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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 7 février 2014

Soirée réflexion éthique de la F2RSM : "Les nouvelles contraintes en psychiatrie : du côté des soignants, des politiques, des médias"

Pour sa 13e soirée de l’Espace de réflexion éthique en santé mentale, la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale (F2RSM) Nord-Pas-de-Calais a choisi d'échanger sur "Les nouvelles contraintes en psychiatrie : du côté des soignants, des politiques, des médias". Elle organise le 20 février 2014, à l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille une soirée de réflexion, qui sera introduite par les allocutions du Dr Martine Lefebvre, présidente du conseil d’administration de la F2RSM et de Jean-Yves Grall, directeur de l’ARS.

L'hôpital psychiatrique du Beau Vallon à Namur s'ouvre sur le monde

BELGIQUE 6 février 2014





Le Beau Vallon à Saint-Servais, dans les faubourgs de Namur, fête cette année son centenaire. La vieille et honorable dame profite de cet événement pour déstigmatiser la maladie mentale et la psychiatrie. Le temps où on "cachait" les malades est bien révolu. L'hôpital a donc mis à disposition du collectif artistique namurois "Isolat" l'ancien pavillon des lilas pour y organiser une exposition.
De la simple dépression à la schizophrénie et la démence en passant par les assuétudes, l'éventail des cas traités est extrêmement large. Cela fait longtemps qu'il n'y a plus de murs qui empêchent les patientes de sortir de l'enceinte de l'hôpital. La psychiatrie évolue sans cesse. Il y a cent ans, les femmes et les hommes étaient dans des institutions séparées. Le Beau Vallon était uniquement réservé aux femmes. Les hommes étaient traités de l'autre côté de la vallée de la Meuse, dans le Centre psychiatrique Saint-Martin à Dave. Aujourd'hui, à Saint-Servais, les femmes sont encore largement majoritaires .
La psychiatrie d'aujourd'hui n'est plus du tout celle d'hier
Il y a un siècle, les patientes ne recevaient pas de soins psychiatriques. Elles étaient enfermées, souvent contre leur gré, et restaient à vie derrière les hautes grilles les empêchant de s'échapper. 

30 millions de filles victimes de mutilations sexuelles dans les 10 prochaines années

Le Monde.fr | 
Par 
A Bamako, le 6 février.
A Bamako, le 6 février. | AFP/HABIBOU KOUYATE
Le nombre de mutilations génitales féminines tend à diminuer lentement dans le monde, mais trente millions de filles risquent d'en être encore victimes dans les dix prochaines années. Selon un rapport de l'Unicef publié à l'occasion de la Journée mondiale contre les mutilations génitales féminines et l'excision, jeudi 6 février, ces pratiques continuent de toucher plus de 125 millions de femmes et de filles, dans une trentaine de pays d'Afrique et du Moyen-Orient. Pour Michèle Barzach, présidente de l'Unicef France :

jeudi 6 février 2014

Quand un ancien patron du service médical de la Cnamts étrille la politique de dépistage

01.02.2014



A 85 ans, Claude Béraud n’a rien perdu de sa capacité d’indignation et de ses talents de polémiste. L’ancien Médecin conseil national de la Cnamts le démontre encore dans un ouvrage à l’intitulé provocateur : « Trop de médecine, pas assez de soins »*, qui rassemble 24 articles rédigés des trente dernières années sur le système de santé. On y retrouve des textes anciens (mais que l’auteur ne renie nullement) comme le fameux rapport Béraud de 1992 qui avait fait couler tant d’encre, lorsqu’en quittant la cnamts, le gastro-entérologue avait entrepris de dresser un inventaire des gâchis et des abus du système de santé et de l’inutilité de certains actes, qualifiant même de « petite délinquance » les excès et les abus de certains confrères…


La Fédération belge des psychologues se réjouit de la loi qui encadre la psychothérapie

BELGIQUE


La Fédération belge des psychologues (FBP) se réjouit dans un communiqué vendredi de la loi qui encadre la psychothérapie, approuvée jeudi par la Chambre. La réforme prévoit que les psychothérapeutes et les psychologues cliniciens seront formellement reconnus comme professionnels de la santé. "C'est un premier pas", ajoute-t-elle, car plusieurs organisations, dont la FBP, plaident à présent en faveur de certains remboursements.


La carte du droit à l'avortement en Europe

THOMAS LIABOT



C’est un virage radical que l’Espagne est en train de prendre. En proposant un avant-projet de loi limitant fortement l’accès à l’IVG, Alberto Ruiz-Gallardon, le ministre espagnol de la Justice, est sur le point de remettre totalement en cause une des législations les plus progressistes en la matière. Promulguée en 2010 par le socialiste José Luis Zapatero, la loi sur l’avortement actuellement en vigueur autorise l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à la quatorzième semaine de grossesse. Si le Parlement adopte ce projet de loi malgré l’importante mobilisation citoyenne, le pays rejoindra le groupe des cinq pays de l’Union européenne qui limitent ou interdisent aujourd'hui totalement l’avortement.

E-sante.fr lance un outil de description et d’analyse des symptômes

04/02/2014


Le secteur de la santé sur internet compte un nouveau venu : e-docteur.
Présenté par ses promoteurs comme un« outil intelligent d’analyse des symptômes », e-docteur entend se démarquer d’autres services de téléconseil où un médecin répond aux questions des internautes.
Grâce au renseignement d’un profil (sexe, âge), puis à une succession de questions (près de 4 000 en mémoire) sur les symptômes principaux et secondaires, le site – anonyme et gratuit – se propose, grâce à un algorithme spécifique, d’estimer le niveau d’urgence, d’avancer des diagnostics probables (511 sont recensés) ou encore de suggérer les médicaments à prendre et la conduite à tenir.

Schizophrénie : et s'il s'agissait de plusieurs maladies ?

Par figaro iconNathalie Szapiro-Manoukian - le 05/02/2014

Devant une personne présentant des signes de repli et/ou d'idées délirantes ou de peurs irrationnelles, il faut tirer la sonnette d'alarme.
La schizophrénie est fréquente: 1 % de la population souffre de cette affection mentale et l'on compte plus de 12.000 nouveaux cas par an. On ne devient pas concerné par hasard, mais parce que plusieurs facteurs, tant génétiques qu'environnementaux, font souffrir le cerveau. «C'est un problème psychiatrique du “pas de chance”, note le Pr Pierre Thomas (service de psychiatrie, CHU Lille). En effet, c'est le cumul de plusieurs facteurs de vulnérabilité affectant le développement du cerveau, comme la présence de certains gènes, une infection pendant la grossesse, un traumatisme crânien, un stress répété durant l'enfance, etc., qui vont faire que la maladie va se déclarer ou pas.»
Parfois, la schizophrénie débute comme un véritable coup de tonnerre, avec une bouffée délirante, suivie d'une autre, puis d'une autre: le jeune se met à délirer, pensant être en connexion avec des forces occultes. La prise de cannabis est retrouvée comme élément déclenchant dans plus d'un tiers des cas. «Parfois encore, le début est plus insidieux: le jeune développe diversesaddictions (alcool, drogues, longues périodes sur ordinateur) et se met à délirer. L'erreur serait de se dire que ce n'est rien, que tout cela est dû à la prise de la substance psychoactive», poursuit le Pr Thomas. «Consommer du cannabis en quantité multiplie par trois le risque de survenue d'un syndrome psychotique durable comme une schizophrénie, confirme le Pr Laurent Schmitt (psychiatrie, CHU Toulouse), sans doute en raison d'une plus grande vulnérabilité des schizophrènes aux drogues qui servent alors de révélateur.»

Le maire a réussi à conserver "son" droit de regard sur la vie de "son" hôpital

05/02/14

LE FAIT

La loi HPST a voulu lui retirer tout droit de regard sur l'hôpital. L'échec est patent. Quasiment tous les conseils de surveillance restent présidés par le maire. À moins de deux mois du 1er tour des municipales, l'élu local s'affirme en point d'équilibre contre toute fracture sanitaire et en pivot du futur service public territorial de santé.

Futur hôpital de l'Ouest: La CFDT demande des garanties à la ministre de la Santé

 La ministre de la Santé, Marisol Touraine, est attendue de pied ferme. Si le projet de Pôle Sanitaire de l'Ouest (PSO) est calé, les personnels des établissements hospitaliers veillent à ce que les querelles de personnes ne parasitent pas "cet outil privilégié de coopération" entre les disciplines et les "spécificités de la psychiatrie". 

A trois jours de son arrivée dans l'île, la section CFDT Santé EPSMR* et CFDT CHGM** interpelle la ministre pour que la mise en œuvre du PSO "symbolise bien un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS), outil privilégié d’une coopération et non d’une fusion", interpelle la CFDT. 

Pour Willy Govindama, secrétaire de la CFDT, "les spécificités de la psychiatrie doivent être sauvegardées et défendues dans ce GCS". Cette prise en compte passerait pour la CFDT par la garantie que l’entité psychiatrie soit financée dans l'enveloppe globale et non en mode "T2A" qui consiste à payer les établissements en fonction de leur activité mesurée par groupe homogène de malades. 

Réforme 107 : vers une psychiatrie hors les murs ?

LE PROJET

« On juge du degré de civilisation d’une société à la manière dont elle traite ses marges, ses fous et ses déviants », disait le psychiatre Lucien Bonnafé, chef de file du mouvement désialéniste français dans les années 60. Aujourd’hui, un large consensus soutenu par l’OMS et la « Déclaration d’Helsinki » de 2005 – dont la Belgique est signataire – promeut des soins en santé mentale axés sur la communauté et le réseau plutôt que sur les traitements résidentiels, qui créent des ruptures dans le parcours de vie et amenuisent les chances de réinsertion. Or, malgré une tentative de reconversion du secteur dans les années 90, notre pays demeure à la traîne. Établi dans une pratique institutionnelle de longue date, il affiche encore 1,8 lit psychiatrique pour 1000 habitants, soit le ratio le plus élevé des 34 pays de l’OCDE, juste après le Japon. Aujourd’hui en plein déploiement, la réforme 107 promet un infléchissement vers une offre de soins plus adaptée. Mais les professionnels de la santé et les patients sont-ils prêts pour ce changement ?

mercredi 5 février 2014

Roubaix : Quand le vélo apaise les pathologies mentales

03/02/2014
Par Xavier Silly
Depuis presque un an, un « atelier thérapeutique » de réparation de vélos s’est installé à Roubaix, initié par l’Établissement public de santé mental de la ville. Un projet pour socialiser ceux qui sont parfois évincés par la société.

De gauche à droite, Jean-Pierre, Serge Dierkens, l’infirmier de l’atelier, et Willy, ont un beau point commun
: la passion du cyclisme.
Depuis presque un an, l’Établissement public de santé mentale de Roubaix est à la tête d’un « atelier thérapeutique » de réparation de cycles en tout genre. Une activité manuelle, pour permettre aux malades de se confronter au réel, de se resocialiser.
Un établi, des élévateurs pour mettre les vélos à hauteur d’homme. Des tournevis… L’atelier de réparation de vélos de l’établissement de santé mentale a tout le nécessaire pour venir en aide à ceux qui ne peuvent plus se servir correctement de ce précieux moyen de locomotion. Pour faire vivre ces ateliers, ils sont trois, parfois quatre, à se réunir chaque jour, avec leur savoir-faire, et leur passion pour les courses cyclistes.

DEFENDONS LES DROITS DES PATIENTS AUX SOINS DE SECTEUR

HALTE A LA LOGIQUE IN-HOSPITALIERE EN PSYCHIATRIE
DEFENDONS LES DROITS DES PATIENTS AUX SOINS DE SECTEUR

Le secteur de psychiatrie infanto-juvénile du 14ème arrondissement de Paris est actuellement menacé dans l’exercice de ses missions de soins auprès des enfants et des familles dont il a la charge.

Un projet de regroupement de plusieurs sites de consultation du 14ème, nommé « Projet Nouvel IPP Centre Référence Enfance » est en cours, piloté par l’administration de l’Hôpital Sainte-Anne. Cette dernière veut imposer un déménagement dès juillet 2014 sans aucune concertation ni réflexion préalables autour d'un projet médical de soins.

Une avant garde psychiatrique Le moment Gtpsi (1960-1966)

Le Groupe de Travail de Psychothérapie et de Sociothérapie Institutionnelles (GTPSI) rassemble quelques acteurs majeurs de la psychiatrie, liés à l’hôpital de Saint-Alban et à la clinique de La Borde, hauts lieux de la psychothérapie institutionnelle.
S’y retrouvent deux à trois fois par an, de 1960 à 1966, Jean Ayme, Hélène Chaigneau, Roger Gentis, Félix Guattari, Nicole Guillet, Jo Manenti, Ginette Michaud, Jean Oury, Gisela Pankow, Jean-Claude Polack, Claude Poncin, Yves Racine, Philippe Rappard, Jacques Schotte, Horace Torrubia, François Tosquelles et quelques autres – tous engagés dans la transformation du système asilaire.
Lieu d’une pensée collective aux prises avec l’inconscient et la psychose, le GTPSI se distingue d’une simple société savante par une remise en cause permanente de chacun de ses membres, par la volonté affichée “de ne pas s’en laisser passer une”. À la recherche d’une cohérence théorique et clinique, ces praticiens ont choisi de récuser toute position du psychiatre qui tendrait à l’évitement de la folie.
En retraçant l’histoire de cette avant-garde et en donnant à lire l’essentiel des analyses et discussions qui l’ont constitué, ce livre met au jour un moment et des travaux inédits qui restent d’une importance majeure pour nourrir la réflexion psychiatrique contemporaine.
Olivier Apprill est rédacteur en chef d’Arte-Magazine et auteur de documentaires radiophoniques. Ancien stagiaire à la clinique de La Borde, il exerce aujourd’hui la psychanalyse dans le cadre d’une association qui reçoit de jeunes adultes en situation précaire.
Date de parution : mars 2013

Courtil en ligneS

Courtilenlignes

Chère lectrice, cher lecteur,

Nous avons le plaisir de vous informer de la parution d’une nouvelle publication du Courtil.

Le Courtil, institution fondée il y a 30 ans à partir des fondamentaux de l’enseignement de Jacques Lacan, s’est en effet lancé avec Courtil en LigneS dans une nouvelle aventure, celle de la publication d’un bimestriel électronique ! Six fois par an un numéro paraît sur le net, composé de sept rubriques accompagnées d’un éditorial ou d’une carte blanche. En tête, la rubrique « Clinique » comporte toujours plusieurs articles d’intervenants de l’Institut de l’Enfant et de collègues de l’AMP mettant en valeur la démonstration par le cas. Courtil en LigneS a adopté une ligne éditoriale résolument ouverte sur le monde avec la rubrique « Regard » pour mettre en exergue un film, une expo, un concert, une pièce de théâtre, sans oublier les lectures qui nous ont arrêtés, que vous retrouvez dans le « Marque-Page ». Régulièrement nous publions des interviews d’artistes, de politiques ou d’autres personnages importants de la vie sociale. Courtil en LigneS offre un outil vivant au plus proche de l’actualité psychanalytique pour tous ceux qui orientent leur pratique, institutionnelle ou privée, à partir de l’orientation lacanienne donnée par Jacques-Alain Miller.

Courtil en lignes - Morceaux choisis

Récemment, nous avons rassemblé dans une version papier (Courtil en LigneS - Morceaux choisis), une sélection de quarante textes édités dans Courtil en LigneS 1 à 12. Cette nouvelle publication de 306 pages entièrement en couleur avec photos, gravures et dessins est disponible sur www.ecf-echoppe.com au prix de 25 €.

droit au brut



L’art brut revient en force dans la capitale, à côté de l’hommage que lui rend la Halle Saint-Pierre, en présentant «Raw Vision, 25 ans d’art brut», deux autres expositions témoignent de l’engouement pour cet art «hors norme», «hors circuit». L’une au musée Singer-Polignac (1), dans l’enceinte de l’hôpital Sainte-Anne, spécialisé en psychiatrie et, la seconde, à la galerie Christian Berst spécialisée, elle, en art brut.
L’hôpital expose un ensemble d’œuvres appartenant à la collection d’Alain Bourbonnais, créateur de laFabuloserie, qui fête ses 30 ans d’existence. Dans le sillage de Jean Dubuffet, Alain Bourbonnais (1925-1988), soutient l’art brut en ouvrant tout d’abord une galerie en 1972, à Paris, qui, au fil des ans, se transforme progressivement en collection, qu’il finit par transférer en 1982  à Dicy, un village de l’Yonne, où elle prend le nom de La Fabuloserie.

L’amazone et la cuisinière. Anthropologie de la division sexuelle du travail

Alain Testard

C’est un bel exemple d’enquête sur la construction sociale du genre. Depuis des temps immémoriaux et jusqu’à nos jours, les femmes sont exclues de certaines activités comme la chasse ou la guerre, la pêche, la métallurgie et même la vigne, alors que d’autres leur sont pour ainsi dire réservées, comme la cueillette, le tissage ou la cuisine. 

Une telle constance et surtout le caractère presque universel de cette répartition des tâches sont frappants. Si l’archéologie ne peut nous renseigner sur cette division du travail, l’ethnologie des peuples traditionnels qui ont conservé partout dans le monde le mode de vie des chasseurs-cueilleurs peut confirmer l’étonnante permanence de cet état de fait. 

Certains anthropologues ont tenté des explications, comme « la séparation des matières premières » : le dur – métal, bois ou pierre – étant réservé au hommes, le tendre ou le flexible, aux femmes. 

D’autres ont lié cette répartition à la notion de mobilité : les femmes, entravées par le soin des enfants, ne pourraient parcourir les longues distances que supposent la traque du gibier, mais partout dans le monde, chez les Indiens d’Amérique, les Aborigènes d’Australie ou chez les Pygmées, elles prennent part aux chasses collectives à titre de rabatteurs, ce qui entraîne de longs déplacements, et jamais comme chasseurs embusqués et armés, lesquels sont parfaitement statiques. 

Même l’activité de cueillette dont elles ont traditionnellement la charge peut les amener à couvrir de grandes distances, ce qu’elles font souvent la marmaille accrochée à leurs basques. Comme le montre l’anthropologue, les explications naturalistes ne tiennent pas. 

Dans la métallurgie, métier d’homme par excellence, c’est souvent la force qui est invoquée mais les bas-fourneaux utilisés en Afrique ou en Asie sont des constructions modestes, d’ailleurs souvent élevées par les femmes, et le travail du métal au marteau sur l’enclume est-il vraiment au-dessus des forces de femmes qui peuvent piler des heures durant le mil ou le riz en soulevant des pilons de bois aussi grands qu’elles ?



mardi 4 février 2014

UN GRAND ESPOIR EN PSYCHIATRIE : LE RAPPORT ROBILLARD de Guy BAILLON

Le rapport Robillard sur la psychiatrie en 2014 est un événement dont nous devons mesurer toute l’importance. Il remet en perspective une vision évolutive et dynamique de la psychiatrie, alors qu’une série de lois récentes à visée sécuritaires et hospitalocentriques a cherché à créer les conditions de la psychiatrie asilaire d’avant 1940. Il remet en scène la « Politique de secteur » en s’appuyant sur ce qui a été construit entre 1960 et 2000. Le rapporteur propose cette conclusion comme étant la somme de toutes les auditions qu’il a menées sur l’ensemble de la France en 2013. Simultanément il en met en garde l’État devant le constat que la qualité de cette politique est répétée dans la dizaine de rapports précédents, mais sans effet. Il invite cette fois l’État à passer à la phase d’application de cette politique.
La première partie est ici, le seconde est ici, la troisième est ici et la quatrième est là
PS ce texte en trois parties a fait l’objet d’une lecture attentive de Claude Finkelstein, Présidente de la FNAPSY, Yves Gigou, cadre infirmier supérieur, Dimitri Karavokyros, psychiatre des hôpitaux

Un médecin au service des labos vide son sac

YANN PHILIPPIN

C’est un témoignage coup de poing qui va faire mal à l’industrie pharmaceutique, à peine remise des scandales du Mediator ou des pilules contraceptives. Dans un livre qui paraît mercredi, le Dr Bernard Dalbergue, 55 ans, dénonce les «pratiques douteuses» d’une industrie où il a passé deux décennies, dans plusieurs firmes différentes. C’est la première fois en France qu’un ancien cadre dissèque de l’intérieur, documents et histoires vécues à l’appui, la manière dont les labos manipulent les médecins, voire les autorités.