«Notre Phare s'est éteint. Depuis ce matin, les Grolandaises et les Grolandais vivent dans le noir».C'est par ces mots publiés sur Facebook que Christian Borde, dit Jules-Édouard Moustic, a réagi à l'annonce du décès de Christophe Salengro à l'âge de 64 ans.
A Santa Barbara, une association propose des emplacements sécurisés où les sans-domicile peuvent venir dormir dans leur voiture. L’idée commence à faire école dans tout le pays.
LE MONDE ECONOMIE| |Par Corine Lesnes (Santa Barbara, Californie, envoyée spéciale)
Face à l’explosion du nombre de personnes qui vivent dans leur voiture faute de pouvoir payer un loyer, les villes de Californie ont recours à une nouvelle solution : l’aménagement de parkings, à la nuit tombée.
Car de nouveaux homeless sont sans-domicile mais pas sans-abri : il leur reste leur véhicule, qu’ils viennent garer le soir dans des emplacements sécurisés. Beaucoup ont un emploi, mais ils sont condamnés à l’errance par la crise du logement. Depuis les années 1970, la Californie n’a construit que 325 maisons pour 1 000 nouveaux arrivants. Les loyers ont flambé.
20 h 30 un lundi de février à Santa Barbara, cité balnéaire de la « riviera américaine », à 150 km au nord-ouest de Los Angeles. Sunny Ferrari, 64 ans, est installée dans son minivan Ford à l’endroit qui lui a été assigné par l’association caritative New Beginnings, sous les eucalyptus d’un parking d’église. Un bonnet de laine sur la tête, un roman de James Patterson à la main, elle est calfeutrée sur la banquette arrière, transformée en couchette grâce à un futon. Une couette, une lampe de lecture rechargeable par USB, un rebord de vitre qui fait office de table de chevet pour poser la radio et le portable : on oublierait presque que l’extérieur est sombre et désert.
En dix ans, le nombre de professionnels s’est réduit de moitié et la durée d’attente pour un premier rendez-vous dépasse parfois les dix-huit mois. Alors que la santé mentale de l’enfant est érigée en priorité, la discipline est à l’abandon.
Le système de santé français est à bout de forces. Les institutions sanitaires et médico-sociales connaissent une crise sans précédent. Dans ce contexte explosif où les problèmes ont souvent été niés, la pédopsychiatrie se voit particulièrement touchée. La pédopsychiatrie renvoie par essence aux questions politiques et sociales et se trouve au carrefour du soin, du handicap, de l’éducation, de la famille et du judiciaire.
Le fitness est l’approche non médicamenteuse la plus couramment utilisée pour soulager les symptômes des fibromyalgies. Selon cet essai randomisé, une à deux séances de tai-chi semblent faire aussi bien, sinon mieux que les exercices de fitness sur le score d’impact de la fibromyalgie à 24 semaines. D’autres paramètres sont également améliorés comme l’évaluation globale du patient, le niveau d’anxiété, le sentiment d’auto-efficacité ou la capacité d’adaptation. Par ailleurs, une durée de pratique plus longue paraît associée à de meilleurs résultats (24 semaines vs 12 semaines) et le taux de participation semble meilleur pour le tai-chi que pour le fitness.
Une prise de conscience des abus en matière d'isolement et de contention, mais une traduction dans les actes qui tarde, tel est le constat que le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) porte sur la psychiatrie, dans son rapport d'activité pour l'année 2017, rendu public ce 28 mars.
Malgré les difficultés de nombre d’hôpitaux publics régulièrement dénoncées par les médecins et personnels soignants, les patients y restent attachés.
LE MONDE | | Par Eléa Pommiers
Isabelle n’a aucun souvenir de ce jour de mai 2016 où elle a passé les portes de l’hôpital Lariboisière, à Paris. Pas plus que de ses six premières semaines d’hospitalisation. Ce qu’elle sait, c’est qu’« à dix minutes près », la grave rupture d’anévrisme qui l’a foudroyée alors qu’elle marchait dans les rues de la capitale l’aurait tuée.
« Les pompiers ont tout de suite compris le problème, et à mon arrivée à l’hôpital le bloc était prêt », explique-t-elle dans sa réponse à un appel à témoignages lancé par Le Monde. Deux ans après cet accident, la reconnaissance se mêle à l’admiration. « Des neurochirurgiens qui opèrent des ruptures d’anévrisme comme celle que j’ai eue, il n’y en a pas beaucoup. »
Cette fille de médecin de 51 ans conserve l’image d’équipes « à la fois très humaines et très techniques », et d’une qualité de soins « exceptionnelle ». Comme elle, les patients ou anciens patients qui ont répondu à l’appel à témoignages du Monde sont nombreux à louer les médecins de l’hôpital public, et à souligner la qualité de la prise en charge médicale et paramédicale, notamment pour les graves accidents ou les pathologies lourdes.
En juin 2017, Fabien Rougié, alors étudiant en soins infirmiers à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de Bron - promotion 2014-2017 - a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « Solide comme un roc ? Comment les infirmiers peuvent-ils gérer leurs émotions pour allier soin et congruence dans une unité de psychiatrie ? » Il souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Voilà comment Fabien nous explique le choix de sa question de recherche. « Anciennement aide-soignant dans une unité psychiatrique de réhabilitation psychosociale, la relation soignant-soigné était déjà au coeur de la vision que j'avais du métier d'infirmier avant mon entrée dans cette formation. J'ai pu durant ces quatre années d'exercice dans cette unité observer l'agacement que pouvait susciter certains patients chez moi ou chez mes collègues. Ces patients pouvaient renvoyer une certaine agressivité intérieure et contenue auprès de l'équipe. Je pensais naïvement que la formation d'infirmier allait me permettre de devenir imperturbable, solide et disponible face à tous types de confrontations extérieures dans le cadre de mon travail...
Toutes les deux heures, un homme se suicide au Royaume-Uni. Cette triste réalité a motivé CALM ainsi que l’agence Adam & Eve DDB pour présenter l’opération 84 à Londres. Ce projet inédit consiste à disposer 84 mannequins sculptés à l’effigie de 84 hommes, qui se sont réellement suicidés, sur les rebords des bâtiments ITV Southbank. Avec l’aide des familles de chaque disparu, l’artiste international Mark Jenkins a créé les sculptures pour l’événement. Outre ce bel hommage rendu, cette campagne a pour but principal de sensibiliser au suicide. Elle veut poser sur la table un sujet encore tabou pour la société, surtout chez la gente masculine qui dévoile moins facilement ses problèmes psychologiques.
Après plus de vingt ans passés à Berlin, Olga, célibataire trentenaire, est retournée vivre auprès de sa famille en Sibérie. Dans un village isolé où subsistent des idées très arrêtées sur les traditions et leur bien-fondé, sa situation matrimoniale est vue d’un mauvais œil : sans mari, elle n’est pas considérée comme une femme à part entière...
Environ 10 % à 30 % des jeunes adultes sont victimes d’actes de violence dans le cadre de leurs relations sentimentales. Nombre de publications en évoquent les conséquences sur la santé mentale, la consommation de drogues, les conduites sexuelles à risque, les blessures et la poursuite de violences. Les causes de ces violences sentimentales sont multiples, affectives, comportementales (attitudes vis-à-vis des femmes), démographiques et raciales, contextuelles (armes, drogues, alcool) mais aussi liées à des facteurs anciens (antécédents de violences physiques dans l’enfance, violences familiales).
Des chercheurs en santé publique de plusieurs universités américaines ont utilisé les données d’une étude longitudinale menée au Texas sur 1 042 sujets recrutés en 2010 dans les classes secondaires et suivis annuellement. La 6ème année (2015) 758 d’entre eux (Hispaniques 32,6 %, Blancs 28,8 %, Afro-américains 26 %, Autres 12,7%) étaient toujours suivis (femmes 61 %) : ils étaient alors âgés de 20,03 ± 0,76 ans. Au cours de la dernière enquête les ces 758 sujets ont été interrogés sur les punitions corporelles et violences physiques dont ils avaient été victimes et à quelle fréquence pendant l’enfance ainsi que sur les violences rencontrées dans les relations sentimentales au cours de l’année écoulée.
En combinant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et l’intelligence artificielle, les neuroscientifiques australiens espèrent pouvoir, dans le futur, fournir un diagnostic personnalisé aux patients.
Sydney
De notre correspondante
L’Australie fait partie des leaders mondiaux en neurosciences, et ses chercheurs du Queensland Brain Institute à Brisbane (est du pays) se targuent d’avoir les meilleurs scanners au monde. Ainsi, grâce à de nouvelles techniques médicales, les chercheuses Marta Garrido et Fatima Nasrallah améliorent sans cesse leurs diagnostics. Leur outil privilégié : l’imagerie par résonance magnétique (IRM), qui permet d’obtenir des vues en deux ou trois dimensions de l’intérieur du corps.
En progression continuelle, l’imagerie cérébrale permet de voir toujours plus profondément à l’intérieur du cerveau. Mais cet examen nécessite souvent une interprétation délicate, notamment en psychiatrie et en justice.
Parmi les différentes techniques en plein développement, la neuro-imagerie ou imagerie cérébrale tient une place importante, car elle permet de « voir » l’anatomie ou le fonctionnement du cerveau,« l’organe de la conscience et de la pensée ».Cet outil est en effet aujourd’hui très utilisé en recherche humaine, en médecine, mais aussi dans des domaines de la vie quotidienne comme la justice (neurodroit) ou l’économie (neuroéconomie).
Venant après l’électroencéphalogramme (EEG) qui, au moyen d’électrodes posées sur le cuir chevelu, permet de mesurer le simple courant électrique circulant entre les neurones, l’imagerie cérébrale regroupe plusieurs techniques comme la radiographie aux rayons X, le scanner X, la tomographie par émission de positons (TEP) et enfin, depuis les années 1970, l’imagerie par résonance magnétique (IRM).« Cette dernière permet de visualiser les zones cérébrales impliquées dans les principales fonctions intellectuelles (langage, mémoire, pensée), émotionnelles et motrices »,explique Lionel Naccache, neurologue à la Pitié-Salpêtrière et membre du Comité consultatif national d’éthique (1). « Les performances des techniques d’imagerie cérébrale ont permis à l’homme de réaliser un rêve : “voir” le cerveau vivant en train de fonctionner », rappelle Catherine Vidal, neurobiologiste honoraire à l’Institut Pasteur de Paris.
SOCIALAprès deux mois de suspension, le mouvement de grève a repris à l’hôpital psychiatrique...
Jérôme Gicquel 27/03/18
Mis en sommeil depuis janvier, le mouvement de grève a repris ce mardi à l'hôpital Guillaume Régnier à Rennes. — DAMIEN MEYER / AF
« J’y travaille mais clairement ce n’est pas l’endroit que je conseillerais pour être soigné ». Infirmier à l’hôpital psychiatrique Guillaume Régnier à Rennes depuis douze ans, Pascal est usé. Comme lui, une cinquantaine de salariés ont débrayé mardi en début d’après-midi pour réclamer des moyens humains et matériels supplémentaires pour le troisième plus grand hôpital psychiatrique de France.
Une enveloppe de 1,65 million d’euros a certes été débloquée par le ministre de la Santé et l’Agence régionale de santé courant janvier. Pas suffisant selon les syndicats. « Cette rentrée d’argent va juste permettre à l’hôpital de ne pas être en déficit cette année. Cela ne répond en rien à nos problèmes », indique Anne Beaume de Sud Santé Sociaux.
Des violences qui se multiplient
Deux mois après avoir suspendu son mouvement de grève, engagé le 7 novembre, le syndicat tire donc de nouveau la sonnette d’alarme pour dénoncer « un sous-effectif constant » et réclamer l’ouverture de 20 lits supplémentaires et la création de 15 emplois. Pour le personnel soignant de l’hôpital, la souffrance se mêle à un sentiment d’impuissance, voire de dépit. « Nous ne demandons pas une hausse des salaires. Juste de pouvoir soigner des personnes qui ont besoin de soins », indique Olivier Scelles, infirmier.
Des chercheurs du CNRS, de l'ENS et d'Aix-Marseille Université ont mis au point une technique permettant de déterminer avec quelle représentation mentale nous percevons une personne à partir d'un mot simple comme « bonjour ». Cette méthode est décrite dans les « PNAS ».
« Nous avons associé deux technologies : une déjà connue, le vocodeur de phase qui permet de manipuler les caractéristiques de la voix, et une nouvelle méthode d'analyse de corrélation inverse, afin d'analyser la perception des traits sociaux dans la voix », indique au « Quotidien » Emmanuel Ponsot, premier auteur de l'étude et chercheur ENS.
Le 2e congrès virtuel national sur les addictions E-ADD a débuté ce mardi matin, et se poursuivra jusqu'à mercredi 28 mars au soir. Organisés par SOS addiction sous le parrainage de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) et avec le soutien de la Fédération Addiction, de MG addictions, de la Fédération Française d’Addictologie, du RESPADD et du conseil CNAM.
Le congrès s'adresse aux médecins généralistes. Des questions peuvent être posées aux intervenants qui répondront lors de la diffusion les 27 & 28 mars et en différé jusqu'au 27 mai 2018 (Inscription sur le site de l'événement).
27 MARS 2018 — Nous transmettons le document ci-dessous à titre d'information. Le RAAHP représente les parents dans une optique de pluridisciplinarité des soins, dans le respect du choix des famille.
La science au coeur de la politique publique de l’autisme ?
"Vivant sur les idées fausses sur l'autisme, notre société continue de caricaturer. C'en est assez! Avec Emmanuel Macron, nous voulons remettre la science au coeur de la politique publique de l'autisme", a déclaré le 14 mars 2018 Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge du Handicap, à propos du 4ème plan autisme.
L’intention est louable. Malheureusement il n’existe pas encore de vérité scientifique sur l’origine de l’autisme. Malgré des sommes non négligeables investies dans la recherche un peu partout dans le monde on ne dispose aujourd’hui d’aucun marqueur biologique, génétique ou d’imagerie médicale pour poser le diagnostic d’autisme. Il serait donc sage de considérer les différentes théories sur cette question comme de simples hypothèses de travail. Certes certaines sont assez farfelues, voire dangereuses (comme celle qui rendent le vaccin ROR ou le gluten et la caséine responsables de l’autisme), d’autres (comme les pistes neurodéveloppementales ou pluri-géniques) semblent bien plus plausibles mais un esprit scientifique ne devrait pas se contenter de présomptions de preuves.
D’autant plus que, vue l’extension actuelle du champ des troubles du spectre autistique, il est peu probable que toutes les formes d’autisme aient la même origine.