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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 8 mars 2013


Un jour, comme eux, je serai vieux, sensuel et sans mémoire

LE MONDE | 

"Lendemains de fête" mis en scène par Julie Berès.
"Lendemains de fête" mis en scène par Julie Berès. | PHILIPPE DELACROIX/ARTCOMART

Jacques et Marie s'aiment d'un amour tendre et passionnel. Ils se sont rencontrés jeunes, pleins de vitalité, et ils ont vieilli ensemble. Ils sont arrivés à ce stade de la vie où la fragilité de la psyché et du corps humains est évidente. Lendemains de fête, de Julie Berès, met en scène le voyage de Jacques entre ses souvenirs fragmentés, imaginaires ou réels. A cette dimension onirique, où le vieux Jacques croise son soi plus jeune et échange avec la jeune Marie, s'enlace la narration de son présent. Ses points de repère y basculent, seule reste Marie, qui l'accompagne toujours et le stimule constamment pour qu'il ne se perde pas.
Lendemains de fête s'empare de cet âge vermeil où tout geste devient de plus en plus difficile. Et de la difficulté qu'il y a pour ceux qui accompagnent sur ces chemins obscurs. Sur scène, les sons, la lumière, le jeu des acteurs circassiens, tous les éléments contribuent à plonger le spectateur dans une atmosphère ambiguë et déstructurée. Comme Jacques, on est emporté par le sentiment que la réalité se transforme, devient fuyante, s'entremêle au rêve et à l'imaginaire. Mais, au-delà de ce travail sur la mémoire et sur l'identité, Lendemains de fête met en scène du désir sensuel qui habite les vieux - sujet tabou ?
Dès les premiers instants, ce sont les corps qui sont mis en avant. Cette envie passionnelle de l'autre qui imprègne la pièce. Les protagonistes montrent, nus, les effets du temps. Une fragilité physique en contraste avec leur désir puissant l'un de l'autre, qui n'a pas changé depuis leur jeunesse.
MARDI 12 MARS 2013 À 20.35

LE MONDE EN FACE

FOLIES SUR ORDONNANCE

Documentaire

Stigmatisation des salariés

LE MONDE | 
Par Danièle Linhart, sociologue du travail ; directrice de recherche émérite au CNRS

En France, la perte d'emploi comme le mal-être au travail peuvent conduire à un même désespoir. Si les immolations par le feu choquent particulièrement, les suicides de chômeurs et de salariés font désormais partie de notre quotidien.
A ce désespoir prend sa part un discours selon lequel les Français auraient un rapport malsain au travail. Peu enclins à travailler, ceux-ci auraient tendance à se laisser assister et, lorsqu'ils travaillent, ils seraient surtout occupés à défendre leurs acquis.
Ce discours s'est imposé en 1984 autour d'une émission d'Antenne 2 intitulée "Vive la crise" avec Yves Montand et reprise dans un numéro spécial de Libération. Il s'est renforcé avec la mise en place des 35 heures. On a ainsi pu entendre le président Sarkozy exhorter les Français à réhabiliter la "valeur travail".
Ce climat de discrédit jeté sur les salariés français est déconnecté de la réalité : on sait que de nombreuses catégories ne bénéficient pas des 35 heures, et surtout que la productivité horaire en France est une des plus élevées au monde. Mais il fait régner une suspicion généralisée. Ceux qui sont au chômage font-ils tout ce qui est possible pour retrouver du travail ? Ceux qui sont au travail font-ils ce qu'il faut pour être compétents et performants ?
La lettre envoyée récemment par Maurice Taylor, le PDG américain de Titan, au ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, dans laquelle il se moque des salariés français ("Ils ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures"), aurait-elle été imaginable hors d'un tel contexte ?

Les pathologies psychiques de l'individu naissent de tensions sociales

LE MONDE | 
Depuis plus de deux décennies, les professionnels de santé mentale décrivent des manières de souffrir caractérisées par des sentiments d'insuffisance à l'égard des attentes sociales et dans lesquelles l'estime de soi tend à s'effondrer.
Cette souffrance leur apparaît nouvelle en ce qu'elle est moins caractérisée par des problématiques du conflit que par des problématiques de la perte dans lesquelles la peur de ne plus y arriver, le sentiment de ne pas être à la hauteur des attentes, de ne plus pouvoir se mobiliser pour assurer dominent le tableau.
La capacité à agir et à se projeter dans l'avenir est au cœur des difficultés du sujet. Tous s'accordent sur ce point. Parfois, on le constate trop régulièrement depuis quelques années, cette incapacité engendre un désespoir tel qu'il conduit aux pires extrémités – jusqu'à une immolation, acte qu'on croyait le privilège de sociétés ne faisant pas encore partie de la modernité individualiste démocratique.

Le suicide relève aussi du fait social

LE MONDE | 
Réagissant au suicide de Djamal Chaar le 13 février devant une agence Pôle emploi de Nantes, le président socialiste François Hollande a dès le lendemain renvoyé l'acte à un "drame personnel". La perte d'emploi, l'expérience du chômage et de l'instabilité constituent effectivement une profonde remise en cause individuelle, quels que soient la situation professionnelle antérieure et le milieu considéré.
Le travail constitue toujours dans notre société la principale source de reconnaissance, le perdre fait courir le risque de l'inexistence sociale. Est-ce prendre toute la mesure du sens donné à l'immolation publique de Djamal Chaar que de rapporter son suicide à une fragilité intime ou psychologique ?
Le suicide est un phénomène que les sociologues éclairent à leur mesure de longue date. Dès 1897, Emile Durkheim démontrait que sa récurrence statistique "varie en raison inverse du degré d'intégration des groupes sociaux dont fait partie l'individu".
De nombreuses recherches confirment régulièrement ces constats : le taux de suicide dans une société est au plus bas en situation de croissance économique et de développement des infrastructures de protection sociale (comme entre 1945 et 1975) ; ce sont les exploitants agricoles (et parmi eux ceux à la tête des exploitations les plus fragilisées), les ouvriers et les employés qui, alternativement selon les périodes, sont les catégories socioprofessionnelles les plus touchées par le phénomène.
Hôpital Henri-Mondor : bras de fer musclé entre la direction et les internes

Le département d’anesthésie-réanimation à l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP), à Créteil, est en ébullition. L’histoire se décompose en trois actes.

Hôpital de Roubaix : sortie de crise pour les urgences, qui obtiennent 2 postes supplémentaires

Après six heures de discussion, la réunion de médiation entre la direction et les urgentistes de l’hôpital de Roubaix, orchestrée mardi 5 mars par l’agence régionale de santé (ARS) Nord - Pas-de-Calais, a porté ses fruits.
Deux postes supplémentaires vont être attribués « dès maintenant pour assurer le fonctionnement des urgences », indique le protocole d’accord signé par les trois acteurs de la négociation.

Après l’accouchement, plus d’anxiété que de dépression

L’anxiété du post-partum serait plus fréquente que la dépression, rapporte une étude à paraître dans la revue américaine Pediatricsdatée du mois d’avril.

L'Académie de médecine défend la semaine de quatre jours et demi

Le Monde.fr avec AFP | 

Hyperactivité de l'enfant : les régimes peu probants

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Régimes excluant les colorants alimentaires ; "neurofeedback"... Face à un enfant avec un trouble de l'attention ou une hyperactivité, de nombreux parents sont tentés par des approches non médicamenteuses, soit en association avec la méthylphénidate (Ritaline), seule molécule recommandée actuellement, soit comme alternative à celle-ci. Mais une revue de la littérature menée par un groupe d'experts européens, publiée en ligne le 30 janvier dans l'American Journal of Psychiatry, montre que la plupart des stratégies non pharmacologiques n'ont pas démontré d'efficacité thérapeutique sur ce trouble neurologique.

Colloque Psychiatrie et Psychologie fondées sur des preuves

Samedi 6 avril 2013, Salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
Organisation : Franck Ramus et Tiziana Zalla, Institut d’Etude de la Cognition, Ecole Normale Supérieure.

Entrée gratuite.
Réservation obligatoire (Ouverture des inscriptions sur http://colpsypreuves.sciencesconf.org).

Organisation : Franck Ramus et Tiziana Zalla, Institut d’Etude de la Cognition, Ecole Normale Supérieure.
En France, une partie de la psychiatrie et de la psychologie restent encore isolées 1) des progrès considérables des connaissances accumulés ces dernières décennies grâce aux sciences cognitives et aux neurosciences, 2) des meilleures pratiques cliniques développées au niveau international, et 3) de la culture de l’évaluation des traitements et des pratiques indispensable à leur amélioration. Si la psychiatrie biologique et pharmacologique de l’adulte échappe largement à cette critique, la pédopsychiatrie et le champ des psychothérapies souffrent d’un grand retard qui se rattrape d’autant plus difficilement que la formation universitaire des psychiatres et des psychologues reste très lacunaire dans ces domaines. Ce colloque a donc pour objectif de faire connaître les principes de la médecine fondée sur des preuves, l’apport des sciences cognitives et de l’approche scientifique de l’être humain, et leur indispensable application à la psychiatrie et la psychologie.

Hommage à Paul Ricoeur
[jeudi 28 février 2013

L’année 2013 marquera le centenaire de la naissance de Paul Ricœur, décédé en 2005. A cette occasion, de nombreux colloques et événements culturels ont été et seront organisés tout au long de l’année en France et à l’étranger, afin de rendre hommage à celui que l’on peut bien tenir pour l’un des derniers grands penseurs de la seconde moitié du XXe siècle.


Exposition Centenaire Paul Ricœur (1913-2013)
27 février – 26 avril 2013
IPT, 83 boulevard Arago 75014 Paris
A l'occasion du centenaire du philosophe Paul Ricœur (1913-2013), le Fonds Ricœur a réalisé une exposition d'une douzaine de panneaux, présentant la vie et la pensée du philosophe qui traversent le XXsiècle.


Bonjour, 
Ma soeur est actuellement en Prépa pour entrer en école d'infirmière. Elle m'a demandé de lui expliquer comment résoudre une équation seulement je n'arrive pas à aboutir. L'équation est la suivante :

[(1/1-a)-(1/1+a)]/[(1/(a²-1))+1] et le résultat que je suis censée trouver est -2/a

j'ai tout d'abord simplifier le numérateur où j'ai obtenu : [(1+a)-(1-a)]/[(1-a)(1+a)]=[(1+a)-1+a)]/[1²-a²]=(2a)/(1-a²)
Ensuite j'ai simplifié le dénominateur où j'ai obtenu : [1/(a²-1)]+[(a²-1)/(a²-1)]=[(1+a²-1)/(a²-1)]=(a²)/(a²-1)
Après j'ai multiplier par l'inverse l'équation simplifiée : [(2a)/(1-a²)]*[(a²-1)/(a²)]=[(2a3)-(2a)]/(a²)-(a4)]
Voilà après je suis bloquée merci de m'aider

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mercredi 6 mars 2013

LeMagazineLittéraire


Siri Hustvedt : de la psychanalyse en fiction

mardi 5 mars 2013

Ordre infirmier : Vers un dénouement en faveur des opposants à l’ordre !
01.03.2013
L’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SNICS-FSU, SUD et UNSA santé sociaux a rencontré le cabinet de la ministre et la DGOS le 27 février 2013.
Elle va être reçue prochainement par le groupe de travail parlementaire.

Ordre infirmier : Vers un dénouement en faveur des opposants à l’ordre !
L’intersyndicale demande que soit étudié le transfert des missions de l’ordre infirmier, notamment vers le Haut conseil des professions paramédicales et la possibilité de résilier l’adhésion à cet ordre, ce qui va de pair avec son caractère facultatif.
Dans l’immédiat le ministère missionne la DGOS de réactiver une instruction en direction de tous les établissements employant des infirmier-es du public et du privé, élargie aux deux autres versants de la Fonction Publique, celles de l’État et de la Territoriale. Une instruction qui doit, comme celle de 2010, préciser que la non adhésion à l’ordre ne doit pas mettre en difficulté les personnels infirmiers dans leur carrière, leur recrutement et l’exercice de leur profession.

Hôpital : un collectif de médecins dénonce les conditions de travail

Le collectif tient à garder son anonymat. Derrière le nom « Docteurs Blouses », se cache un attelage d’une trentaine de médecins hospitaliers. Au départ, un noyau dur d’une dizaine d’entre eux, des Parisiens, communique régulièrement sur Internet.
Un deuxième cercle se forme, avec des correspondants en région. De débats en échanges, les praticiens s’aperçoivent qu’ils sont confrontés aux mêmes difficultés dans leur exercice quotidien de la médecine. Et l’idée naît d’un texte collectif pour raconter les travers de la vie à l’hôpital. Un sociologue,Nicolas Belorgey, a classé les arguments et mis en forme le récit.

Désarroi

Le site Rue 89 publie le texte (un dossier plus complet paraîtra en mai dans la revue du Mauss). En voici de larges extraits.
« Médecins hospitaliers depuis de nombreuses années, nous sommes rassemblés aujourd’hui pour dire notre désarroi et notre colère face à certaines pratiques inacceptables dans nos hôpitaux ».
« Nombre de difficultés sont liées à la restriction de moyens : "maltraitance institutionnelle organisée", écrivent nos collègues deGrenoble. »

Roubaix : médiation décisive mardi entre les urgentistes démissionnaires et l’hôpital

Cinq urgentistes de Roubaix, des membres du directoire de l’hôpital et la direction de l’agence régionale de santé (ARS) Nord - Pas-de-Calais doivent assister à la réunion de médiation prévue ce mardi à 17 h 30 au siège de l’agence, à Lille. Un médiateur sera également présent.
Selon le directeur de l’ARS, Daniel Lenoir, interrogé par l’AFP, « un accord entre les deux parties semble possible ».
Lundi, les médecins ont réaffirmé leur intention de démissionner collectivement jeudi 7 mars s’ils n’obtiennent pas gain de cause. « On n’attend qu’une seule chose, c’est d’obtenir les postes qu’on demande », a déclaré le Dr Antoine Depelchin, porte-parole des urgentistes. Les praticiens réclament deux postes supplémentaires en service de jour et trois de nuit, une organisation qui permettrait que deux médecins assurent les gardes au lieu d’un seul actuellement.
Le 18 février, le Dr Marie-Anne Babé, chef du service des urgences depuis 30 ans a remis sa démission, après avoir tenté en vain d’obtenir un renforcement des effectifs.
› A. B.-I.
Abonnés 05/03/2013

Japon : refusé aux portes de 25 hôpitaux, un patient de 75 ans décède dans une ambulance

Un homme de 75 ans est mort au Japon après avoir été refusé par 25 établissements médicaux en deux heures. En cause : le manque de médecins et de lits disponibles.
Les faits se sont déroulés en janvier. Vivant seul dans la ville de Kuki (nord de Tokyo), l’homme a appelé une ambulance à cause de problèmes respiratoires. Faute de place dans les hôpitaux à proximité, le véhicule a dû prendre la route en direction de la préfecture voisine. Le passager a été déclaré mort peu après être arrivé à destination.
Sous le coup de l’émotion, l’un des ambulanciers, cité par l’agence de presse Jiji, a déclaré qu’il n’avait jamais rien expérimenté de tel pendant toute sa carrière.
› A. B.-I. (avec l’AFP)
Abonnés 05/03/2013


Rythmes scolaires : pour l’Académie de médecine, la santé de l’enfant doit primer sur l’intérêt des adultes

Au travail, corps et âme

Une plongée dans l'univers aseptisé des multinationales et des cabinets de conseil.
ZDF / © Dirk Lütter

mercredi, 6 mars 2013 à 22:20

Rediffusions :
12.03.2013 à 03:20
Au travail, corps et âme
(Allemagne, 2011, 90mn)
ZDF
Réalisateur: Carmen Losmann

Une plongée dans l'univers aseptisé des multinationales et des cabinets de conseil.
Télétravail, open space, horaires aménagés... En apparence, les grandes entreprises du secteur tertiaire mettent tout en oeuvre pour assurer le bien-être de leurs salariés. Les départements de ressources humaines, architectes et designers d'intérieur rivalisent d'ingéniosité pour développer des environnements et des conditions de travail propices à la créativité et à l'échange entre employés. Mais derrière cette vision idyllique de l'entreprise se cachent des formes de management toujours plus intrusives, qui rendent la frontière entre vie privée et professionnelle sans cesse plus ténue.
Nouvelles formes d'aliénation

DHL, Unilever, ou Microsoft : pour son premier documentaire, la réalisatrice Carmen Losmann pose sa caméra dans les locaux de grandes multinationales installées en Allemagne. Et parvient à se faire oublier pour mieux filmer les nouvelles pratiques de management. Des salariés qui passent sur le grill de "conseillers pour l'optimisation des performances", d'autres contraints à un parcours sportif pour tester leur esprit d'équipe ; sous des dehors policés se dessine un univers dépersonnalisé où seules comptent la productivité et la performance. Sans commentaires, Carmen Losmann critique avec acuité ces nouvelles formes d'exploitation au travail.


Le DSM-5, critiqué dans l’œuf !
Publié le 26/02/2013
Alors qu’on se rapproche de la parution de la cinquième édition du célèbre DSM, « la clameur des critiques s’amplifie » remarque un psychiatre exerçant à Randwick (Australie). Ces attaques ne se cantonnent pas aux journaux scientifiques, mais viennent aussi de la presse grand public et de l’Internet. Et la contestation du DSM-5 émane de maintes professions : « psychiatres, psychologues, philosophes, théologiens… comme des personnes concernées par un diagnostic de maladie mentale. »
Génériques et psychotropes : revoir la copie ?
Publié le 24/02/2013
Psychiatre universitaire à Innsbruck (Autriche), le Pr. Fleischhacker confirme dans un éditorial que le débat sur l’opportunité (économique) de substituer des médicaments génériques aux spécialités de marque ne se cantonne pas à la France, dans la mesure où l’impératif de contenir les dépenses de santé constitue un phénomène partagé au même titre que la maladie.
Cette « pression » sur les prescripteurs s’explique par le fait que « dans le monde entier, de nombreuses molécules ont perdu la protection des brevets. » Il est donc tentant d’inciter à «changer les molécules initiales pour des génériques » (switch from original to generic drugs), moins coûteux et présumés « bio-équivalents. » L’Agence Médicale Européenne[1] (et son homologue aux États-Unis, la Food and Drug Administration) considèrent que « les médicaments génériques remplissant les critères de bio-équivalence sont interchangeables avec les médicaments originaux dans la pratique. » Mais le sont-ils réellement, et toujours ?
L’auteur indique par exemple que l’American Epilepsy Society[2] recommande de « ne pas substituer un générique à une spécialité antiépileptique de marque », sans l’accord préalable « du patient et du médecin prescripteur. » On est loin de l’actuelle mesure française « tiers-payant contre générique » que certains jugent pénalisante, pour le choix du prescripteur comme celui du patient[3].
Cannabis dans l’armée : des consommations variables
Publié le 25/02/2013


Les études réalisées par le département épidémiologique et de santé publique du service de santé des armées a retrouvé 8,2 % de fumeurs réguliers de cannabis dans l’armée de terre en 2007, 3,9 % dans la marine en 2005, et 1 % dans l’armée de l’air en 2009, alors que ce taux était de 2,8 % dans la population générale en 2010 selon l’INPES. Les différences selon les armées seraient imputables au profil socio-démographique (âge et grade notamment).
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Moroge S et coll. : Consommations de cannabis dans les armées françaises : actualités épidémiologiques et comparaison avec la population générale. L’Encéphale (Paris) : 23-25 janvier 2013.



Le désespoir des Belges…
Publié le 22/02/2013
Ces dernières années, le risque de suicide et de tentative de suicide a augmenté de manière très sensible. Parmi les pays de la Communauté Européenne, la Belgique occupe une place tristement privilégiée si l’on en croit les résultats d’une enquête effectuée par l’université de Liège (Belgique) à l’initiative de la mutuelle Solidaris.
Psychoéducation et insight : tout bénéfice !
Publié le 25/02/2013
Sur les 25 patients bipolaires qui ont suivi un programme de psychoéducation de 9 semaines, à raison d’une séance par semaine à l’hôpital de Pontoise, 17 ont pu être analysés sur 2 scores d’insight (conscience du trouble). Les résultats ont montré une amélioration significative de ce score de 1,2 point ; les patients ayant évolué d’une conscience « médiocre ou intermédiaire » du trouble à une « bonne » conscience.
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Teruel E et Pelletier A : Impact des groupes de psychoéducation sur l’insight des patients bipolaires. L’Encéphale (Paris) : 23-25 janvier 2013.
Auto-évaluation du risque suicidaire
Publié le 26/02/2013
Dans une étude prospective incluant 100 patients des deux sexes présentant un épisode dépressif majeur, l’auto-questionnaire aRSD (auto-questionnaire d’évaluation du risque suicidaire de Ducher) semble une alternative intéressante à l’entretien pour l’évaluation du risque suicidaire et son utilité en pratique quotidienne semble avérée. A noter que l’aRSD repose sur les mêmes principes que la RSD (échelle unidimensionnelle d’évaluation du risque Suicidaire). Cette échelle évalue le niveau décisionnel du patient face à un éventuel passage à l’acte.

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Ducher JL et coll. : Validation concourante de l’auto-questionnaire d’évaluation du risque suicidaire de Ducher. L’Encéphale (Paris) : 23-25 janvier 2013.
Troubles en psychiatrie
Enquête dans une unité pour adolescents
L'institution psychiatrique est, comme son public, en souffrance. Alors que le personnel vient à manquer, la profession est de plus en plus sollicitée pour résoudre des questions sociales. Certains psychiatres s'inquiètent également des injonctions politiques sécuritaires qui vont à l'encontre des pratiques mises en place depuis les années 1960 pour limiter l'enfermement. Dans ce contexte, cet ouvrage questionne les moyens de "faire asile" aujourd'hui.

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Dossier patient divulgué : le SNPHAR-E s’inquiète pour le secret médical à l’hôpital

 04/03/2013
Le 11 février, une mère de 37 ans a découvert sur Internet une partie de son dossier médical, soit des informations confidentielles sur la naissance de son fils à l’hôpital Nord de Marseille (Bouches-du-Rhône, AP-HM), a révélé « La Provence ».
Le SNPHAR-E a réagi en soulignant « le risque de violation du secret médical par externalisation des données de programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) ».
Pour le syndicat de praticiens hospitaliers, cette affaire pourrait constituer « une illustration regrettable des conséquences de la privatisation des fonctions DIM (Direction de l’information médicale)[qu’il] ne cess[e] de dénoncer ».
« De plus en plus d’établissements, étranglés budgétairement, externalisent à des sociétés privées l’optimisation du codage des pathologies et actes réalisés, insiste le syndicat. Des données médicales, parfois nominatives, du dossier médical sont donc traitées par du personnel n’appartenant pas aux établissements publics de santé et n’ayant rien à voir avec le patient, ce qui est contraire aux recommandations de l’Ordre. »
« Soumis à forte pression administrative », les médecins de l’informatique médicale sont les autres victimes collatérales de cette externalisation, déplore le SNPHAR-E.
› A. B.-I.