Outre l'allongement du temps de travail, de 35 à 40 heures hebdomadaires, les infirmiers protestent contre les baisses salariales subies dans le cadre de la politique d'austérité menée par le gouvernement portugais de centre droit depuis plusieurs années.
PHOTO FRANCISCO LEONG, ARCHIVES AFP
L'activité des hôpitaux publics portugais a été
perturbée par une grève de deux jours entamée mercredi par les infirmiers afin
de protester contre le manque d'effectifs et des horaires à rallonge.
Selon le Syndicat des infirmiers portugais (SEP), à
l'origine du mouvement, «plus de 80%» des 39 000 infirmiers travaillant dans le
secteur public ont adhéré à la grève. Ce taux a été qualifié de «fantaisiste»
par le ministère de la Santé, qui n'a toutefois pas avancé de chiffre.
Alors que la grève a entraîné le report de nombreuses
consultations et opérations, un service minimum était assuré notamment dans les
unités d'urgence et de soins intensifs.
Cet ouvrage d’Alexis Escudero se rapproche fortement des pamphlets écrits par le collectif Pièces et main d’œuvre, localisé, tout comme les éditions du Monde à l’envers, dans la cuvette grenobloise. L’objet de cette critique technosceptique volontiers sarcastique, c’est la PMA (procréation médicalement assistée), dont l’accès à tous les couples est considéré comme une nouvelle antienne de la gauche.
L’argumentation d’Alexis Escudero s’articule en plusieurs points, appuyés sur de nombreuses données factuelles et de fréquentes citations. Il constate d’abord la baisse de la fertilité (ainsi que le déséquilibre « naturel » des naissances en faveur des filles), due probablement à la présence croissante de produits industriels dans l’environnement, et présente ainsi la PMA comme une fausse solution, en lieu et place d’une éradication des dits polluants industriels1.
La relation entre patients et soignants est jugée « bonne » par 99 % des professionnels de la santé et 94 % des patients, selon une étude de la fondation MACSF réalisée par Harris Interactive (1). L’enquête relève que plus cette relation est ancienne, meilleure elle est ressentie.
Une des clés de cette bonne entente réside dans la capacité des soignants à communiquer avec leurs patients. 98 % de ces derniers jugent « prioritaire » la qualité des informations des professionnels de santé. Ceux-ci sont sur la même longueur d’onde : ils sont 97 % à considérer la communication avec les patients comme la dimension la plus importante dans l’exercice du colloque singulier.
De ce point de vue, 89 % des Français déclarent comprendre les professionnels de santé qu’ils consultent et 82 % d’entre eux se sentent compris.
Une étude menée sur une population de patients souffrant de troubles psychiatriques, toutes pathologies confondues, a montré que le taux de mortalité est de 3 à 4 fois plus élevé qu’en population générale, et peut parfois être jusqu’à 20 fois supérieur, chez les sujets jeunes entre 35 et 54 ans.
Des données exhaustives, sans perdus de vue
Une équipe française conduite par la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale du Nord - Pas-de-Calais, sous la direction du Dr Claire Lise Charrel a comparé les causes de décès de plus de 4 000 patients souffrant de troubles mentaux ayant été hospitalisés en hôpital psychiatrique à Armentières entre janvier 2004 et décembre 2007 à ceux de la population générale ; les décès ont été pris en compte jusqu’à 2011.
« Pour la première fois, explique le Dr Charrel, nous avons des données exhaustives et sans perdus de vue. Cela tient à la méthodologie de notre étude qui croise les données des hospitalisations en psychiatrie et les données de l’INSERM qui détient les certificats de décès. Les résultats corroborent ceux des études anglo-saxonnes beaucoup plus faciles à mettre en place compte tenu de leur système de santé, qui ont établi un lien entre la pathologie mentale et excès de mortalité. »
Le burn-out apparaît comme un syndrome en trois phases : l’épuisement émotionnel, la déshumanisation de la relation à l’autre, le sentiment d’échec professionnel. Ces stades s’installent progressivement en réponse à un stress émotionnel chronique et répétitif.
Chez les soignants, quand la relation d’aide
« tombe malade », il faut mettre en oeuvre non seulement des réponses individuelles et collectives mais aussi une réflexion éthique.
La folie n’est plus une condamnation à vie. La chimie et la psychanalyse ont fini par libérer les fous. (Keystone)
Il y a cinquante ans encore, on disait des fous qu’ils étaient incurables. Dans son dernier livre, le neuropsychiatre français raconte l’évolution de son métier
Les yeux fermés. Pour mieux se rappeler, mieux penser et articuler. De son propre aveu, Boris Cyrulnik préfère les interviews téléphoniques, parce qu’il peut y répondre les yeux fermés. Alors on l’imagine, tête renversée, souvenirs affleurant à l’arrière des paupières, rideaux tirés sur la pluie battante. A Toulon, d’où il nous parle, le temps est maussade.
Après Sauve-toi, la vie t’appelle, paru en 2012, Boris Cyrulnik publie Les Ames blessées, deuxième tome de ses mémoires.
L’enfant juif rescapé des rafles a grandi pour devenir neurologue, la discipline universitaire qui, à l’époque, s’apparente le plus à la psychiatrie. Dans ce livre, qui se lit comme un journal de bord, Boris Cyrulnik raconte son parcours professionnel singulier, à la marge d’une spécialité médicale qui doit tout à l’après-68.
Samedi Culturel: A l’âge de 11 ans déjà, vous disiez vouloir devenir psychiatre. C’est d’autant plus étonnant que la spécialité n’est alors, dans l’immédiat après-guerre, pas très connue.
Boris Cyrulnik: Oui, cette vocation précoce s’explique sans doute par la nécessité de comprendre ce qui venait de m’arriver, la disparition de mes parents, mon arrestation – pourquoi avait-on voulu me tuer? Je croyais que la psychiatrie allait m’aider à comprendre la «folie» du nazisme. Comprendre l’adversaire pour mieux le maîtriser, c’était ma seule liberté. Je constate surtout que je ne suis pas le seul à l’avoir cru: je le vois autour de moi, parmi les juifs qui ont connu une enfance semblable, on trouve un nombre anormalement élevé de psychiatres et de psychanalystes.
Le centre de santé sexuelle « le 190 » menacé de fermeture ? Cette structure située dans le 20e arrondissement de Paris est un centre unique de prévention du VIH et des infections sexuellement transmissibles qui s’adresse en partie à la communauté lesbienne, gay, bi et trans. « Nous sommes menacés pour des raisons financières car nous avons des subventions insuffisantes et nous devons déménager », justifie Franck Desbordes, président de l’association « Le 190 ». Le centre, qui a ouvert ses portes en 2010 est en crise de croissance : il enregistre une hausse importante et régulière des consultations médicales. « Il y a trois ans nous accueillions 500 personnes. Aujourd’hui, nous sommes passés à 2 000 », poursuit le président.
Le CHU de Charleroi propose une technique permettant d'apprivoiser ses peurs. Présentation de cette technique inédite.
22 Septembre 2014
Le service de psychiatrie du CHU de Charleroi a présenté lundi, sur le site Van Gogh à Marchienne-au-Pont, une unité de thérapie comportementale des phobies, basée sur la 3D et la réalité virtuelle. Il s'agit de traiter les diverses formes de phobies (peur du sang, des araignées, des ascenseurs, de la foule, etc.) mais aussi les phobies post-traumatiques nées d'accidents ou d'agressions.
Outre le traitement par pharmacologie, d'autres thérapies ont été étudiées, et le site Van Gogh est la seule unité en Belgique à appliquer la thérapie par réalité virtuelle.
C’est le genre de médecin qui peut aider à faire un sérieux tri dans une pharmacie familiale. Docteur en neurosciences et psychiatre, Patrick Lemoine est en guerre contre les excès médicamenteux en tout genre. A commencer par ceux de benzodiazépines, ces tranquillisants et somnifères dont les Français sont parmi les premiers consommateurs du monde.
Sur ce sujet, comme sur bien d’autres, il est intarissable, maniant habilement bon sens, provocation et sens de la formule. « Les benzodiazépines sont à l’origine de nombreux effets secondaires graves : apnées du sommeil, chutes, maladie d’Alzheimer… Récemment, une étude a même démontré que la mortalité est presque doublée chez les personnes qui en prennent plus ou moins régulièrement. Cela fait froid dans le dos… mais moins que l’absence de réaction des décideurs sur ce dossier », fulmine Patrick Lemoine, qui, comme clinicien et chercheur, a étudié ces médicaments et dénoncé leurs dangers depuis les années 1990. « A quand un Grenelle des toxiques ? », ironise-t-il en proposant une solution « simple » mais radicale : « Le remboursement des techniques de psychothérapie validées sur le plan scientifique. »
Au fil de nombreux livres grand public, ce thérapeute médiatique de 64 ans creuse ainsi le sillon d’une médecine moins chimique. Plus ouverte aussi aux approches alternatives de tout poil : relaxation, EMDR (Eye movement desensitization and reprocessing, une technique de désensibilisation et reprogrammation par les mouvements des yeux)…
PROVOCATION
Un état d’esprit que cet ex-hospitalo-universitaire, passé dans le privé en 2003, défend aussi auprès des 300 psychiatres qu’il encadre en tant que directeur médical des cliniques psychiatriques du groupe Orpéa-Clinea – soit une quarantaine d’établissements en France et dans des pays frontaliers. « La médecine oublie que dans notre cerveau se trouve un fantastique laboratoire pharmaceutique capable de lancer la fabrication de tous les médicaments de la création », résume-t-il dans Soigner sa tête sans médicaments… ou presque, son dernier livre (Robert Laffont, 384 pages, 21 euros).
Il s’y montre en revanche sans pitié pour la psychanalyse et son « échec retentissant en tant que technique de soins » ; et surtout pour Freud, « un neurophysiologiste spécialiste de la sexualité des anguilles » qui « n’a jamais réussi à se guérir de sa phobie des chemins de fer ni de son appétence pour la drogue (cocaïne) alors qu’il était supposé en comprendre les racines infantiles ». La provocation, encore.
Le sort de l’Hôtel-Dieu, au cœur de Paris, se précise. Exit, l’hypothèse d’une cession des murs à l’histoire prestigieuse : l’Hôtel-Dieu restera bel et bien un lieu de soin. Un hôpital, et un plus que cela, même.
Le siège de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) a arrêté certaines orientations. Différents types de médecins exerceront sur place : des spécialistes, des généralistes, des urgentistes.
Les urgences ne fermeront donc pas. L’idée de Martin Hirsch, le directeur général, est de créer un lieu innovant, réactif, facile d’accès. Un lieu capable de répondre sans délai aux Parisiens pressés et angoissés pour leur santé. Un lieu en mesure d’éviter les hospitalisations inutiles, et d’alléger la pression qui plombent les autres services d’urgences de la capitale.
Thionville 16 decembre 2013: Illustration Euthanasie active et suicide assisté : accompagnement d'une personne en fin de vie .
L'association Haut - Marnaise accompagne ses adhérents qui le souhaitent jusqu'en Suisse où ce suicide assisté est autorisé. Si la Suisse a légalisé lesuicide assisté, en Belgique, c'est l'euthanasie activequi est autorisée. En France, c'est laloi Léonetti qui prévaut. Mais avec des associations actives et militantes comme "Ultime Liberté",les débats sur le thème de la fin de vie sont loin d'être clos.
Une enquête poignante réalisée par Maxime Meyer, Stéphane Janeczko et Nathalie Baliguet.
Six mois après le suicide d’une anesthésiste à l’hôpital de Châteauroux, "Marianne" s’est procuré un rapport de l’inspection du travail qui dénonce les difficiles conditions d’exercice des praticiens. La direction conteste.
Le 16 mars dernier, Simona, une anesthésiste de l’hôpital de Châteauroux, mettait fin à ses jours dans sa chambre de garde. La praticienne, originaire de Roumanie, 37 ans et mère d’un petit garçon, sortait d’une semaine de travail de 78 heures. Le drame avait secoué la communauté hospitalière et mettait une nouvelle fois en évidence la souffrance des soignants.
Six mois plus tard, un rapport de l’inspection du travail, que Marianne s'est procuré, se montre très sévère à l’encontre du centre hospitalier de Châteauroux. « Nous estimons que le non-respect par l’employeur de ses obligations a pu jouer un rôle dans la souffrance mentale ressentie par [Simona] et donc son suicide. De plus, même dans l’hypothèse (peu probable compte tenu des circonstances) où les conditions de travail de [Simona] n’auraient pas présidé à son geste, il est certain que son état de fatigue physique et mentale a contribué à abolir ou amoindrir ses capacités de discernement et, ainsi, priver [Simona] de sa capacité à sortir de l’impasse », peut-on y lire. Suite à cette enquête, un rapport au procureur de la République local devait être transmis.
J. Le Grand, Professeur de politique sociale, London School of Economics ; Ancien Conseiller de Tony Blair (UK) J. de Kervasdoué, Economiste de la Santé ; Professeur émérite, CNAM (FR) Animée par P. Leduc, Médecin ; Journaliste Think Tank Economie Santé, Les Echos (FR)
LES INÉGALITÉS
10h00
Débat 1
Citoyens : Comment accéder à l’Open Data ?
MODERATEUR : D. Silber, Présidente, Basil Stratégies, Docteur 2.0 (USA) L. Alexandre, Président, DNA Vision ; Co-fondateur, Doctissimo (FR) –A. Flahault, Professeur de santé publique, Université Paris-Descartes (FR) – C. Gruson-Daniel, diplômée de l’ENS Paris et de l’UPMC en neuroscience cognitive et comportementale ; Co-fondatrice, Hack Your PhD (FR) – Th. London, Directeur associé, responsable du pôle Santé France, McKinsey & Company, Inc. (FR)
Le Dr Fabienne Chauvet, Patrick Erdeven, , Jocelyne Evréro et toute l'équipe pluridisciplinaire sont fin prêts pour accueillir les patients dans ces nouveaux locaux, très conviviaux.
Le Centre médico-psychologique départemental, projet phare du pôle de psychiatrie, accueillera ses premiers patients lundi, dans l’écoquartier Balsan.
Le secteur psychiatrie n'est plus le parent pauvre de la santé. Dans le département de l'Indre, en tout cas. Dès lundi, le Centre médico-psychologique départemental Pivot accueillera ses premiers patients, dans ses nouveaux locaux de 1.600 m2, situés 44, boulevard de la Valla à Châteauroux.
L’engouement des femmes pour la contraception naturelle et la hausse récente des IVG nécessitent une meilleure information par les professionnels et à l’école.
À l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, le baromètre européen* montre que la France « peut mieux faire » pour améliorer son taux de recours à l’IVG et serait à la traîne de l’Allemagne, la Hollande et la Suède pour ce qui concerne la formation de ses professionnels et l’information des femmes. Coordonné par le Dr Elisabeth Aubeny, présidente de l’Association française de la contraception, ce travail a été mené en 2012 par la branche européenne du planning familial. Sur le plan de la formation des professionnels, le baromètre constate une insuffisance des mises à jour des recommandations, faite tous les deux ans en Hollande et seulement en cas de crise en France. En outre, la formation à l’écoute des professionnels, présente en Allemagne Hollande et Suède, est absente en France.
L'Unicef France a réalisé une grande enquête sur les conditions de vie et l'état psychologique de 11 000 enfants de 6 à 18 ans. D'où il ressort que plus d'un jeune sur trois est en état de souffrance psychologique.
Les adolescents français vont-ils mal ? C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par l’Unicef France entre mars et mai 2014, sur plus de 11 000 enfants et adolescents de 6 à 18 ans.Libérationa pu se procurer le rapport intitulé«Adolescents en France : le grand malaise»,avant qu’il ne soit remis ce mardi à Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la Famille et à Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion. Plus complète que la première édition de la grande consultation des 6-18 ans réalisée l’an dernier, l’enquête menée en 2014 renseigne sur les difficultés rencontrées par les jeunes en matière d’intégration dans la société. Cent-cinquante questions relatives aux conditions et au cadre de vie, aux relations familiales et amicales et à l’expérience scolaire ont été soumises à des enfants et adolescents résidant partout en France.
Il apparaît que les difficultés rencontrées dans tous ces domaines sont à l’origine d’un mal-être qui touche un nombre croissant de jeunes. Ainsi, en France, plus d’un jeune sur trois (36,3%) peut être considéré comme étant en souffrance psychologique. Un état qui touche davantage les filles (1,71 fois plus que les garçons) et les plus de quinze ans (qui y sont 1,7 fois plus sujets que les moins de douze ans). Plus alarmant, 28% des adolescents (12-18 ans) disent avoir déjà pensé au suicide, et plus d’un sur 10 (11%) déclare avoir déjà tenté de se suicider. Là encore, les filles sont les plus concernées (34,1%, contre 19,5% des garçons).
Samuel Cohen-Salmon, jeune psychothérapeute, descend dans la rue, au contact des gens, pour expliquer tout le sérieux de sa démarche.
"Ce n'est pas du charlatanisme. Je ne suis pas un chaman. On ne fait pas des prières au pied de menhir..." Samuel Cohen-Salmon sait que son métier est prétexte à interprétation. Voire à une certaine méfiance. Psychothérapeute, il s'est spécialisé dans l'analyse des rêves dans une ville qui compte l'une des plus importantes concentrations de psy en France.
Mais pour faire valoir cette spécialité de niche, il a pris le taureau par les cornes. Et a décidé de descendre dans la rue présenter, au cours de café-conférences, le métier qu'il s'est choisi. Car, au départ, ce biologiste ne s'est pas vu faire de la recherche fondamentale toute sa vie et ne présentera jamais sa thèse. Au lieu de cela, il repart sur les bancs de la faculté, Paul-Valéry, passe un master, puis un DU de psychothérapeute. Ce solide bagage universitaire pour faire taire les septiques, conformément aux compétences requises par le décret officiel, depuis 2010, qui encadre désormais la profession.
« Partout nous subissons des attaques en règle de nos professions. Ce n'est pas normal d'être rappelé le soir ou le weekend pour gérer la pénurie de personnel ! Nos services ne sont plus hospitaliers, ils sont maltraitants ! » A la tribune, l'énumération des efforts imposés au secteur de la santé se succèdent : suppression de RTT, non-remplacement des congés maternité ou arrêts maladie, gel des salaires, urgences saturées, conditions d'accueil et de soin des patients dégradées…
Un peu partout en France, plus de 100 établissements hospitaliers ont participé à la manifestation qui se tenait devant le ministère de la santé mardi 23 septembre, sous la bannière d'un nouveau mouvement baptisé « Convergence des hôpitaux en lutte contre “l'hôstérité” ».
« Tu ne penses qu'aux sous, on ne pense qu'aux soins », peut-on lire sur les dossards blancs. De Bordeaux, Toulouse, Lille, Rennes, du Jura ou de la région parisienne, plus de 1 000 infirmières, psychologues, personnel technique ou administratif se sont mobilisés. « Ce n'est pas qu'on veuille des RTT à tout prix, de toute façon le fric pour partir en vacances on ne l'a pas…, lâche une psychologue de la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne), qui préfère rester anonyme. Mais on a besoin de temps de repos, surtout en psychiatrie. Si on nous les retire, on va devenir dingues ! »
Disparités territoriales, insuffisance dans la formation des professionnels, repérage tardif des enfants en danger... Les sénatrices Michelle Meunier (PS, Loire-Atlantique) et Muguette Dini (UDI, Rhône) avaient repéré les insuffisances du dispositif de protection de l'enfance dans un rapport publié en juin. Elles ont présenté, mardi 23 septembre, une proposition de loi de 23 articles qui en tire les conclusions.
« L'idée que la famille est naturellement bonne et qu'il faut à tout prix maintenir ces liens familiaux persiste dans les esprits, note Muguette Dini. Pour nous, ce n'est pas forcément la bonne solution. »« Nous voulons rééquilibrer cette loi en la centrant davantage sur l'enfant », ajoute Michelle Meunier.
Le Grand Palais consacre une rétrospective, riche en violentes fulgurances, à la plasticienne française décédée en 2002.
«Maintenant, il faut des armes», se dit-on en quittant la rétrospective Niki de Saint Phalle au Grand Palais. Pas seulement parce que la phrase d’Auguste Blanqui reste d’une certaine actualité, mais aussi parce qu’il aurait été plaisant de voir une ou deux carabines dans l’exposition. Les tirs-happenings de Niki de Saint Phalle sont probablement ce que l’artiste a légué de plus saillant à l’histoire de l’art. Or, dans ce mode d’expression, l’origine des balles était au moins aussi importante que leur destination. Elles jaillissaient d’une envie de violence, mais aussi d’une arme, composante à part entière de l’œuvre.