychiatre Yves-Claude Stavy à inventer un espace où les ados puissent, par le biais des études de la Seconde à la Terminale, continuer à circuler dans le monde.


mardi 6 janvier 2015

A l’écoute des voix venues de l’intérieur

ERIC FAVEREAU

Vincent Demassiet parle bien, très bien même. Il a un peu plus de 40 ans, vit dans le Nord, et préside le Réseau français sur l’entente de voix (REV France). C’est un étonnant mouvement où se retrouvent des gens qui entendent des voix, classés bien vite comme schizophrènes. Ce sont, en tout cas, des personnes qui vont mal, assaillies de voix, des voix qui blessent, des voix qui détruisent souvent. Nés dans les pays anglo-saxons, ces groupes de patients misent sur l’entraide, en présence ou non de soignants.
Quand on l’interroge sur son mouvement, Vincent Demassiet raconte son histoire, qu’il maîtrise parfaitement, et cela en est parfois troublant. Il l’a fait encore le mois dernier, lors d’un colloque, sur le thème «Du pouvoir psychiatrique à la décision partagée» qui s’est tenu à l’université Paris-Diderot. «Pour vous expliquer ce que sont les groupes d’entendeurs de voix, je vais vous raconter ma vie, commence-t-il. Je suis issu d’une famille catholique. Mon père voulait toujours que je sois le meilleur, que je réussisse en tout. A l’âge de 11 ans, j’allais au catéchisme, et l’après-midi, j’étais sous la surveillance d’un garçon de 18 ans. J’étais flatté, il s’intéressait à moi, on jouait, et puis cela a dérapé. C’est très vite passé aux attouchements, et c’était pour moi de l’affection : je n’en recevais jamais. J’ai été violé comme ça, pendant deux ansQuand cela arrivait, je m’enfuyais en regardant sans fin des objets, un livre, un stylo, un nid d’oiseau dans un arbre. En aucun cas, je ne pouvais en parler.»

Réseau français sur l’entente de voix


Qui sommes-nous ?

Dernier ajout : 23 février 2014.
Le Réseau français sur l’entente de voix (REV France) s’inscrit dans le Mouvement international sur l’entente de voix qui est représenté par une vingtaine de réseaux nationaux de par le monde.
Notre objectif est de promouvoir une approche des voix et des autres perceptions, expériences ou vécus inhabituels, respectueuse des personnes et de leur expertise.
Nous considérons que le fait d’entendre des voix n’est pas, en soi, un symptôme de maladie mentale mais qu’il s’agit d’un phénomène porteur de sens pour les personnes concernées et que, pour ces raisons, il convient de prendre les voix en considération.

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ESPACE ANALYTIQUE 
accueille
Jocelyn Benoist, Vincent Descombes, Valérie Aucouturier

La psychanalyse et la philosophie du langage
ordinaire

Freud-Frege-Wittgenstein-Lacan-Austin

Journée d’Études
Samedi 24 janvier 2015

Centre Sèvres : 35 bis, rue de Sèvres 75006 Paris

Saint-Michel-Chef-Chef Centre médico-psychologique : plus de 1.000 patients venus consulter après un an d'existence

05/01/2015


Depuis un an, le centre médico-psychologique accueille les patients en souffrance psychologique
Depuis un an, le centre médico-psychologique accueille les patients en souffrance psychologique
Il y a un an, le 16 octobre 2013, Horizon ouvrait ses portes à Saint-Michel Chef Chef. Horizon, nom donné au Centre médico-psychologique (CMP) et à l’hôpital de jour de la commune. Cette structure est née de la fusion entre le CMP Ker Hélios de Pornic, celui de Saint-Brevin les Pins et de son hôpital de jour “La Marjolaine”. Aujourd’hui, les équipes regroupées dans de nouveaux locaux font face à une hausse de nombre de patients.
Pour des raisons de sécurité, les structures de Pornic et de Saint-Brevin les Pins avaient fermé leurs portes en octobre 2013. Horizon en a pris la relève. Cette nouvelle domiciliation dans des locaux flambant neufs a entièrement été prise en charge par l’hôpital de Saint-Nazaire, cette structure chapotant le centre de Saint-Michel Chef Chef. Coût de l’opération : 1,8 millions d’euros. Ce regroupement est un atout pour le corps soignant, pour la mutualisation des moyens techniques et logistiques et pour la complémentarité des équipes. Cette complémentarité a cependant demandé un temps d’adaptation pour ces deux corps soignants réunis, aux habitudes de travail différentes. Pour les patients, cette nouvelle structure est certes au cœur de Saint-Michel mais loin de Pornic et Saint-Brevin. Trouver une nouvelle organisation était donc une nécessité : taxi ? Ambulance ? Soin à domicile ? Là, les visites chez le patient prennent toute leur place lorsque les transports en commun sont peu ou pas présents.

De plus en plus de patients

Le CMP de Saint-Michel accueille environ 1.100 patients en consultation par an. L’hôpital de jour procure également des soins à une quarantaine de personnes sur l’année. Chaque année, 300 à 500 personnes supplémentaires franchissent les portes de cette structure médico-psychologique. Cette hausse s’explique. “Sur notre secteur Sud et Nord-Loire, l’offre libérale en psychiatrie est quasi nulle. Or, il représente 88.600 habitants dont près de 65.000 pour le Pays de Retz. Le CMP est donc une structure tampon. D’autre part, la part des patients venant à nous pour des problèmes sociaux augmente : problème au travail, dans la vie privée…”, développe José San Millan, cadre supérieur de santé. “Les pathologies rencontrées à Saint-Michel sont, en effet, aujourd’hui plus variées. Elles peuvent aller de la simple souffrance psychologique aux troubles psychiatriques. En outre, les personnes viennent de plus en plus par elles-mêmes. Ceci est un autre fait marquant” explique le docteur Éric Esposito, responsable du pôle psychiatrie adulte à Saint-Nazaire. “La vision de la psychiatrie a changé. Il n’y a plus systématiquement cette image négative assimilée à la folie. De ce fait, les personnes en souffrance viennent plus tôt à nous. Ce comportement est une bonne chose : une prise en charge plus en amont est toujours favorable au patient”, souligne José San Millan.

lundi 5 janvier 2015

Grazyna Jagielska. Reporter d’angoisse

JEAN-PIERRE PERRIN

Une ville africaine inconnue, une longue rue, et, éparpillés ici et là sur la chaussée, des restes humains : un bras, un rein, une jambe… La balade macabre s’achève avec la découverte d’un téléphone portable, lui aussi jeté sur le sol.
Ce terrible cauchemar, Grazyna Jagielska l’a fait nombre de fois et le fait encore. Et, à lui seul, il raconte beaucoup : la peur, la solitude, la mort, la crainte de la sonnerie du mobile qui lui annoncera, avec une voix de circonstance, que son mari ne reviendra plus. Car, jusqu’il y a peu, la vie de Grazyna était celle d’une Pénélope christique. La croix qu’elle portait alors, et elle la portera jusqu’à la folie, est celle de son amour fusionnel pour Wojtek, grand reporter pour le célèbre quotidien polonais Gazeta. Cela l’amenait à voyager à travers les orages de plomb, à aller de front en front, de charnier en charnier, du Cachemire à l’Afghanistan, de la Tchétchénie au Sri Lanka. Plus il partait, plus la croix de Grazyna se faisait lourde. Et plus âpre était la montée de son golgotha intime, un tranquille appartement de Varsovie où elle passait ses journées, une fois les deux enfants à l’école, avec la seule compagnie de ses angoisses.
Ce quotidien mortifère, Grazyna le raconte dans un livre, Amour de pierre, qui a eu un grand succès en Pologne. C’est la première fois qu’une femme confie comment elle a vécu les 53 guerres qu’a suivies son mari. Ou, plutôt, comment elle a fini par ne plus supporter les départs, les séparations, ni surtout les dangers qu’il encourait. Au point de développer, à sa place, cette grave dépression propre aux soldats sur le front et aux correspondants de guerre que les médecins appellent le SPT, ou stress post-traumatique. Les symptômes ? «Je passais mon temps à l’attendre, je ne pouvais rien faire d’autre. Cela n’arrêtait jamais. Car, quand il revenait, j’attendais son prochain départ, j’écoutais les nouvelles à la radio en me demandant laquelle risquait de le faire repartir», explique-t-elle depuis Paris où elle est venue faire la promotion de son livre. «Avant, j’étais très active. Mais, à force de l’attendre, je suis devenue complètement passive, plus rien d’autre n’avait d’importance. Je n’arrivais plus à travailler, à rester en famille. Sans compter qu’il me fallait cacher mes sentiments. Et faire semblant de vivre normalement. Peu à peu, je me condamnais à la solitude.»

Des propositions pour améliorer la fin de vie des plus précaires

07.01.2015

"Aucun lieu n'est réellement prévu" pour la fin de vie des personnes en situation de précarité, constate un rapport de l'Observatoire national de fin de vie (ONFV) qui consacre son rapport 2014 aux publics particulièrement vulnérables. Les personnes sans domicile, en situation d'extrême précarité, dont l'espérance de vie est en moyenne de 49 ans, soit 28 ans de moins que le reste de la population, finissent leur vie dans des lieux inappropriés, relève ce 4e rapport annuel de l'ONFV remis mercredi à la ministre de la Santé. Mais la précarité peut également atteindre des malades atteints de cancer ou d'Alzheimer de tous âges, et leurs proches, jusqu'à leur faire perdre leur logement, souligne le président de l’ONFV, le professeur Régis Aubry.

Sud-Kivu: une centaine d’infirmiers réclament leurs salaires et primes

Radio Okapi 6 janvier, 2015

Infirmières de l'hôpital général de Kinshasa, janvier 2011.Infirmières de l'hôpital général de Kinshasa, janvier 2011.
Une centaine d’infirmiers de la zone de santé des hauts plateaux d’Uvira, dans le Sud-Kivu, sont en grève depuis le 20 décembre dernier. Sur les 23 centres de santé que comprend cette zone sanitaire, seulement deux sont opérationnels. Ces infirmiers réclament leurs salaires et primes de risque dont ils disent n’avoir jamais bénéficié depuis la création de leur zone de santé en 2007. Entre-temps, les conséquences de cette grève se font déjà sentir : deux femmes enceintes et un enfant sont morts dans les centres de santé de Katanga et de Kateja. 

Daniel Annequin, maître panseur

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Même pas mal. Une fois de plus, cet infatigable militant a réussi à renverser la vapeur. En quelques semaines, Daniel Annequin a sauvé in extremis le Centre national de ressources de lutte contre la douleur (CNRD), qu’il avait fondé en 2002. Ciblant les souffrances provoquées par les soins, cette structure unique en son genre diffuse de la documentation aux professionnels, accompagne leurs pratiques, organise des congrès, mène des études épidémiologiques…

« Le 17 novembre 2014, le ministère de la santé m’annonce par téléphone son souhait de cesser le financement en 2015. Les cinq personnes de l’équipe étaient effondrées », raconte le médecin au regard bleu, dans son bureau de l’hôpital Trousseau (Paris 12e).

En juin 2013, un audit réalisé par une société privée, Alcimed, avait rendu un rapport plutôt défavorable sur le CNRD. « Avec l’APHP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), nous avons répondu point par point aux nombreuses contradictions et inexactitudes du document. Pendant quinze mois, le ministère n’a fait aucun retour », poursuit-il. Jusqu’au fameux coup de fil… A 65 ans, tout juste promu professeur, en attente de nouvelles fonctions dans un grand CHU pédiatrique parisien, en sus de celles qu’il occupe à Trousseau (responsable de l’unité fonctionnelle de lutte contre la douleur, et du Centre de la migraine de l’enfant), Daniel Annequin aurait pu lâcher un peu de lest. Pas son genre. « L’adversité m’a toujours stimulé », sourit, un brin provocateur, ce praticien atypique (anesthésiste et psychiatre), issu d’une famille de militants, engagée à gauche.

Daniel Annequin, à Paris, le 16 décembre 2014.

Harcèlement chez France Télécom : après la direction, de nouveaux cadres mis en examen

LE MONDE |  | Par 

Sur les lieux de l'immolation par le feu d'un salarié de France Télécom, à Mérignac (Gironde), le 26 avril 2011.

« Tu pars quand ? Tu pars quand ? » Cette question devenue rengaine a été le cauchemar de nombreux salariés de France Télécom entre 2006 et 2009. A l’époque, celle du plan stratégique Next (nouvelle expérience des Télécom) qui vise à réduire les coûts et surtout les effectifs, l’obsession de faire partir des salariés prime sur la vente de téléphones. Moins 22 000 en trois ans, exige Didier Lombard, le patron, sinon il fera les départs « par la fenêtre ou par la porte ».

Sur les 110 000 salariés que compte alors l’entreprise, cela représente une personne sur cinq. Aucun service n’est épargné. Les chefs de service désignent des « volontaires » et les poussent dehors. Tous les moyens sont bons. La pression en fait craquer plus d’un. En trois ans, soixante personnes mettent fin à leurs jours.

En juillet 2012, France Télécom et ses trois principaux dirigeants – Didier Lombard, Louis-Pierre Wenes et Olivier Barberot – sont mis en examen pour « harcèlement moral ». L’enquête est sur le point d’être bouclée, mais les juges Pascal Gand et Aurélie Reymond étendent les poursuites à quatre autres dirigeants dont le comportement a pu avoir un impact sur le calvaire subi par les salariés.

« Le mal banalisé »


Mardi 9 décembre, Nathalie Boulanger, ex-directrice des actions territoriales, a été mise en examen pour « complicité de harcèlement moral ». Le lendemain, c’est au tour de l’ancien directeur territorial de l’est de la France, Jacques Moulin, d’être mis en examen pour les mêmes faits ; puis jeudi 11 de Guy-Patrick Chérouvrier, l’ancien DRH France. Vendredi 12 décembre, enfin, Brigitte Dumont, l’ex responsable du programme ACT - le « volet social » du plan Next - , devait être convoquée et s’expliquer sur la pression subie par les salariés. Ces auditions terminées, les magistrats devraient signifier la fin de l’instruction. Contactés à plusieurs reprises, les avocats du dossier n’ont pas répondu aux appels du Monde.




Les infirmier(e)s en portrait dans ActuSoins : Que sont-ils devenus ? (9)

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Cela fait près de cinq ans qu’ActuSoins part à la rencontre de soignants un peu partout en France. Certains ont des initiatives à mettre en lumière. D’autres exercent dans des services méconnus. Tous ont un parcours qui sort de l’ordinaire. Nous avons voulu prendre des nouvelles.
©DR Christine Huchet
©DR
Christine Huchet

Retrouvons Christine

Désormais au service des sports de l’hôpital Edouard Toulouse de Marseille, Christine n’est plus seule. Un éducateur sportif l’accompagne dans ses projets. Ensemble, ils ont pu mettre en place une activité judo pour les services de psychiatrie adulte mais aussi pour les services de psychiatrie infanto-juvénile.
« Nous réalisons chaque année 5 voire 6 séjours sportifs d'une semaine et avons aussi repris l'activité Voile. En 2017, dans le cadre de Marseille Capitale 2017 du sport, nous organiserons Voile en tête, une régate européenne à l'attention de personnes en souffrance psychique. Le service s'est tellement développé que nous aurions besoin d'une troisième personne à temps plein. Nous avons également développé notre réseau, aussi nous avons des partenaires sponsors, mécènes qui nous suivent toute l'année et nous permettent de réaliser autant de projets chaque année, car les budgets hospitaliers ont fondu et il nous a fallu trouver des partenaires des soutiens extérieurs »

Inutile de dire qu'entre l'organisation, l'animation des activités sportives hebdomadaires, la construction et la réalisation des séjours sportifs, le développement de son réseau, sa conférence de presse annuelle au Château Ricard et le projet 2017, Christine ne chôme pas. Et même lorsqu’elle est en repos, elle pense "sportez vous bien!" (son association) en permanence.

MORTS SUR ORDONNANCE MARDI 6 JANVIER 20h35

Morts sur ordonnance

RÉSUMÉ

Anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères et autres tranquillisants sauvent des vies, mais de nombreux experts parlent aussi de «bombes à retardement» : ils seraient à l'origine de vagues de suicides, de troubles de comportement graves, d'homicides et certains seraient plus addictifs que les drogues dures. Aux Etats-Unis, les procès intentés par les victimes ont coûté des milliards de dollars aux industries pharmaceutiques.

Victime d’une commotion cérébrale ? Reprenez l'école...

AMEL CHETTOUF

Les médecins recommandent en général un repos de plusieurs jours aux patients ayant subi une commotion cérébrale. Pourtant, selon une étude américaine, publiée sur Pediatrics, cette solution ne serait pas la plus appropriée pour les jeunes.

Diagnostic mitigé sur la grève des médecins

ERIC FAVEREAU
C’est un bilan mitigé que l’on peut dresser des mouvements de grèves de fin d’année dans le monde de la santé. Rien ne semble réglé en ce début 2015. Mardi, trois syndicats de médecins généralistes appellent à une journée «cabinet fermé», et les chirurgiens du privé regroupés au sein du Bloc ont décidé de déposer leurs bistouris. «Que dire ? Nous avons des contacts réguliers avec la ministre, et je dois la voir cette semaine», indique, àLibération, le Dr Claude Leicher, qui dirige MG-France, le plus important syndicat de généralistes. «Si, sur la loi de santé, nous avons le sentiment que les choses bougent, sur la revalorisation de la médecine générale, rien. La ministre n’a toujours pas eu un mot pour constater, même simplement, qu’il y a un problème.»

« Les Règles du jeu » : quatre personnages en quête d'emploi

Le Monde.fr |  | Par 


Lolita, 19 ans, titulaire d'un BEP des métiers de l'hôtellerie et de la restauration (à gauche), dans le documentaire français de Claudine Bories et Patrice Chagnard, "Les Règles du jeu".

Claudine Bories et Patrice Chagnard, les coréalisateurs de ce formidable documentaire, menaient de longue date une carrière en solo quand ils ont décidé de joindre leurs forces. Bien leur en a pris, cette association ayant visiblement surmultiplié leur talent.







En 2010, ils signent ainsi Les Arrivants, film très remarqué, tourné dans le cadre de la Coordination de l’accueil des familles demandeuses d’asile, dans le 20e arrondissement de Paris. Caméra vissée au lieu, pas de commentaires, personnages forts, observation stylistiquement orientée du face-à-face scabreux et bouleversant entre exilés et autochtones. Il en ressort un huis clos documentaire tragi-comique, sans complaisance, d’une grande justesse, d’une belle humanité.

Ils doublent aujourd’hui la mise avec Les Règles du jeu. Même épure : un lieu clos, un face-à-face entre des personnes représentatives du système et d’autres qui sont rejetées à sa marge, un enjeu fort qui consiste à voir comment les uns peuvent aider les autres à entrer dans ce système conçu pour se fermer devant eux. On aura bien compris que cette aporie fait à la fois la force et le sel du cinéma des Bories-Chagnard.

Il s’agit ici de jeunes gens désinsérés du système éducatif et du marché du travail, auxquels une formation ad hoc est censée fournir les armes nécessaires à la postulation d’un emploi. C’est, pour le dire autrement, la rencontre du gros des troupes qui nourrissent le chômage aujourd’hui en France avec le contrat d’autonomie, créé en 2008 par l’ex-secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, pour aider ces jeunes dans leur démarche, ainsi qu’avec une entreprise privée spécialisée dans cette tâche et mandatée par le gouvernement pour l’exécuter.

Appel pour une opération mains propres sur la santé

4 JANVIER 2015 
TRIBUNE
Notre République est victime d’une profonde crise démocratique, elle est aussi sapée par la généralisation de la corruption qui met en péril notre Etat de droit. Ce phénomène se nourrit de la banalisation des conflits d’intérêts, du lobbying institutionnel des multinationales et de la faiblesse des moyens de contrôle démocratique dans l’exécution des politiques publiques.
Un prix du médicament prohibitif en France. Il y a quelques mois, nous avons appris que le laboratoire américain Gilead surfacture le Sovaldi (son médicament innovant contre l’hépatite C chronique de l’adulte) 256 fois son prix de revient. Or, en y incluant la recherche, ce prix est à l’évidence au moins dix fois plus élevé que le coût réel total.
Les Français sont les plus gros consommateurs de médicaments en Europe. Chaque année, ils consacrent 2% du PNB à la consommation de médicaments. C’est entre 50% et 100% de plus que nos voisins les plus proches. En luttant contre cette surconsommation et cette surfacturation par une meilleure prescription, l’assurance maladie pourrait réaliser au moins 10 milliards d’économies, c’est-à-dire annuler son déficit chronique et ce sans dommage pour la santé publique, bien au contraire.

Si je suis schizophrène, suis-je vraiment vivant?

31/12/2014  
Atteint de schizophrénie depuis bientôt 9 ans

Mon être se fait violer par un extérieur qui ne respecte pas mon intimité.
Sensations à l'intérieur de mon corps. Voix dans ma tête cinq heures par jour. Sentiment de persécution quand je sors dans la rue. Les bruits qui me gênent quand je suis chez moi. Et mes pensées qui tournent tout le temps dans tous les sens.
Je ne suis pas malade mais la maladie est partout autour de moi. Je meurs à son contact chaque jour. J'ai envie de crier mais mon cri reste dans ma gorge, inaudible. Personne ne me comprend.
Le monde est plus étrange que ce qu'on m'a appris mais le silence semble être la règle. Impossible de parler. Impossible de se faire entendre. Pourquoi les choses sont-elles ainsi?
Les animaux et les éléments comprennent le langage humain. Les êtres sentent les pensées. 
Les signes sont partout. L'extraordinaire se superpose à l'ordinaire mais bizarrement la vie devient très sombre.

La consommation d’antidépresseurs a triplé en dix ans

PRAGUE 30-12-2014 | Denisa Tomanová

En dix ans, la consommation d’antidépresseurs a pratiquement triplé en République tchèque. Alors qu’en 2003, les Tchèques ne consommaient que près de 62,9 millions de doses définies d’antidépresseurs, en 2013, il était question de 183,6 millions de doses. Toutefois, il ne s’agirait pas d’un phénomène purement négatif, dans la mesure où cette hausse serait simplement la conséquence d’un diagnostic plus précoce de ce trouble mental.

Béthune : les juges se sont montrés cléments avec le cambrioleur schizophrène

31/12/2014


En quelques jours seulement, en novembre, Hocine Ould Mouamama, Béthunois de 29 ans, a été interpellé plusieurs fois suites à des cambriolages commis du côté des rues Berthelot, des Sablières, des Glaïeuls, etc. À chaque fois, il était envoyé à l’EPSM de Saint-Venant en raison de sa schizophrénie mais récidivait à peine sorti. Fin novembre, il a finalement été placé en détention provisoire jusqu’à son procès, lundi, le temps qu’un psychiatre le rencontre.

Lundi, il s’est excusé face aux Béthunois qu’il a cambriolés ou tenté de cambrioler. Il explique que suite à une déception sentimentale, il a arrêté son traitement et qu’il a « pété les plombs ». Il avoue ce dont il se souvient. Par exemple avoir cambriolé une maison rue des Glaïeuls mais nie d’autres vols. Ou ne s’en souvient pas. La liste des objets volés est pourtant longue : ablettes, des ordinateurs, téléphones, bijoux, montres, un rasoir et de l’argent, notamment une somme de 13 000 €. Ça, il nie . Comme il nie le vol de casques de moto et d’un blouson.