Autour de la fontaine des Innocents, les grappes de "minots" en sweat sautent aux yeux. La petite place du 1er arrondissement de Paris, à côté des Halles, est le point de rencontre des jeunes des cités dans la capitale."L'avantage des Halles est de bénéficier d'une centralité – c'est accessible en RER depuis leur banlieue – et de n'être pas intimidant pour eux",explique Fabien Truong.
Le travail de ce doctorant du département de sociologie de l'université Paris-VIII remet en question un cliché bien ancré : les jeunes de banlieue,"enfermés dans leur quartier", ne se déplaceraient pas et ne franchiraient pas le périphérique. Faux, rétorque-t-il : ils ont simplement un usage particulier et limité de la capitale.