Confrontés aux violences à titre professionnel et personnel, les étudiants en médecine ont, plus que jamais, besoin d’être formés à cette problématique. C’est ce que révèle une enquête nationale réalisée à l’initiative de l’association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC-Paris 6) et la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF)*.
En France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son partenaire (ou ex-compagnon) et six femmes sur dix sont victimes de violences sexuelles au cours de leur vie. D’après l’OMS, les femmes victimes de violences perdent entre 1 et 4 années de vie en bonne santé. Les autres comorbidités fréquentes sont la prématurité des nouveaux nés, l’abus de substance psychoactives, la dépression et les problèmes gynécologiques.
Consciente de ce problème, l’association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a réalisé une enquête sur le thème - sous forme de questionnaire en ligne - auprès de ses adhérents. Le questionnaire a été envoyé par courriel à plus de 32 000 étudiants entre juin/juillet 2013 puis en septembre/octobre dernier. Les 1 472 étudiants en médecine qui ont accepté de participer, ont répondu à 54 questions regroupées en douze items.