blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 16 septembre 2020

"Inception", le hold-up de l’inconscient

À retrouver dans l'émission
LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
par Adèle Van Reeth

Dans "Inception", Nolan explore la relation entre les rêves et la mémoire… Son personnage s’invite dans le sommeil de ses victimes pour dérober des informations dans leur subconscient… Mais comment créer le rêve ? Et que se passe-t-il à l’intérieur du cerveau humain, dans ses replis secrets ?
"Inception" de Christopher Nolan, 2010
"Inception" de Christopher Nolan, 2010 Crédits : Copyright Warner Bros. France
Les problématiques soulevées par Inception, de Christopher Nolan, sont nombreuses : quelle est la différence entre un rêve et un souvenir ? Comment nos rêves peuvent-ils corrompre notre mémoire ? Et comment se sert-on de nos souvenirs dans nos rêves ?

L'invité du jour :

Lionel Naccache, neurologue à la Salpêtrière, professeur à l’Institut du Cerveau et essayiste

Le livre du jour “Consolation philosophique”, de Vincent Delecroix

Catherine Portevin publié le 
La philosophie peut-elle consoler, de quoi et comment ? C’est la question lancinante que réhabilite le philosophe Vincent Delecroix dans Consolation philosophique (Bibliothèque Rivages, 2020) contre les leçons pseudo-philosophiques qui nourrissent le « marché des biens de consolation ». Cet essai libre, aussi littéraire que philosophique, traverse l’histoire ambivalente de la philosophie avec le chagrin des âmes en peine. En opposant – c’est sa noblesse – les vertus de la vie rationnelle aux vaines consolations des religions, des croyances ou des divertissements, la philosophie ne passe-t-elle pas à côté d’une dimension humaine essentielle ? De l’utopie à l’ironie, en passant par les « nuages métaphysiques », Vincent Delecroix cherche d’autres voies critiques : la consolation philosophique devrait être tout, sauf l’acquiescement à l’ordre du monde. Est-ce bien raisonnable ?


« Big Pharma, labos tout-puissants » : big profits, big scandales

Arte diffuse un documentaire accablant sur les pratiques des mastodontes de l’industrie pharmaceutique.
Par  Publié le 16 septembre 2020

Gilead a commercialisé son Sovaldi, rare médicament contre l’hépatite C, 84 000 dollars (70 900 euros, pour trois mois de traitement) aux Etats-Unis.
ARTE - MARDI 15 SEPTEMBRE À 20 H 50 -DOCUMENTAIRE
Novartis, Roche, Pfizer, Johnson & Johnson, Sanofi : ces cinq mastodontes de l’industrie pharmaceutique – respectivement deux suisses, deux américains et un français – sont communément surnommés « Big Pharma ». Leurs chiffres d’affaires annuels oscillent, en 2019, entre 45 milliards et 70 milliards de dollars, soit des montants supérieurs aux PIB de nombreux Etats. De quoi se sentir flotter très loin au-dessus des lois. Surtout dans le contexte, inédit, d’une pandémie, dont l’issue repose sur la mise sur le marché, par cette même industrie pharmaceutique, d’un vaccin fiable et accessible.

«Des médicaments sont en rupture chronique car ils ne sont pas assez rentables»

Par Nathalie Raulin — 

Le professeur Alain Astier, membre de l’Académie nationale de pharmacie, dénonce les pénuries de traitements médicaux, qui s’aggravent depuis dix ans à cause de la financiarisation de l’industrie pharmaceutique.

Sporadiques il y a dix ans, les pénuries de médicaments n’ont cessé de s’aggraver, au point qu’en 2019, pas moins de 1 499 médicaments ont été signalés en difficulté ou rupture d’approvisionnement auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Dont des anticancéreux. Une situation que dénonce aujourd’hui la Ligue de lutte contre le cancer.

mardi 15 septembre 2020

Eva Illouz : « Le développement personnel, c'est l'idéologie rêvée du néolibéralisme »

Sécurité, santé, vitesse : que vaut vraiment la 5G ? | bcom
Annabelle Laurent.   - 13 October 2019

Eva Illouz : « Le développement personnel, c'est l'idéologie rêvée du néolibéralisme »
Eva Illouz s’est fait connaître pour avoir expliqué « pourquoi l’amour fait mal » et, plus récemment, comment la dictature du bonheur s’est infiltrée en douce dans nos vies. Alors faut-il en vouloir à notre Chief Happiness Officer ? A-t-on encore le droit de crier dans l’open space sans passer pour un fou ? Et à quel futur de l’égalité peut-on s’attendre après #MeToo ? De passage à Paris, la sociologue franco-israélienne a accepté de répondre à nos questions existentielles sans en vouloir à notre « happycondrie ».
« Il est où le bonheur ? Il est où ? » Sommes-nous en train de vous confier que cette chanson de Christophe Maé résonnait avec insolence dans nos têtes alors que nous nous apprêtions à rencontrer Eva Illouz ? Absolument. Précisons que le bonheur est le thème d’Happycratieessai édifiant paru à l’été 2018 (Premier Parallèle). Halte à la dictature du bonheur, alertent la sociologue franco-israélienne et le docteur en psychologie Edgar Cabanas, car celle-ci se révèle piégeuse. Vous voulez être heureux ? Les livres de développement personnel, qui caracolent en tête des ventes, vous attendent. Et puisqu’il suffit de « voir les choses positivement », pourquoi plaider pour de meilleures conditions de travail, de meilleures écoles, un meilleur futur ?
Tel est le fil rouge de la pensée d’Eva Illouz, qu’elle écrive au sujet de l’animatrice vedette Oprah Winfrey ou sur la trilogie érotique Fifty Shades : la psychologie ne peut pas tout expliquer. Même ce qui nous semble relever de l’intime reflète des normes. Même la souffrance amoureuse peut être lue sociologiquement (Pourquoi l’amour fait mal, Seuil, 2012) : vous ne cessez d’enchaîner les ruptures, d’accord, mais la modernité des rapports amoureux (transformés notamment par le consumérisme) a aussi sa part de responsabilité. Enfin, nos émotions ne résisteraient pas à la mainmise du capitalisme : c’est la thèse d’un ouvrage collectif (Les Marchandises émotionnelles, Premier Parallèle, 2019) dirigé par Eva Illouz, qui analyse comment les industries du tourisme, du sexe ou du cinéma visent à nous transformer intimement.
Née en 1961 à Fez dans une famille juive marocaine, elle arrive à Sarcelles à l’âge de 10 ans, part quelques années plus tard étudier aux États-Unis, se tourne vers la sociologie – la lecture de Belle du Seigneur d’Albert Cohen aurait inspiré ce choix – et vit aujourd’hui entre Paris, où elle est chercheuse à l’EHESS, et Israël, où elle est professeure de sociologie à l’université hébraïque de Jérusalem. Elle parle couramment français, hébreu, anglais et allemand. L’interview se fait heureusement pour nous dans la première des quatre langues. Celle qui dissèque les sentiments en laisse peu transparaître. La sociologie est son sport de combat. Un sport dont, c’est l’avantage, le terrain dépasse souvent les frontières du présent pour ouvrir des pistes convaincantes sur le futur.

Usbek & Rica : Votre thèse, développée dans Happycratie comme dans Les Marchandises émotionnelles, est que le capitalisme a transformé notre rapport aux émotions et au bonheur. Nous l’avons laissé faire ?
Eva Illouz : La science du marketing a joué un rôle important dans ce processus, et la sociologie n’a pas suffisamment évalué son influence à mon sens. Au début du XXe siècle, on sort d’une économie d’épargne pour passer à une économie de la dépense. Pour cela, la science du marketing commence à s’établir comme la science qui va faire le lien entre le sujet et la sphère économique. Mais attention, il s’agit autant de comprendre la nature de cette subjectivité que de l’inventer. La science du marketing met en place un apparatus pour que le consommateur corresponde mieux à cette nouvelle culture où existe une quantité inouïe d’objets, dont la plupart ne sont pas nécessaires à notre existence. Et comme les besoins du corps sont relativement finis, il y a eu un déploiement vers une idée de l’humain comme ayant des besoins émotionnels quasi inassouvibles. C’est encore plus intense après la révolution de 1968 parce qu’on peut enfin utiliser le corps, la sexualité, le moi « authentique » comme socle pour la consommation. L’authenticité devient ainsi une des grandes marchandises qui circulent dans des industries comme la psychologie ou le tourisme. Cette façon de reconceptualiser le moi est extrêmement « productive » sur le plan économique.

lundi 14 septembre 2020

Coronavirus : de l’enfance confinée à la jeunesse sacrifiée ?

À retrouver dans l'émission
LA GRANDE TABLE IDÉES
par Olivia Gesbert

LE 14/09/2020


« Génération Covid », conflit générationnel, crise économique… Une jeunesse stigmatisée face à la pandémie de coronavirus ? On en parle avec le philosophe Michaël Fœssel et Sylvain Courage, rédacteur en chef de L’Obs.
Petite fille masquée
Petite fille masquée Crédits : Martin Novak - Getty
Dès le début de la crise du coronavirus, la jeunesse et l'enfance ont été pointées du doigt de diverses manières : les enfants étaient d’abord considérés comme des vecteurs importants du virus, avant que les scientifiques ne reviennent sur cette idée. Aujourd’hui, la jeunesse, par son imprudence, serait la cause d’une deuxième vague de l’épidémie de coronavirus. Une situation qui révèle les peurs et les frustrations derrière notre rapport à l’enfance. Dans le même temps, les adultes se sont vus en quelque sorte infantilisés par l’obligation de rester chez soi pendant le confinement.
« Génération covid » : Les jeunes rejettent cette étiquette pratique et journalistique.                  
(Sylvain Courage)
Le philosophe Michaël Foessel, maître de conférences à l’université de Bourgogne et professeur à l’École polytechnique, aborde ce sujet dans la revue Comment faire ? (Seuil, 2020). Dans l’article « L’enfance confinée », il montre notamment que l’infantilisme et l’infantilisation manifestés pendant cette pandémie placent l’enfant sous le double paradigme de la maladie et de l’inconscience, un préjugé philosophique qui ne date pas d’hier. 

Gringe déconstruit les idées reçues sur la schizophrénie : son "Vrai ou Faux" passionnant

PRBK 
BUZZ

https://static1.purebreak.com/articles/7/20/21/57/@/731810-gringe-a-sorti-son-livre-ensemble-on-ab-opengraph_1200-2.jpg
Gringe a sorti son livre Ensemble, on aboit en silence : il se confie sur son frère et sur la schizophrénie dans une interview Vrai ou Faux avec PRBK
Après des disques avec les Casseurs Flowters, un album solo, des films dont Comment c'est loin, voilà que Gringe s'est mis à l'écriture de son premier livre : Ensemble, on aboie en silence. Une plongée passionnante dans sa relation avec son frère et la schizophrénie de ce dernier. Il nous en a dit plus lors d'une interview Vrai ou Faux en exclusivité pour PRBK.
Lire la suite et voir la vidéo ...

Schizophrénie : un programme de soutien des familles à l’hôpital de Navarre d’Evreux

La Dépêche Évreux    Publié le 11 Sep 2020

Le Nouvel Hôpital de Navarre lance pour la 6e année consécutive le programme Profamille, qui vise à soutenir les proches de personnes souffrant de schizophrénie.

Formation à la psychothérapie - Modèle CBASP de McCullough

SUISSE

Publié par Aubert Melanie le 14.01.2021
L’Institut Universitaire de psychothérapie du DP-CHUV organise, en collaboration avec l’Université de Fribourg-en-Brisgau et le CBASP Network, une formation permettant l’obtention d’une partie des crédits nécessaires au titre de thérapeute CBASP.
Ce modèle, Cognitive Behavioral Analysis System of Psychotherapy (CBASP), développé par James McCullough, est une de seules thérapies spécifiquement adaptée aux patients présentant une dépression chronique. Il s’agit d’un traitement recommandé par les Guidelines européens de psychiatrie. La CBASP propose deux volets d’interventions spécifiquement adaptées aux patients avec dépression chronique : l’analyse situationnelle et les techniques interpersonnelles basées sur la notion de transfert et de contre-transfert. Le modèle CBASP a été démontré par plusieurs études scientifiques comme étant très efficace auprès de la population de patients dépressifs chroniques.

Sacrifices d’enfants, dépistage de la schizophrénie et paradoxe de Wigner

À retrouver dans l'émission
LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE
par Nicolas Martin

LE 11/09/2020

L'actualité des sciences vue par Cécile Lestienne de Pour la Science, Matthieu Lefrançois de Science et Vie Junior et Marion Sabourdy de La Casemate.
Les faits sont-ils objectifs ?
Les faits sont-ils objectifs ? Crédits : MR.Cole_Photographer - Getty
140 personnes, dont 137 enfants, et 206 lamas mis à mort au court d’un sacrifice unique, incroyablement brutal, selon la technique de la ch’illa qui consiste à arracher le cœur de la cage thoracique. C’est l’histoire bucolique et archéologique du peuple Chimus que nous allons vous raconter. Enfin une méthode fiable pour faciliter le diagnostic de la schizophrénie, via l’analyse du langage ? Une étude psychiatrique et linguistique est en cours. Et enfin, le paradoxe de Wigner est-il en passe d’être résolu, grâce à un nouveau dispositif expérimental quantique. Sortez votre carnet de note, y’aura interro à la fin de l’émission.

France Culture partenaire du dossier de l'Obs "Génération COVID"

Écoutez la Grande Table idées d'Olivia Gesbert, lundi 14 septembre à 12h55, sur le thème de l'infantilisation avec le philosophe Michaël Fœssel.
Une de l'Obs - N°2915 du 10 au 16 septembre 2020
Une de l'Obs - N°2915 du 10 au 16 septembre 2020
20 ans... ce n’est plus un si bel âge en temps de pandémie. A l’angoisse sanitaire et aux préoccupations environnementales s’ajoutent les effets de la récession, qui plombe l’insertion professionnelle des jeunes. Que faire ? Le psychiatre Serge Hefez explique comment surmonter la “colère” et éviter le “repli sur soi”. Et Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat à la Jeunesse, fait le point sur la politique gouvernementale

Un médecin peut-il communiquer des informations médicales sur un patient en garde à vue sans violer le secret médical ?

PUBLIÉ LE 11/09/2020

Besoin d’une aide juridique dans le cadre de votre activité médicale ? Les lecteurs du « Quotidien » ont soumis leurs questions aux avocats du cabinet Auché, partenaire du journal.
docteur victor
Lors d’une garde à vue, l’un de mes patients n’a pas pu prendre ses médicaments, ceux-ci n’étant par ailleurs pas disponibles lors d’un transfert à l’hôpital sous escorte pour les chercher. Peut-il réclamer la totalité de son dossier médical au cours de la garde à vue ? Sur l’un des documents remis aux inspecteurs, l’un des médecins sollicités pour savoir si son état de santé est compatible avec la garde à vue, le médecin écrit le nom des médicaments devant être pris. S’agit-il d’une violation du secret professionnel ? L'arrêt brutal de ce traitement antiépileptique peut induire nervosité, troubles de la mémoire, anxiété, confusion. Il a cependant été auditionné. Quelles sont ses voies de recours ? Bien à vous.

Maître Maud Geneste
Cher Docteur,
Toute personne placée en garde à vue peut, à sa demande, être examinée par un médecin.
Si votre patient a été amené à l’hôpital sous escorte, c’est que son état a été jugé par ce médecin, incompatible avec la garde à vue sans traitement.
S’agissant des documents établis pendant la garde à vue, ils sont de deux ordres. 

1- Le Certificat médical établi après examen de la personne placée en garde à vue, remis à l’autorité requérante, vise à indiquer si l’état de santé de la personne est compatible avec son maintien en garde à vue. En cas de troubles mentaux patents, dire si la personne relève d’une hospitalisation d’office, et indiquer les autres actes ou examens médicaux nécessaires au maintien en garde à vue.
Il n’est pas confidentiel, car il vise à éclairer sur la comptabilité ou incompatibilité de la personne avec la mesure de jade à vue, et à quelles conditions le cas échéant.

« Charlie Hebdo » : « Nous ne vous laisserons pas seuls »

Élisabeth de Fontenay, Elisabeth Badinter, Catherine Kintzler, Marcel Gauchet, Carlo Ginzburg et d’autres intellectuels saluent la décision du journal d’avoir republié les caricatures qui avaient fait de lui une cible des islamistes.
Publié le 13 septembre 2020

Tribune. « Car nous ne nous coucherons jamais. Nous ne renoncerons jamais. » Ces mots, d’une clarté sans fioritures, Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo, les écrit dans son édito du 2 septembre 2020, jour de l’ouverture du procès des tueries de janvier 2015.
Au cours de ces journées tragiques, furent assassinés : à Charlie Hebdo, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous, Wolinski. A Montrouge : Clarissa Jean-Philippe. A l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes : Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada. D’autres furent gravement blessés, dans leur chair, et dans leur âme à jamais.

« Le Covid-19 peut entraîner un broyage social, avec des glissements entre causalité et responsabilité »

L’infectiologue Gilles Pialoux raconte, dans son livre, l’impréparation à la crise sanitaire et le sentiment de culpabilité qui peut habiter les personnes à l’origine des transmissions.
Propos recueillis par  Publié le 12 septembre 2020
Gilles Pialoux, en 2020.
Infectiologue, engagé de longue date dans la lutte contre le sida, le professeur Gilles Pialoux, 64 ans, dirige le service de maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon (Assistance publique-hôpitaux de Paris, AP-HP) depuis 2004.
Dans Nous n’étions pas prêts (éditions JC Lattès, 250 pages, 18 euros), un carnet de bord tenu du 30 décembre 2019 au 31 mai 2020, le clinicien chercheur et ancien journaliste médical raconte au jour le jour la course des soignants face à l’épidémie de Covid-19, les dysfonctionnements du système, mais aussi la solidarité inédite entre les professionnels.

Quand avez-vous ressenti la nécessité de témoigner ?

Dès le début, j’ai pris des notes, mais c’est avec notre premier cas à Tenon et nos premiers soignants contaminés, fin février, que j’ai réalisé que le système ne fonctionnait pas. Cela a été l’un des éléments déterminants de l’écriture de ce livre.

Covid-19 : enfin quelques informations sur le vaccin Spoutnik-V

Publié le 07/09/2020


En plein polar mêlant des accusations d’espionnage au détriment des sujets de sa Gracieuse Majesté  travaillant sur un vaccin très Oxfordien contre la Covid-19, la toxicité supposée d’une certaine variété de thé servi dans les aéroports de Sibérie et la mise sur l’orbite médiatique par le président de la Fédération de Russie en personne, d’un vaccin avec comme seul résultat clinique connu sur l’Homme la vaccination de sa propre fille, la planète scientifique bleue retenait son souffle en attendant le retour sur Terre de Spoutnik V. Voici qui est chose presque faite avec un publication parue ces jours-ci dans le Lancet.

Non pas un ou une mais deux vaccins et deux études

Les scientifiques russes y évaluent la sécurité et l'immunogénicité de deux formulations (congelée et lyophilisée) d’un vaccin anti-Covid-19 hétérologue formé de deux composants : un vecteur adénovirus recombinant de type 26 (rAd26) et un vecteur adénovirus recombinant de type 5 (rAd5), tous deux porteurs du gène de la glycoprotéine de pointe du SARS-CoV-2.

À cette fin ont été réalisées deux études ouvertes, non randomisées, de phase 1-2 dans deux hôpitaux russes chez des volontaires adultes en bonne santé (hommes et femmes) âgés de 18 à 60 ans.

Leurrer le virus de la Covid-19, une brillante idée ?

Publié le 04/09/2020



En l’état actuel de nos connaissances sur le mode d'invasion des cellules humaines par le SRAS-CoV-2, la liaison de la glycoprotéine virale du spike au récepteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2 (hACE2) humaine et la protéase trans-membranaire cellulaire Serine 2 (TMPRSS2) jouent un rôle central dans la pénétration du virus dans nos cellules. Le principe du blocage de l'interaction entre le hACE2 et la protéine de pointe du virus a été validé. En effet, l'inhibition des infections par le SRAS-CoV-2 dans les tissus humains artificiels à l'aide d'ACE2 soluble de qualité clinique a récemment été démontrée. De même, une mini-protéine stable artificielle imitant trois hélices de hACE2 pour bloquer les pics du SARS-CoV-2 a été décrite, mais sa capacité à bloquer l'infection virale n'a pas été démontrée.