La Fondation Lenval, au CHU de Nice, a lancé il y a un an et demi une étude inédite en Europe sur les séquelles psychiatriques chez les enfants présents lors de l’attentat du 14 juillet 2016.
De la fenêtre du septième étage de l’hôpital Lenval pour enfants, à Nice, on pourrait ne voir que la mer. La mer à perte de vue. Mais, en s’approchant des vitres, on aperçoit aussi la « Prom », comme l’on surnomme ici la promenade des Anglais, ainsi que le chemin qu’a emprunté Mohamed Lahouaiej Bouhlel avec son 19-tonnes pour entamer sa course folle, le 14 juillet 2016. Bilan de cet attentat : 86 morts, 458 blessés et des centaines de familles traumatisées.
Dans la salle d’attente, un ado avec ses écouteurs dans les oreilles tourne en rond et finit par sortir prendre l’air. Les espaces confinés l’angoissent. Une petite fille, d’habitude mutique, se met à hurler quand sa mère tente d’aller aux toilettes.
C’est ici, parmi les Playmobil de pompiers et de policiers, que se déroule depuis un an et demi une étude épidémiologique inédite en Europe : un programme de recherche baptisé « 14-7 », pour étudier les incidences et l’évolution des troubles psychiatriques chez les enfants présents lors de l’attentat.