Près de 55% des nourrissons aux Etats-Unis sont placés dans des conditions pour dormir qui accroissent le risque de mort subite, conclut lundi une recherche des Instituts nationaux de la santé (NIH) et des Centres de contrôles et de prévention des maladies (CDC), publiée en ligne dans la revue Pediatrics. En 2012, l'American Academy of Pediatrics (AAP) avait émis des recommandations selon lesquelles les nouveaux-nés devaient être placés sur le dos pour dormir. Les auteurs de l’étude rappelent encore que les très jeunes enfants doivent en outre dormir seuls, sur un matelas ferme recouvert d'un drap housse bien ajusté, ajoutant que tout objet mou, jouet, couette ou couverture épaisse ne doit pas être laissé dans le berceau. De fait, ces pratiques ont nettement diminué depuis vingt ans en passant de 85,9% des nourrissons placés dans un environnement potentiellement dangereux pour dormir en 1993-1995, à 54,7% pour la période 2008-2010. Mais ce dernier chiffre reste trop élevé, insistent les auteurs.
LE FIGARO. - La capacité à espérer vous semble-t-elle en difficulté aujourd'hui? Et si oui, pourquoi?
Michel LEJOYEUX. - Il y a, je crois, un conformisme social à être pessimiste. Mais aussi des mécanismes psychologiques: les retombées successives d'informations négatives reprises sans cesse dans les médias, la tendance naturelle à dire plus facilement des choses décourageantes, la plus grande facilité à se remémorer des événements tristes… tout cela finit par éroder nos raisons d'espérer. Et les plus anxieux d'entre nous ont une réelle porosité à ce pessimisme ambiant. Ils s'attendent au pire en permanence, tentant ainsi de le maîtriser, mais, n'amenant aucune solution, ils ne font qu'augmenter leurs hormones du stress, ce qui est toxique. Aujourd'hui, la psychologie moderne montre que seul un mélange de foi, de volonté et d'espérance - des mots qu'employait le général de Gaulle pour motiver les recrues de la France libre - peut réellement changer les choses.