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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 7 octobre 2019

Projet de loi de bioéthique : ce que disent les études et les experts sur les enfants élevés dans des familles homoparentales

franceinfo:  Juliette Campion   06/10/2019

La grande majorité des travaux menés depuis 50 ans ne démontre rien d\'atypique chez les enfants qui grandissent dans des familles homoparentales.


La question ne cesse d'agiter les débats autour de l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes : les enfants élevés dans des familles homoparentales sont-ils aussi heureux et épanouis que les autres ? C'est une crainte brandie surtout par les opposants. Alors que l'article premier du projet de loi de bioéthique a été adopté à l'Assemblée nationale, vendredi 27 septembre, des députés dénoncent les risques d'une "PMA sans père", expression empruntée à La Manif pour tous.


[...]  Quelle est l'étendue du corpus scientifique sur l'homoparentalité ?

L'homoparentalité est étudiée depuis une cinquantaine d'années. Au total, on recense quelque 700 études scientifiques sur le sujet, dont une petite partie consacrée au développement des enfants. Les toutes premières ont été lancées dans les années 1970, aux Etats-Unis, à la demande de magistrats et travailleurs sociaux, qui devaient décider s'ils pouvaient confier la garde d'un enfant à un parent homosexuel, notamment à la suite d'un divorce.
[...] Que disent ces études ?
Globalement, aucune ne démontre quoi que ce soit d'atypique chez les enfants élevés par des parents homosexuels. "Les recherches réalisées aux Etats-Unis et en Europe du Nord tendent à montrer qu'il n'y a pas d'impact majeur de l'homoparentalité sur le bien-être et le devenir psychologique des enfants", écrivent Olivier Vecho et Benoît Schneider. "On observe, ici et là, quelques différences, tantôt à l'avantage, tantôt au détriment des enfants. Mais au final, rien jusqu'ici ne permet de conclure à une plus grande vulnérabilité de ces enfants", nuance Olivier Vecho, dans le journal suisse Le Temps. Les enfants "ne se portent ni mieux, ni moins bien", confirme Martine Gross à franceinfo.

« Lie in My Heart », jeu vidéo poignant sur les thèmes du suicide et du deuil

Le chercheur et créateur Sébastien Genvo explore la voie de l’autobiographie, en racontant, de son point de vue, les derniers mois de son ex-épouse.
Par   Publié le 7 octobre 2019

Avec « Lie in My Heart », Sébastien Genvo entend montrer la possibilité d’un jeu vidéo sérieux, grave, autobiographique.
Avec « Lie in My Heart », Sébastien Genvo entend montrer la possibilité d’un jeu vidéo sérieux, grave, autobiographique. (Expressive Game Studio)
« Auriez-vous fait les mêmes choix que moi, lorsqu’elle décida de mettre fin à ses jours ? » La question, crue, ouvre la bande-annonce de Lie in My Heart, un jeu vidéo narratif publié sur Steam vendredi 4 octobre. Celui-ci aborde frontalement les questions de la dépression, du suicide, de la culpabilité de l’entourage et de l’accompagnement d’un enfant orphelin de sa mère.
L’histoire, très lourde, est basée sur l’expérience personnelle de Sébastien Genvo, maître de conférences à Metz et game designer indépendant. En septembre 2017, Marie, son ex-épouse, met fin à ses jours. « Elle souffrait de bipolarité, mais ce n’était pas la seule raison », écarte-t-il, sans rentrer dans les détails.
Après un an de deuil, il développe le projet de traiter de cet épisode en jeu vidéo. Celui-ci se présente comme un mémorial interactif, mais pas seulement : « L’idée, c’était de parler de résilience. Je voulais aborder par le quotidien l’intime, ce qui se passe après. »

Susciter l’empathie et la tristesse

A l’image de ses visuels, qui s’appuient sur des photographies personnelles retravaillées à l’ordinateur, il assume le choix d’un récit autobiographique. « Cela nécessite de la distanciation, et beaucoup de gens me disent que je l’ai fait de manière cathartique, thérapeutique. Pas du tout. Cela a été douloureux, mais j’étais déjà sorti de la partie la plus dure. »
Sébastien Genvo se met lui-même en scène, dans une histoire inspirée d’un drame familial réel.
Sébastien Genvo se met lui-même en scène, dans une histoire inspirée d’un drame familial réel. (Expressive Game Studio)
Il évoque une démarche essentiellement artistique. « Je veux permettre d’éprouver de l’empathie, de la tristesse, des émotions très peu développées en jeu vidéo d’habitude, précise-t-il. Toute la difficulté était d’établir jusqu’où je pouvais aller tout en respectant l’acte de témoignage. »
A travers ce projet d’une gravité rare, il entend toucher les joueurs au plus profond.
« Je pars du principe que le rôle de l’art est de nous en apprendre sur nous-mêmes, autrui et notre environnement. J’ai pris mon expérience individuelle comme matériau pour inciter les joueurs à réfléchir à ces problématiques. »

Un jeu sur les dilemmes

Au cœur de ce très court mais poignant récit interactif, aux allures parfois de lettre d’amour, ou au moins d’amitié, la question du choix du suicide. « La bipolarité, ce n’est pas comme un cancer. C’est une maladie aussi, mais il y a une part de volonté. Jusqu’où peut-on expliquer qu’un acte est volontaire ? C’est une question qu’un enfant se pose », relate-t-il, tout en laissant au joueur le choix de la manière, forcément difficile, de raconter à un enfant de 5 ans que sa mère ne reviendra pas.
Le jeu repose sur des choix et des dilemmes. Ceux qui se présentent face à un parent tentent d’expliquer la mort à un enfant.
Le jeu repose sur des choix et des dilemmes. Ceux qui se présentent face à un parent tentent d’expliquer la mort à un enfant. (Expressive Game Studio)
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Théâtre : Ysteria


Entre thriller contemporain et conférence médicale, Gérard Watkins et ses comédien·ne·s, en mêlant écriture de plateau et faits scientifiques, composent une réjouissante plongée dans l’histoire de la psychiatrie et de la domination masculine. Entre thriller contemporain et conférence médicale, Gérard Watkins et ses comédien·ne·s, en mêlant écriture de plateau et faits scientifiques, composent une réjouissante plongée dans l’histoire de la psychiatrie et de la domination masculine.


Génération avachie : comment l’humanité se recroqueville

En calant ses fesses dans un fauteuil face à un écran, « Homo sapiens » se ratatine. Les problèmes de dos sont le mal du siècle. Des cabinets d’ostéopathie au tapis roulant en entreprise, la résistance s’organise pour que les corps se redressent.
Par   Publié le 6 octobre 2019
Gus Cruikshank (Paul Rust), dans la série « LOVE », de Judd Apatow, actuellement  sur Netflix.
Gus Cruikshank (Paul Rust), dans la série « LOVE », de Judd Apatow, actuellement  sur Netflix. SUZANNE HANOVER / NETFLIX
Propagateur du Macintosh et du smartphone, Steve Jobs a peut-être révolutionné l’homme moderne mais il a aussi précipité sa chute : après s’être progressivement redressé, Homo sapiens retrouve aujourd’hui la posture des anciens humanoïdes, en calant ses fesses dans un fauteuil et en plongeant son nez vers ses écrans. Enlevez le mobilier, vous apercevrez un homme quasiment à quatre pattes. « On observe une régression anthropologique, c’est sûr, mais aussi ontologique de la condition humaine », formule l’anthropologue et philosophe David Le Breton, spécialiste des représentations du corps humain.
Souffrant d’addiction scopique, nous voilà donc pliés à notre destin numérique, forcés de réclamer à notre moitié un massage pour soulager nos maux de dos. « Et ça va de mal en pis ! Les jeunes générations ont beau grandir de plus en plus [en un siècle, + 8 cm pour les femmes et + 11 cm pour les hommes, selon la campagne nationale de mensuration, en 2006], on les installe toujours aux tables de leurs aînés dans les écoles et les amphithéâtres. Seuls les Anglo-Saxons, plus grands depuis longtemps, adaptent leur matériel aux juniors pour leur éviter de se recroqueviller », signale Jacques-Alain Lachant, ostéopathe, auteur de La Marche qui soigne (Payot, 2015) et de La Légèreté qui soigne (Payot, 250 p., 18 €) à paraître le 6 novembre.

Panique décoloniale chez les psychanalystes !

Par Par un groupe de psychanalystes et d'intellectuels — 




Libération

Plus de 150 psys et intellectuels répondent aux 80 psychanalystes qui, la semaine passée dans une tribune, s’inquiétaient de l’emprise croissante des revendications identitaires et communautaristes. C’est le rôle même de la discipline, répliquent-ils, de travailler à connaître la diversité du corps social en intégrant de nouvelles perspectives critiques. Afin de déconstruire et de déjouer les assignations identitaires.

Une Maison du répit pour «aider l’aidant à interrompre son rythme effréné»

Par Maïté Darnault, Correspondante à Lyon Photo Bruno Amsellem — 
Jean-Claude et Colette, atteinte de sclérose en plaques, dans leur commune de Cercié (Rhône), le 1er octobre.
Jean-Claude et Colette, atteinte de sclérose en plaques, dans leur commune de Cercié (Rhône), le 1er octobre. Photo Bruno Amsellem pour Libération 

A l’occasion de la journée des aidants, dimanche, «Libé» s’est rendu à Tassin-la-Demi-Lune, près de Lyon, où a été créé un lieu pour soulager un temps les proches accompagnant une personne dépendante. A l’instar de Jean-Claude Gondin, dont l’épouse est atteinte de sclérose en plaques depuis huit ans.

Le geste, assuré, reste doux. Jean-Claude soulève Colette pour l’installer dans son fauteuil. «Tu m’attrapes par le cou, voilà. N’en profite pas, hein !» plaisante l’homme en guidant son épouse. Mariés il y a trente-huit ans, les Gondin ont trois enfants et quatre petits-enfants. Depuis huit ans, leur vie de couple doit composer avec une intruse : la maladie. Colette est atteinte de sclérose en plaques, une dégénérescence du système nerveux. Elle s’est d’abord signalée par des chutes inexpliquées quand Colette approchait la soixantaine. En 2011, elle a été admise à l’hôpital pour une batterie d’examens. Durant son séjour, la sclérose a fait une poussée.

Journée mondiale de la santé mentale : une campagne pour en finir avec les idées reçues sur la dépression

Publié le 
A l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale qui se tient ce jeudi 10 octobre, la fondation FondaMental lance, en partenariat avec la Fnapsy, une campagne de sensibilisation visant à améliorer le dépistage et la prise en charge de la dépression. 

"La dépression est une maladie, et non le reflet d'une faiblesse de caractère. Elle reste, aujourd'hui encore, insuffisamment comprise et mal diagnostiquée", explique la nouvelle campagne de la fondation FondaMental lancée en partenariat avec la Fédération Nationale des Associations d'Usagers en Psychiatrie (Fnapsy) et révélée à quelques jours de la journée mondiale de la santé mentale.

Intitulée "Le petit passage à vide", la campagne s'illustre par un spot vidéo d'une minute au ton décalé, dans lequel plusieurs interventions médicales sont mises en scène. Leur point commun ? Le médecin dédramatise systématiquement les symptômes du patient.

samedi 5 octobre 2019

Le rêve, une réalité 4 épisodes

LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE par Perrine Kervran

Selon les chercheurs en neurosciences, nous rêvons au minimum cinq heures par nuit. Et, que nous nous en souvenions ou pas, nous rêvons tous. Sans exception ! 
Quelles sont les fonctions du rêve et leurs conséquences sur notre vie psychique ? Et comment expliquer que nous en sachions si peu sur eux ? La faute à la psychanalyse qui a monopolisé la lumière sur nos songes depuis plus d’un siècle ? Sans doute est-il temps de donner au rêve toute sa place dans notre vie. Une place qui dépasse généreusement le cadre de nos nuits, et qui préoccupe aussi bien notre santé psychique que notre paysage artistique.
Une série documentaire de Stéphane Bonnefoi, réalisée par Anne Perez
Le rêve, une réalité (1/4) : La mécanique des songes
54 MIN
SÉRIELE RÊVE, UNE RÉALITÉ
LE 30/09/2019
"Le rêve est comme un film, mais qui est le projectionniste ?" Tobie Nathan

L’abandon du secteur a plongé la psychiatrie dans la crise


La psychiatrie de secteur avait une vision humaine de la folie et du soin. L’abandon de celle-ci a plongé soignants et patients dans une crise profonde.

Le grand thérapeute italien de la psychose Gaetano Benedetti, disait : « on peut faire des erreurs, mais le patient nous les pardonnera si nous respectons sa façon d’être un homme. » Il s’agissait là d’une prise de parti philosophique : si la folie est « une façon d’être un homme », elle concerne la personne dans son intégralité, ses émotions, ses angoisses, ses désirs, ses peurs, ses douleurs, son histoire personnelle, tout ce qui en fait un être humain unique. La folie n’est donc pas une maladie comme une autre et l’on ne saurait la soigner comme une autre : pour Benedetti, le soin, c’est la relation. C’est là le rôle noble de la psychiatrie : établir une relation avec une personne qui a le plus grand mal à communiquer avec le monde. Cette vision humaine est celle de la psychiatrie de secteur, cette psychiatrie « désaliéniste » qui a voulu en finir avec l’asile.
Formidable tentative : il s’agissait de sortir les fous de l’enfermement, de leur permettre, de vivre avec les autres humains en société. Il s’agissait de rompre avec des siècles d’histoire où la folie a été exclue, bannie, persécutée, brûlée, enfermée – « l’enfermement une conduite primitive », disaient deux des créateurs de la psychiatrie de secteur, Lucien Bonnafé et Georges Daumezon. Pour cela, on a inventé une nouvelle psychiatrie, désireuse de faire reculer la « pensée magique » qui anime les gens « normaux » pour qui les fous sont des êtres d’une « essence différente » comme disait Paul Sivadon, l’une des figures du désaliénisme.

Les parcours de soins en psychiatrie au prisme d'une analyse sociologique

Les parcours de soins en psychiatrie au prisme d'une analyse sociologique

Dir. : François Sicot

Depuis le début des années 2000, un nouveau référentiel d'action publique a progressivement été promu dans les politiques publiques à destination des personnes vulnérables : le parcours. Parmi d'autres, les prises en charge des personnes suivies en psychiatrie devront s'organiser en parcours. Mais quels sont, dans les faits aujourd'hui, les parcours des patients en psychiatrie ?

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Cinq manuels de seconde représentent désormais l’anatomie complète du clitoris

Par Marlène Thomas — 

Le modèle de clitoris imprimé en 3D développé par la chercheuse Odile Fillod.
Le modèle de clitoris imprimé en 3D développé par la chercheuse Odile Fillod. Photo CC. Marie Docher

A l’occasion de la refonte des programmes de seconde, cinq manuels de SVT sur sept représentent l'organe sexuel de façon complète. En 2017, lors des changements de programmes du collège, Magnard était le seul éditeur à le faire.

Le clitoris s’impose peu à peu dans les manuels scolaires. A l’occasion de la refonte des programmes de seconde et de première, cinq éditeurs (Nathan, Magnard, Hachette, Hatier et Le livre scolaire) sur sept ont représenté le clitoris dans son anatomie complète dans leurs manuels de seconde, selon le collectif SVT Egalité contacté par Libération. Une petite révolution alors qu’en 2017, lors des changements de programme de cycle 4 (cinquième, quatrième, troisième), Magnard avait fait figure d’exception.

Politique du clitoris : “La sexualité des femmes a aussi été réprimée en Occident”


Le 4 octobre 2019

L'artiste australienne Alli Sebastian Wolf et son clitoris doré géant 
@Sipa

Dans "Politique du clitoris" (éd. Textuel), Delphine Gardey, historienne et sociologue, professeure à l’Institut des Etudes genre de Genève, raconte comment cet organe fabuleux, enfin sorti de l’ombre, est un enjeu de lutte individuelle et collective pour les femmes.

Pourquoi écrire aujourd’hui une “Politique du clitoris”?

Parce que c’est enfin possible, parce que l’on dispose de 20 ou 30 ans de recherches sur ces sujets ; parce que c’est une question vive, politique, que l’on a des activistes et performeuses qui se l’approprient. Il s’agit de redéployer les connaissances à propos du clitoris, depuis les (re)découvertes d’Helen O’Connell à la fin des années 90. Connaître l’organe et en rendre compte dans l’espace public, c’est l’une des modalités par laquelle on regagne du pouvoir sur son intimité, sa sexualité et en termes social et politique. On s’est intéressé tardivement à l’anatomie du clitoris parce qu’au fond, historiquement, les sciences et la médecine ne se sont intéressées à la génitalité féminine qu’en tant qu’elle était reproductrice. Le regard est focalisé sur la matrice, le vagin — le plaisir féminin, tabou ou pas traité, importe pas ou peu. Les changements dans la société font que des questions nouvelles se posent dans les arènes scientifiques. Et le fait que des connaissances nouvelles adviennent est un facteur de transformation des rapports sociaux et politiques.


Levée de l’anonymat : le don de sperme paisible ?


Interview du Dr Véronique Fournier, Directrice et fondatrice du Centre d’éthique clinique de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris


Résultat de recherche d'images pour "Levée de l'anonymat : le don de sperme paisible ?"

Chapitres


Pas de sperme pour les veuves




Paris le vendredi 27 septembre 2019 - L’Assemblée Nationale a rejeté de justesse ce jeudi l’autorisation de la PMA post-mortem.

« Il faut que la vie l’emporte. Laissons les morts enterrer les morts ». Le député Marc Le Fur a ému l’Assemblée Nationale ce jeudi en évoquant le deuil de sa femme. Il s’agissait pour lui d’exprimer, en évoquant son histoire personnelle, son rejet de la PMA post-mortem. La question de savoir s’il faut autoriser une veuve à réaliser une PMA avec le sperme congelé de son défunt mari (ou un embryon congelé conçu avec lui) a occupé ce jeudi les députés dans le cadre de l’examen du projet de loi bioéthique.

Après plusieurs heures d’un débat qualifié de « sincère et puissant » par la députée LREM Aurore Bergé, la mesure, qui ne figurait pas dans le projet de loi initial mais qui été porté par plusieurs amendements, a finalement été rejeté par l’Assemblée. L’un des amendements a été repoussé de justesse (60 voix contre, 51 pour). La question a divisé jusque dans la majorité : si le gouvernement était défavorable à la mesure, plusieurs députés LREM l’ont soutenu.


Parentologie : pourquoi les pères ne se réveillent-ils pas la nuit ?

L’éducation est une science (moyennement) exacte. Cette semaine, Nicolas Santolaria se penche sur la charge mentale et le fameux partage des tâches. Car si les hommes s’impliquent davantage dans l’éducation des enfants, les vieux modèles résistent.
Par   Publié le 5 octobre 2019
LASSE RUSSE
En ces temps de mea culpa généralisé, il est important de savoir faire son autocritique. Oui, je l’avoue, il m’arrive souvent de ne pas me lever la nuit lorsqu’un de mes fils se met à geindre parce qu’il a fait pipi au lit. Dit comme ça, ça paraît horrible, je sais. Mais, pour ma défense, je préciserais qu’en général, je n’entends même pas cette plainte qui monte de la chambre voisine. Parce que mon système de vigilance auditive est comme mis en veille, je dors aussi sereinement qu’un bienheureux alors que ma femme s’affaire en coulisses, douche le petit, change les draps, met parfois une machine à tourner, avant de reprendre discrètement sa place sous la couette…