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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 4 juillet 2023

Les personnes atteintes de maladie mentale sont moins susceptibles de participer à des programmes de dépistage du cancer

Ma Clinique : L'information médicale par des professionnels de la santé 

 29 juin 2023

Une nouvelle étude de l’Université d’Aarhus montre que beaucoup trop de personnes souffrant de troubles psychologiques n’acceptent pas les offres de dépistage du cancer colorectal. C’est un problème, étant donné la mortalité par cancer plus élevée chez les Danois atteints de maladie mentale.

Environ. 5 000 Danois sont touchés chaque année par un cancer colorectal. Comme la maladie touche particulièrement les personnes de plus de 50 ans, tous les Danois entre 50 et 74 ans se voient proposer un dépistage gratuit pour détecter précocement ce type de cancer. Mais loin d’être tout le monde accepte l’offre, et les Danois ayant des problèmes de santé mentale en particulier sont moins susceptibles d’accepter l’offre. Ce sont les résultats d’une étude du Département de médecine clinique de l’Université d’Aarhus, qui vient d’être publiée dans la prestigieuse revue La psychiatrie du Lancet.

L’étude est la première à étudier l’influence de la maladie mentale sur la participation à un programme national de dépistage basé sur la soumission d’échantillons de selles. Et Mette Kielsholm Thomsen, post-doctorante et chercheuse à l’origine de l’étude, s’inquiète des résultats.

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Harcèlement scolaire : "pour une fois ce n’est pas des adultes qui nous font la morale", on a suivi l'heure de sensibilisation obligatoire dans un collège

Écrit par Laurie Colinet   Publié le 

Un mois après le suicide de la petite Lindsay dans le Pas-de-Calais, le ministre de l'éducation a demandé aux académies d'organiser une heure de sensibilisation au harcèlement scolaire dans chaque collège. A Loos, près de Lille, ce sont les collégiens eux-mêmes qui interviennent.

"Aujourd’hui on est venu dans votre classe pour intervenir et pour vous sensibiliser au harcèlement", Alexandre, élève de quatrième, donne le ton. Pendant une heure, le jeune garçon et son camarade Lucas vont animer une séance de sensibilisation dans une classe de l'établissement Albert Debyere de Loos. Une demande du gouvernement pour chaque collège, un mois après le suicide de la petite Lindsay, dans le Pas-de-Calais et le combat de ses parents à l'origine de cette heure imposée par le ministère. 

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Le club des anxieux qui se soignent

 

Publié en ligne le 6 juillet 2023

La peur est l’émotion ressentie face au danger. Elle est indispensable à la survie de l’espèce humaine et de beaucoup d’animaux. L’anxiété est l’appréhension d’un danger potentiel ou d’une menace relativement abstraite. Elle constitue un système d’alarme également indispensable à la survie. Chez certaines personnes, ce système s’active trop rapidement ou trop intensément. On parle alors de « troubles anxieux ». Selon l’Inserm, 21 % des adultes sont touchés au cours de leur vie. La covid a augmenté ce nombre.

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Fécondation in vitro : « Les possibles risques sur la santé des enfants sont insuffisamment documentés »

Propos recueillis par  et   Publié le 02 juillet 2023

Dans un entretien au « Monde », le professeur Pierre Jouannet, membre de l’Académie de médecine, s’alarme du manque de données médicales sur cette population. Il regrette que l’Agence de biomédecine, créée en 2004 et dont c’était l’une des missions, n’ait pas correctement mené ce travail de collecte.

Le professeur Pierre Jouannet, à son domicile, à Paris, le 1ᵉʳ juillet 2023.

Quelle est la santé à moyen et long termes des enfants conçus par fécondation in vitro (FIV) ? Quarante-cinq ans après la naissance du premier bébé-éprouvette, Louise Brown, le 25 juillet 1978, au Royaume-Uni, et alors que plus de huit millions de personnes ont été ainsi conçues dans le monde, la question est toujours posée. En France, 3 490 enfants sont nés en 2019 d’une FIV avec transfert immédiat, 7 292 d’une ICSI (injection d’un spermatozoïde directement dans un ovocyte) avec transfert immédiat, et 9 701 après transfert d’un embryon congelé. Le 21 mars, l’Académie de médecine a adopté un rapport sur ce thème.

Entretien avec Pierre Jouannet, l’un de ses rédacteurs, par ailleurs biologiste de la reproduction et professeur émérite à l’université Paris-Descartes.

Cul sec : un Président devrait-il faire ça ?

Paris, le mardi 20 juin 2023

Le Président de la République a saisi l’occasion des célébrations de la victoire du Stade Toulousain en finale du Top 14 pour boire, sous les regards des caméras, une bouteille de Corona cul sec dans les vestiaires de l'équipe gagnante, sous les encouragements des joueurs qui scandaient, gaillards, « glou glou glou ». 

Anonymes, politiques et médecins se sont emparés de cette vidéo pour commenter l'attitude du chef de l'État. Égale à elle-même, la députée écologiste Sandrine Rousseau a dénoncé « la masculinité toxique dans le leadership politique », mais la plupart des remontrances se sont concentrées sur le « mauvais exemple » qu'Emmanuel Macron donne ici en matière de tempérance et de santé publique. 

Un cas typique de « situation d'émulation virile où on boit tous un peu beaucoup »

Le député et porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale, Arthur Delaporte, s'indigne ainsi : « un président de la République ne devrait pas faire ça », après « 50 ans de politiques de santé publique contre la consommation excessive d'alcool, le binge drinking... le message passé n'est clairement pas le bon. » Rappelons que selon la Haute autorité de santé (HAS), le binge drinking (une cuite en bon français !) peut être défini comme la consommation d'au moins six verres d'alcool en une occasion (soit 60 g d'alcool pur, ce qui n'est pas le cas ici, une Corona contenant environ 13 g d'alcool pur). Il est donc incorrect d'affirmer que le président de la République a « binge drinké » dans les vestiaires du Stade Toulousain, étant donné qu'il n'a bu qu'une seule bière cul sec. 

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Quand la solitude devient "une sociose"

Samedi 1 juillet 2023

. ©Getty - Milamai

La solitude est aussi une question sociale. Depuis la pandémie, les liens sociaux se sont fragilisés. Et aujourd'hui, une étude paraît pour expliquer qu'il n'existe pas qu'une forme de solitude, mais plusieurs. 


Avec

  • Adrien Broche responsable des études politiques à l’institut Viavoice, co-auteur de "De la solitude choisie à la solitude subie. Enquête sur une « sociose »", pour la Fondation Jean Jaurès


Trouble schizo-affectif : quand la schizophrénie rencontre le trouble bipolaire

jPublié le 3 juillet 2023

Un demi-pour cent de la population vit avec un trouble schizo-affectif ; un composite entre la schizophrénie et le trouble bipolaire. Environ 30% des personnes prises en charge vont se rétablir complètement.


Le Centre Hospitalier Louis Constant Fléming de Saint Martin toujours dans la tourmente

  

©Hôpital de Saint Martin

A Saint-Martin, la situation de crise persiste au Centre Hospitalier Louis Constant Fleming. Une semaine après les sages-femmes, qui dénonçaient le manque de gynécologues, c’est au tour du service psychiatrie d’entrer en action

C’est la conséquence de l’agression d’une infirmière par un patient dans la journée de jeudi. Le personnel a fait valoir son droit de retrait, certains auraient pris un arrêt de travail. 

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"Usine à désespoir", "abattoir à vocations", des médecins dénoncent la situation dramatique de la psychiatrie à Toulouse

Publié le 

En novembre 2022, les psychiatres du CHU de Toulouse et de l'hôpital Marchant avaient manifesté pour dénoncer le manque de moyens.

En novembre 2022, les psychiatres du CHU de Toulouse et de l'hôpital Marchant avaient manifesté pour dénoncer le manque de moyens.

L'été 2023 s'annonce une nouvelle fois compliqué dans les services de la psychiatrie publique de Haute-Garonne. Devant un manque de moyens toujours criant, les professionnels de santé se sentent complètement abandonnés et craignent les conséquences pour leurs patients. 

"Il n'y a pas de plan". La phrase revient en boucle dans la bouche des psychiatres de Haute-Garonne qui s'attendent à un été difficile face au manque de moyens de leur filière. La filière n'arrive pas à recruter et continue de se vider de ses effectifs médicaux et non médicaux. 

"Ce sera pire que l'an dernier. C'est une usine à désespoir, un abattoir à vocations et ça laisse perplexe quand il n'y a aucune perspective", résume sans détour le Dr Pascal Marie, président de la communauté médicale d'établissement (CME) de l'hôpital Marchant de Toulouse.

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3 juillet, la psychiatrie en grève : « On ne peut pas regarder les choses s’effondrer »

 

Jennifer Simoes   

Ce lundi 3 juillet, plusieurs syndicats de la psychiatrie appellent à une grève nationale afin de dénoncer une politique de précarisation continue qui conduit à un effondrement du système de santé. Ils appellent à un sursaut politique et demandent un plan massif de revalorisation salariale et d’embauches afin de sauver la psychiatrie publique dont bénéficient en priorité les populations les plus défavorisées, les plus touchées par les difficultés d’accès aux soins.

Il y a plus d’un an, en septembre 2021, Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie avaient accouché d’une trentaine de mesures censées pallier au sous-investissement chronique dont souffre la discipline. Malgré cette marque de prise en compte politique et la promesse de créer 800 postes dans les centres médico-psychologiques, les personnels du secteur estiment que le président de la République – qui avait clôturé ces assises – n’a pas répondu à leurs attentes. Ils dénoncent des annonces « marketing » loin de pouvoir résoudre la désertification à l’œuvre au sein de la profession. 

« 800 postes, c’est si peu au regard de la pénurie de personnel paramédical que nous connaissons, affirme Charles Olivier Pons, président de l’Union syndicale de la psychiatrie (USP). Dans le Jura, nous assistons à une véritable hémorragie : des collègues partent en Suisse ou dans des cliniques psychiatriques privées », dénonce ce pédopsychiatre exerçant en centre médico-psychologique. Pour Jean-Pierre Salvarelli, psychiatre à l’hôpital de Saint-Cyr au Mont d’Or et membre du SPH (syndicat des psychiatres des hôpitaux), l’attrait du privé s’exerce surtout sur les médecins, moins sur les infirmières et aides-soignantes qui quittent les services pour se réorienter : « L’État essaie de montrer qu’il fait des efforts, avec le Ségur puis les Assises de la santé mentale, mais ce ne sont que des rustines. On annonce des créations de postes, bien en dessous des besoins, alors que nous ne parvenons pas à recruter. C’est comme donner une aspirine à quelqu’un qui est en réanimation. On se demande si le projet est de sauver le service public ou de l’enterrer définitivement. »

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ChatGPT : un dangereux séducteur

Serge Cannasse   29 juin 2023

La mise à disposition gratuite de ChatGPT peut facilement créer la tentation d’y avoir recours en cas de symptômes inquiétants, plutôt que de consulter un moteur de recherche classique (qui donne une masse considérable d’informations sans en vérifier la pertinence et la fiabilité) ou un médecin (qui n’est pas forcément accessible rapidement). Mais cet agent conversationnel est-il vraiment fiable ? Expert en médecine légale, Thomas Lefèvre (Université Sorbonne Paris Nord) répond à la question en partant d’un exemple très banal : association de céphalées, vomissements, fièvre et photophobie. ChatGPT répond qu’il s’agit vraisemblablement d’une migraine ou d’une grippe. Pas de chance ! Surtout pour le patient, il s’agissait d’une méningite.

Pour comprendre l’erreur du logiciel, il faut avoir à l’esprit quelques points. D’abord, son but n’est pas d’énoncer une vérité, mais de donner des réponses vraisemblables, qu’il a appris à formuler en se basant sur les milliards de données textuelles qui lui ont été fournies, sur les réponses énoncées auparavant et sur le travail des humains qui ont classé ces réponses par ordre de vraisemblance. Le problème est que nous avons tous tendance à choisir l’énoncé qui nous arrange plutôt que celui qui est exact. Dans l’exemple donné ici, le diagnostic de grippe est certes ennuyeux, mais plutôt rassurant, ce qui incite à s’en contenter.

À cela, le logiciel objectera spontanément qu’il n’est pas médecin et n’est donc pas en mesure de faire un diagnostic ou de remplacer une consultation médicale. En particulier, il ne peut pas effectuer un examen physique du patient, ni des analyses de laboratoire (ici, du liquide céphalo-rachidien après une ponction lombaire faite à l’hôpital). C’est exact, mais pour Thomas Lefèvre, il s’agit d’une réponse stéréotypée qui sert avant tout à couvrir ses propriétaires de tout risque médico-légal.

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L’intelligence artificielle matche déjà avec les applis de rencontre

par Katia Dansoko Touré  publié le 19 juin 2023

Si le recours à l’IA est déjà croissant sur les sites de «dating», des outils comme ChatGPT offrent même la possibilité de draguer en ligne à la place des utilisateurs.

De ChatGPT à Midjourney, les intelligences artificielles sont devenues omniprésentes dans l’actualité… et dans nos vies. «Libération» a demandé à Cédric Villani d’être son rédacteur en chef d’un jour pour un numéro spécial entièrement consacré aux IA. 

Les applis de dating promettent à chacun de pouvoir faire des rencontres… Encore faut-il savoir quoi dire lorsque l’on obtient un «match». Pour vous aider à séduire, des bots se proposent désormais de faire le premier pas à votre place. Sur la première marche du podium : ChatGPT, ce robot conversationnel (lancé en novembre 2022 par l’entreprise OpenAI, basée à San Francisco et coprésidée par Elon Musk) qui s’immisce déjà dans tous les domaines. Son principe : créer des dialogues à partir de n’importe quelle demande de l’internaute. Sur TikTok, de nombreux usagers expliquent comment ils ont fait appel à ChatGPT pour draguer sur Tinder. Histoire de trouver les bonnes questions à poser, voire de pouvoir envoyer des poèmes d’amour…

Double virtuel

Autre exemple : celui de Snack. Cette appli, créée au Canada en 2021 par Kimberly Kaplan, spécialiste entre autres de tech et de marketing, et pour le moment seulement disponible outre-Atlantique sur iOS, est dédiée à la génération Z (les moins de 25 ans). Snack, qui entend former la prochaine génération de «daters», propose la création d’un avatar qui sélectionne pour l’utilisateur les profils à même de lui plaire, après que celui-ci a fait part de ses goûts et envies. Le double virtuel est même en mesure de bloquer les profils qui ne se manifestent plus après une première conversation. En gros, votre avatar vous évite d’être lassé de swiper (faire glisser un profil à droite pour le sélectionner ou à gauche pour l’exclure) ou s’occupe des abonnés absents (phénomène du «ghosting»).

Un apéro avec Camille Chamoux : « Au début, j’avais peur que ma psychanalyse me rende moins drôle »

Par    Publié le 23 juin 2023

De la chouette au couple, de l’œuf mayo à l’endométriose, des jésuites au féminisme : conversation bondissante avec l’humoriste, actrice et productrice, à l’affiche du « Processus de paix ».

Camille Chamoux, au restaurant Amatxi, dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, 8 juin 2023. 

« On m’a toujours dit que je ressemblais à une chouette, à cause de mes grands yeux ronds, un peu exophtalmiques… “Fais la chouette”, me demandait ma mère, à table. » La preuve sur-le-champ. L’actrice Camille Chamoux rabat sa paupière droite, arrondit ses sourcils et pivote la tête vers le bar. Depuis toute petite, elle collectionne des salières, des tasses et des figurines « marrantes ou austères », en porcelaine ou en métal, à l’effigie de son animal totem, symbole d’Athéna, déesse de la sagesse. Ce bibelotage ne déplaît pas à son mari, d’origine grecque, qui retrouve sur leurs étagères un air du pays. « Mon grand-père paternel était helléniste… Il n’y a pas de hasard », dit-elle.

Deux fois moins de démence chez les seniors qui utilisent souvent Internet

Lundi, 26/06/2023 

Deux fois moins de démence chez les seniors qui utilisent souvent Internet

Une nouvelle étude menée à long terme par des chercheurs de l'Université de New York sur 18 154 adultes a montré que les personnes âgées qui utilisaient régulièrement l’Internet avaient deux fois moins de risques de démence que celles qui n’étaient pas familières du Web.

Toutefois, il est prouvé qu’une utilisation excessive d’Internet (plus de six heures par jour) est néfaste pour la santé cognitive. Il s’agit donc de trouver un équilibre entre une non-utilisation et l'excès ; les estimations des heures d’utilisation quotidienne par les participants à l’étude suggèrent une relation "en forme de U" avec l'incidence de la démence. Le risque de démence le plus faible a été observé chez les personnes qui utilisaient Internet entre six minutes et deux heures par jour. « Mais les estimations n'étaient pas significatives en raison de la petite taille des échantillons », notent les chercheurs.

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Mettre le cerveau en hibernation grâce aux ultrasons...

Jeudi, 29/06/2023 

Mettre le cerveau en hibernation grâce aux ultrasons...

Des chercheurs de l'Université Washington à St Louis (Missouri) ont découvert qu'il était possible de créer artificiellement un état d'hibernation en envoyant des ultrasons au cerveau. Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont fait des expérimentations sur des souris et des rats, en testant sur les animaux une technique qui consiste à diriger des impulsions ultrasoniques vers une région du cerveau connue sous le nom d'aire préoptique (POA), ce qui entraîne l'activation des neurones déclencheurs des caractéristiques corporelles de l'hibernation.

Lors d'une première expérience sur les souris, l'effet a été presque instantané : après une décharge de 10 secondes d'impulsions ultrasoniques, les rongeurs ont connu une diminution de leur activité cardiaque, une baisse de leur consommation d'oxygène et une chute de leur température corporelle. Les chercheurs ont pu maintenir les souris dans leur état d'hibernation pendant 24 heures, sans aucun signe de dommage corporel ou d'inconfort chez les animaux. Les scientifiques ont ensuite reproduit cet effet chez douze rats.

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Maladie d’Alzheimer : la piste mitochondriale se confirme...

Jeudi, 29/06/2023 

Maladie d’Alzheimer : la piste mitochondriale se confirme...

La maladie d’Alzheimer est traditionnellement associée à l’accumulation de plaques de protéines amyloïdes au niveau des neurones, selon la fameuse théorie de la "cascade amyloïde". La littérature scientifique de ces trois dernières décennies suggère majoritairement que ces agrégats protéinés sont responsables de la perte neuronale associée à la maladie. Cependant, la théorie est actuellement remise en question, les traitements ciblant ces protéines ne démontrant que peu d’efficacité.

De nouvelles hypothèses sont suggérées, telles que le dysfonctionnement du métabolisme mitochondrial. Une étude antérieure explorant cette théorie suggère que chez les personnes souffrant d’Alzheimer, les mitochondries sont endommagées de sorte qu’elles ne peuvent plus produire suffisamment d’énergie, leur métabolisme étant dérégulé. En effet, un métabolisme mitochondrial sain maintient l’activité optimale des neurones et contribue à leur protection, notamment en minimisant les dommages liés aux réactions oxydatives. En revanche, en cas d’altération, il se produit une inflammation puis une perte synaptique et neuronale, ainsi qu’une réponse immunitaire réduite.

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La batterie comestible est désormais une réalité


La batterie comestible est désormais une réalité


Des bioingénieurs de l’Istituto Italiano di Tecnologia (IIT, Milan) ont développé la première batterie comestible rechargeable jamais fabriquée. Cet étonnant et ingénieux dispositif ouvre la possibilité de développer de nombreuses applications en diagnostic de santé, mais aussi pour la surveillance de la qualité des aliments et en robotique.

La batterie totalement comestible et rechargeable est composée de matériaux qui sont normalement consommés dans le cadre de notre alimentation quotidienne ! Ces recherches ont été menées par Mario Caironi, coordinateur du laboratoire d'électronique imprimée et moléculaire, un expert des propriétés électroniques des aliments et de leurs sous-produits, ou de "l’électronique comestible". L'électronique comestible est un domaine en pleine croissance qui pourrait avoir un impact important sur le diagnostic et le traitement des maladies du tractus gastro-intestinal, ainsi que sur la surveillance de la qualité des aliments. L'un des défis les plus intéressants dans le développement des futurs systèmes électroniques comestibles est de réaliser des sources d'énergie comestibles.

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Emobot, le robot qui décèle les signes de dépression chez les plus âgés

Lundi, 26/06/2023 

Emobot, le robot qui décèle les signes de dépression chez les plus âgés

Imaginez une petite machine ressemblant à une enceinte connectée que l’on peut poser dans le salon ou la chambre d’une personne âgée. Grâce à une caméra et à un micro, la voix et les expressions du visage sont enregistrées et analysées par un programme d’intelligence artificielle pour y repérer des signes avant-coureurs d’anxiété ou d’apathie et aider les médecins à établir un diagnostic précoce.

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Fin de vie : dans le "désert palliatif" de la Haute-Saône, des soignants "dépassés" face aux souffrances des malades

Envoyé spécial en Haute-Saône - Yann Thompson  Publié 

Malgré les efforts d'une équipe mobile de soins palliatifs, la désertification médicale affecte la qualité de l'accompagnement des mourants. Un rapport sénatorial appelle, jeudi, à corriger le tir à l'échelle nationale.

Michel a 82 ans et il a mal. "Mal aux reins. C'est affreux", soupire-t-il. "On est vite dans l'impasse avec lui", reconnaît, impuissante, une infirmière de l'hôpital de Vesoul (Haute-Saône). Appelée à la rescousse ce vendredi 23 juin, l'équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) s'invite dans le service, parcourt le dossier et écarquille les yeux. Michel ne reçoit de la morphine que toutes les huit heures. "C'est largement sous-dosé", tranche la médecin Anne-Laure Dugenet.

Le patient est là, avec son cancer de la vessie, son insuffisance rénale et ses douleurs. Promis, on va répondre à sa souffrance. "La priorité, c'est que vous ayez moins mal. Pour le reste, on verra après", énonce l'infirmière de l'EMSP, Gabrielle Lima. L'état du patient est inquiétant, mais ni lui ni son épouse ne semblent le mesurer. Les deux soignantes tâtent le terrain.

– "Qu'est-ce que vous attendez des médecins ?
– Ben... Qu'ils me guérissent.
– Et s'ils ne le peuvent pas ? Vous y pensez parfois ?
– Non. Ma famille me dit que je vais guérir."

L'équipe mobile est également là pour ça : accompagner les professionnels face aux situations délicates. Les médecins du service de néphrologie se demandent si leurs traitements ont encore un sens ou si tout cela relève d'un acharnement thérapeutique. Plutôt que de chercher à prolonger la vie, à coups de protocoles et de souffrances, l'heure est peut-être venue de se concentrer sur la qualité du temps qu'il reste à vivre au patient. Soigner à défaut de guérir, c'est la spécialité des professionnels du soin palliatif.

Dans un rapport sur la fin de vie adopté mercredi 28 juin, le Sénat appelle à accélérer le déploiement de cette offre de soins sur tout le territoire et à amplifier la formation des autres soignants. Message déjà reçu par le gouvernement, qui prépare notamment une loi sur la fin de vie, promise avant l'automne.

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Légiférer sur la fin de vie - Une perspective internationale

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Publié le : 30 juin 2023

Par: Alexis Rayapoullé, Médecin de santé publique, Espace éthique/IDF

Le but de ce texte est ainsi d’inviter à la réflexion sur ces points de controverse qui peuvent éventuellement nous faire trouver scandaleuse l’aide à mourir dans un pays mais parfaitement acceptable dans un autre. Ainsi, nous pourrons mieux saisir les principes moraux qui conduisent notre adhésion ou notre refus vis-à-vis d’une telle évolution législative en France et avoir un débat efficace et serein au cours des mois et des années à venir.

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