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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 24 juin 2014

Les pratiques contraceptives en France ont été profondément modifiées

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publie ce 23 juin des données actualisées (à télécharger ci-contre) sur l'utilisation en France des Contraceptifs oraux combinés (Coc) et des autres moyens de contraception. "Le suivi des ventes jusque fin avril 2014 confirme le changement des habitudes des femmes vis-à-vis de la contraception", résume l'ANSM. "Une diminution très forte (-48%) de la vente des Coc de 3e et 4e générations et une augmentation (+32%) de la vente des Coc de 1re et 2e générations sont observées."

La licence santé refait surface tandis que des assises sur les professions de santé se profilent

Le Gouvernement vient de replacer sur le devant de la scène la possible création d'une licence santé en même temps qu'il a annoncé la tenue d'assises sur l'évolution des professions de santé d'ici la fin de l'année. De leur côté, les professionnels de santé aimeraient y voir un peu plus clair...
L'idée d'une licence santé n'est pas nouvelle. Déjà, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, avait abordé la possible naissance de cette formation, sans en préciser vraiment les contours, lors du dernier Salon infirmier (lire ci-contre). Jeudi 19 juin, Geneviève Fioraso, secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et la Recherche, l'a replacée sur le devant de la scène. Lors de la présentation des orientations de la loi de Santé (lire ci-contre), la représentante du Gouvernement a d'abord annoncé qu'à la rentrée prochaine, "7 universités seront engagées dans l'expérimentation Paces afin de lutter contre l'échec en première année commune d'études de santé, diversifier les origines des étudiants, les réorienter plus tôt pour réduire les échecs ou les redoublements, grâce à des passerelles renforcées avec d'autres formations universitaires".

État de santé et renoncement aux soins des bénéficiaires du RSA

Publié le 23 juin 2014
Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) sont moins nombreux à se percevoir en bonne santé que le reste de la population : moins de 60 % se déclarent en « bonne » ou « très bonne » santé, contre près de 80 % parmi l’ensemble des 18-59 ans. De même, ils déclarent davantage de limitations fonctionnelles et de problèmes de santé mentale : la part des bénéficiaires du RSA qui présentent une détresse psychologique est particulièrement élevée, 36 % versus 14 % dans le reste de la population.

Alors que leurs besoins de soins sont plus importants, ils déclarent renoncer plus souvent à consulter un médecin ou à recevoir des soins dentaires pour des raisons financières : 18 % disent avoir renoncé à une consultation médicale au cours de l’année écoulée et 27 % à des soins dentaires, contre respectivement 4 % et 11 % parmi l’ensemble des 18-59 ans.


Les partisans de l’euthanasie s’estiment "trahis" par le gouvernement

23.06.2014

La dernière carte jouée par Hollande dans le débat sur la fin de vie a déclenché la colère de l’ADMD. Dans un communiqué, Jean-Luc Romero, président de l’'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité se dit "trahi par la décision du Gouvernement de confier à l'un des plus farouches opposants à la légalisation de l'aide active à mourir la mise en oeuvre de la proposition 21".

La nomination de Jean Leonetti -qui travaillera en tandem avec le député PS Alain Claeys- est jugée "inefficace, dangereuse et contraire aux promesses de campagne faites". Amère, l’ADMD estime que "le président de la République, en voulant ménager chèvre et chou, se trompe sur le plan humain et politique et prend le risque d'être de nouveau livré à une frange religieuse et non représentative de notre pays". Mais les militants de la légalisation de l’euthanasie ne désarment pas et invitent les parlementaires à "ne pas se résoudre à une loi Leonetti de gauche..."

Réforme de la notation : to be or notes to be

VÉRONIQUE SOULÉ

DÉCRYPTAGE
Le ministre de l’Education, Benoît Hamon, veut réformer la notation à la française qui casse plutôt qu’elle n’encourage les élèves. Il a lancé lundi une conférence nationale sur l’évaluation qui devrait déboucher en décembre sur des propositions pour une nouvelle politique.

POUR UNE ÉVALUATION «BIENVEILLANTE»

«Le but n’est pas de faire disparaître les notes purement et simplement,il est évident que l’on pourra toujours continuer à noter, a expliqué le ministre, mais à quoi servent-elles si elles ne disent rien des progrès à accomplir et très peu des progrès déjà réalisés ?» Il a pris l’exemple d’un élève qui a 0 à une dictée. Il progresse ensuite en grammaire mais il reste toujours aussi faible en vocabulaire, et il se ramasse encore 0 à la dictée suivante. «N’est-ce pas décourageant et vain ?» s’est en substance interrogé le ministre, qui défend «les notes à bon escient».

Les Français ont... Les Français ont peur de devenir dépendants

23.06.2014#sthash.aXdQk5zg.dpuf

Huit Français sur dix (78%) ont peur de devenir dépendants, et un sur deux (48%) d'avoir à s'occuper d'un proche devenu dépendant, souligne un baromètre BVA santé publié lundi. Selon ce sondage pour Orange Healthcare et la mutuelle MNH, en partenariat avec le Figaro Santé et avec le concours de la Chaire santé de Sciences-Po, 63% des Français se sentent personnellement concernés par la prise en charge du vieillissement et de la dépendance. La quasi totalité des Français (94%) considèrent comme importants les problèmes liés au suivi de certaines maladies chroniques (Alzheimer, maladies cardiovasculaires...).

Et si toute la société était malade d’Alzheimer ?

MICHEL BILLÉ SOCIOLOGUE

Chaque époque a sa maladie, une maladie envahissante, effrayante, qui s’impose et contre laquelle on ne sait pas lutter… Jusqu’à ce que science, hygiène et médecine en viennent à bout, au moins provisoirement, et qu’une autre la remplace… On se souvient de la lèpre, de la peste et de ses épidémies, de la tuberculose du XIXe et XXe siècle, du sida de la fin du XXe… Il se pourrait bien qu’une autre maladie s’impose déjà comme une maladie pour notre temps, pour notre époque : la maladie d’Alzheimer.
Mais que savons-nous, au fond, de cette «maladie d’Alzheimer ?» Les pistes sur lesquelles on travaillait depuis une quinzaine d’années se sont avérées, disons, insuffisantes… Les quelques médicaments dont on disposait, et dont nous pensions qu’ils retarderaient l’évolution de la maladie, sont désormais considérés comme à peu près inefficaces, à tout le moins très insuffisants, et il nous faut redéployer les recherches dans toutes les directions.

lundi 23 juin 2014

L’autisme vu de l’intérieur

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 

Temple Grandin vient de publier "Dans le cerveau des autistes" (Odile Jacob, 253 p., 23,90€)

 A quoi ressemble le cerveau des autistes, et surtout comment fonctionne-t-il ? De nombreux livres écrits par des médecins et des chercheurs s’attellent à ces questions. Parallèlement, des autistes de haut niveau comme Daniel Tammet, Josef Schovanec ou encore Hugo Loriot apportent aussi, par le récit de leur vie, des pièces décisives à ce puzzle de la science.
Dans son dernier ouvrage, qui vient d’être traduit en français, Temple Grandin livre une vision mixte, à la fois très documentée sur le plan scientifique et très personnelle. Universitaire spécialisée en zootechnie, diagnostiquée autiste à 4 ans, cette Américaine est devenue un symbole en racontant son parcours dans Ma vie d’autiste, paru en 1994 (Odile Jacob).
Son nouvel essai-témoignage est d’autant plus passionnant qu’elle a vécu de l’intérieur tous les bouleversements dans le diagnostic et la compréhension de sa maladie. « J’ai de la chance d’être née en 1947. (…) Le diagnostic d’autisme n’avait que quatre ans. Presque personne ne savait ce que c’était », écrit-elle en racontant que sa mère avait alors fait ce qui lui semblait bon : l’emmener chez un neurologue, qui a évoqué des « lésions cérébrales »La petite Temple a été prise en charge par un orthophoniste et une nounou qui ont eu une approche« identique à celle des thérapeutes comportementalistes actuels ».

DES CURES DE DESHOMOSEXUALISATION AU XXIÈME SIÈCLE

SOLWEIG OGEREAU 21 Juin 2014

En 1959, à l’âge de 17 ans, Lou Reed a subi une thérapie électro-convulsive couplée à l’administration de drogues (dont le but est de provoquer des vomissements, associés à la vision d’actes homosexuels) pour « soigner » sa bisexualité trois fois par semaine pendant deux mois. Des milliers d’autres subiront des tortures similaires. En 1973, la Société Américaine de Psychiatrie déclarait, grâce notamment à Robert Spitzer, que l’homosexualité n’était pas un trouble mental. En 1990, l’Organisation Mondiale de la Santé en venait à la même conclusion. Pourtant, en 2014, le débat est loin d’être terminé, et des thérapies destinées à « convertir » les homosexuels en hétérosexuels continuent d’exister.


Affiche publicitaire pour Exodus International, organisation qui promouvait les « thérapies de conversion ». Crédit James A. Finley/AP Photo
Affiche publicitaire pour Exodus International, organisation qui promouvait les « thérapies de conversion ». Crédit James A. Finley/AP Photo
Une « thérapie de conversion », aussi appelée « thérapie de réorientation sexuelle »ou « thérapie réparatrice », peut prendre plusieurs formes. Cette pratique remonte au XIXème siècle et a pris plusieurs formes. Les méthodes les plus violentes incluent les électrochocs, l’administration de drogues, les attouchements, le viol, la prostitution. Des greffes de testicules d’hommes hétérosexuels à des hommes homosexuels ont également été tentées, de même que des mutilations. L’exorcisme, la douche froide, l’hypnose sont des techniques également employées. Il en existe d’autres, majoritairement utilisées dans les thérapies actuelles, plus psychologiques, qui cherchent à dégoûter le patient de son attirance pour les personnes du même sexe en accentuant les stéréotypes, en le dégradant, ou encore en insistant sur le fait que l’homosexualité est « un péché ». On voit donc en quoi ces thérapies posent problème, de par leur nature même.




Des voix oubliées, mais déterminées

Renée-Claude Doucet

Maladies mentales: Espoir Ariège donne la parole aux usagers

Les maladies mentales touchent une personne sur cinq à un moment de leur vie.

Elles représenteront à l’horizon 2020, la première cause de handicap dans le monde. Pourtant elles restent encore très mal connues des français comme le démontre un récent sondage IPSOS.*

Alors qu’un français sur deux (58%) déclare être concerné par les maladies mentales, dont 13% personnellement, la très grande majorité d’entre eux ne se sent pas suffisamment informée. Et les stéréotypes ont la vie dure: 45% des personnes interrogées estiment que les malades mentaux sont dangereux pour les autres.

La méconnaissance des maladies concernées est aussi flagrante: plus de la moitié (56%) des personnes interrogées sont capables de citer la schizophrénie, 26% les troubles bipolaires et 18% la dépression mais près de la moitié (46%) confondent encore maladies mentales avec maladies neurologiques comme Alzheimer ou Parkinson.

Face à ces représentations négatives ou à la méconnaissance de ces pathologies, un important travail d’information, de prévention et de prise en charge reste encore à faire en direction du public.

Espoir Ariège depuis sa création en 2001 accompagne les personnes fragilisées par les troubles psychiques et leur permet d’accéder à des services adaptés à chaque étape de leur parcours de vie. L’accès au travail étant une composante déterminante dans l’accès à la réhabilitation de la personne handicapée psychique, cette structure s’engage à aider les personnes dont le parcours de vie a été perturbé par des troubles psychiques à retrouver une utilité sociale (et par là même un bien-être) en leur permettant d’être acteur de la vie d’une coopérative, en construisant leur outil de travail à travers un jardin citoyen.

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Etats-Unis : cède enfant adopté, 10 ans, 3 500 $ hors taxe

LORRAINE MILLOT CORRESPONDANTE À WASHINGTON

Dylan sourit sur la photo. Il a 10 ans, le regard malicieux, et une passion pour le jardinage. «Il n’a pas été diagnostiqué hyperactif et ne prend pas de médicaments. Il est capable de bien se concentrer et il adore faire des puzzles», explique la page Facebook qui le présente à l’adoption. Même son «prix» est affiché : 3 500 dollars (2 600 euros) de frais d’agence, plus 200 dollars d’enregistrement et de 1 500 à 2 500 pour les avocats. Le tout déductible d’impôts, précise l’annonce publiée sur Second Chance Adoptions. Dylan a été adopté en Russie mais ses parents ne veulent plus de lui.

Les pesticides pourraient avoir un lien avec la survenue de l'autisme

Le Monde.fr avec AFP | 
Epandage de pesticides dans un champ à Godewaersvelde, dans le nord de la France, en mai 2012.
Touchant un enfant sur 68 en 2014, au lieu d'un sur 150 en 2000, l'autisme a fortement augmenté ces dernières décennies aux Etats-Unis. Une progression qui serait en partie corrélée au développement des pesticides. D'après une étude de chercheurs californiens publiée lundi 23 juin, une femme enceinte qui vit près d'une ferme utilisant ces produits chimiques a un risque 66 % plus élevé de voir son enfant développer la maladie.

Le premier centre de psychiatrie informatique ouvre ses portes à Londres

24/06/2014
Les deux institutions Max Planck et University College London (UCL) ont inauguré en avril dernier le premier centre de recherche mondial de psychiatrie informatique, situé à la fois à Londres et à Berlin. Fort d'un investissement total de 5 M euros, la mission de ce centre est d'éclairer les processus encore inconnus de la cognition humaine et de comprendre comment ces processus sont perturbés dans les troubles et maladies mentales variées, incluant la dépression et la démence.


L'expertise de ce centre visera à utiliser des modèles et simulations informatiques pour combler les lacunes existantes entre le domaine des neurosciences et celui des pathologies psychiatriques. L'une des priorités est d'effectuer une transition de capacité existante de simplement décrire une pathologie psychiatrique vers celle de comprendre la manière avec laquelle elle se développe, avec l'objectif ultime d'ouvrir de nouvelles voies de traitements efficaces. Par ailleurs, une meilleure compréhension de ces processus biologiques pourrait éventuellement permettre d'identifier des produits pharmaceutiques déjà existants et susceptibles d'offrir une meilleure personnalisation des traitements.

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Le privé non lucratif étoffe ses coopérations en santé mentale en Centre-Bretagne

L'Association hospitalière de Bretagne (AHB) et l'Association Notre-Dame de Joie (ANDJ), qui gèrent respectivement deux structures de santé mentale privées non lucratives dans les Côtes-d'Armor, l'hôpital de Plouguernével et l'établissement Ker-Joie de Bréhan, ont scellé ce 23 juin une convention de partenariat pour mieux organiser l'offre en soins psychiatriques sur le territoire de santé n°8 Loudéac-Pontivy.

Quatre secteurs sont concernés, exposent les deux parties dans un communiqué commun. D'une part, la consultation de psychiatrie générale, avec l'ouverture d'une consultation gratuite à Ker-Joie deux demi-journées par semaine. "Cette consultation sera destinée à recevoir les patients suivis antérieurement par l'établissement ainsi que les patients adressés par des médecins généralistes de proximité, en complément des orientations vers les centres médico-psychologiques (CMP) de Loudéac et Pontivy", soulignent les deux associations. D'autre part, la coopération touche à la psychiatrie de liaison, avec désormais l'intervention de Ker-Joie dans les structures médico-sociales de Bréhan : Ehpad Barr-Héol et Kerlaouen, institut médico-éducatif (IME) de l'association Kervihan. Jusqu'à présent, seul le CH de Plouguernével proposait une activité de liaison, couvrant 37 établissements médico-sociaux du territoire de santé.

samedi 21 juin 2014

Un déclin très masculin

LE MONDE | Par 


Majestueuse dans son habit vert, Simone Veil, grande dame politique, rescapée des camps de la mort, féministe et femme préférée des Français, a fait jeudi son entrée à l'Académie française sous une Coupole vibrante d'admiration pour cette sixième "immortelle" de son histoire.

La France s'est fait une spécialité de la pensée du déclin. Il y a d'abord eu La France qui tombe, de Nicolas Baverez (Perrin, 2004). Quelques années plus tard, ce fut la France qui « disparaît du monde », de Nicolas Tenzer. Il y a désormais L'Identité malheureuse (Stock, 2013), d'Alain Finkielkraut. Cette thèse du déclin de la France n'est pas uniquement portée par quelques auteurs particulièrement médiatiques, parmi lesquels on pourrait aussi ranger Pascal Bruckner et nombre d'essayistes reconnus dans le champ diplomatique, économique, voire médical. Elle inspire, ou tout du moins indexe largement le débat public, jusqu'à la manière dont se positionnent les politiques.
A y regarder de plus près, tous les auteurs concernés sont des hommes. Aucune femme.

vendredi 20 juin 2014

Le rapporteur du Conseil d'Etat se prononce contre le maintien en vie de Vincent Lambert


Le Monde.fr avec AFP | 
Par 
Le rapporteur public du Conseil d'Etat, Rémi Keller, s'est prononcé contre le maintien en vie de Vincent Lambert, vendredi 20 juin. L'assemblée du contentieux du Conseil d'Etat examine de nouveau en audience publique, à partir de 9 heures, le litige relatif à la situation de Vincent Lambert, cet homme de 39 ans tétraplégique, dans un état végétatif chronique à la suite d'un accident de voiture survenu en 2008, et sur le sort duquel sa famille se déchire.

«Ce qui m’importe, c’est le respect des volontés de Vincent»

ERIC FAVEREAU

C’est ce vendredi que le Conseil d’Etat examinera en audience publique le cas de Vincent Lambert, infirmier, 38 ans, devenu tétraplégique en état végétatif, à la suite d’un accident de moto en 2008, et dont la famille se déchire à propos de son maintien ou non en vie. Ses parents souhaitent la poursuite des soins tandis que son médecin, son épouse, son neveu, et plusieurs de ses frères et sœurs, prônent l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert, comme le permet la loi Leonetti. Ce conflit familial a été porté devant la justice administrative.
Le Conseil d’Etat aura en main les conclusions d’une expertise qu’il avait ordonnée à l’issue d’une précédente audience, en février. Les trois experts médicaux qu’il avait missionnés ont remis fin mai leur rapport qui, selon une source proche du dossier, confirme l’incurabilité de Vincent Lambert. Les experts relèvent notamment une «dégradation» de son état de conscience et de son état général. Ils confirment également le caractère irréversible et incurable de ses lésions cérébrales. Et insistent sur l’absence de liens avec le monde extérieur, notant que Vincent est dans un état végétatif, et non plus dans un «état de conscience minimale». Le Conseil avait également demandé l’avis écrit de plusieurs instances, comme le Comité national d’éthique, l’Académie de médecine, et celui du député Jean Leonetti.
Munis de toutes ces conclusions, les sages vont devoir prendre position. Et permettre ou non l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielles de Vincent.
Rachel Lambert est la femme de Vincent Lambert. Discrète, infirmière aussi, elle a toujours dit qu’elle ne faisait que défendre ce que voulait son mari en matière de directives anticipées concernant sa propre fin de vie.
Avez-vous des attentes particulières sur le Conseil d’Etat ?
Non, je ne préjuge en rien de ce qui va se passer.

Le Futur composé, avec de jeunes autistes Blanche Neige jette des ponts

19/06/2014

Des artistes aux parcours très différents - P. FRANCOIS -
Un conte de fées en forme de comédie musicale, c’est la création 2014 d’une remarquable association qui donne à de jeunes autistes les moyens de travailler avec les autres.
Festivals
Le Dr Gilles Roland-Manuelest une personnalité très originale, qui vient d’une famille d’artistes et de médecins. Psychiatre, il a un long parcours hospitalier et a toujours eu le souci d’offrir aux jeunes malades des occasions de s’épanouir par la musique, le théâtre ou d’autres formes d’expression. Ceci pour dire vite. Ainsi, c’est lui qui a veillé sur le journal « le Papotin », créé à l’hôpital de jour d’Antony (Hauts-de-Seine), qu’il a dirigé vingt-cinq années durant.
Le médecin a créé en 2000 l’association Le Futur composé. Cette association en fédère plusieurs autres et une trentaine d’institutions d’Ile-de-France qui accueillent de jeunes autistes. C’est dans ce cadre que naissent des spectacles qui réunissent des professionnels confirmés et des jeunes qui travaillent toute l’année dans des ateliers de théâtre, de musique, de danse. Les résultats cliniques sont très intéressants et, chaque année, un spectacle met en lumière ce grand travail.

Montpon : une manif contre la suppression de 35 emplois à Vauclaire

20/06/2014 


Une centaine de personnes ont manifesté, jeudi après-midi. La grève pourrait être reconduite


Montpon : une manif contre la suppression de 35 emplois à Vauclaire
Le personnel hospitalier a manifesté à l'annonce de la suppression de 35 postes© PHOTO 
FLORENCE DESMAISON

Jeudi après-midi, une centaine de personnes ont manifesté devant la salle du conseil d'administration du centre hospitalier Vauclaire, à Montpon, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-Unsa.
Elles craignent la suppression de 35 postes sur les 811 de l'établissement, répartis entre les unités montponnaise, bergeracoise et périgourdine. « On a besoin de monde en psychiatrie, estime Eric Cany, secrétaire à la CGT. Ces suppressions auront un impact sur les patients, avec un personnel plus fatigué, plus stressé. C'est une annonce très brutale. »
Le déficit de l'hôpital Vauclaire est estimé à 1,48 million d'euros.
La grève pourrait être reconduite. L'intersyndicale réclame des négociations.

A Rennes, des agents de l'hôpital psychiatrique en colère

AFP

Entre 80 et 100 salariés de l’hôpital psychiatrique de Rennes, exigeant le déblocage au bénéfice de la psychiatrie en Bretagne de crédits gelés, ont investi jeudi l’Agence régionale de santé (ARS), a-t-on appris de sources syndicale et policière.