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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 2 novembre 2020

COMMENT REUSSIR SON DEUXIEME CONFINEMENT

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Et c'est reparti pour un tour : confinement, épisode 2. Mais cette fois, nous n'allons pas reproduire les mêmes erreurs.

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Les 10 grandes questions que soulèvent les attentats islamistes

Michel Eltchaninoff publié le  

Alors que les élèves du primaire et du secondaire reviennent à l’école, les enseignants s’apprêtent à aborder avec eux l’assassinat de leur collègue Samuel Patty, qui a eu lieu le soir des vacances. C’est un moment aussi essentiel que difficile, tant les questions des jeunes sont aussi légitimes que parfois dérangeantes. Et qu’on sait également que certaines idées et valeurs transmises par l’école de la République sont contestées par certains. 

C’est pourquoi nous vous proposons de nous pencher sur les principales questions que pose cet attentat, et de renvoyer vers des articles, analyses, interventions publiées dans Philosophie magazine et sur Philomag.com. 

Bonne rentrée à tous ! 

Peut-on à la fois défendre la liberté d’expression et la limiter ?

C’est un paradoxe que soulèvent souvent ceux qui trouvent incohérent de défendre la publication de caricatures jugées offensantes par certains fidèle tout en punissant des propos racistes ou injurieux. Des distinctions sont ici indispensables. Le philosophe des sciences Philippe Huneman décortique les arguments entendus dans les classes après l’attentat de Charlie Hebdo. Et le philosophe existentialiste italien Paolo Flores d’Arcais affirme que si la liberté d’expression a des limites, ce n’est pas la susceptibilité des croyants qui doit la fixer.

Le droit au blasphème doit-il se transformer en devoir de blasphème ?

Faut-il montrer systématiquement aux élèves les caricatures de Mahomet au nom du droit de blasphémer ? Ne risque-t-on pas, en changeant les caricatures de contexte et de finalité, de le transformer en pesant devoir ? 

Montrer ne suffit pas, selon Frédéric Worms. Mais pour Catherine Kintzlerla question d’un devoir de blasphème ne se pose même pas en République

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Réponse à la critique de Freud et de la psychanalyse

Fichier:RTBF La Première logo.svg — Wikipédia

28 octobre 2020 

BELGIQUE

Sigmund Freud © Commons Wikimedia/Christie’s

Le 6 octobre dernier, Un Jour dans l’Histoire a consacré une émission à la critique de Freud et de ses méthodes. Jacques Van Rillaer, professeur émérite à l’UCLouvain et à l’université Saint Louis, à Bruxelles, était l’invité. Il est l’auteur d’un ouvrage intitulé Freud et Lacan : des charlatans ?Il est également l’un des participants au Livre noir de la psychanalyse, paru il y a cinq ans.
L’émission a fait réagir un certain nombre de praticiens, dont Francis Martens, président de l’Association des Psychologues Praticiens d’Orientation Psychanalytique, APPPsy, fédération nationale. Il est l’auteur entre autres du texte Que nous dit Freud ?
Rencontre.

En 1895 paraît le livre intitulé Études sur l’hystérieCoécrit par Josef Breuer et Sigmund Freud, cette œuvre théorique, considérée comme le manifeste fondateur de la psychanalyse, décrit une série de cas cliniques. Parmi ces cas, figure celui de Bertha Pappenheim, nommée Anna O., prise en charge, quelques années auparavant, par le docteur Breuer. Il identifie le mal dont souffre la jeune femme comme de l’hystérie et propose, notamment une cure par la parole. Ce cas, et surtout le récit qui en est fait, sera à l’origine d’une abondante littérature et servira de levier aux détracteurs de la psychanalyse.

La remise en question de l’efficacité clinique de la psychanalyse date de 1952, par l’un des fondateurs de la thérapie comportementale, Hans Jürgen Eysenck. Ses travaux sont aujourd’hui remis également en question, autant pour des raisons méthodologiques que pour des raisons de fraude sur les données.

Dès l’apparition de la psychanalyse en 1905, il y avait eu des contestataires, parce qu’il s’agit d’une science 'pas très correcte', notamment parce qu’elle projette sur la sexualité un regard qui n’est pas très 'kasher', explique Francis Martens. L’adulation de la psychanalyse sera sans doute excessive. Surtout en France, entre 1960 et 1980, où elle deviendra une mode, qui créera un peu tout et n’importe quoi, qui sera très dogmatique, souvent dans le mépris de l’autre, et entraînera beaucoup de blessures narcissiques, de colère, puis de remises en question souvent justifiées.

Le cas Anna O.

Bertha Pappenheim, appelée Anna O., est une militante féministe, considérée comme la fondatrice du travail social en Allemagne, elle a fondé la Ligue des Femmes juives et a lutté contre la prostitution. Elle a été traitée pour de l’hystérie.
L’hystérie était une sorte de protestation désespérée des femmes de la bourgeoisie, intellectuelles, qui étaient empêchées, parce que juives et femmes, d’avoir un travail, de se marier comme elles voulaient, d’avoir un plaisir sexuel. Les protestations du corps étaient considérées comme des mises en scène, des menteries, des provocations. Plutôt que de les soigner, on les punissait.

Le docteur Breuer, avec Freud, va les écouter, va découvrir les violences et conflits déchirants qui les traumatisent, et va les soigner, via la thérapie de la parole.

Anna O. est un catalogue de tous les symptômes possibles de l’hystérie : perte de sa langue maternelle, paralysie, secousses musculaires, hallucinations, désespoir, névralgies insupportables du nerf trijumeau… Cette écoute va l’aider, elle va guérir de ses symptômes, mais la morphine contre les douleurs va créer chez elle une dépendance.

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Centre de déradicalisation de Pontourny : un échec riche d'enseignements

Par Anne Fauquembergue  02/11/2020

Entretiens croisés |Qu’est-ce que la "radicalité" politico-religieuse, comment accompagner les jeunes concernés ? Dans une enquête sociologique, trois maîtres de conférences à l’université de Tours reviennent sur la brève expérience du centre de déradicalisation au château de Pontourny, en Indre-et-Loire.

Manifestation de riverains contre l'ouverture du centre de déradicalisation de Pontourny, en Indre-et-Loire, le 13 septembre 2016.
Manifestation de riverains contre l'ouverture du centre de déradicalisation de Pontourny, en Indre-et-Loire, le 13 septembre 2016. Crédits : Patrice Deschamps - Maxppp

Un impossible travail de déradicalisation, qui vient de paraître chez érès, est une enquête sociologique réalisée par trois maîtres de conférence de l’université de Tours : Alex Alber, Joël Cabalion et Valérie Cohen. Le livre analyse les ressorts du fiasco du centre de prévention et d’insertion à la citoyenneté (CPIC), premier centre de déradicalisation en France installé au château de Pontourny, à Beaumont-en-Véron, en Indre-et-Loire. Réponse de l’action publique après les attentats de 2015, symbole politique, il n’aura accueilli que neuf pensionnaires entre son ouverture effective en septembre 2016 et sa fermeture en juillet 2017. Les sociologues ont réalisé des entretiens avec la quasi totalité des personnels tout au long de cette unique expérience menée par l'Etat. Ils mettent en garde sur la tentation d’agir uniquement en réaction politique aux attentats et révèlent un univers de lutte de territoire professionnel sur une notion, la déradicalisation parcourue d’un foisonnement d’approches. Alex Alber, Joël Cabalion et Valérie Cohen ont répondu collectivement à cette interview. 

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Faut-il repenser la laïcité à l'école ?

LE 02/11/2020

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Comment traiter de la laïcité à l'école? En cette journée d'hommage à Samuel Paty, professeur assassiné à Conflans-Sainte-Honorine le 16 octobre 2020, rendez-vous avec Vincent Peillon, ancien ministre de l'Education nationale, et la sociologue Dominique Schnapper.

Un rassemblement en mémoire de Samuel Paty le 18octobre 2020 à Paris
Un rassemblement en mémoire de Samuel Paty le 18octobre 2020 à Paris Crédits : Antoine Gyori - Corbis

«Emancipation générale ! Les combats pour l’éducation» : Pour cette journée spéciale, rendez-vous avec Vincent Peillon, philosophe, chercheur au CNRS, spécialiste de Merleau-Ponty, auteur de nombreux ouvrages consacrés à la philosophie républicaine. Il a été ministre de l'Éducation nationale de mai 2012 à mars 2014. Il publie L'émancipation. Essais de philosophie politique (PUF, 16.09.20), un ouvrage réunissant différentes études, des conférences pour la plupart, des préfaces, des entretiens.

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Monique Canto-Sperber : "Ce retour en classe doit être l'occasion de trouver un langage commun entre tous les élèves"

LE 02/11/2020

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

Comment l’idéal laïc est-il enseigné ? Est-ce que l’école résisterait mieux avec l’évolution des institutions ? Que peut la pensée libérale contre l’obscurantisme ?

Salle de classe
Salle de classe Crédits : Getty

C’est une rentrée des vacances de la Toussaint qui s’annonce compliquée pour les enseignants, endeuillés par le décès de leur confrère professeur d’histoire-géographie, tué par un islamiste radical après un cours sur la liberté d’expression. Dans toutes les écoles, la lettre de Jean Jaurès sera lue, en hommage à Samuel Paty. Un temps pédagogique sera consacré à la défense des valeurs de la République, de la liberté d'expression et du principe de laïcité. 

Pour en parler, nous recevons Monique Canto-Sperber, philosophe, directrice de recherche au CNRS, Membre du comité d’éthique, ancienne directrice de l’ENS et présidente fondatrice de PSL. Elle est auteure notamment de L'oligarchie de l'excellence : les meilleures études pour le plus grand nombre (PUF) et La Fin des libertés ou comment refonder le libéralisme (Albin Michel).

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Les Néo-Zélandais se prononcent en faveur de l’euthanasie



  • François d’Alançon

65,2 % des électeurs ont soutenu une législation autorisant le décès médicalement assisté. La loi, adoptée en 2019 par le parlement, entrera en vigueur le 6 novembre 2021.

Les Néo-Zélandais ont voté en faveur de la légalisation de l’euthanasie. Selon des résultats préliminaires, publiés vendredi 30 octobre, 65,2 % des électeurs ont soutenu la législation autorisant le décès médicalement assisté, validée par le parlement l’an dernier, mais soumise à un référendum, samedi 17 octobre, avant sa mise en application.

Cette loi prévoit qu’un adulte sain d’esprit souffrant d’une maladie incurable susceptible de causer sa mort sous six mois et dont la souffrance est « insupportable » peut demander une dose médicamenteuse létale. La requête doit être signée par le médecin du patient et un docteur indépendant, un psychiatre devant être consulté si un doute existe quant à la capacité de la personne à prendre cette décision en conscience.



Il était une fois… L’échappée théâtrale de cinq détenus

Publié le 11 juillet 2011

Par Pascale Robert-Diard

Ça vous saisit sans prévenir, la grâce. C’est même à ça qu’on la reconnaît. Alors, bien sûr, on ne s’attendait pas à la rencontrer là, dans une rue déserte d’Avallon, dans l’Yonne, un samedi de juillet. On venait assister à une représentation de théâtre amateur, dans la petite salle d’audience aux murs bleu pâle du tribunal. La reconstitution d’un procès, sur les lieux mêmes où il s’était tenu, cent ans plus tôt. L’histoire fait partie de la mémoire douloureuse du Morvan : une révolte d’enfants qui éclate en 1910 dans un foyer dépendant de l’Assistance publique, les Vermiraux, à Quarré-les-Tombes. Des petits vauriens, des rachitiques, des malades, des « vicieux » et quelques bâtards que la capitale et ses gens de bien préféraient voir grandir loin, mettent le feu à leur foyer avant de s’enfuir.

Aux gendarmes qui les arrêtent, au juge d’instruction auquel ils sont présentés, ils racontent la maltraitance, la faim, les vers, les cachots, les coups. Ils sont écoutés et, surtout, ils sont crus. De coupables, ils deviennent victimes. L’affaire, à l’époque, avait fait grand bruit. Les journaux de Paris s’en étaient mêlés, un monde de secrets s’était déchiré et un an plus tard, sous les huées de la foule, les responsables du foyer avaient été condamnés et emprisonnés.

Dans son livre, le Nivernais Jack Messy explique comment soigner les maux... des Ehpad

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Publié le 01/11/2020

Dans son livre, le Nivernais Jack Messy explique comment soigner les maux... des Ehpad

Jack Messy : « Il est temps de privilégier le bien-être des résidants à celui du personnel et des familles ». © Gobet Jean-Marie

La maison de retraite est malade et ses maux sont multiples. Tel est, en substance, le constat de Jack Messy. Pour améliorer la vie des résidents, l’auteur de "La maison du bout de la vie" a un remède : la psychothérapie institutionnelle.

Jack Messy ne va pas se faire que des amis dans les Ehpad, avec la publication très récente de son dernier ouvrage La maison du bout de la vie, aux éditions Érès. Mais l’homme n’en a cure.

Poursuivant son inlassable combat en faveur des adultes âgés, seul qualificatif approprié selon lui, son constat est sans appel : la maison de retraite est malade. Et ses maux sont multiples : des lieux de vie qui n’en sont plus vraiment (avec, entre autres, des personnes installées devant une télévision dont ils n’ont pas choisi le programme), un grand sentiment de solitude et de tristesse, des personnels surchargés et plus soucieux du sanitaire que du relationnel, un fonctionnement qui, le plus souvent, est immuable, sans prendre en compte d’éventuelles demandes de résidents. En résumé, pour l’auteur : « Il y a beaucoup de maltraitance par manque de moyens ».

Parcours

[...] Résident, à Urzy, depuis 2017, Jack Messy a exercé comme psychanalyste à Créteil (Val-de-Marne). Ancien directeur de Espaces formations Paris XV, formateur en gérontologie et conférencier, il a plusieurs publications à son actif, dont La personne âgée n’existe pas, aux éditions Rivages (1992), un ouvrage référence réédité plusieurs fois, ainsi que Pourquoi la violence, chez Désir Payot (2004).

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Ecoles : «Le masque, ça angoisse carrément la petite»

Par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux — 

Dans le collège Henri-Matisse, en septembre.

Dans le collège Henri-Matisse, en septembre. Photo Eric Gaillard. Reuters

Souvent soulagés que les écoles restent ouvertes, les parents s’interrogent toutefois sur les conditions sanitaires de la rentrée. Certains craignent d’être contaminés par leurs enfants

«Un extrême soulagement.» C’est ce qu’a ressenti Hélène, une Bordelaise de 39 ans, quand elle a appris que les établissements scolaires restaient ouverts pendant le nouveau confinement. «En mars, on a vécu l’école à la maison comme un calvaire. C’était beaucoup de crises, d’énervements, des difficultés pour se concentrer. Et on peut le comprendre. A cet âge, rester enfermé n’est pas naturel. Le premier confinement a brouillé tous leurs repères», analyse cette mère de trois enfants, scolarisés en primaire et au collège. Soulagée, aussi, car Hélène et son mari vont pouvoir travailler plus sereinement et ne plus avoir à jongler entre boulot et leçons : «Ce n’est pas tenable de gérer à la fois cours à domicile et télétravail sur le long terme. On est les parents de nos enfants, pas leurs professeurs. C’est un métier qui ne s’improvise pas.»

D’Halloween à the Ward, un premier rôle pour la psychiatrie dans le film d’horreur

Publié le 02/11/2020

The Resident’s Journal (supplément à l’intention des jeunes médecins de l’American Journal of Psychiatry) évoque un sujet rarement abordé dans la littérature médicale : la présentation de la maladie mentale dans le « film d’horreur. » En fait, l’auteur englobe aussi dans cette acception du « film d’horreur » certaines œuvres que nous pouvons inclure dans le cinéma « général », par exemple le célèbre Vol au-dessus d’un nid de coucous de Miloš Forman (1975). Si ce film est une dénonciation évidente de la chronicisation insidieuse en hôpital psychiatrique où les conséquences fatales de l’institutionnalisation finissent par rattraper même le sujet simulant au départ une pathologie psychiatrique, c’est aussi une métaphore et une contestation implicites de l’univers clos de la Tchécoslovaquie communiste (pays d’origine du réalisateur) : comme le communisme, l’internement prolongé en hôpital psychiatrique est décrit comme liberticide et pouvant broyer l’individu implacablement.

L’auteur rappelle que, dès le début du cinématographe, le genre du film d’horreur a fourni « une évasion de l’ordinaire » et que ces films à connotation psychiatrique « reflètent et influencent la façon dont le public perçoit les problèmes de santé mentale depuis l’aube du cinéma. » Par exemple, Le cabinet du Dr Caligari (un film allemand de 1920) démontre l’une des premières associations cinématographiques entre dangerosité et conditions psychiatriques.  C’est seulement à la fin du film que « la lutte du protagoniste contre un médecin mégalomane est assimilée à la lutte d’un malade mental contre son psychiatre. »

VIDEO. La caricature dans l'Histoire de France : un long combat pour la liberté d'expression

 franceinfo:

Camille LaurentThomas Snégaroff
02/11/2020

https://www.francetvinfo.fr/image/75s9ame05-581f/1500/843/22463647.jpg

Sans remonter jusqu'à l'Antiquité, on peut quand même dire que la publication de caricatures, et ce que cela génère de polémiques et d'indignations, est une longue tradition française. Et que la publication, par Charlie Hebdo entre autres, de dessins mettant en scène le prophète Mahomet, n'en est que le dernier épisode en date.

À la Révolution, c'est le pouvoir du pape et la hiérarchie catholique qui sont principalement visés. La religion est déjà à l'époque l'une des cibles favorites des caricaturistes et des polémistes. Mais le retour de la monarchie, en 1830, ne va pas les décourager : Honoré Daumier, le plus connu des caricaturistes, s'en prend régulièrement à Louis-Philippe... jusqu'à séjourner en prison pour un dessin.

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