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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 17 mai 2021

Gestes suicidaires en France : des signaux de hausse chez les jeunes

Par   Publié le 17 mai 2021

Si les tentatives de suicide avaient diminué pendant la première vague de la pandémie, plusieurs données font apparaître une hausse récente chez les enfants et les jeunes adultes. Le nombre des décès n’a, lui, pas augmenté, selon les dernières estimations de l’Inserm et Santé publique France.

Ce sont des chiffres à interpréter avec prudence, mais qui rejoignent ce qu’observent des pédopsychiatres sur le terrain depuis quelques mois. Les tentatives de suicide (TS) semblent à la hausse en France chez les enfants, mais aussi chez les adolescents et les jeunes adultes, selon plusieurs enquêtes s’appuyant sur différents indicateurs.

Racisme intrafamilial : «Ils ont demandé à ma mère comment elle avait osé faire un enfant avec un noir»

par Katia Dansoko Touré   publié le 17 mai 2021

Subissant remarques blessantes et attitudes discriminantes de la part de leurs proches, les personnes issues de deux origines différentes sont parfois forcées de couper les liens. Témoignages.

C’est un moment de télévision qui restera dans les annales. Début mars, sur la chaîne américaine CBS, Meghan Markle, duchesse de Sussex et mère, avec son Harry de prince, d’un petit garçon métis du nom d’Archie, confie à la reine cathodique Oprah Winfrey que la couleur de peau de l’enfant a été durant sa grossesse un sujet de préoccupation pour l’institution royale britannique. Une bombe qui a explosé illico sur les réseaux sociaux. Et les tabloïds de s’en délecter aux quatre coins du monde : et si Buckingham Palace était raciste ?

Si les métis ne sont pas tous logés à la même enseigne, sur Twitter, des personnes noires ont raconté, à leur tour, le racisme dont elles et leurs enfants avaient fait l’objet de la part de leurs belles-familles blanches, en évoquant des stigmates indélébiles. Et appellent à s’emparer du sujet, épineux et tabou, du racisme intrafamilial.

Préhistoire : "Les femmes étaient vraiment les égales des hommes" dans "les sociétés anciennes", explique une chercheus


 



Publié 

Selon la préhistorienne Marylène Patou-Mathis, il "faut déconstruire l'image qu'on a dans la tête" car la vie des femmes durant la préhistoire était "peut être moins dure que dans certaines régions actuellement". 

Marylène Patou-Mathis en mars 2018.  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Marylène Patou-Mathis, préhistorienne, directrice de recherche au CNRS, auteure de L'homme préhistorique est aussi une femme chez Allary Editions, a affirmé lundi 17 mai sur franceinfo que "les femmes étaient vraiment les égales des hommes", dans la Préhistoire. "Il ne faut pas calquer le modèle de la société patriarcale que nous avons eu pendant des siècles sur ces périodes très anciennes", dit-elle. Selon la chercheuse, "les femmes étaient très actives" et "ont participé autant que les hommes" à la maîtrise du feu, à la résiliation des outils en silex et des peintures dans les grottes.

franceinfo : Quelle place avait la femme durant la Préhistoire ?

Marylène Patou-Mathis : Il y a beaucoup de mythes autour de cela. Et on s'aperçoit, lorsqu'on fait un travail d'archéologue, que dans ces périodes-là, la vie des femmes était peut être moins dure que dans certaines régions actuellement. Dans la période la plus ancienne, ce sont des peuples chasseurs, cueilleurs, nomades. On prélevait dans la nature tout ce dont on avait besoin pour vivre. C’étaient des petits groupes de 40 à 50 personnes. En fin de compte, on constate qu'il n'y avait pas ces différences, avec des supérieurs, des inférieurs. Par exemple dans les sépultures, on n'a pas de tombes "riches", de tombes "pauvres". On a des femmes qui sont aussi considérées que les hommes. On s'aperçoit qu'au niveau des tâches, c'était plutôt lié à la compétence. On avait une vision très sexuée du travail, on pensait que certains métiers étaient réservés aux femmes, et d'autres, aux hommes. Et là, on s'aperçoit que c'est plutôt lié à la compétence. On peut très bien – et on trouve maintenant de plus en plus de preuves – imaginer que les peintres à Lascaux étaient aussi bien des hommes que des femmes, puisqu'on a retrouvé des mains de femmes dans des grottes. On a retrouvé des femmes qui chassaient. On peut également imaginer qu'elles pouvaient aussi tailler des silex, parce qu'aucune preuve archéologique ne nous permet de dire que ceux qui ont taillé les superbes bifaces durant la préhistoire n'étaient que des hommes. Il faut déconstruire. C'est une image qu'on a dans la tête. Mais ces périodes sont très anciennes. Il ne faut pas calquer le modèle de la société patriarcale que nous avons eu pendant des siècles sur ces périodes.

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Et le meilleur système de soins du monde est...

LE 18/05/2021

À retrouver dans l'émission
LE TOUR DU MONDE DES IDÉES
par Brice Couturier

Pas le nôtre, contrairement à une illusion qui perdure malgré les évidences.

Le système allemand serai nettement supérieur au nôtre
Le système allemand serai nettement supérieur au nôtre Crédits :  Paul Schutzer Getty

Les Français, c’est bien connu, disposent du meilleur système de santé du monde. C’est du moins ce qu’on répète en France... 

Eh bien, c’est faux. Vous en trouverez la preuve dans le livre de l’oncologue américain Ezekiel J Emanuel Which Country Has the Best Health Care ? Ce médecin spécialiste, un oncologue américain, a enquêté sur les systèmes de soin dans un très grand nombre de pays. Et il livre les résultats de son enquête, basée sur un très grand nombre de facteurs : qualité des soins, bien entendu, mais aussi degré de couverture des remboursements, état du financement, règlementation, accessibilité des médecins et des soins, prix des médicaments, degré d’innovation. 

Et dans une interview qu’il a accordée au magazine Books de ce mois-ci, il détruit gentiment la belle légende de la supériorité française. Notre système de soins a des atouts, reconnaît l’enquêteur : une grande liberté dans le choix des médecins, un faible coût des examens et des soins. Mais il est peu innovant. Il souffre d’un manque de coordination entre ses différents acteurs. Et dans le domaine de la médecine préventive, nous sommes un peu à la traîne. 

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Sept à huit : "il ne faut pas tout remettre sur le dos de la covid", un reportage sur les troubles psychiatriques chez les enfants contrarie les internautes

 16 mai 2021

Dans Sept à huit ce dimanche 16 mai sur TF1, un reportage illustrait l'effet dramatique de la pandémie sur la santé mentale des enfants et adolescents. Pensées suicidaires, anorexie, crises d'angoisse etc, beaucoup d'entre eux ont développé d'importants troubles les contraignant à être hospitalisés loin de leurs familles. Un angle qui a laissé certains internautes perplexes : bien qu'émus par le reportage et conscients de la difficulté de la crise sanitaire, ils se sont demandé si le Covid-19 était vraiment responsable de tout...

Capture écran TF1
Capture écran TF1

La forte hausse du nombre de consultations en psychiatrie ne laisse aucun doute à ce sujet : la pandémie met à mal la santé mentale de tous, même des plus jeunes. Avec le confinement, le nombre d'enfants et adolescents hospitalisés en psychiatrie a bondi de 80%, alors que les tentatives de suicide des moins de 15 ans a doublé ces derniers mois. L'émission Sept à huit présentée par Harry Roselmack proposait de s'intéresser à cette problématique, en suivant le parcours de plusieurs adolescents au sein d'une clinique pédo-psychiatrique. Un sujet qui a provoqué une forte émotion sur twitter dès les premières minutes.

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Le CHU de Saint-Etienne cherche des volontaires pour une étude sur la schizophrénie

Par Muriel CATALANO - 14 mai 2021

Une expérience sans risque. Les sujets devront se prêter à un bilan sanguin, une série d’entretiens avec des médecins, neuropsychologues, et à une IRM, soit deux séances de trois heures.

Le docteur Colas Morel-Prieur chapeaute avec le professeur Eric Fakra l’étude « Schizemotion » sur la schizophrénie  Photo Progrès /Philippe VACHER

Il manque de candidats pour faire avancer les recherches du CHU de Saint-Etienne sur la schizophrénie. Actuellement, le pôle de psychiatrie recrute 34 personnes saines, âgées entre 30 et 45 ans, sans antécédent psychiatrique, d’un niveau scolaire évoluant entre la 6e et le baccalauréat, qui accepteraient de participer à un projet hospitalier de recherche clinique encadré par le professeur Eric Fakra et le docteur Colas Morel-Prieur.

« Trouver de nouvelles pistes de prise en charge »

Baptisée « Schizemotion », cette étude clinique, qui inclut 153 sujets, a pour objectif « d’étudier comparativement la régulation cérébrale des émotions au sein de trois groupes » avec des volontaires sains, des patients stables, et des apparentés sains (membres de la famille du malade qui ne souffrent pas de la pathologie).

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Travailler plus de 55 heures par semaine augmente le risque de décès, selon une étude

Le Monde avec AFP  Publié le 17 mai 2021

Publiée conjointement par l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation internationale du travail, cette étude met en évidence une hausse de 35 % du risque d’accident vasculaire cérébral. Elle a été menée avant la pandémie.

Travailler plus pour… mourir plus jeune ? C’est ce que semble conclure une étude publiée lundi 16 mai par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale du travail (OIT). Travailler plus de 55 heures par semaine augmenterait ainsi le risque des décès dus aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux.

Cette première analyse mondiale des pertes de vies humaines et des atteintes à la santé associées aux longues heures de travail est publiée alors que la pandémie de Covid-19 accélère les évolutions susceptibles de renforcer la tendance à travailler pendant de plus longues heures. L’étude, publiée dans la revue Environment international, ne porte toutefois pas sur la pandémie, mais sur les années précédentes. Les auteurs ont synthétisé les données issues de dizaines d’études portant sur des centaines de milliers de participants.

La mort au filtre de la photographie


 


Par Marion Dupont  17/05/2021

Les images des crématoriums dédiés aux morts du Covid en Inde ont fait le tour du monde. Cette fascination pour les images de la mort de masse interroge : alors que le seuil des 110 000 morts a été atteint en France, pourquoi n’avons-nous vu pas vu d'images de nos propres morts ?

Des bûchers funéraires de victimes du Covid-19 brûlent sur un terrain qui a été converti en crématorium pour une crémation de masse à New Delhi
Des bûchers funéraires de victimes du Covid-19 brûlent sur un terrain qui a été converti en crématorium pour une crémation de masse à New Delhi Crédits :  Amarjeet Kumar Singh -Getty

Cadrages serrés sur les bûchers, images voilées par des panaches de fumée noire, cadavres et vivants unis par les mêmes blouses blanches... Les photographies des crémations à ciel ouvert des victimes du Covid en Inde se sont étalées sur pages de la presse internationale comme sur les réseaux sociaux, suscitant la fascination à travers le monde. Notre intérêt pour ces images, parfois interprété comme du voyeurisme par les premiers concernés, renvoie peut-être à une autre question : alors que le seuil des 110 000 morts a été atteint en France, pourquoi n’avons-nous vu pas vus nos propres morts ? Comment se fait-il que pour représenter le nombre de victimes nationales, de nombreux titres de presse, comme le quotidien Le Monde, ont choisi de se tourner vers l'infographie plutôt que vers la photographie ? 

Celle-ci se pose avec une acuité d’autant plus grande que les morts ne sont pas absents des pages des journaux, loin s'en faut : accidents, crimes, attentats, guerres ou génocides sont une des matières premières du journalisme ; suicides, assassinats et faits-divers en tous genres s'étalent dans les colonnes de la presse depuis le XIXe siècle. Pourrait-on lire la mort, écouter la mort, mais non la voir ? La forte présence de l'image de la mort dans la peinture, la vidéo ou dans le cinéma de fiction par exemple infirme cette hypothèse. Pour quelles raisons notre aversion pour la représentation de la mort s'est-elle ainsi restreinte spécifiquement à l'image de presse photographique ? Et à quelles conditions ce tabou est-il parfois dépassé ?

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Le paradis, c’est les autres : le care vu par Jirô Taniguchi

En suivant leurs intuitions, leurs émotions, les artistes explorent parfois des idées qui résonnent avec notre présent et façonnent notre avenir. Dans cette nouvelle série de chroniques, Adrien Rivierre, expert reconnu de la mise en récit et contributeur régulier de cette plateforme, se penche sur la façon dont certaines œuvres apparaissent ainsi comme d’indispensables clés de lecture pour sentir et ressentir le monde. Dans ce premier épisode, il analyse le travail de Jirô Taniguchi. Ou plus exactement la façon dont l’empathie avec laquelle le mangaka traite ses personnages apparaît comme la meilleure incarnation artistique de la notion de care, devenue centrale dans le débat intellectuel.

Le paradis, c’est les autres : le care vu par Jirô Taniguchi
Détail de la couverture de l’album Quartier lointain, de Jirô Taniguchi (Casterman, 2002)

Attendez, quoi ? Le « management par la bienveillance » serait efficace ? Foutaises ! Impossible ! Arrêtons de rêver deux minutes : nous savons tous qu’au cœur des entreprises, l’enfer, c’est les autres. Et puis, il est évident que nous portons bien plus d’attention à nos téléphones portables qu’aux vils êtres humains qui osent encore perturber nos vies.

Bon d’accord, je rigole… enfin, à peine. Il suffit de voir comme on s’extasie devant la bienveillance qui nappe mièvrement les conversations sur ClubHouse… On s’extasie car on redécouvre qu’on peut se parler sans se crier dessus (une pensée émue, ici, pour Twitter…) ! Après tout, il n’est jamais trop tard… Cette éthique du care, ou plutôt de la sollicitude en bon français, revient ainsi sur le devant de la scène. Mais oui, suis-je bête : il faut sauver l’empathie et la bienveillance ! Nous ne serions quand même pas devenus les êtres vivants les plus égocentriques sur Terre ? Un conseil : ne cherchez pas à répondre à cette question…

Je rigole, je rigole, mais ce n’est pas drôle du tout. Car si l’empathie et la bienveillance se perdent, il faut absolument (ré)apprendre à regarder l’autre, à se soucier de lui, à l’écouter. Tiens, très bonne idée ça… sauf qu’il n’existe pas d’école de l’empathie. À moins que…

Jirô Taniguchi apparaît comme le véritable archéologue de nos sentiments intérieurs les plus profonds

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Performance Festival In Extremis : allô maman robot

par Annabelle Martella  publié le 18 mai 2021

Le théâtre Garonne propose une rencontre téléphonique avec un inconnu. Une expérience, émouvante, rythmée par les questions d’une voix artificielle.

Il y a un inconnu au bout du fil à qui vous racontez vos secrets. Vous ne savez pas comment cela a bien pu arriver. Vous ne connaissez ni son prénom ni sa profession. Lui non plus. Ce genre de choses pouvait se produire il y a un an et demi. Quand les bars étaient ouverts, quand vous sortiez la nuit, quand vous dansiez, quand vous buviez. Ce soir comme tous les soirs depuis six mois, tout est fermé. Vous participez à une performance participative de 600 Highwaymen, une compagnie new-yorkaise, organisée dans le cadre d’In Extremis /Hospitalité, un festival du théâtre Garonne qui propose cette année, ne sachant pas il y a plusieurs semaines si le gouvernement autoriserait les théâtres à rouvrir en mai, des formes théâtrales à vivre en distanciel, allant de la pièce radiophonique à un étonnant audioguide à écouter au supermarché.

"Incroyable, on l'a eu une semaine entière” : ce bébé est venu au monde pour sauver d’autres enfants

par Pauline Gaudry  le 18 mai 2021

"Incroyable, on l'a eu une semaine entière” : ce bébé est venu au monde pour sauver d’autres enfants

Originaires de Cleveland, Krysta Davis et Dereck Lovett, ont accueilli, la veille de Noël, leur fille Rylei Arcadia. Le temps qu'ils ont passé avec leur fille était trop bref, mais extrêmement inspirant.

En janvier 2019, alors que Krysta était enceinte de 18 semaines seulement, son partenaire et elle ont appris une terrible nouvelle. Leur bébé souffrait d'anencéphalie, une grave malformation congénitale dans laquelle un bébé naît sans parties du cerveau et du crâne. A la naissance, les bébés atteints de cette maladie ne vivent, en général, que quelques instants.
Les médecins ont, par la suite, expliqué au couple qu'ils pouvaient choisir l'IMG en déclenchant le travail et accouchant tout de suite ou alors poursuivre la grossesse et donner les organes de leur bébé à d'autres enfants en attente de greffe. Ainsi, Krysta et Dereck ont dû faire un choix , et c’est la veille de Noël, que la maman a accouché d'une petite fille nommée Rylei Arcadia Diane Lovett.

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Combien de femmes victimes de violences verbales, physiques ou sexuelles en France ?

Nathalie Barrès  12 mai 2021

En 2019, la HAS a rappelé que la question « Avez-vous vécu dans votre vie des violences physiques, morales ou sexuelles ? » devrait faire partie de l’interrogatoire médical systématique. L’État est mobilisé depuis plusieurs années pour accompagner les femmes victimes de ces violences à sortir de cette situation. Cet engagement passe notamment à travers le cinquième plan de mobilisation de lutte contre toutes les violences faites aux femmes (2017-2019) et la mise en place d’un numéro d’appel « 3919 » dès 2007.


Travailler plus de 55 heures par semaine augmente le risque de décès, selon une étude

François Mitterrand et Anne Pingeot : un amour aux mille mots

Par Camille Renard   16/05/2021

À la femme qu’il a aimée en secret pendant 34 ans, François Mitterrand a écrit plus de 1 200 lettres, parfois plusieurs par jour. Des poèmes, des armes de séduction massive, pour rire, s’émouvoir, partager les doutes et la conquête du pouvoir, s’enivrer de mots. 






À Anne Pingeot, sa compagne secrète pendant plus de 30 ans, François Mitterrand a écrit 1 200 pages d'une correspondance passionnée. Il a aussi noirci 700 pages d’un journal quotidien de ses sentiments, collage de lettres et de dessins. Deux véritables oeuvres littéraire. Anne Pingeot l'avouait en 2018 au micro de Jean-Noël Jeanneney sur France Culture : “Mais à la fin, je lui reprochais ses lettres trop belles. Parce que je trouvais que c’était… que la vie ça aurait été mieux. (...) J’ai évidemment essayé de le quitter. Beaucoup. Ces lettres sont évidemment le reflet des essais. Mais personne n’arrivait à être aussi intéressant. Personne n'était aussi fascinant. C’est tellement important de ne jamais s'ennuyer. C’est quand même merveilleux d’aimer quelqu’un qu’on admire. Il pensait toujours que je suis la chèvre de monsieur Seguin : je me suis battue toute la nuit, mais qu’au matin… j’étais mangée."  

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Un jour, leur enfant a annoncé sa transidentité. Pour les familles, il a fallu tout changer

Par    Publié le 14 mai 2021

Quand la transidentité se dévoile dans la famille, une tempête d’inconnues l’accompagne, et pour certains un désert de mots. Mais, tous l’expliquent, avoir un enfant transgenre ne se « négocie » pas.

Elisa Bligny et Amé, adolescent transgenre. Elle a raconté dans un livre le coming out trans et l’accompagnement de son fils dans sa transidentité.

« J’avais 25 ans quand j’ai accouché de mon premier enfant, une petite fille. A 16 ans, mon aîné est venu me voir et m’a dit : “Il faut qu’on parle, je voudrais te dire que je suis un garçon, et qu’à partir d’aujourd’hui, il faut m’appeler Louis.” Je suis restée abasourdie. Je lui ai demandé pourquoi. Il a dit “je suis un garçon dans un corps de fille”. J’ai répondu “je t’aime comme tu es”, et je me suis mise à pleurer. »

Malgré les promesses, le système de santé britannique est toujours sous-financé

16 mai 2021

Le premier ministre britannique, Boris Johnson

PHOTO WENNLe premier ministre britannique, Boris Johnson

En avril 2020, le premier ministre britannique, Boris Johnson, remerciait avec émotion à la télévision les infirmiers qui lui avaient sauvé la vie lorsqu’il était malade de la COVID-19, et il promettait tous les fonds nécessaires au système de santé public au bord de l’implosion.

Plus d’un an après, les travailleurs médicaux britanniques dénoncent de vaines promesses et se sentent «trahis», tandis que les experts rappellent les dangers d’un sous-investissement persistant.

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Reportage.Le mystère des enfants “endormis” de Suède

Après son “réveil”, une jeune fille concernée a dit s’être sentie “comme dans un rêve dont elle ne voulait pas se réveiller”. Dessin de Bleibel/Liban

Dans le pays scandinave, des centaines de jeunes réfugiés sont tombés dans un état d’apathie généralisé ces vingt dernières années. Sans que personne ne parvienne à comprendre pourquoi. Sur place, une neurologue irlandaise de premier plan a mené l’enquête.

J’ai à peine franchi le seuil que déjà je me sens oppressée. Nola est allongée sur un lit, sur ma droite. Elle doit avoir une dizaine d’années. C’est sa chambre. Je savais à quoi m’attendre, croyais-je, mais en réalité je n’étais pas prête. Cinq personnes et un chien viennent d’entrer dans la pièce, sans provoquer chez la fillette l’ombre d’un début de réaction. Elle est parfaitement immobile, les yeux clos, paisible pourrait-on dire.

“Elle est comme ça depuis plus d’un an et demi”, précise la docteure Olssen, penchée au-dessus de Nola pour lui caresser doucement la joue.

« Plus qu’un lecteur du texte, presque un coauteur » : les traducteurs, ces plumes de l’ombre

Par     Publié le 17 mai 2021

La scène date du 20 janvier, à Washington. Un moment historique : ici s’achève le mandat de Donald Trump et débute celui de Joe Biden. A la tribune ou devant la statue de Lincoln vont défiler les artistes invités du président élu : Bruce Springsteen, Lady Gaga, Jennifer Lopez, mais aussi une femme de 22 ans, vêtue de jaune, que le monde entier découvre, la poétesse afro-américaine Amanda Gorman, venue déclamer avec ferveur son poème The Hill We Climb, « la colline que nous gravissons ». Aussitôt, dans de nombreuses maisons d’édition, européennes notamment, c’est la ruée sur ses textes. Partout, des contrats sont signés, des traducteurs désignés. Naissance d’une icône.