Rendez-vous le vendredi 25 novembre à 19h30 à l'Arlequin (attention, c'est une séance hors les murs, mais dès la prochaine séance on retrouvera notre Majestic chéri) pour la quatrième édition de notre ciné-club féministe : TONNERRE.
SYNOPSIS
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Rendez-vous le vendredi 25 novembre à 19h30 à l'Arlequin (attention, c'est une séance hors les murs, mais dès la prochaine séance on retrouvera notre Majestic chéri) pour la quatrième édition de notre ciné-club féministe : TONNERRE.
SYNOPSIS
Hélène Joubert 8 novembre 2022
Montpellier, France – Lors des Journées francophones de sexologie et de santé sexuelle qui se sont tenues à Montpellier, le Dr André Corman, médecin sexologue et andrologue, vice-président de l’Association interdisciplinaire post-universitaire de sexologie (AIUS), a montré, comment l’explosion des médias sociaux conduit à repenser de nombreux paradigmes de la santé sexuelle [1].
En tant qu’acteurs de la santé sexuelle, « nous nous sommes aperçus combien les médias sociaux avaient transformé la sexualité dans toutes ses composantes, de la rencontre aux pratiques sexuelles, en passant par la notion d’intimité, et, par-là même, nos prises en charge en santé sexuelle, du soin à l’information et l’éducation, a-t-il expliqué en introduction. Mais nous nous sommes aussi rendu compte combien ils avaient modifié la société – notre condition humaine – au point que de nombreux auteurs y voient un changement anthropologique. Nous devons prendre la mesure du changement anthropologique que constitue l’obsolescence de nombreux paradigmes qui structuraient la construction et l’organisation de notre vie intime et sexuelle. »
par Emma Donada publié le 13 novembre 2022
Pas question pour le ministre de la Santé, François Braun, de ne plus s’isoler après un test positif au Sars-Cov-2. «Même si la situation épidémique est plutôt calme depuis trois semaines, une personne meurt encore du Covid toutes les dix minutes en France ! C’est trop et on sait que, tôt ou tard, une nouvelle vague pourrait arriver», a-t-il répondu à un lecteur du Parisien, dans un entretien publié par le quotidien, le 11 novembre. Et d’ajouter : «Savez-vous, dans le métro, si le passager à côté de vous est immunodéprimé ? Non ! On doit continuer à s’isoler, cette règle n’est pas remise en cause.»
Ce jeudi 10 novembre, le tribunal, réuni en chambre des comparutions immédiates, a jugé un homme placé sous camisole chimique. C’était incroyablement violent mais d’une violence pleine de sollicitude et d’euphémismes, comme notre époque l’aime.
En juillet 2021, il était reproché à ce prévenu si difficile (lire les articles* en lien sous l’article) d’avoir, on cite, « arrêté son traitement pour (!) l’impulsivité » ... A l’UHSA de Lyon-Vinatier, il s’est trouvé un médecin pour tarir toutes les sources vives en ce jeune homme. C’est ainsi que des gendarmes ont assuré le transfert d’un homme éteint, et c’est donc cet homme-là qui est jugé. Y a-t-il des limites à ce qu’un tribunal peut accepter ? Ça fait près de quinze ans qu’on suit des audiences et ce n’est pas la première fois qu’on voit un détenu ou un accusé sédaté, alors on va dire que ça dépend des magistrats.
Qu’il sache bien pourquoi il sera condamné
Dès le début la présidente Berthault manifeste, avec vivacité, son intention que tout soit bien clair pour ce prévenu. Elle se lance dans des lectures « détaillées » des préventions, qu’il sache bien pourquoi il sera condamné : pour avoir mis le feu une nuit au matelas de sa cellule (avec quoi, ça n’est pas précisé), d’avoir cassé lavabo, toilettes, table et « bloc prise de téléphone » dans sa cellule un autre jour, et puis d’avoir tenu des propos menaçants et insultants à l’encontre du chef du quartier disciplinaire où forcément il a atterri, en l’absence de ce dernier. Des propos qui furent rapportés, donc. Maître Peleija plaidera la relaxe sur ce point.
« J’ai du mal à parler »
Le prévenu avait reconnu les faits, sauf les menaces de crimes, mais ce jeudi : « Je ne reconnais rien. » Il explique : « J’ai du mal à parler. » Pourquoi ? La présidente ne le lui demande pas. La voix du jeune homme est excessivement pâteuse, son débit très lent, sa motricité aussi. La présidente insiste, « vous ne voulez pas faire un petit effort ? » Le prévenu : « J’en ai fait assez comme ça. J’ai du mal à parler. » La présidente insiste, encore, longuement, signifiant au jeune homme qu’elle a bien compris que s’il met le feu et casse, « c’est des appels à l’aide », « vous exprimez un mal-être ». Et si on lui demande de parler alors qu’il y parvient mal, « c’est pour essayer de comprendre, mais si vous n’avez pas envie. »
« Monsieur, vous semblez un peu shooté. On vous donne un traitement à l’UHSA ? »
C’est peut-être pas qu’il n’a pas envie, c’est peut-être qu’il est drogué jusqu’à la garde et qu’il n’est pas en capacité de. Maître Peleija lève le voile qui semblait boucher les oreilles du tribunal : « Monsieur, vous semblez un peu shooté. On vous donne un traitement à l’UHSA ? - Du Loxapac. - C’est un anxiolytique ? - Oui. » Non, en fait, non : le Loxapac est un neuroleptique aux effets importants, et a fortiori quand il est prescrit pour assommer quelqu’un plutôt qu’avec des visées de soins.
« Son attitude », quelle qu’elle soit, ne va jamais
La présidente ne se démonte pas (surtout si elle croit elle aussi que le Loxapac est un anxiolytique, ndla) : « C’était important, pour expliquer votre attitude aujourd’hui, de savoir qu’il y a un traitement. Vous êtes à l’UHSA. » Ce qu’on retient, à ce stade, c’est que « son attitude », quelle qu’elle soit, ne va jamais. C’est comme ça. Il s’énerve, ça ne va pas, il est assommé par les médocs, ça ne va pas non plus. Il dit qu’il a du mal à parler, il dit pourquoi, et on s’adresse à lui comme s’il disposait d’un esprit éveillé et réceptif, tout en lui mâchant les consignes parce qu’on sait qu’il est analphabète.
Afin de démontrer et de révéler diverses expériences au seuil de la mort et de traiter de contacts avec l’invisible, l’ex-journaliste de guerre, Stéphane Allix, qui s’est fait connaître avec Le test et Après, vient de faire paraître un livre, dans lequel il a interrogé une vingtaine de psychiatres, psychologues et psychanalystes.
Dans ses précédents livres, Allix a voulu démontrer qu’il existe une vie après la vie, notamment avec Le test et la mort de son père.
Toujours fasciné par les phénomènes extraordinaires, il s’est à nouveau penché sur le sujet. Cette fois, c’est plusieurs professionnels qui partagent leur expérience.
franceinfo avec AFP Publié
Le taux d'occupation des prisons atteint désormais 119,2% en moyenne, selon les derniers chiffres officiels.
Elle évoque un "cauchemar" dans les prisons françaises. Dans un entretien à l'AFP vendredi 11 novembre, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, exhorte le gouvernement à "affronter la réalité" carcérale et à "agir" contre la surpopulation. Dominique Simonnot appelle le gouvernement à "faire preuve de courage politique" et soutient l'inscription dans la loi d'une forme de régulation carcérale.
A son arrivée à la tête de l'autorité indépendante en 2020, les prisons étaient occupées à 100,7%, avec quelque 61 100 détenus pour 60 650 places. Elles comptent désormais 72 350 détenus, 2 053 matelas posés à même le sol, et le taux d'occupation atteint 119,2% en moyenne, selon les derniers chiffres officiels.
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille et photo Patrick Gherdoussi
publié le 12 novembre 2022
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille et photo Patrick Gherdoussi
Les couverts sont dressés, les tables et les chaises soigneusement agencées dans la salle à manger vitrée du restaurant, avec vue sur de hauts murs en pierres coiffés de barbelés. Les cuisines peuvent chauffer tranquille : le carnet de réservations affiche complet pour la semaine. Derrière le bar, Yannis, chemise blanche et tablier noir impeccable, attend désormais les commandes. Avec un peu de stress : «J’appréhende un peu de faire des erreurs, confie dans un sourire le novice de 22 ans. Le contact avec l’extérieur, on n’en a plus depuis longtemps, ça met la pression…» Cela fait cinq mois que Yannis est en détention aux Baumettes, la prison de Marseille. Mardi, il prendra son premier vrai service pour l’ouverture des Beaux Mets, un restaurant installé entre les murs de la prison. Un concept inédit en France : dans ce bistrot ouvert au grand public, des détenus officient en cuisine comme en salle, encadrés par des professionnels dans le cadre d’un chantier d’insertion.
Juliette Campion Publié
Avec quels mots, sur quel ton, et à partir de quel âge faut-il aborder ce sujet sensible ? Franceinfo a interrogé des spécialistes de la question afin d'y voir plus clair.
Parler sexualité avec ses ados ? Cédric, 47 ans, père d'une fille de 14 ans et d'un garçon de 12 ans, avoue avoir un peu de mal. "Avec l'aînée, c'est plus difficile encore qu'avec mon fils. Je sais qu'elle a un copain et l'autre jour, dans la cuisine, j'ai essayé d'aborder le sujet." L'échange s'est en fait limité à un monologue. "Je lui ai dit : 'Tu es en âge d'avoir des rapports. Les bisous, c'est bien, mais les garçons veulent peut-être autre chose'. Ensuite, j'ai dit qu'il faudrait qu'ils utilisent un préservatif. Elle n'a pas réagi", relève-t-il dans un rire nerveux.
Si les parents sont de plus en plus conscients de l'utilité de parler d'amour et de sexualité à leurs enfants, ils ne savent pas toujours comment s'y prendre. Pourtant, les enjeux sont cruciaux : un rapport du Sénat, rendu public le 28 septembre, affirme que deux mineurs sur trois de moins de 15 ans ont déjà eu accès à des images pornographiques en ligne.
Au-delà de l'exposition à la pornographie, d'autres sujets apparaissent fondamentaux pour la construction affective et sexuelle des jeunes : la prévention face aux infections sexuellement transmissibles, la contraception, le consentement et, plus largement, les questions d'égalité dans les rapports hommes-femmes. Comment aborder ces sujets ? A partir de quel âge ? Avec quels mots ? Franceinfo a recueilli les conseils de trois spécialistes de la question.
Cela n'a rien d'évident. "Ce n'est pas juste difficile pour les parents de parler de sexe avec leurs enfants. C'est difficile pour tous les adultes de parler de sexe de manière générale. C'est une question qui reste profondément taboue, même si les choses sont en train de changer", observe Margot Fried-Filliozat, sexothérapeute.
Dans son cabinet, elle reçoit énormément d'adultes qui ne parlent pas du tout de sexualité, ne serait-ce qu'avec leur partenaire. Les raisons sont multiples, mais elle remarque que beaucoup ont été bridés par leur éducation. C'est le cas de Cédric. Ses parents n'ont jamais abordé la question avec lui. Une anecdote lui est même revenue : "A 10 ans, j'ai fait une blague à connotation sexuelle à mon père. Il m'a regardé avec un grand mépris et m'a dit : 'T'es un obsédé sexuel.' Je n'en ai plus jamais parlé en famille", relate le quadragénaire.
Pour Margot Fried-Filliozat, "les parents qui ont fait un chemin personnel pour guérir leurs névroses et leurs traumatismes ont beaucoup plus de facilité à aborder la question". En résumé : parler sexualité avec votre progéniture va sans doute vous amener à vous questionner sur votre rapport à la sexualité.
Elsa Provenzano Publié le 11/11/22
VIGILANCE Le festival est organisé du 14 au 19 novembre dans sept villes en France par la Nouvelle Acropole. Cette association est considérée par la Miviludes comme un mouvement sectaire
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a été avertie « par plusieurs signalements » précise-t-elle, ce mercredi, de la tenue d’un festival nommé « Nuit de la philosophie », du 14 au 19 novembre 2022, dans sept grandes villes françaises (Avignon, Biarritz, Bordeaux, Lyon, Paris, Rouen, Strasbourg). La Nouvelle Acropole, présentée comme une association culturelle, y tiendrait à la fois un rôle de participant et d’organisateur.
Le festival se veut « une initiative originale pour partager avec le plus grand nombre des accès variés aux sagesses contenues dans la philosophie » à travers des conférences, des ateliers de philo pratiques, café philo, etc. L’année dernière environ 400 personnes auraient participé à la première édition, à Lyon.
Publié le
Lia a 21 ans. Elle est étudiante à Rennes. Son récit a été élaboré avec les journalistes de la Zone d’expression prioritaire (Zep), lors d’ateliers avec des jeunes.
La Zone d’expression prioritaire (Zep) élabore ces récits avec des jeunes de 14 à 30 ans, lors d’ateliers d’écriture encadrés par des journalistes. Ces témoignages sont ensuite publiés par des médias. Ouest-France a choisi d’être l’un d’eux. Tous les mois, le premier mardi, dans le journal et sur ouest-france.fr, on peut lire ces récits de vie, comme celui de Lia, 21 ans.
L’exposition « Parisiennes citoyennes ! » nous entraîne dans une ambitieuse traversée historique, de la Révolution française jusqu’à la loi sur la parité, sur les traces des luttes que les femmes ont menées à Paris pour leur émancipation.
Publié: 11 novembre 2022
Alors que les impératifs de sobriété et de décarbonation se font de plus en plus pressants, les pays restent dans leur immense majorité extrêmement dépendants des ressources fossiles, dont la combustion à l’échelle mondiale aggrave et accélère la crise climatique. Dans « L’Emballement du monde », qui vient de paraître aux éditions Écosociété, l’ingénieur et économiste Victor Court propose d’explorer les liens historiques entre énergie et domination au sein des sociétés humaines. L’extrait que nous vous proposons ci-dessous se consacre plus particulièrement à l’examen critique du concept de « Capitalocène », proposé par le chercheur et militant suédois Andreas Malm, pour identifier les responsables du réchauffement climatique.
Le concept d’Anthropocène suggère que toutes les actions humaines peuvent être instantanément subsumées sous une activité globale dont l’empreinte affecte la biogéosphère. Il fabrique ainsi une humanité abstraite, aussi uniformément concernée que responsable.
Ce grand discours est problématique, car, s’il est certain que tous les humains vont subir les conséquences du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité (dans des proportions très différentes cependant), il est impossible au regard de l’histoire d’affirmer que tous les membres de l’humanité partagent le même degré de responsabilité dans ce désastre.
Publié le 08 novembre 2022
François Héran Professeur au Collège de France
François Héran, professeur au Collège de France à la chaire Migrations et sociétés, rappelle, chiffres à l’appui, à quel point l’immigration est limitée, bien en deçà de la place qu’elle occupe dans l’espace public.
Le débat public sur l’immigration en France est en décalage complet par rapport aux réalités de base. De 2000 à 2020, selon les compilations de l’ONU, la part des immigrés dans la population mondiale a progressé de 62 %. Sans surprise, cette lame de fond touche aussi le continent européen : + 60 %. Les régions d’Europe qui ont connu les plus fortes hausses relatives de populations immigrées depuis l’an 2000 sont l’Europe du Sud (+ 181 %), les pays nordiques (+ 121 %), le Royaume-Uni et l’Irlande (+ 100 %), l’Allemagne et l’Autriche (+ 75 %), suivies du reste de l’Europe de l’Ouest (hors la France) : + 58 %. En revanche, la hausse est faible en Europe centrale ex-communiste (+ 12 %).
Dans ce tableau européen, la France occupe une position très inférieure à la moyenne : + 36 % d’immigrés en l’espace de vingt ans (avec ou sans l’outre-mer). Les immigrés représentent aujourd’hui chez nous 10,3 % de la population, selon l’Insee. La hausse a démarré en 2000, après la longue stagnation des années 1974-1999. Nicolas Sarkozy a freiné un peu la tendance, mais sans l’inverser. Elle a suivi son cours d’une présidence à l’autre. Il est donc absurde, comme on le lit çà et là, d’imputer la montée de l’immigration au dernier président : aucun d’entre eux n’a pu contrecarrer une évolution inscrite dans une dynamique mondiale.