Alors que la planète entière espère aujourd'hui la fin de la pandémie, nos aïeux, bien plus fatalistes, ont connu de nombreuses épidémies au cours de leur vie. Mais comment se sont-elles terminées ?
C’est un immense incendie qui met fin à la peste de 1665 à Londres. Mais en général, les épidémies ne s’arrêtent pas de cette façon… Voici comment elles peuvent se terminer.
Installée à Gouvieux, dans l'Oise, Toone Nicol s'est spécialisée dans l'art funéraire. Elle perçoit ses mosaïques comme une mission pour honorer les défunt.
Toone Nicol est mosaïste à Gouvieux, dans l’Oise. Avec une particularité. Elle destine ses œuvres à décorer des pierres tombales. Un travail qu’elle perçoit aujourd’hui comme une mission pour honorer les défunts et aider les familles dans le deuil.
« Quand on va dans un cimetière et qu’une pierre tombale n’est pas comme les autres, on imagine le défunt. C’est comme continuer à le faire vivre », explique l’artiste.
Lorsque le Soleil arrivera à la fin de sa vie, il se transformera en géante rouge et détruira la Terre à coup sûr. Mais certaines planètes de notre Système solaire pourraient survivre à l'apocalypse grâce à la protection de leurs voisines.
Le Soleil n’est pas éternel. Dans quatre ou cinq milliards d’années, notre étoile va arriver à court d’hydrogène, son carburant, et va s’étendre encore et encore jusqu’à ce que l’étoile devienne une géante rouge extrêmement brillante. D’ici là, la vie sur Terre aura disparu depuis longtemps, mais qu’adviendra-t-il de la planète ainsi que de ses voisines dans le Système solaire ? C’est tout l’objet de cette étude parue cet été dans The Astrophysical Journal Letters qui montre que le destin des planètes ne dépend finalement pas de l’étoile… Mais des planètes elles-mêmes.
« Ce que nous avons découvert, résume à Numerama l’autrice principale Maria Paula Ronco, c’est que dans certains cas une planète comme Jupiter pouvait aider ses voisines à survivre. Mais dans d’autres situations au contraire, elle favorisait leur engloutissement dans l’étoile. » La scientifique de l’Institut d’Astrophysique de Macul-Santiago au Chili s’est intéressée à deux phénomènes distincts qui se déroulent lorsqu’une étoile connaît une transformation en géante rouge : les marées stellaires et les interactions gravitationnelles.
Le vaccin contre la grippe protège-t-il du Covid-19 ? C'est la question au cœur des Idées Claires, notre programme hebdomadaire produit par France Culture et Franceinfo destiné à lutter contre les désordres de l'information, des fake news aux idées reçues.
L’accès à des protections périodiques écologiques ou réutilisables se heurte aux ressources limitées des jeunes femmes, en particulier en cette période de pandémie. Reportage à l’université Rennes-II.
La file d’attente est si longue qu’elle forme une boucle puis se dédouble au beau milieu de l’esplanade centrale de Villejean, le plus grand campus de l’université Rennes-II. Ce jour-là, quelque temps avant le reconfinement, plusieurs centaines d’étudiantes ont choisi de sacrifier leur pause déjeuner et de faire la queue, en plein air et masqués. Quelle denrée, si précieuse et recherchée, peut les motiver à attendre, debout, des heures durant ?
« Une culotte menstruelle gratuite ! », répond sur place Angèle Cauchon, 19 ans, en première année de licence de musicologie.Avec son copain et plusieurs amis, filles et garçons, ils ont attendu des heures pour récupérer des protections hygiéniques, comme ils attendent, les samedis avec les glaneurs de fin de marché, quelques légumes de saison. « Il faut trouver des alternatives à tout et pour tout », assume Angèle, qui s’approvisionne aussi régulièrement à l’épicerie gratuite de la fac.
Anouk Grinberg réunit dans un livre et un spectacle "Et pourquoi moi je devrais parler comme toi ?" des écrits bruts, poésie fulgurante. Elle nous en livre deux extraits en studio avec le musicien Nicolas Repac. Emmanuelle Lafon et l'Encyclopédie de la Parole sont au Festival d'Automne.
Le Louvre, le Prado, le Moma, les Offices… Les grands musées n’ont pas attendu le reconfinement pour être accessibles depuis chez soi. Leurs sites proposent photos, vidéos, entretiens et contenus spécifiques autour des collections. En voici une sélection pour un voyage en peinture au-delà des murs. Et sans file d’attente !
Selon les associations caritatives, il y aurait en France un million de nouveaux pauvres, touchés par les retombées économiques de la pandémie de Covid-19. Un revenu universel serait-il la meilleure arme contre la pauvreté ?
Selon les associations caritatives, il y aurait en France un million de nouveaux pauvres, touchés par les retombées économiques de la pandémie Covid-19. Alors que le pays entame son deuxième confinement, le gouvernement multiplie les aides ciblées : un versement ponctuel de 150 euros a été annoncé pour les personnes touchant le RSA.
Pour certains observateurs, il existe une démarche plus simple et plus efficace : rassembler l'ensemble des aides sociales dans un seul, distribué automatiquement et inconditionnellement. C'est ce que l'Association pour l'instauration du revenu d'existence (AIRE) appelle de ses vœux. Avec la mise en place d'un "socle citoyen", estiment-ils, le gouvernement pourrait répondre aux besoins de la population de manière plus efficace.
Le choc, la colère, puis le temps des questions. Que peuvent dire les enseignants à leurs élèves après l’assassinat d’un des leurs ? Comment adapter leur discours selon l’âge ? Et, plus globalement, comment aborder avec eux des sujets sensibles ? Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège tranquille de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été tué il y a quinze jours pour avoir montré, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, des caricatures de Mahomet à ses élèves de quatrième. Lundi, alors que les écoles, collèges et lycées rouvrent en plein confinement, les enseignants vont retrouver leurs élèves, avec qui ils observeront une minute de silence en hommage à Samuel Paty.
Avant ce retour en classe si particulier, Libération a tenu à offrir une tribune à ces enseignants qui exercent dans toute la France, du primaire au lycée. Ils ont accepté d’écrire pour défendre un métier souvent méprisé, et pourtant jugé indispensable pour guider de jeunes esprits vers la connaissance, un rempart contre l’obscurantisme et les fake news. Les enseignants le savent : le savoir est la meilleure arme face aux idées fausses et aux préjugés.
Devenir enseignant, c’est devenir incompris
Par Alexis Potschke 31 ans, professeur de français dans un collège de la région parisienne
Il y a ce moment que redoutent tous les enseignants dès lors qu’ils s’aventurent en dehors de leur maigre zone de confort - à l’occasion d’un repas de famille, d’un verre avec des inconnus - ; ce moment où votre métier en est réduit à de vagues préjugés. Pour les uns, vous êtes au mieux un fainéant qui n’enseigne que pour profiter des vacances, au pire un lâche, habitué à faire profil bas ; d’autres vous disent, clichés à l’appui mais croyant vous faire plaisir, qu’ils ne pourraient pas faire votre travail quand ils apprennent que vous enseignez en banlieue, ou alors remettent en question le bien-fondé de vos séquences patiemment préparées, pensant secrètement, mais sans vous le dire, que vous êtes un idiot. A ce moment, vous savez que la soirée est gâchée. Tout en vous mordant les joues, vous apprenez à ne plus réagir que lorsqu’on attaque vos élèves : pour vous-même, c’est peine perdue. Le mépris, c’est l’ordinaire des enseignants. Et puis, le mépris, c’est visqueux, c’est contagieux. A la fin, tout le monde se sent en droit non pas de discuter ou de réfléchir avec vous, mais de vous faire la leçon.
Alors que la France a entamé un nouveau confinement, nous avons interrogé Clément Guillet, psychiatre à l'hôpital La Chartreuse de Dijon, sur les conséquences psychiques de ce moment.
Est-ce qu'aujourd'hui une part de la population est inquiète, angoissée ?
Clément Guillet : Oui c'est évident. Ensuite, j'espère qu'on tirera les leçons du premier confinement, qu'on n'aura pas cette sidération mentale qu'on a pu avoir. Après, quand je vois les images de rayons de papier toilettes et de pâtes dévalisés, on peut se dire que ce ne sera pas totalement le cas. J'espère en tout cas qu'il y aura des leçons tirées de ce premier confinement.
Au niveau psychologique, ce qui est à retenir du premier confinement, c'est que le lien social est très important malgré tout. Ceux qui ont été très impactés sont ceux qui avaient perdu le lien social, qui arrêtaient de travailler, qui souffraient d'isolement social.
Je pense que, passé cet émoi du fait qu'on est reconfiné, garder un lien social est important pour garder la tête au-dessus de l'eau.
Se reconfiner une deuxième fois, qu'est-ce que ça veut dire ?
Ça veut dire avoir de nouveau la crainte, de nouveau l'isolement. Malheureusement, les études montrent qu'il y a eu un impact et une augmentation des troubles anxieux et dépressifs pendant ce premier confinement. Il faut pouvoir prévenir cela, anticiper.
Nous avons eu en psychiatrie un impact à moyen terme du confinement. En mars, il n'y avait pas beaucoup de monde dans les services de psychiatrie, mais sont arrivés à partir de juin, juillet, août des gens qui étaient directement impactés par ce confinement. Pour ne pas avoir de nouveau un afflux de patients après, il va falloir prévenir les choses.
La cheffe du pôle psychiatrie de l’hôpital de Béziers, évoque le stress de la période.
Frédérique Granel, médecin psychiatre, est cheffe du pôle psychiatrie du centre hospitalier de Béziers, depuis peu. Elle a travaillé, il y a quelques années, dans la prise en charge des situations de crise en psychiatrie, en Seine-et-Marne.
Elle a rejoint Béziers en 2017 et souhaite y relancer une dynamique de pôle. Elle a pour ambition de "porter, soutenir et encourager les projets innovants qui seront portés par les praticiens de terrain".
Face à la crise sanitaire et à l’annonce du reconfinement, le Dr Granel indique : "Il ne faut pas paniquer, ne pas rajouter de l’angoisse à la crise."
Et d’ajouter : "Il n’y a pas forcément de réponses psychiatriques." "Bien sûr, le stress est un facteur de risque de décompensation de maladies, psychiques mais aussi organiques. Celui-là est collectif même si le vécu est individuel." Et de mettre en garde, sur les consommations excessives. "Il faut attendre les études chiffrées, mais on sait qu’il y a une tendance à un usage supérieur à la normale."
"Ne pas être coupé de l’autre"
Concernant ce qu’il convient de faire ou ne pas faire, elle précise : "Il n’y a pas de recette miracle. Chacun fait à sa sauce avec ses affinités. Concernant les tutoriels que l’on trouve sur internet, les activités proposées, cuisine, boxe, yoga… sont récréatives et pas thérapeutiques. La méditation, qui est très à la mode, n’est pas plus thérapeutique dans ces tutos. Attention donc à ce qu’on trouve et ce qu’on y met dedans."
Ces précautions prises, le docteur Granel ajoute : "Mais être confiné au troisième millénaire passe par ces tutos de ce qu’on aime, en les partageant. Le lien géographique et physique est mis à mal. Mais le lien social peut perdurer grâce à ces technologies. Pour ne pas être coupé de l’autre."