La médecine préventive doit créer ses propres règles
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Entre 1990 et 2010, en France, la longévité a augmenté de 3,2 ans pour les femmes et de 4,5 ans pour les hommes, mais le gain significatif est celui de l'espérance de vie en bonne santé : 1,4 an pour les femmes et près du double, 2,7 ans, pour les hommes. Les hommes sont en retrait des femmes en termes de longévité (77,5 ans contre 84,3 ans), mais ils les talonnent en termes de durée de vie en bonne santé (65,5 ans contre 68,8 ans). Cela met en avant une nouvelle orientation des efforts de santé publique vers l'accroissement de la durée de vie en bonne santé, en complément de l'augmentation de la longévité, activité assignée à l'Assurance-maladie.
L'objectif majeur de la médecine a été, de tout temps, la guérison des malades. L'arsenal des moyens mis en jeu vise à établir un diagnostic positif, base d'une thérapeutique ciblée dont l'objectif est de garder les malades en vie et en bonne santé le plus longtemps possible. Cette démarche prouve son succès dans l'augmentation de la longévité. A cette médecine curative, il convient d'ajouter la médecine prédictive, qui doit assurer la recherche de pathologies en phase asymptomatique, permettre la prédiction de leur survenue, assurer leur prise en charge anticipée par des moyens spécifiques et ainsi obtenir un allongement de l'espérance de vie en bonne santé.