Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 14 avril 2012
La France classe « Trésor national » les archives du philosophe Michel Foucault
Un avis publié samedi 14 avril au Journal Officiel annonce que l’État français a décidé de classer « trésor national » les archives du philosophe Michel Foucault, l’un des auteurs les plus cités au monde, critique des institutions sociales comme la psychiatrie et le système carcéral.
Il nous a rappelé que la naissance de la démocratie en Grèce s'est fondée sur la division de la Cité en trois espaces: "oikos", la maison, le domicile; "agora", le marché, l'espace où se rencontrent les citoyens, où ils discutent des affaires de la cité, de la constitution d'une doxa commune; "ecclesia", l'assemblée des citoyens libres, le lieu où se votent les lois, où la cité se régit, où agissent les hommes en tant que citoyens.
Ces trois sphères se retrouvent toujours. Puisque l'oikos est aussi l'espace privé, l'agora, le lieu des activités libres d'hommes libres, et un espace purement public et l'ecclesia, le lieu de la politique, Leur nature et leurs relations sont décisives pour savoir si nous vivons en démocratie ou sous un autre régime.
LES ACTES DU COLLOQUE La folie : création ou destruction ? parus aux Presses Universitaires de Rennes en fin d'année dernière, sous la direction de Cécile Brochard et Esther Pinon, interrogent les liaisons dangereuses entre folie et littérature. D'emblée présentée comme protéiforme, la démence est envisagée à la fois dans le texte – comme motif littéraire récurrent – et en amont du texte – chez l'auteur lui-même. Dès lors, les interventions des différents universitaires réunies dans l'ouvrage ont pour tâche de répondre, grâce à la confrontation de textes d'époques, de cultures et de genres extrêmement variés, au double problème résumé ainsi par Cécile Brochard : "La folie est-elle une ressource fertile, ou menace-t-elle l’écriture de mutisme ? La figure du créateur a-t-elle partie liée avec celle du fou ?" Lire la suite ici
Autisme: le Dr Bokobza répond à L'Express
Par Julie Joly et Estelle Saget, publié le 12/04/2012
Les Rencontres de la CRIEE Reims 1er et 2 Juin 2012
Politiques de l’hospitalité
Reims
Contact : XIIIes Rencontres de la CRIEE Renseignements et inscriptions : Patrick Chemla et Gérard Rodriguez Centre de jour Antonin Artaud : 03 26 40 01 23 g.rodriguez@epsdm-marne.fr
CENTRE DES CONGRES REIMS
!!! INSCRIVEZ-VOUS VITE, NOMBRE DE PLACES LIMITE !!!
vendredi 1er juin 2012 et samedi 2 juin 2012
POLITIQUES DE L’HOSPITALITE
Reprendre une fois encore cet enjeu crucial de l’hospitalité dans ce moment de crise, traverséd’attaques aux fondements de la Culture, nous conduit nécessairement à une prise de positionpolitique. Comment passer sous silence l’insupportable montée du racisme et de l’antisémitisme, l’hostilité explicite aux étrangers qui menaceraient tellement l’identité nationale qu’il faudrait les expulser sans cesse ?
Enfermées dans les toilettes de l’établissement, deux jeunes adolescentes ont ingurgité ensemble et à forte dose, du Bisoprolol, un médicament qui appartient à la famille des bêtabloquants.
Tarifs médicaux : enquête sur les dépassements d'honoraires
LE MONDE |
Près de 15 euros de plus à débourser de sa poche à Paris pour voir un médecin, par rapport à la base de remboursement de la Sécurité sociale. Pour la première fois, Le Monde a quantifié la moyenne des dépassements d'honoraires pour les consultations dans les dix plus grandes villes deFrance. En s'appuyant sur les données, publiques, d'Ameli-direct, le site de l'assurance-maladie, nous avons mesuré le tarif demandé en moyenne aux patients, médecins généralistes et spécialistes confondus. Un exercice qui nous a aussi permis de relever la répartition des praticiens selon les prix demandés (deux fois, trois fois, etc., le tarif de la "Sécu").
Au total, 66 médecins, dont 63 à Paris, facturent plus de cinq fois le tarif conventionnel. L'immense majorité sont des médecins hospitaliers qui ont une activité privée à l'hôpital, tels ce professeur de l'hôpital Tenon dont la consultation s'élève de 200 à 220 euros, remboursée sur la base de 23 euros, ou ce psychiatre de Sainte-Anne qui demande 200 euros pour une consultation dont la base de prise en charge est de 34 euros.
Certes, payer cher est pour certains patients un choix. Mais cela suffit-il àjustifier l'emballement du système ? Selon des données de l'assurance-maladie que Le Monde a par ailleurs pu se procurer, sur les 5,7 milliards d'euros qui sont restés à la charge des Français ou de leurs mutuelles en 2011, 2,3 milliards étaient imputables aux seuls dépassements. Un chiffre àcomparer avec les 3 milliards des tickets modérateurs et les 300millions des forfaits.
Un phénomène très parisien
Notre comparaison montre que la capitale est la ville où les dépassements sont les plus élevés en moyenne, et les montants très supérieurs au tarif de base de la Sécurité sociale les plus courants. Ainsi, 6,7 % des praticiens s'inscrivent entre trois et quatre fois ce tarif. A Lyon, dans cette catégorie, on en trouve 1,5 %, et à Nice 1,1 %. A Lille, moins de 1% et aucun à Bordeaux. Tous généralistes et spécialistes confondus, la consultation s'élève dans la capitale à 15 euros au-dessus des tarifs de la Sécurité sociale. L'écart monte à 20 euros pour l'ensemble des spécialistes, et même à près de 30 euros pour les seuls spécialistes à honoraires libres.
Dans les autres villes, l'impact des dépassements est moins élevé - mais quand même mesurable : de 1,5 euro à Toulouse à 8 euros à Lyon. Il fautdire que 45 % des médecins parisiens pratiquent des dépassements, contre seulement 20 % des strasbourgeois ou 12 % des marseillais. Il existe de fait une grande diversité d'un département à l'autre. En moyenne, les taux de dépassements des spécialistes varient de 11 % au-dessus du tarif de la Sécu dans le Cantal ou le Lot à... 114 % à Paris, selon les derniers calculs que l'assurance-maladie nous a fournis (voir la carte au début de l'article).
Des raisons multiples
Selon la localisation que nous avons effectuée pour Paris, les médecins qui pratiquent plus de deux fois les tarifs de base se situent surtout dans les quartiers chics de l'ouest et du centre, où la clientèle est plus solvable. Le phénomène est connu: les médecins qui s'installent en zone surdotée en professionnels, comme l'est Paris, ont tendance à pratiquer des tarifs plus élevés, comme l'avait montré une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques en 2011. Ce qui permet d'avoirmoins de patients, tout en gagnant autant, voire plus. Alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que la concurrence fasse baisser les prix, c'est l'inverse qui se produit, les médecins ayant tendance au mimétisme dans la fixation de leurs tarifs.
Surtout, les dépassements les plus élevés se situent dans les hôpitaux, ce qui explique leur concentration à Paris. Ainsi, sur les 66 médecins qui pratiquent plus de cinq fois le tarif de la Sécu, 55 sont des hospitaliers, dont 52 parisiens. Mise en cause il y a peu par 60 millions de consommateurs, l'activité privée à l'hôpital permet notamment d'obtenir plus vite un rendez-vous. Dans ce cadre, les tarifs de consultation peuvent être très élevés, et encore plus les actes techniques, comme le relevait le magazine, qui donnait pour exemple la pose d'une prothèse de hanche: pour une base de remboursement de 459,80 euros, le prix pouvait grimper jusqu'à 4250 euros.
Consciente de ce phénomène de tarifs plus élevés dans la capitale, l'assurance-maladie a mené une réflexion, il y a deux ans, pour mieux yrembourser les frais de santé. Mais l'idée a été abandonnée. Trop complexe, car il aurait fallu élargir la mesure à certaines zones, comme les Hauts-de-Seine. Trop risqué aussi, car cela aurait pu avoir pour impact derendre les autres zones encore moins attractives pour les médecins.
Cependant, la situation doit être relativisée. Les Parisiens, contrairement aux habitants d'autres villes, ont (encore) la possibilité de contourner le problème, s'ils s'arment de patience. Comme les médecins sont nombreux à Paris, il en reste beaucoup en secteur 1. Il est aussi possible de setourner vers les centres de santé ou les hôpitaux, où le tarif opposable est appliqué. "La vraie question est de savoir pendant combien de temps l'exception va perdurer, estime Magali Leo, chargée de mission au Collectif interassociatif sur la santé (CISS). Vu la moyenne d'âge de la profession, il y a de quoi s'inquiéter puisque les nouveaux médecins préfèrent le secteur 2."
Une absence de sanctions
Les honoraires libres se sont généralisés, mais le système reste opaque. Une seule règle régit les dépassements: appliquer ses tarifs avec "tact et mesure", comme l'indique le code de déontologie. Le médecin peutpratiquer des honoraires plus élevés selon sa notoriété, mais il doit lesmoduler selon la situation de chaque patient. "Une notion surannée", selon Mme Leo, et responsable du fait que le système ne fonctionne plus.
En 2008, l'assurance-maladie a lancé une première opération de contrôle des tarifs des médecins hospitaliers. Elle s'est soldée par une dizaine de convocations de pontes parisiens par le conseil de l'ordre. Le tout a été discrètement réglé, et aucune sanction n'a été appliquée. Les médecins ont dû s'engager sur l'honneur à baisser leurs tarifs. Tous l'ont fait, et certains de façon conséquente (ils partaient de haut). Quelques-uns ont tendance aujourd'hui à les relever.
Une nouvelle campagne est en cours: 28 hospitaliers et 250 libéraux sont cette fois dans le viseur. L'assurance-maladie a fixé un seuil, qui se situe entre trois et quatre fois le tarif de la Sécu, et cible ceux qui sont au-dessus. Avant un éventuel signalement à l'ordre des médecins, elle va analyserleurs arguments. Dans les premiers courriers reçus, les médecins mettent en avant de nouvelles formations ou techniques, le coût du matériel ou des locaux...
Les noms restent confidentiels, les sanctions ne sont pas vraiment à l'ordre du jour. L'assurance-maladie et l'ordre des médecins se renvoient la responsabilité du manque de suivi des abus. Mais c'est aussi une absence de volonté politique sur la question qu'il faut pointer. Les choses vont-elles changer? L'ordre promet pour mai une réflexion sur "le tact et la mesure", et donc sur ce qui constitue un excès. Ce qui pourrait aboutir"à la fixation d'un plafond", affirme Michel Legmann, son président, qui constate que les politiques se font de plus en plus pressants.
Dimanche 8 avril, le CISS a publié un sondage réalisé par Viavoice pour la campagne présidentielle. 52 % des sondés disent qu'il faut encadrer les dépassements, 32 % carrément les interdire.
Jean-Baptiste Chastand, Laetitia Clavreul et Alexandre Léchenet
Deux secteurs de tarification
Secteur 1
Les médecins conventionnés dans ce secteur appliquent les tarifs de la Sécurité sociale, sauf exigence particulière du malade. La base de remboursement de la "Sécu" est de 23 euros (le tarif conventionnel) pour les généralistes inscrits dans ce secteur, et le remboursement de 15,10 euros. Pour les spécialistes, elle est de 25 euros, et le remboursement de 15,10 euros. La différence peut être prise en charge par une complémentaire de santé.
Secteur 2 (et secteur 1 avec autorisation de dépassement)
Les médecins pratiquent des honoraires libres. La base de remboursement est de 23 euros pour les rares généralistes qui y figurent encore (ils n'ont plus le droit de s'y inscrire), comme pour les spécialistes. Le remboursement de la Sécurité sociale s'élève à 15,10 euros. Selon les contrats, les complémentaires de santé prennent plus ou moins en charge les surcoûts liés aux dépassements.
AUTISME : LES ENJEUX D’UNE CAMPAGNE
vendredi 13 avril 2012
Après la maladie d’Alzheimer (avec les résultats pitoyables que l’on connaît), c’est en 2012 que l’autisme est déclaré « grande cause nationale ».
Roselyne Bachelot vient de présenter en conseil des ministres « un plan autisme 2012-2015 ».
Celui-ci relève avant tout de l’effet d’annonce à quelques semaines des élections, alors qu’il n’y a même plus de Parlement pour en débattre.
Jérôme Pélisse, Caroline Protais, Keltoume Larchet, Emmanuel Charrier (dir.), Des chiffres, des maux et des lettres. Les experts judiciaires en économie, en psychiatrie et en traduction
1 Définition de Fritsch, P (1985) : « situation d’expertise et système expert » in CRESAL,Situation(...)
2 Traités respectivement par Caroline Protais, Keltoume Larchet et Emmanuel Charrier dans les chapit (...)
1Pour reprendre une expression présente dans l’ouvrage, « l’expertise est à la mode ». Définie comme « la rencontre d’une conjoncture problématique et d’un savoir spécialisé 1», l’expertise et en l’occurrence son développement actuel posent deux questions principales : celle du rapport entre savoir et politique tout d’abord et celle de la pratique de l’expertise elle-même. Pensée comme exemple parfait du modèle décisionniste à la française qui distingue expert technicien et juge décideur, l’expertise judiciaire questionne en fait la légitimité des savoirs institués dans la pratique quotidienne du droit. Dans cet ouvrage, Pelisse et al. se proposent d’interroger ce phénomène au travers de l’éventualité d’un processus de professionnalisation des experts de justice en psychiatrie, traduction et économie2 – le tout dans une perspective de sociologie des professions. Cette perspective est d’autant plus intéressante que le modèle d’expertise français se pose d’emblée contre toute professionnalisation des experts (les taux de rémunération sont d’ailleurs très bas) et que le sujet de l’expertise judiciaire reste peu étudié en sociologie. En ce sens, l’apport majeur des auteurs réside dans la diversité des terrains étudiés - psychiatrie, économie et traduction – et l’attention portée aux pratiques et activités concrètes des experts.
Après une année 2011 d’absence, l’année 2012 voit le retour du festival de Lorquin sur son site historique.
Les documents d’inscriptions sont disponibles dès aujourd’hui.
Rendez-vous les 12, 13 et 14 juin 2012 à Lorquin pour le 35ème Festival Psy de Lorquin !
NORVEGE. Dans la tête d'Anders Breivik
Créé le 10-04-2012
Faut-il punir ou déclarer irresponsable l'auteur du massacre d'Utøya? La question hante la Norvège qui se demande comment elle a pu engendrer un tel monstre.
Dans les conversations, aujourd'hui, on l'appelle "gjerningsmannen" (le "criminel") ou bien "terroristen" (le "terroriste"). Comme si le simple fait de le nommer pourrait laisser penser qu'il fait encore partie du monde des hommes. Anders Behring Breivik, 33 ans, est-il un criminel ou un fou ?
C'est la question qui déchire le pays et permet de comprendre pourquoi on a spécialement aménagé à son intention des locaux hybrides, mi-prison, mi-asile, dans le pénitencier de haute sécurité d'Ila, près d'Oslo. Jamais personne en Norvège n'a été détenu dans de pareilles conditions. Mais jamais non plus un tel crime n'avait été commis. Huit morts dans un attentat à la bombe au cœur de la capitale. Soixante-neuf jeunes abattus de sang-froid par un homme déguisé en policier sur l'île d'Utøya où se tenait l'université d'été des jeunes travaillistes. C'était le 22 juillet dernier. La Norvège, révulsée par la sauvagerie du tueur, découvrait alors le visage de ce grand blond aux yeux bleus, capable de fixer l'objectif des photographes d'un sourire de glace.
Deux expertises contradictoires
A Ila, Breivik a passé ses journées dans une ancienne salle de conférence de 60 mètres carrés, sous l'observation constante d'une équipe médicale. Dix employés de l'hôpital psychiatrique de Dikemark se relayaient à ses côtés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, consignant ses moindres faits et gestes. Leur tâche : assister les deux médecins, chargés par le tribunal d'Oslo d'évaluer pour la seconde fois son état de santé mentale.
Norvège : Anders Behring Breivik reconnu pénalement responsable
Le Monde.fr avec AFP |
Une contre-expertise psychiatrique d'Anders Behring Breivik, rendue publique mardi 10 avril, contredit les résultats d'une première expertise officielle qui avait estimé l'an dernier que Breivik souffrait de "schizophrénie paranoïde", ce qui plaidait pour son internement psychiatrique plutôt qu'une peine de prison. Il est donc considéré par la justice norvégienne comme pénalement responsable.
"Il y a un risque élevé de récidive", ont précisé Agnar Aspaas et Terje Toerrisen, les deux experts psychiatres auteurs de la contre-expertise, estimant avoir disposé "d'autant, voire plus de matériels" que leurs confrères pour évaluer la santé mentale de Breivik. Ils assurent que Breivik"n'était pas psychotique au moment des faits". Leur rapport s'appuie sur 11 entretiens avec l'accusé, trois semaines d'observation permanente et lesprocès-verbaux des auditions par la police.
L'extrémiste s'est dit "content", par la voix de son avocat, du résultat de la contre-expertise psychiatrique. Lors de son procès qui s'ouvre lundi, "il va non seulement défendre [son geste] mais aussi déplorer, je crois, de ne pas être allé plus loin", a annoncé mardi son avocat. "Cela sera extrêmement difficile, un énorme défi d'écouter ses explications", a ajouté Geir Lippestadlors d'un point de presse.
OUVERTURE DU PROCÈS DANS SIX JOURS
Commandé après le tollé soulevé par la première expertise et publié six jours seulement avant l'ouverture du procès de l'extrémiste, la nouvelle expertise est, comme la première, provisoire et n'a qu'une valeur consultative. En dernier ressort, il reviendra aux juges du tribunal d'Oslo, dans leur verdict attendu en juillet, de trancher l'épineuse question de la responsabilité pénale du tueur.
Le 22 juillet 2011, Anders Behring Breivik avait d'abord tué huit personnes en faisant exploser une bombe au pied de la tour qui abrite le siège du premier ministre, absent à ce moment-là. Puis, déguisé en policier, il avait froidement mitraillé pendant plus d'une heure des jeunes travaillistes réunis en camp d'été sur l'île d'Utoeya, près d'Oslo. La fusillade avait fait 69 autres victimes, essentiellement des adolescents pris au piège d'un lac aux eaux glaciales.
Anders Behring Breivik risque 21 ans de prison s'il est reconnu pénalement responsable de ses actes. En droit norvégien, cette peine peut être prolongée indéfiniment si un risque de récidive est avéré.
vendredi 13 avril 2012
La Scientologie derrière l’exposition anti-psychiatrie
Par Sophie Simon
La commission organisatrice de l'exposition, qui se déroule actuellement à l'hôtel Warwick, était sous haute surveillance au Tessin, contrairement à Genève.
L’exposition «Psychiatrie, la vérité sur ses abus», est organisée par la Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH) à l’hôtel Warwick depuis mercredi. Ce que ne dit pas l’affiche, c’est que derrière la CCDH se cache en fait une branche de la Scientologie.
Sécurité des soins : La HAS publie un guide de bonnes pratiques en réponse à l’inquiétude des infirmières
Après la parution, hier, à l'initiative de l'Ordre National des Infirmiers, d’une enquête faisant état de l’inquiétude de la profession concernant la qualité et la sécurité des soins, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie aujourd’hui un guide de bonnes pratiques, en 5 étapes, afin d’améliorer la sécurité des soins en établissement hospitalier. Loin d’être une réponse aux questions et aux angoisses d’une catégorie socio-professionnelle épuisée, le rapport propose la mise en place d’une méthodologie précise et cadrée…
L’enquête nationale, auprès de 21 000 infirmières et infirmiers, dévoilée hier par l’Ordre National des Infirmiers, montre qu’un infirmier sur deux estime qu’il ne peut actuellement assurer une sécurité des soins optimale à ses patients. Les causes de cette situation sont multiples. Qu’ils soient salariés du secteur public ou du secteur privé, tous sont unanimes : surcharge de travail, stress, épuisement, manque de matériel et moyens inadaptés sont les principaux facteurs responsables de cet état de fait. N’ayant pas eu accès à cette dernière étude, la HAS s’est appuyé, sur les données de la précédente Enquête Nationale sur les Evénements Indésirables liés aux Soins (ENEIS) datant de 2009, pour mettre au point une méthodologie qui a pour objectif de sécuriser les soins en secteur hospitalier. En effet, sur les 275 000 à 395 000 événements indésirables graves recensés par an, plus d’un tiers seraient évitables. «Il était donc nécessaire », estime la HAS, « d'élaborer certaines règles pour mieux appréhender et mieux analyser les situations à risques afin de limiter leur effets sur les patients. » La plupart des outils de méthodologie proposés par la HAS ont déjà été testés sur le terrain. Ils ont servi de catalyseur et ont permis aux équipes hospitalières de mettre en place leur propre système de prévention des événements indésirables, adapté à leur établissement. Au final, le guide a été composé de 24 fiches techniques permettant au personnel hospitalier de gérer au mieux les risques au sein de l'établissement. Dans le contexte actuel des élections présidentielles, particulièrement tendu, où une large part des infirmiers est loin d’être satisfaite des réformes réalisées, le souhait de la plupart d’entre eux est de participer à l’évolution de leur métier, plutôt que suivre un certain nombre de directives. Le souci d’améliorer les conditions de soins reste central pour ces professionnels de la santé.