13 NOVEMBRE 2014 | PAR AURÉLIA KHORKOFF
Nous sommes en grève depuis le 2 juin dernier, en tenant un piquet de grève nuit et jour, et en menant de nombreuses actions. Nous tentons par tous les moyens de rendre un peu plus publique notre lutte. Notre grève a débuté à la suite d'une décision unilatérale de la direction d'imposer, sans concertation aucune une nouvelle organisation du temps de travail.
Cette décision nous impose de modifier la durée de la journée de travail de 8h à 7h36, ce qui, outre le fait majeur de désorganiser complètement l'organisation des soins, nous prive de 9,5 jours de RTT par an.
Après un semblant de négociations amorcée par la directrice intérimaire en poste depuis le 27 août, lors desquelles nous avions fait un sérieux pas en acceptant de perdre 3,5 jours de repos, et en gardant une journée de 8h, la direction a finalement décider de passer en force son projet et d'imposer sa nouvelle organisation du temps de travail envers et contre tous.
Tous les agents, médecins et cadres sont majoritairement opposés à cette nouvelle organisation car outre le fait que les temps de récupération dont les salariés ont vraiment besoin sont réduits, les temps de transmission inter-équipes sont également réduits à peau de chagrin, ce qui est très problématique car pour bien soigner la souffrance psychique, les temps de parole, d'échanges, de transmissions sont fondamentaux.
Il est finalement demandé aux agents de faire en 7h36 le même travail qu'en 8h, ce qui est impossible.
Les patients seront moins bien soignés, et les agents plus fatigués.Tout le monde est en danger dans cette configuration nouvelle.