Le rapport des agences de l’ONU sur la sécurité alimentaire montre que cette tendance à la hausse sera encore aggravée par la pandémie due au coronavirus.
Depuis que la faim est repartie à la hausse, au milieu des années 2010, le rapport annuel des agences onusiennes sur « L’état de la sécurité alimentaire dans le monde » (baptisé rapport SOFI) est attendu avec fébrilité. Edition après édition, cette publication se fait de plus en plus politique et met au jour l’échec de la communauté internationale à se mettre sur la bonne trajectoire pour atteindre l’objectif de « faim zéro », pourtant fixé comme horizon en 2030.
Ces dernières années, la multiplication des conflits armés, des aléas climatiques et les soubresauts économiques ont en effet stoppé les progrès en la matière et remis la sous-alimentation sur une courbe ascendante, après des décennies de baisse.
Et les dernières données de ce rapport conjoint (FAO, OMS, PAM, Unicef, IFAD), publiées lundi 13 juillet, montrent que la faim poursuit sa progression, alors que la planète produit globalement des denrées alimentaires en quantité suffisante.